Travail dans la Salle Commune [ pv : Erwan ]

Journée crevante, éreintante, en d’autres termes, pourrie. Oui, il y a des jours où tout ne va pas comme on le désirerait ! Malheureusement, d’ailleurs…
Tout commença au petit déjeuner le matin même. Alors qu’Abbygael venait de s’installer à la table des Poufsouffle pour prendre son jus de citrouille et un ou deux Pancakes comme elle en avait l’habitude, elle se rendit compte qu’un élève de sixième année venait de prendre le dernier qui restait. N’ayant pas le cœur ni le temps d’attendre que les Elfes de maison en face d’autres, elle se contenta de toast. Jusque là, rien de trop agaçant. Elle se leva ensuite et se dirigea rapidement dans le Hall, afin de rejoindre la salle de Métamorphose, qui serait son premier cours de la journée. Alors qu’elle allait s’engager dans l’un des couloirs qui la mènerait à sa salle, elle se rendit compte que son livre « La Métamorphose au cours de siècles » était resté dans son dortoir. Ni une ni deux, elle retourna dans sa chambre pour en ressortir quelques minutes plus tard, son manuel à la main.

De nouveau dans les couloirs, elle se précipita dans les escaliers pour ne pas être en retard, monta les marches deux à deux avec ses petites jambes, et manqua de tomber une ou de fois d’ailleurs. Alors qu’elle était presque en haut des grands escaliers de pierre, juste en face de sa salle de cours, celui-ci tourna brusquement, s’arrêtant presque à l’opposé de sa classe, obligeant la jeune Poufsouffle à faire un grand détour, en rouspétant tout de même un peu. Par chance, et sans vraiment comprendre comment elle y était parvenue, elle n’était pas arrivée en retard. Comme si ça ne suffisait pas, pendant le cours de Potion qui était juste après, elle avait réussis à faire exploser son chaudron pour la deuxième fois de l’année. Maintenant, au moins, elle savait comment faire si ça lui arrivait de nouveau : récupérer le peu de potion qui pouvait rester dans le chaudron et se dépêcher de tout nettoyer. Mais bon, à ce rythme, elle se demandait bien si son chaudron tiendrait le coup pendant le reste de l’année…

Heureusement, le reste de la journée se passa plus ou moins normalement, tout du moins jusqu’en fin d’après-midi, où la jeune fille décida d’aller se détendre dans la Parc de l’école. Ayant pris avec elle un livre, elle s’installa sur un banc et commença sa lecture. Malheureusement, elle n’avait pas fait attention aux nuages noirs qui arrivaient. Ainsi, elle se fit surprendre par la pluie et fut obligée de rentrer dans l’école. A moitié trempée, elle se dépêcha de retourner dans son dortoir pour se changer, avant de repartir en direction de la bibliothèque. Et oui, maintenant, il fallait bien travailler un peu ! Le professeur Rogue, comme à son habitude, leur avait donné du travail. Revoir convenablement leur leçon sur le Petrificus Totalus, sois se préparer à une prochaine interrogation surprise, rédiger soixante-dix centimètre de parchemin sur les trois mythes qui existent autours du Carnasseurs, faire des recherches Sir Paul Pelett et lire une quinzaine de pages de son manuel de Défense Contre les Forces du Mal. Autrement dit, il était préférable qu’elle s’y mette sans attendre. Bon, c’est vrai qu’elle avait plus d’une semaine pour terminer ce travail, mais tout de même ! Et puis, plus vite elle s’y mettait et plus vite elle aurait terminé, pouvant se consacrer ainsi à ses autres matières.

Elle entra rapidement dans la bibliothèque, emprunta deux livres et repartit en direction de sa Salle Commune. Elle entra et pu constater que la salle était rempli de monde, à croire que tous les Poufsouffles s’étaient donné rendez-vous au même endroit et au même moment ! Bon, alors, cherchons un endroit où s’installer. Laissant voyager son regard à travers toute la pièce, elle trouva finalement une petite table à deux places qui, par chance, était libre. Elle n’était pas très grande, mais cela suffisait amplement pour la jeune élève et même peut-être une autre personne.
Elle se dirigea donc vers cette table située près de l’une des fenêtres et posa ses affaires. Elle s’installa ensuite sur sa chaise et ouvrit ses livres pour commencer son travail, en espérant qu’il rien d’autre aujourd’hui, tout du moins rien de méchant.

Que le temps passait vite… Erwan avait vu les jours s’enchaînaient depuis la rentrée et ce, à une vitesse plutôt effrayante. Le premier trimestre était déjà fini, et le second débutait alors qu’il n’avait même pas encore pris conscience du fait qu’entre Merryl et lui, c’était plus que fini. Rien n’y faisait, à chaque fois qu’il la croisait, il sentait un vide intersidéral les éloignant, même si cette dernière n’était qu’à cinquante centimètres de lui. Comme quoi, quand les garçons avaient leur crise d’adolescence, ils devenaient vraiment très c*n. Erwan ne savait même plus comment tout s’était enchaîné, mais il savait une chose, il l’avait repoussée, et le regrettait plus que tout à présent. Mais il savait qu’il n’avait plus le droit d’espérer. Ce serait bien trop grossier et égoïste de sa part. le jeune sorcier l’avait donc laissée vivre sans lui imposer trop souvent sa présence, bien qu’il ne puisse toujours s’empêcher de la regarder par moments… D’ailleurs, il avait eut une conversation avec William ce jour là, à ce sujet. Le jeune homme avait dit au Poufsouffle qu’il devait oublier maintenant. Ca faisait presque un an, et si il restait accroché, il passerait pour un cinglé obsédé par Merryl. Erwan s’était contenté d’acquiescer, en soupirant, puis les deux garçons avaient abordé un autre sujet.

Shawn vint rejoindre ses camarades dans le dortoir, pour parler de son super rancart avec la plus belle fille du monde, à savoir sa copine. Williams et Erwan échangèrent un regard entendu, et l’écoutèrent déballer ce qu’il avait à dire sur sa superbe Klaralye. Puis, Erwan se leva, expliquant aux jeunes hommes qu’il devait aller voir Keira, parce qu’elle lui avait confié à midi qu’elle avait un truc SUPER TROP COOL à lui dire (et que c’était super méga top secret^^). Les deux garçons de Poufsouffles sourirent, et Erwan les laissa là. Ils avaient déjà tenté d’insinuer que Keira pouvait lui plaire, mais Erwan avait toujours nié avec force. Non, lui et Keira c’était juste pas possible du tout. Le jeune homme se rendit dans le hall qu’il traversa pour aller dans la Grande salle, où il trouva une Keira toute excitée. Erwan la rejoignit, et elle lui adressa un large sourire lorsqu’il vint à sa rencontre. Erwan s’assit à ses côtés.

« Alors ? »

« CHHHHHUUUUUUT !!!!!!! Tu veux que tout le château nous entendes ou quoi????»

Erwan sourit et s’excusé auprès de la jeune lionne, étant plus qu’habitué à ses petits moments d’égarement… Elle regarda à droite et à gauche, et enfin, s’avança un peu plus vers Erwan pour dire à son oreille :

« Je sors avec Liam… »

Erwan, sur le coup resta silencieux un moment. Il savait que la lionne avait toujours été très attachée au jeune Serdaigle, mais se demandait vraiment si ce couple avait de l’avenir. Il connaissait Liam et savait qu’il était digne de confiance (pas comme lui), mais il connaissait aussi Keira, et outre sa naïveté, elle était assez… différente du bleu et bronze (pour ne pas dire très différente). Pour Erwan, pour qu’un couple tienne, il fallait que les deux personnes qui le formaient soient assez… Semblables (au moins le minimum syndical :p). Il sourit cependant à la jolie rousse. Cette dernière pencha la tête et murmura, en fronçant les sourcils.

« T’as pas l’air content… »

« Non, c’est pas ça, mais eu… »

« Quoi ???? »

« Non rien… »

« Ah non alors, tu vas pas me sortir que t’allais rien dire, je veux savoir !!!! T’avais qu’à pas dire un truc ! »

Le jeune homme soupira. Il était coincé là. Il ne pouvait pas la planter là, parce qu’elle le courserait, et en plus, elle était du genre super tenace (pas hargneuse mais bon) et il l’imaginait déjà en train de soudoyer les Poufsouffles devant sa salle commune pour avoir : le mot de passe ou Erwan. Le jeune roumain finit donc pas se prononcer.

« Non mais je suis content que tu sois heureuse, mais je me méfie un peu de lui. Enfin bon, si jamais il t’arrive quoique ce soit… tu m’en parleras ? »

« Oui bien sûr, tu sais bien que je t’aime à la folie !!!!! »

« Merci… »

La jeune fille s’était jetée au cou du roumain pour le serrer dans ses bras squelettiques, puis elle avait regardé l’heure, et toute affolée s’était relevée d’un coup.

« Olala, c’est que je vais être en retard moi !!!! j’ai rendez vous avec les filles… On se voit demain ? »

« Oui… Répètes bien… »

« Merci ! »

Elle lui colla un bisou sur la joue et partit en courrant en direction de la salle sur demande pour travailler un peu avec Merryl et Andgy, les deux filles qui formaient avec elle le groupe Carnal Spark. Erwan, quant à lui retourna dans la Salle Commune des Poufsouffles où il devait travailler… peut être.

Lorsqu’il arriva dans le dortoir, ses amis n’y étaient plus, aussi décida-t-il qu’il allait se rendre dans la Salle Commune. Préférant la compagnie de gens avec qui il parlait peu plutôt que la solitude qui risquait de le rendre nostalgique. Ceci dit, lorsqu’il arriva dans la salle Commune, il s’aperçut qu’elle était plus que bondée (ceci étant, il l’aurait remarqué plus tôt s’il n’avait été aussi pensif en arrivant). N’ayant pas envie de retourner au dortoir (les escaliers ça va deux minutes), il se chercha une place et finit par la trouver à une table. Une jeune fille y était déjà assise, aussi s’avança-t-il vers elle, puis, une fois arrivé à sa hauteur, il la questionna d’une voix douce, mais assez forte pour être entendue parmi le brouhaha :

« Bonsoir… Eu, est-ce que ça te dérange si je m’assoie avec toi ? »

Depuis plusieurs minutes, la jeune Abbygael était assise là, à cette petite table de bois, laissant son regard voyager entre ses livres et son parchemin. Sa main soutenant sa tête, et son coude posé sur la table, elle était entrain d’écrire ce qui serait le brouillon de son devoir de Défense Contre les Forces du Mal. Elle aimait beaucoup cette matière, le problème n’était pas là, mais il fallait reconnaître que le travail ne manquait pas, et prendre du retard n’était pas vraiment conseillé, le professeur Rogue ne la raterait pas. Ainsi, en travaillant dur, elle espérait bien obtenir une bonne moyenn. Bon, pour le moment de toute façon, ce n’était pas la peine de stresser, elle était bien assez en avance. En regardant les quelques paragraphes qu’elle avait déjà écrit, elle soupira.
* En dire que c’est que le début de ce qu’on a à faire… *
Quoi qu’il en était, elle commençait à être bien habituée à ce rythme, et puis, pour se rassurer, elle se disait que de toute façon, dans quelques jours ce serait les vacances de Noël. Ainsi, elle aurait tout le temps nécessaire pour se reposer et voir ses amis.

Appuyant un instant son dos contre le dossier de sa chaise, elle regarda un peu ce qui se passait autours d’elle. On voyait bien que les vacances arrivaient. Beaucoup discutaient ou riaient. La jeune fille aurait même parié que si le temps s’y prêtait plus, ils seraient déjà dans le Parc, pour la plus part tout du moins. En tous cas, les élèves avaient l’air très détendus… ah non, pas tous ! En y regardant d’un peu plus près, elle vit à l’autre bout de la salle un petit groupe d’élève qui devaient avoir la même tête qu’elle à peu de chose près. Bon et bien, au moins elle pouvait se rassurer en se disant qu’elle n’était pas la seule dans cette situation. D’ailleurs, ça lui fit penser qu’elle avait encore du pain sur la planche. Après cette courte pause, elle décida de se remettre un peu à travailler, bien qu’elle n’en n’ai pas une folle envie. Après tout, plus vite elle aurait terminé et plus vite elle serait tranquille !

Il y avait de plus en plus de bruit dans la Salle Commune des Poufsouffles, mais ça ne dérangeait pas vraiment Abbygael, trop occupée par son devoir. Continuant ainsi à écrire, la jeune fille n’entendit pas le jeune garçon s’approcher de sa table. Ce n’est que lorsqu’il lui demanda s’il pouvait s’installer à côté d’elle qu’Abbygael réagit enfin.

- Bonsoir… Eu, est-ce que ça te dérange si je m’assoie avec toi ?

Un peu surprise, la Abby releva la tête, et pu voir un jeune garçon aux cheveux clairs, plus âgé qu’elle, et que la jeune Poufsouffle avait croisé une ou deux fois déjà. Elle ne s’attendait pas vraiment à faire une nouvelle rencontre aujourd’hui, mais sa venue lui faisait tout de même bien plaisir. Il fallait dire qu’elle aimait se faire de nouvelles connaissances, et puis discuter avec ce jeune Poufsouffle lui changerait peut-être uu peu les idées. Ainsi, elle lui sourit avant de prendre la parole à son tour.

- Heu… Non, bien sûr, je t’en prie assied-toi !

Après ces quelques mots, Abbygael porta un rapide regard sur la table, et se rendit compte qu’elle s’était un peu trop étalée.

- Oh, je suis désolée…

Ainsi, elle posa sa plume et referma le livre dont elle ne se servait plus, avant de pousser du mieux qu’elle pu le reste de ses affaires contre le mur, de sorte que ce jeune garçon ait lui aussi un peu de place. Une fois fait, elle se présenta enfin

- Je m’appel Abbygael, et toi ?

La jeune élève de Poufsouffle sembla surprise par la présence d’Erwan, et ce dernier se dit qu’il aurait peut-être dû s’avancer plus bruyamment afin de ne pas trop surprendre sa jeune camarade. C’était de toute façon trop tard pour changer ce qu’il avait fait maintenant. Il se contenta d’esquisser un doux sourire d’excuse à l’intention de la jeune fille. Sa cadette poussa un peu ses affaires, tandis qu’elle l’invitait à la rejoindre, reconnaissant, le jaune et bronze s’assit face à elle.

« Merci, mais ne t’embêtes surtout pas pour moi, je ne compte pas travailler… Je n’ai rien pour ça de toute façon . Je voulais juste venir dans la salle commune, donc tu peux prendre la place que tu veux, tant qu’il me reste un petit endroit pour poser mes coudes ^_^. »

Sur ces paroles, le jeune homme sourit à la demoiselle. Elle semblait être bien jeune et son visage, mais aussi et surtout sa voix, ne lui étaient pas familier. Il l’avait sans doute croisée, mais n’ayant pas son souvenir bien marqué dans sa tête, il pensa qu’elle était arrivée cette année là seulement. Elle devait donc être une première année, au maximum, une deuxième année, mais pas plus haut, ça il en était persuadé.

La jeune fille se présenta sous le nom d’Abbygael, ce qui était un bien joli nom aux yeux d’Erwan, qui appréciait les prénoms sortant un peu de l’ordinaire. Il adressa de nouveau un léger sourire amical à la petite sorcière, tout en déclinant à son tour son identité :

« Erwan. Tu as un joli nom Abbygael. »

Il restait très calme et gentil. Erwan n’avait jamais été méchant. Il ne pouvait détester les gens, mais connaissait les limites, et depuis qu’il avait retrouvé la vue, avait aussi gagné en assurance et en répondant lorsqu’il le fallait. Mais la plupart du temps, il préférait garder le silence. La réplique n’étant pas son activité favorite. Et puis que les vipères crachent donc tout leur venin si cela les rendait moins irritable sur la personne suivante…

Erwan pencha la tête pour regarder la jeune fille, puis soudain, songea qu’il devait la déranger, puisque elle, elle travaillait.

« Je t’en prie, ne te dérange pas pour moi, continues ce que tu faisais, je ne veux pas t’empêcher de travailler… »

Il lui sourit de nouveau, puis laissa son regard errer dans la grande salle commune des Poufsouffles. Posant son coude sur la table, il appuya son menton au creux de sa paume et observa les environs. Pas de Merryl en vue, puisqu’elle était sûrement avec Andgy et Keira en ce moment… C’était pour ça qu’il avait pu se permettre d’aller dans la Salle Commune, sinon, il n’y serait sûrement pas allé, et serait resté enfermé dans son dortoir. (là il y avait très peu de chances pour que la jolie blonde vienne l’y rejoindre).

Effectivement, la venue d’Erwan à sa table avait quelque peu surpris la jeune Poufsouffle. Il fallait dire qu’avec tout le bruit qu’il y avait dans la Salle Commune, elle ne l’avait pas entendu arriver. De plus, on pouvait ajouter qu’avec son devoir de Défense Contre les Forces du Mal, elle ne faisait pas vraiment attention à ce qui pouvait bien se passer autours d’elle. Elle ne s’attendait pas non plus à ce que quelqu’un vienne à côté d’elle et puisse ainsi lui changer un peu les idées, vu qu’elle travaillait. Et bien en tout cas, son arrivée lui faisait plutôt plaisir.

Voyant qu’il avait un peu surpris Abbygael, le jeune garçon esquissa un doux sourire d’excuse. Pendant que la petite Poufsouffle poussait ses affaires contre le mur pour qu’il ait un peu de place, celui-ci lui assura qu’il n’avait nullement l’intention de travailler, et qu’un tout petit espace lui suffirait amplement.

- Merci, mais ne t’embêtes surtout pas pour moi, je ne compte pas travailler… Je n’ai rien pour ça de toute façon. Je voulais juste venir dans la salle commune, donc tu peux prendre la place que tu veux, tant qu’il me reste un petit endroit pour poser mes coudes ^_^.

En y regardant d’un peu plus près, Abbygael vit qu’il avait les mains vides. Où avait-elle la tête ? Il n’y avait qu’elle pour venir travailler dans la Salle Commune alors que les vacances approchaient. Elle, et peut-être le petit groupe d’élèves qu’elle avait vu un peu plutôt. Après tout, il voulait simplement se reposer ici, et éventuellement discuter avec quelqu’un.

Le jeune homme sourit de nouveau. Elle ne le connaissait pas du tout mais, au premier abord, il lui paraissait bien gentil. Au fond, il n’y avait aucune raison pour qu’il ne le soit pas, mais c’est vrai qu’on avait toujours plus de sympathie pour certaines personnes que pour d’autres, sans réellement savoir pourquoi. Oui, elle l’aimait bien. Les personnes qu’Abbygael n’aimait pas étaient bien rares, il fallait l’avouer, et peut-être que parfois elle prenait pour trop bons des gens qui ne l’étaient pas vraiment. Mais bon, elle ne pensait pas se tromper vis-à-vis de ce jeune homme, et comme on dit, la première impression est bien souvent la bonne.
Ensuite, le jeune Poufsouffle sourit alors une nouvelle fois et se présenta à son tour.

- Erwan. Tu as un joli nom Abbygael.

La petite Abbygael releva la tête et lui sourit, alors que celui-ci s’assit face à elle. Un joli nom ? Oui, peut-être. En réalité elle n’y faisait pas attention, comme tout le monde pour son propre prénom très certainement, mais il fallait avouer qu’il lui plaisait beaucoup à cette jeune élève. Et puis, c’était original, il fallait l’avouer.

- Ravie de te connaître Erwan ! Merci, c’est gentil, ajouta Abbygael en souriant.

Le jeune homme resta tout aussi calme et se pencha un instant vers la petite Erwind, comme s’il venait de réaliser quelque chose.

- Je t’en prie, ne te dérange pas pour moi, continues ce que tu faisais, je ne veux pas t’empêcher de travailler…

Travailler ? Hum… Abbygael avait bien assez travaillé pour aujourd’hui en fait, ou tout du moins, elle pouvait bien s’accorder une petite pause. Le trimestre était terminé, enfin il ne restait qu’une dizaine de jour, alors bon, a part le professeur Rogue qui était toujours égal à lui-même, les devoirs avaient un peu diminués.

- Oh, mais non, tu ne me déranges pas, voyons ! Et puis de toute façon, j’en avais un peu marre pour tout te dire. Vivement les vacances de Noël ! Ajouta-t-elle avec un petit rire.

Oui, elle en avait marre, et en y regardant de plus près, elle pouvait bien laisser tomber un peu. Ainsi, la jeune fille reposa sa plume près de son parchemin. Autant discuter, non ? Et puis, ce jeune homme lui paraissait plutôt aimable et accueillant.
Ainsi, alors qu’il jetait un regard dans la salle, la jeune Abbygael reprit la parole.

- Au fait, tu es en quelle année ? Moi je ne suis qu’en première.

Alors qu’ils étaient à présent tous deux installés dans la Salle Commune des Poufsouffles, la demoiselle de première année remercia Erwan pour son compliment. Le jeune homme se contenta de lui répondre à l’aide d’un léger sourire, tout en inclinant légèrement la tête en signe de reconnaissance. Le jeune garçon la laissa ensuite à ses occupations, ne souhaitant surtout pas la déranger alors qu’au fond, elle n’avait pas demandé à subir sa présence. Alors qu’il laissait son regard vagabonder en toute liberté dans la pièce, la voix de la jeune fille s’éleva à nouveau, et, par politesse mais aussi par intérêt, Erwan tourna la tête vers elle pour écouter ce qu’elle lui disait.

Le jeune garçon de 15 ans ne pu que sourire à ses propos. Il pouvait la comprendre. Les vacances étaient vraiment attendues de tous. Lui aussi avait envie d’y être, mais au fond, il n’aimait pas savoir qu’il aurait toutes ces journées de libre, puisqu’en y réfléchissant, il aurait un pourcentage de chance de croiser Merryl bien supérieur à celui qu’il avait le reste de l’année scolaire. Mais il ne pouvait pas rentrer chez son père, ce dernier lui imposant mille et une réceptions, et le trajet jusqu’en Roumanie était trop risqué en cette période (avec les importantes chutes de neige) aussi ne pouvait-il pas aller voir sa mère qu’il aimait tant… Ces vacances seraient donc banales… pourtant, c’était la première fois qu’il les passerait à Poudlard… loin de Sainte Mangouste. Mais là, il n’en n’éprouvait pas la moindre joie, ni même le plus petit soulagement.

Le garçon ne montra rien de sa mélancolie à la jeune fille. Il se contenta d’acquiescer doucement.

« Je crois que beaucoup de personnes les attendent ces vacances… »

Il eut un regard entendu, puis, écouta la sorcière qui poursuivait la conversation. Elle était bien en première année, comme elle venait de le lui annoncer. Il sourit alors à al sorcière et lui répondit avec amabilité :

« Je suis en cinquième année… Tu aimes bien Poudlard ? »

Puis, poursuivant dans cet esprit, il posa d’autres questions à la jeune fille :

« Tu voulais être à Poufsouffle en arrivant ? »

Il en avait bien sûr d’autres questions en tête, mais il préférait ne pas la surcharger. Sinon, il allait l’effrayer, c’était presque certain… Ainsi, le jeune homme resta silencieux, et souriant, de nature patient, il n’était pas vraiment ‘stressé par définition’. Il pouvait rester des heures assis à penser, réfléchir à X choses et affaires. Des choses aussi abstraites qu’efficaces… tout passait dans sa tête, lui rendant visite avant de s’éclipser doucement pour laisser place à d’autres sujets de réflexion, d’autres cours de pensée.

Un jeune homme souriant et gentil, très poli et agréable. Voilà, c’était ainsi qu’Abbygael percevait son interlocuteur, son ainé. D’un autre côté, il fallait bien avouer qu’il était à Poufsouffle, et un caractère doux et généreux était l’un des fondements principaux de cette maison chaleureuse.

Lorsqu’Abbygael lui fit comprendre qu’elle attendait les vacances avec impatience, le jeune garçon sourit tout en ajoutant que plusieurs personnes devaient très certainement être dans son cas. Il devait avoir bien raison au fond. Ce serait le premier Noël qu’Abbygael allait passer à Poudlard, loin de sa famille. Ce qui était sûr, c’est que ça allait la changer énormément, mais d’un autre côté, elle était très impatiente de voir comment les choses allaient se passer, comment le château serait décoré… Oui, rien qu’à cette pensée, elle avait déjà hâte d’être au soir du vingt-quatre Décembre, le soir du Bal de Noël.

Cependant, la petite Poufsouffle ne put s’empêcher de remarquer le caractère évasif de sa question, mais cependant préféra ne pas y faire allusion. Ce jeune garçon ne devait très certainement pas aimer parler trop de lui, ou du moins, parler trop de lui à une personne qu’il ne connaissait pas vraiment, et c’était tout à fait compréhensible. Par moment, Abbygael oubliait que tout le monde n’était pas comme elle, et n’aimaient pas trop parler de lui. Elle qui était toujours souriante et vive, elle parlait et se faisait de nouvelles connaissance avec une grande facilité, alors bon, il fallait la comprendre.

Quoi qu’il en était, Abbygael poursuit la conversation, lui annonçant qu’elle était toute nouvelle à Poudlard, et lui demandant en quelle année il était. Il ne tarda pas à lui répondre qu’il était actuellement en cinquième année, et poursuivit ensuite en lui demandant si elle aimait Poudlard. Ah, Poudlard ! Il fallait tout de même reconnaître que c’était un endroit merveilleux ! Oui, depuis qu’elle était entrée dans cette école, il fallait dire que sa vie avait changé du tout au tout. Et pour cause ! Elle avait une nouvelle maison, ainsi qu’une nouvelle famille, au sens propre comme au sens figuré, d’ailleurs. A cette pensée, Abbygael ne put s’empêcher de sourire.
Revenant à son interlocuteur, elle lui répondit immédiatement, toujours un beau sourire sur son visage.

- Oui, j’adore Poudlard en fait, et encore plus ma maison, je dois bien l’avouer ! Que ce soit pour les gens qui y ont été envoyés ou pour l’ambiance générale, d’ailleurs…

Après avoir attendu sa réponse quelques instants, le jeune Erwan poursuivit, toujours avec amabilité, demandant à présent si Abbygael voulait être envoyée à Poufsouffle en arrivant. Est-ce qu’elle voulait être à Poufsouffle ? Et bien, la petite Erwind devait bien avouer qu’elle n’y avait jamais réellement réfléchi. Au fond, il fallait dire qu’elle ne s’y attendait pas. Souvent, dans les familles de sorciers, les enfants qui faisaient leurs études à Poudlard allaient dans la même maison que leurs parents, et leurs grands parents avant eux. Mais il fallait reconnaître que la famille d’Abbygael n’était pas vraiment un très bon exemple de cette « règle », alors la petite n’avait pas voulut réfléchir ou espérer être dans une maison plus que dans une autre…

- En fait, je n’ai jamais vraiment réfléchis à la maison où j’aurais voulu aller. Et puis, je suis l’une des rares Poufsouffles de ma famille, pour ne pas dire la seule, alors bon …

Elle marqua un temps d’arrêt puis reprit aussitôt.

- Cependant, maintenant que je suis là, je crois que je n’aurais pas pu être mieux ailleurs ! J’ai rencontré des personnes très gentilles, et la vie ici est très agréable ! Et toi, tu voulais être à Poufsouffle ?

[Désolée, avec le gentil bug de dimanche, mon post a été supprimé… donc ben je reréponds, mais la réponse est médiocre -_-]

La jeune fille était gentille. Vraiment très gentille même, du moins c’était l’idée que le Poufsouffle avait d’elle pour un premier abord. Il se sentait légèrement coupable, à penser à Merryl alors que la jeune élève tentait de lui faire la conversation. Il posa enfin son regard sur elle, s’obligeant à le laisser là et à ne pas retourner flotter dans cette salle, Merryl ne s’y trouvant pas de toute façon. Il adressa un sourire à la jeune demoiselle lorsqu’elle lui répondit. Il était satisfait. Rares étaient les Poufsouffles n’aimant pas leur maison, mais nombreux étaient les élèves qui trouvaient que la maison des blaireaux été inférieure aux autres.

Erwan sourit à la jeune fille. Elle semblait être assez sérieuse (avec ses livres devant elle), et plutôt douce, tout en étant calme. Oui, elle devait être une bonne élève et sans doute une très bonne amie… D’ailleurs, le jeune homme se demanda où pouvaient être les amies de la jeune fille. Il répondit cependant à la question de la jeune sorcière :

« Moi je ne pensais même pas que j’étudierais en Angleterre. J’étais persuadé que je serais à Durmstrang, alors… Je supposais que j’irais à Serpentard… Mais de toute évidence, le Choixpeau n’était pas d’accord, et en toute franchise, ça m’a bien arrangé. »

Il adressa un sourire complice à la jeune sorcière. Le jeune roumain aurait dû aller à Durmstrang en effet, s’il n’avait été aveugle, il y serait sans doute aller… Et son père voulait qu’il aille à Serpentard… Erwan détestait son père, et cette entrée à Poufsouffle avait peut-être permis de marquer cette haine plus que n’importe quel autre acte. Le fait était que le père du jeune homme ne s’était jamais occupé de lui jusqu’à l’été passé… le fils retrouve la vue, et tout à coup, le père semble le retrouver… Pitoyable. Changeant d’axe de pensée, le jeune Poufsouffle demanda à sa petite collègue :

« Tu n’es pas avec tes amies ? »

Evidemment qu’elle n’était pas avec eux (ou elles), ça se voyait… mais bon, c’était une façon de demander pourquoi elle restait avec un livre plut^to qu’un petit groupe de jeunes avec qui parler et s’amuser.

Lorsque la jeune Abbygael affirma qu’elle adorait sa maison, aussi bien pour l’ambiance générale que pour les personnes qui y avaient été envoyée, Erwan sourit. Il sembla être d’accord avec elle. Et puis d’ailleurs, qui n’aimait pas Poufsouffle ? Ou plutôt, quel Poufsouffle n’aimait pas sa maison ? C’est vrai qu’au fond, il devait bien y avoir des gens qui auraient préféré être ailleurs, dans une autre maison, et pour des raisons multiples. Pour être avec leur frère, leur sœur ou encore leurs amis, si ceux-ci s’en étaient fais avant. C’est vrai qu’Abby avait été séparée de ses amis, enfin, de certains de ses amis, qu’elle avait connus pendant le trajet pour arriver à Poudlard, mais elle ne regrettait pas d’être là. La seule chose en laquelle on aurait pu voir un inconvénient était de ne pas pouvoir les voir aussi souvent que s’ils avaient été dans sa maison. Cependant elle était heureuse d’être à Poufsouffle, et elle en était fière.

- Durmstrang ? Ah oui, ça a dû te surprendre, en effet. Tu viens de l’étranger, alors ? Moi, j’ai toujours pensé que j’irais à Poudlard puisque je suis anglaise. Enfin, depuis le moment où mes pouvoirs ont commencé à se manifester, bien sûr. Et puis ma mère y a fait ses études, alors… Je dois dire aussi que mon cas était un peu comme le tien. Même si je n’avais jamais réellement réfléchis à la maison dans laquelle je serais répartie, j’ai un instant… disons… émis la possibilité que je puisse être envoyée à Serpentard…

Serpentard… En y pensant, c’était presque étrange qu’elle se retrouve à Poufsouffle. Plusieurs fois depuis sa répartition, elle s’était demandée pourquoi. Pourquoi elle avait eu, en quelques sortes, la chance de ne pas avoir été envoyée à Serpentard ? En se demandant cela, Abbygael n’avait jamais vraiment cherché au fond d’elle. Elle n’avait jamais vraiment comparé son caractère à celui d’un Vert et Argent. En réalité, elle ne se posait cette question que par rapport à sa famille, maternelle tout du moins. Quand bien même la totalité de ses membres ( ou presque ) avait-elle été envoyée à Serpentard, Abby savait qu’elle n’était pas Serpentard et qu’elle ne le serait jamais. Alors le fait d’être envoyée à Poufsouffle ne put que la ravir, ce qui n’était pas forcément le cas de toute sa famille…
Ainsi, plongée un instant dans ses réflexions, elle en oublia presque le jeune garçon qui se trouvait face à elle. Celui-ci la sortit de ses pensées en lui demandant si elle n’était pas avec ses amies. Abbygael lui sourit alors, avant de répondre.

- Non. En fait, je voulais m’avancer sur mes cours de Défense Contre les Forces du Mal. Ce serait au moins ça de fait…

Maintenant qu’elle avait répondu au jeune garçon, une question trottait quelque peu dans la tête de notre petite Poufsouffle. Ainsi, elle ne tarda pas à la poser au jeune Erwan.

- Je suis peut-être trop indiscrète, mais pourquoi tu n’es pas allé à Durmstrang ?

Erwan observait sa petite camarade. Il appréciait son naturel et sa façon d’être sans s’embrasser de tout ce surplus qu’avaient généralement les plus vieux. Toutes ces pincettes que certaines personnes prenaient pour ne jamais bien parler en fin de compte. Là au moins, il n’y avait pas de pinces (ou presque pas) et on pouvait se sentir vivre pleinement un moment (au moins).

« En effet, je suis Roumain. »

Il acquiesça doucement lorsqu’elle lui parla de ses propres origines. Evidemment, les jeunes anglais pensaient toujours aller à Poudlard, les français eux, songeaient immédiatement à Beauxbâtons, les américains à Salem, et les sorciers de l’Est à Durmstrang. Sauf que la vie pouvait réservait de jolies surprises parfois… Apprenant que la mère de la jeune fille avait fait ses études à Poudlard, il conclut qu’elle devait être de sang mêlé. N’étant pas vraiment accès sur les origines sanguines des élèves, il demanda seulement à la jeune fille :

« Ta mère était dans quelle maison ? Serpentard ? »

Ben oui, puisqu’elle avait songé à Serpentard, on s’imaginait souvent aller au même endroit que nos parents… En tout cas, Erwan imaginait mal sa petite camarade à Serpentard. Non pas qu’il ait une mauvaise estime de tous les Serpentard, non quand même pas. Mais disons qu’il avait quelques… différents avec certains d’entre eux, et qu’à part Dawn, il ne comptait pas avoir beaucoup d’amis proches (voir même amis tout court) dans cette maison.

La jeune fille expliqua ensuite qu’elle s’avançait sur ses devoirs. Là on voyait tout le travail consciencieux d’un Poufsouffle ! Erwan lui sourit alors. Elle semblait être vraiment travailleuse, pour son âge c’était assez surprenant. Généralement, les gens se mettaient à ‘vraiment travailler’ aux alentours de 14-15 ans mais de rares exceptions étaient déjà mordues de travail avant cet âge là.

Abbygail posa une nouvelle question au jeune homme qui l’accueillit avec surprise. C’était la première fois qu’on le lui demandait. Fronçant les sourcils, il réfléchit un moment. Ca n’avait rien de secret, mais c’était étrange à expliquer. Il finit par dire simplement :

« J’ai eu un accident quand j’étais petit et j’avais perdu la vue. J’étais donc aveugle et ma mère n’a pas voulu me laisser aller là-bas… La vie est plus dure à Durmstrang qu’ici parait-il… »

Il adressa un nouveau sourire à la jeune sorcière. Erwan n’avait jamais vraiment eu de complexe vis-à-vis de sa cécité. Même si à présent, il appréciait le fait de pouvoir voir à nouveau. Puis, regardant les fiches de la jeune demoiselle, il lui demanda :

« Tu préfères quelle matière ? »

C’est vrai, c’était toujours intéressant de savoir ce qu’une personne avec qui vous conversiez aimé vraiment, ça donnait une idée de sa psychologie…

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