Tout passait trop vite dans l’esprit de Chris’… Le temps, les histoires d’amour… tout. Mais après tout, plus les jours passaient, plus sa douleur allait s’atténuer. Il pourrait reprendre le cours de sa vie normalement et ne pas se soucier outre mesure de ce que pensait les autres. Il pourrait s’occuper de sa sœur, de ses amis, de la partie de sa famille qui s’intéressait encore à lui… Bref, il ne fallait pas qu’il stagne. Il en avait conscience même si, comme son attitude le prouvait, il avait encore souvent du mal à tout accepter sans broncher… surtout vis à vis de ses propres fautes.
« J’ai quand même pas encore l’âge de finir en maison de retraite. » répondit-il avec humour quand elle lui signifia qu’il était plus vieux. Bah oui, c’était le problème d’être né en septembre… « Je suis encore très jeune par certains côté. » continua-t-il en ne répondant pas au diatribe de son amie sur le fait qu’il devait positiver et tout et tout. Il la prit d’ailleurs par la taille et la rapprocha de lui avec ce petit sourire de Don Juan craquant qu’il avait souvent à l’époque où ils sortaient ensemble.
Sans prévenir, il se baissa un peu (et oui, il est très grand) et embrassa Ash’ sur les lèvres avec tendresse. Quand il la lâcha, il lui souffla à l’oreille.
« Ne t’inquiète pas, je positive, je prévois même le futur proche… »
Et sans prévenir, il s’éloigna d’elle, non sans la quitter du regard.
« Bon, alors tu viens à la maison en juillet. Je compte sur toi ! »
Et il tourna les talons sans demander son reste. Il n’était pas près à aller plus loin mais ce petit baiser l’avait électrisé et remis sur les rails de la bonne humeur… au moins pour quelques heures. Et puis, peut-être que cet été ne serait pas si pourri que ça avec un peu de chance. Il fallait bien apprendre à vivre sans Maera… Et tous ses professeurs vous le diront, Christian est quelqu’un qui apprend très vite.