Promenons nous dans les cachots [ pv : Vincent <3]

Halloween ! Une fête que, plus jeune, Lethe Kase ne loupait jamais. Se faire passer pour un revenant c’est toujours marrant quand on est gamin…Et oui, depuis sa plus petite enfance elle croyait à l’existence des fantômes et de toutes les formes de magie. Alors imaginez un peu la choix qu’elle a ressenti quand elle a découvert que ça existait belle et bien ! Bref revenons à ce fameux jour du 31 octobre 1996.

En ce levant ce matin là, un drôle de sentiment comprimait le cœur de la jeune fille. Elle avait l’impression que quelque chose allait se produire ce jour-même. Elle s’étira et sorti de son lit. Les pieds dans ses douillettes pantoufles elle s’accroupit et tira sa valise hors de sous son matelas. Heureusement pour elle, les autres élèves étaient déjà toutes levées. Elle pouvait donc faire tout le bruit qu’elle voulait. En temps normal qu’elle se soi réveillée en dernière l’aurait inquiété et elle se serait dépêchée de rejoindre sa salle de cours mais bizarrement aujourd’hui arriver en retard en cours l’importait peu, surtout qu’elle avait Histoire de la Magie et, que ça soit l’histoire des moldus ou celle des sorciers Lethe n’aimait pas cette matière. Donc la perspective d’être retardataire ne l’effrayait pas au contraire elle lui faisait plaisir. Elle s’habilla lentement, prenant bien soin de mettre des vêtements qui vont bien ensemble, c’est à dire tout noir (chose que d’habitude elle ne fait pas) puis enfila sa paire de chaussure favorite.. Elle laissa ses cheveux pendre dans son dos. Elle passa juste un rapide coup de peigne dedans puis elle poussa sa valise encore ouverte et ses chaussons sous sa couchette.

"Tant pis je rangerai plus tard"

Puis, une fois ses affaires « rangées » elle quitta le dortoir, descendit la salle commune, la traversa, franchit son entrée et fini par atterrir dans le couloir. Plusieurs élèves allaient et venaient de tous les côté, à pas rapide. Lethe prit la direction de la Grande salle. Arrivée là-bas elle prit un modeste petit déjeuner alors que la sonnerie d’entrée en classe retentissait. Autour d’elle tous les adolescents encore dans entrain de manger se levèrent d’un coup et filèrent vers la sortie. Soupirant, la jeune fille se mit debout à son tour. La grande Salle était vide quand elle n franchit le seuil. A pas lents elle rejoignit la classe de Binns. Une petite excuse pour ce retard et op c’est parti pour une journée d’ennuis.

Les cours s’enchaînèrent sans que Lethe leur porte plus d’importance qu’à celui d’Histoire de la Magie. A la fin de la journée elle était incapable de dire auxquelles elle avait assisté. Il lui semblait même qu’elle en avait loupé un. Finalement, peut-être que Poufsouffle n’était pas la bonne maison pour elle.

La jeune fille était entrain de découvrir une nouvelle facette de sa personnalité ; la rébellion. Et elle devait avouer qu’elle en éprouvait quelques frissons, mais pas de peur, bien au contraire, des frissons d’excitation. Des nouvelles routes s’ouvraient à elle. Des chemins opposés à ceux sur lesquels elle était pour l’instant.

Au lieu de rejoindre sa salle commune elle se dirigea vers les sous sols. Un endroit qui, jusqu’à maintenant l’effrayait. Seulement, pleine de sa toute nouvelle confiance en elle Lethe s’y aventura. Elle descendit en sautillant les premières marches et très vite l’obscurité l’engloutie. La seule source de lumière provenait du haut de l’escalier. La jeune fille continua à s’enfoncer dans les profondeurs du château. Au bout de ce qui lui parut une éternité elle toucha enfin la terre ferme. Elle voulait aller plus loin, mais avant elle sortit sa baguette de son sac et prononça :

« Lumos »

Le bout de la tige de bois s’alluma et Lethe s’avança à pas prudent dans le sous-sol. Elle marcha un bon moment et fini par regretter son choix. L’aventure c’est bien mais pas seule. La peur s’immisça en elle et la jeune fille commença à trembler. La longueur de ses pas se rétrécit et très vite elle s’arrêta. Soudain elle réalisa qu’elle s’était perdue. Paniquée elle rebroussa chemin et trébucha sur un amas de terre. Elle tomba à genoux et sanglota. Au loin des bruits de pas résonnèrent dans le silence ambiant. Lethe agita alors sa baguette allumée dans tous les sens dans l’espoir que l’inconnu remarqua la lumière et la rejoigne. Elle patienta, priant pour que son appel au secours n’est pas était vain et attendit son sauveur… Si sauveur il y a...

31 octobre 1996. Le premier Halloween que Vincent passait à Poudlard. Si ça promettait de lui plaire ? Ouh là, le jeune Serpentard n’en doutait pas. Jusqu’à maintenant, il s’était contenté de le fêter un peu avec sa famille pour finir par faire le tour de la ville, déguisé pour demander des bonbons. C’était tout aussi plaisant mais passer toute la soirée à errer dans les couloirs d’un château dans le but de faire peur, ça paraissait tout de même un peu plus intéressant ! Oh mais bien sûr, il n’allait pas passer son temps à ne faire que ça hein ! Après tout, il avait d’autre chose bien mieux à faire !

D’ailleurs, le soir, au banquet d’Halloween, il se surprit à bien s’amuser. Voir tout le monde déguiser, s’amuser entre eux, et s’amuser soi-même, c’était vraiment quelque chose de sympa et il n’aurait pas pensé que ça lui arriverait. En tout cas, tant mieux. Mais maintenant qu’il était déguisé, en vampire qui plus est, que sa peau d’une pâleur naturelle était mise en valeur par son costume, qu’à l’aide d’un sort ses yeux étaient devenus rouges et ses dents allongées, il fallait le dire, il n’avait qu’une envie, faire peur aux autres, plus petits, plus craintifs.

Alors il ne tarda pas à quitter le banquet, alors que la nuit était tombée et s’aventura un peu dans le château. Il fut assez déçu de ne croiser personne. Ben oui, ils étaient probablement tous resté au banquet. C’était nul ! Qui est-ce qu’il allait effrayer ? Hein ? Il ne pouvait pas y avoir un stupide élève qui se serait aventuré quelque part tout seul ?

Mais il finit bien vite par abandonner et fila vers les cachots, là où se trouvait sa salle commune. Il n’avait même pas envie de retourner au banquet, toute sa joie était partie. Mais alors qu’il avançait dans le couloir qu’il avait appris à connaître par cœur, sombre et sans lumière, un bruit devant lui attira son attention. Un bruit et une faible lumière. Un Lumos avait dû être prononcé. Un sourire en coin, il ne put s’empêcher de penser que finalement, il allait peut être s’amuser. Au dépend de la personne qui approchait. Enfin... Si ça le faisait. Il avait tout donné pour que son costume soit le plus réaliste possible et à plusieurs reprises, on lui avait dit qu’il était bien fait. Donc... Peut être que dans l’obscurité, à la faible lumière de sa baguette, cette personne allait croire qu’il en était vraiment hein. D’un pas rapide, la tête bien haute, il avança le plus silencieusement possible et lorsqu’il fut à sa hauteur, il lui sourit, laissant voir ses dents, ses canines pour être exact.

- Bonsoir...

Personne n'arrivait. Lethe avait dû imaginer entendre ses bruits de pas. Pourtant ils lui semblaient si réels... La peur peut-être créer des illusions si parfaite ?
Soupirant contre son manque de lucidité la fillette se redressa et s'épousseta. Ses vêtements étaient couverts de poussière... Puis elle porta ses mains devant ses yeux et remarqua la saleté collée contre ses paumes. Larmes plus sable font pas bon mélange… Surtout qu’elle venait d’essayer de se nettoyer avec. Hélas il était trop tard quand Lethe comprit qu’au lieu de se rendre plus propre elle n’avait fait qu’étaler la crasse sur son pantalon… Décidément ces foutus souterrains lui faisaient perdre tous ses moyens. Du bout de sa manche elle essuya les quelques larmes qui restaient sur ses joues puis brandit sa baguette devant elle.

A pas lents la jeune fille s’avança vers le couloir face à elle. La tête baissait elle suivait du regard le faisceau lumineux qui éclairait ses chaussures. La pointe de sa baguette était dirigée voir le bas afin que la fillette puisse voir où elle posait ses pieds. Cette technique lui évita de trébucher sur des obstacles pourtant bien dissimulés. Cinq minutes passèrent avant que Lethe ne remarque des traces de pas au sol. Celles-ci filaiennt dans la direction opposée à la sienne.
Mue de curiosité la Pouffy s’arrêta et déposa un de ses pieds sur une des marques dans le sable. Elle observa le résultat durant quelques secondes et finit par réaliser que sa chaussure dissimulait entièrement l’empreinte. Satisfaite elle souleva son pied , l’attrapa de sa main libre, l’autre éclairant le sol, et détailla les dessins inscrits dans la poussière. Elle les compara avec ceux de sa semelle et en conclut que les traces de pas étaient les sienne.

La joie l’emplit instantanément. Elle allait retrouver la sortie, et ça grâce au sable qui avait salit ses vêtements et profondément énervée! Si c’était pas un comble !
Sautillant dans tous les sens pour exprimer sa gaieté, la jeune fille manqua de trébucher sur un petit caillou. Cette perte d’équilibre lui permit de reprendre ses esprits et de se calmer. C’était pas le moment de faire l’imbécile…
Titubant durant un court laps de temps elle reprit sa marche vers la sortie, prenant bien soin de suivre attentivement sa ligne de vie.

Elle laissa ses pensées vagabonder, se raccrochant à la réalité pour ne pas perdre sa précieuse piste. Des images vagues se formèrent dans son esprit. Un silhouette qui avance discrètement. Des ombres projetées sur un mur éclairé par une mince lumière. Et par dessus tout un sourire narquois sur un visage d’enfant… Un léger bruit de pas, lointain la tira de ses songes. Instinctivement Lethe s’arrêta, baissant la pointe de sa baguette pour qu’elle n’éclaire que le bout de ses pieds, et écouta. D’abord elle n’entendit rien. Un profond silence hantait ses cachots. Puis elle se concentra de plus belle et finit par noter une petite perturbation dans le calme ambiant. Un petit raclement d’une semelle sur un sol poussiéreux, devina la jeune fille. Bien qu’à demi-étouffé par le sable le son grandissait petit à petit. Cette fois-ci son imagination ne lui jouait pas de tour ! Quelqu’un venait belle et bien dans sa direction. Lethe se surprit à sourire, elle s’imagina l’inconnu qui approchait comme un sauveur d’une grande beauté qui la ramènerait vers la surface…
Soudain son sourire se transforma en grimace. Elle se remémora son « rêve ». D’un seul coup son beau sauveur se changea en méchant. Craintive elle rangea sa baguette, toujours allumée, dans sa poche et patienta.
Finalement, après une attente qui parut à Lethe durer une éternité, l’inconnu arriva à sa hauteur.

Instinctivement elle sortit sa baguette sa cachette et éclaira l’individu. Un sourire ornait son visage enfantin et ses yeux rouges brillaient sous la lumière magique. La jeune fille mit quelques instants à remarquer la longueur anormal de ses canines. Stupéfaite la fillette se figea, incapable de bouger le moindre membre.
C’est alors que le vampire, ou faux vampire, parla.

Bonsoir...

Les yeux ronds Lethe l’observa. Sa longue cape noir pendait dans son dos. En temps normal la Pouffy l’aurait prit à la rigolade, comme une vulgaire mascarade. Cependant, en ce jour d’Halloween la possibilité que l’être en face d’elle ne soit pas un simple élève était profondément encrée dans l’esprit de la fillette. Après tout elle avait apprit tellement de choses surprenantes ces deux dernières années que le fait qu’elle se trouve peut-être devant un vampire ne la surprit guère. Au contraire ces créatures l’avaient toujours fascinée et depuis son plus jeune âge elle rêvait d’en rencontrer une ! Et si ce n’était qu’une imposture tant pis. Après tout peut-être que l’imposteur partageait sa passion pour les buveurs de sang… D’une voix tiraillée entre l’émerveillement et la stupeur Lethe prononça quelques mots.

« Euh… Salut ! Qui es-tu ? Moi c’est Lethe… »

Dans sa voix, Vincent fut assez content de discerner de la stupeur et de l’émerveillement, c’était bien un signe qu’elle y croyait un peu non ? En même temps, il n’avait rien laissé au hasard. Pour son costume, le jeune Serpentard s’était vraiment bien renseigné. Probablement une des rares choses pour lesquels il s’était autant documenté d’ailleurs. Il n’avait absolument rien laissé au hasard. Et cette fille semblait y croire. Même si ce n’était qu’un peu. Après, à lui de bien jouer son rôle mais souvent, on lui avait dit qu’il était doué pour le mensonge. Ses parents les premiers d’ailleurs donc... Et le fait qu’il avait toujours été quelqu’un de très pâle l’aidait assez. En plus, depuis qu’il avait pris le coup de couteau, il était un peu plus pâle encore. Et il y avait son regard... Souvent, ses parents lui avaient dit qu’il y avait une certaine lueur assez horrible, que ça inspirait un peu la peur. Mouais, lui, quand il se regardait dans le miroir, tout ce qu’il parvenait à voir, c’était tout autre, de la tristesse, un peu de peur qu’il y voyait. Une peur qui ne l’avait jamais quitté d’ailleurs... Mais ce n’était que de la faiblesse, voilà tout. Ni plus, ni moins. Et c’était ça qui le dérangeait le plus. Heureusement, souvent, par son comportement, il parvenait à faire oublier aux gens la lueur qu’il avait dans les yeux. Et puis, les autres, eux, ne semblaient pas voir ce que lui voyait. On lui avait même déjà dit qu’il avait un regard doux, gentil. Idiot parfois. A croire que chacun avait son avis sur la question. Était-il donc le seul à voir la faiblesse ? Si c’était ça, on pouvait le dire, tant mieux. Il était de ceux qui n’aimaient pas paraître faible auprès des autres. Oui, ça c’était le genre de chose qu’il détestait. Chez les autres comme chez lui. Mais depuis qu’il avait vu qu’il pouvait mourir du jour au lendemain, il devait bien avouer que... Que... Qu’il avait peur. Pour la première fois de sa vie, il avait peur... Et c’était comme ça. De toute façon, qu’aurait-il pu faire hein ? Il avait failli y rester bordel ! Et il n’avait que onze ans ! Il n’avait pas encore eu le temps de vivre pleinement que déjà, on tentait de lui arracher sa vie !

Enfin voilà, tout ça pour dire que... Non, tout ça pour ne rien dire. Juste qu’il avait vraiment l’air d’un vampire. Et que franchement, il espérait que cette fille pensait qu’il en était un ! Ok, on était à Poudlard et c’était une école que l’on qualifiait de super protégée alors un vampire dans les couloirs... Mais après tout, c’était Halloween, peut être qu’elle allait penser que tout était possible en ce 31 octobre. Un petit sourire au coin des lèvres, il découvrit une de ses canines. Il voulait lui faire peur. Rire un peu. Oui, rire de bon cœur. C’était si rare... Si rare que pour tout dire, ça n’arrivait jamais.

Elle le salua alors, lui demanda qui il était, s’attendant peut être à ce qu’il lui dise qu’il était à Serpentard et que donc, il était un élève, et lui dit qu’elle s’appelait Lethe.

- Bonsoir, je me nomme Vincent.

Ben oui, pourquoi changer de prénom ? Pour faire réaliste ? Bah... Vincent, ce n’était pas un nom laid ! C’était même assez classe d’après lui. En même temps, qu’aurait-on pu espérer d’autre ? N’oublions pas que Vincent restait quelqu’un d’assez narcissique.

- Que fais-tu ici toute seule ? C’est dangereux... Dit-il d’une voix froide et traînante.

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Un vampire génial !! Lethe n'en revenait décidément pas. C’était beaucoup trop beau pour être vrai : En face d'elle se trouvait un représentant de la gente vampirique ! Ou du moins un imitateur avec un talent certain. Et, même si ce n'était sûrement pas un vrai, l'imposteur jouait formidablement bien le rôle du buveur de sang. C'est vrai quoi, une personne naïve tomberait dans le piège. Et nan Lethe n'est pas naïve, juste un peu parano. A force de voir des films sur les vampires on finit par croire qu'ils existent...

On dirait pas mais derrière le mur de timidité et de trouillardise se cache une fan de Dracula. Bref ! Devant elle la créature plongea dans une profonde méditation. Son regard se fit vague et des éclats différents défilèrent à toute allure dans les yeux du garçon. Apparemment ce à quoi il pensait nécessitait toute sa concentration car il ne broncha pas quand Lethe l’illumina grâce au faisceau de sa baguette pour mieux l’observer. Le jeune homme avait le teint cireux, les yeux gonflés et rougis, des canines plus longues que la moyenne... Il y avait rien à dire ! Cette personne avait vraiment pensé à tout. Même aux habits noirs. Remarque un vampire ayant comme style vestimentaire les vestes jaunes fluo et les pantalons verts pomme ça briserait un peu le mythe... Cette pensée amusa la fillette qui esquissa un petit sourire. D’autant plus qu’elle savait que la personne devant elle n’était pas un vrai fils de Dracula. Les vampires fuient la lumière. A moins que ça ne soit que celle du soleil ?

Perplexe Lethe jeta un coup d’œil à son compagnon. Il était toujours dans sa torpeur... La jeune fille baissa la pointe de sa baguette au moment où l’inconnu laissa apparaître une de ses canines, façon de sourire sûrement... Sa grimace était du genre moqueuse...

La fillette se demanda alors à quoi il pouvait bien penser. C’est vrai, pour rester silencieux aussi longtemps c’est qu’on pense à un truc supra important... Ou alors c’est qu’on est en train de se taper un des ses fous rire ayant pour principale intéressée la personne située en face de vous, mais qu’on ose pas le laissé transparaître alors on fait des grimaces bizarres. Comme vous pouvez le constater Lethe ne songera jamais qu’il pouvait simplement penser à quelque chose de marrant...

Une étincelle de malice naquit dans les yeux du pseudo vampire. Il émergea des profondeurs de son âme pour se présenter à son tour. Vincent... Serdaigle ? Poufsouffle ? Gryffondor ? Serpentard ? Sincèrement Lethe aurait parié sur la maison des verts car sinon qu’est ce que ce jeune élève ferait dans les cachots à cette heure avancée de la journée ?
La fraîcheur de la voix avec laquelle Vincent s’exprimait faisait frissonner la fillette, et pour la énième fois de la soirée elle regretta d’avoir suivit son instinct et de s’être enfoncée dans les souterrains.

- Que fais-tu ici toute seule ? C’est dangereux..., enchaîna-t-il.

Inutile comme remarque ! Lethe s’était déjà perdue, il était donc logique qu’elle sache que c’était dangereux ! Ah... Si Théo avait été à ses côtés, il aurait su quoi faire. Après tout, les Gryffondors sont réputés pour le courage !
Lethe laissa en suspens l’image de son ami et demanda d’une voix neutre :

- Tu es vraiment un vampire ?

Le mot " vampire " raviva l’éclat de malice qui était apparu quelques instants auparavant dans les yeux de Vincent. Un éclair de géni traversa l’esprit de Lethe. Elle allait faire semblant de croire qu’il en était un... Juste pour voir jusqu’à quel point il serait capable de tenir le mensonge !

- J’suis super contente de rencontre un vampire !, Dit-elle joyeusement.

Afin de paraître plus crédible Lethe commença à sautiller dans tous les sens, faisant simplement attention de ne pas chuter et se ridiculiser... Bizarrement, le fait d’être perdue dans les souterrains l’effrayait de moins en moins.

- Mais, dis-moi, il faut mourir pour le devenir non ? Enfin d’après ce que j’ai lu sur eux...

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S’il était vraiment un vampire ?! Il s’agissait tout de même, là, d’une question bien stupide ! Bien sûr qu’il n’en était pas un ! Si ça avait été le cas, il lui aurait probablement déjà sauté dessus parce qu’elle était là, toute seule, innocente. En danger donc. Surtout pour une créature aussi noble que le vampire. Mais dans cette noblesse, il pouvait heureusement trouver une excuse dans le fait qu’il ne tente pas de la mordre. Oh chère petite, tu ne sais pas dans quoi tu t’es lancée !

- Si je suis réellement un vampire ? Laisses-moi rire, si je n’en étais point un, ne crois-tu donc pas que je ne serais pas là, devant toi ? Ne crois-tu donc pas que j’aurais probablement mieux à faire. Ma vie de vampire est si fade que j’erre un peu partout. Aujourd’hui dans ce délicieux château, demain peut être à Durmstrang que sais-je. Et vous, jeune fille, n’êtes-vous qu’une simple et vulgaire humaine ?

Décidemment, ce petit jeu lui plaisait énormément ! Et il ne l’arrêterait que si elle se rendait compte de l’entourloupe. En tout cas, il se savait bon comédien mais là, il excellait ! Le fait d’adorer les vampires et de les trouver si intéressants avait fait qu’il s’était énormément renseigné sur eux. Il savait, par exemple, qu’ils parlaient dans un langage soutenu. Donc, il faisait tous les efforts nécessaires pour que l’on ne puisse pas en douter. Oh allez quoi. C’était marrant non ?!

Il ne put s’empêcher d’afficher un sourire lorsque cette fille lui dit qu’elle était vraiment contente de rencontrer un vampire ! Décidemment, elle marchait drôlement bien dans son plan. Etait-elle idiote, ou est-ce qu’elle faisait exprès ? Ben oui quoi, ça aussi c’était tout à fait possible. Mais lui, ça, il s’en moquait. Il prenait un grand plaisir à mentir alors il comptait bien continuer ainsi. Il la regarda se mettre à sautiller et son sourire disparut. Il ne fallait peut être pas abuser là !

- Suffit ! Ne te rends-tu donc point compte que tu te ridiculises ? Je suis un vampire, pas un de ces vulgaires humains à qui ce genre de scène pourrait plaire.

Son ton se montra glacial et sec. Si elle pensait qu’il était un vampire, elle ne pourrait qu’avoir peur. Et si elle en doutait, peut être que ça pourrait renforcer l’idée. Après tout, on verra !

Elle lui demanda alors s’il fallait mourir pour en devenu un. Que c’était ainsi d’après ce qu’elle avait lu sur eux. Super... Elle voulait quoi là ? Un cours ?

- Oui il faut mourir. Que crois-tu donc ? Que devenir un vampire est chose simple ? Tu réalises que c’est la vie éternel que l’on t’offre grâce à une simple morsure ? Oui on doit mourir, mais différemment. Notre cœur s’arrête de battre, notre âme meurt. Mais notre corps reste et dans le fond, nous restons nous-mêmes, avec ou sans armes. Mais il ne faut pas lire toutes ces foutaises que l’on peut lire dans certains livres, un vampire peut naître comme tel. Les nés-vampires existent et se sont les vampires les plus vieux qui existent. D’ailleurs, si je puis réellement me vanter, je tiens à signaler que c’est l’un d’entre eux qui a déposé ses canines dans mon cou et que c’est l’un d’entre eux qui m’a sucé doucement le sang. Rien que d’y penser, j’ai un petit creux, dit-il en la regardant dans les yeux.

Surtout que grâce à une astuce au niveau des lentilles qu’il portait, ses yeux se firent alors un peu plus rouge.
[ 601 ]

MMM

[ Oui, j’invente, mais on dira que c’est vraiment ça XD ]

Ahahahahah, Lethe éclata de rire en son fort intérieur ! Lui un vampire, mais bien sur ! Sa grand-mère en maillot de bain aurait été plus vampire que lui ! Quoi que, elle devait admettre que l’imposteur jouait bien son jeu. Comme si paraître crédible aux yeux de la seconde année était d’une importance capitale !
Qui avouera le premier son mensonge ?
Mystère ! !
En attendant Lethe avait cessé de sautiller sur place, se rendant compte, bien trop tard à son goût, qu’elle avait l’air stupide... Enfin bon, de nouveau en équilibre stable sur ses deux pieds elle écouta la réponse du " vampire ". AU fond, elle espérait apprendre de nouvelles choses sur ces mythiques créatures. Selon elle, si son interlocuteur osait s’aventurer si loin dans le mensonge c’est qu’il avait fait, au préalable, des recherches à ce sujet là. Donc, Lethe pouvait obtenir des informations sur ces êtres... Il faut juste réussir à les lui soutirer.

" Et vous, jeune fille, n’êtes-vous qu’une simple et vulgaire humaine ?

Qu’une simple et vulgaire humaine ! Nan mais ohh... Ca y est monsieur se déguise en vampire et il se croit tout permis ! Pff, nan mais je vous jure, y’en a vraiment... Enfin remarque pour paraître réaliste faut un peu pousser par fois. OK ca passe pour cette fois.

- Je suis peut-être une simple et vulgaire humaine mais je suis fière de l’être !

Ok, réplique pourrie... Rattrapons le massacre ! Et, à voir la tête du vampire elle n’était pas la seule à le penser... Décidément elle allait de ridiculisation en ridiculisation : d’abord la chute à cause d’un minuscule amas de sable, puis les " sauts de joie " et maintenant les phrases débiles ! On peut dire qu’elle ne pouvait pas descendre plus bas. Si si, elle était arrivée au fond !

- Au cas où tu n’aurais pas compris cela signifie, je vais te traduire ! Ca veut dire que je me satisfais de ma condition de simple et vulgaire humaine, eh oui, ça n’a pas que des désavantages d’être humaine ! Enfin bref tu ne peux pas comprendre puisque tu ne l’es plus ! Mais parle-moi des vampires, tu me dis de ne pas croire les livres, alors raconte-moi tout ! Je t’écoute.

En le poussant un peu, peut-être arrivera-t-elle à ses fins... Malgré un gros doute, Lethe espérait. Aucune cause n’est perdue tant que quelqu’un est là pour se battre pour elle ! Lethe se battait, sa cause tiendrait donc ! Face à elle interlocuteur releva la tête, les yeux plus rouge qu’auparavant.

- Te dépêches pas surtout, parce que c’est pas que je commence à avoir sommeil mais un peu quand même, ajouta Lethe en réprimant un tressaillement d’angoisse à la vue du regard rouge sang.

Un sourire narquois apparut sur le visage de son interlocuteur et, en dépit de son stress d’avoir sûrement poussé le bouchon trop loin, Lethe tenta tant bien que mal d’arborer une figure neutre, insensible aux menaces informulées de l’imposteur.

Tenir le mensonge s’avérait être une tache plus ardue que ce qu’elle avait pensé.. Mais elle tiendrait bon ! Oui, ce ne serait pas elle qui cracherait le morceau en premier. Elle voulait voir à quel point ce petit jeu amusé son compagnon et jusqu’où il serait prêt à aller pour.
La suite promettait d’être intéressante !

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