Bienvenue chez les Chandlers. [PV Wendy]

17 juillet 1997.
Maison de la famille Chandlers.

Jack se trouvait dans sa chambre, face au miroir. Il terminait de boutonner le haut de sa chemise quand son père entra dans la pièce. Mark resta là à regarder son fils. Ce dernier avait grandi et le petit garçon était désormais loin. L'homme s'approcha lentement de son fils avant de se tenir derrière lui tout en lui adressant un sourire face au miroir.

Mark : Je vois que tu t'es fais beau pour la venue de ton amie.
Jack : Ce n'est pas ce que tu crois...c'est juste que j'ai envie d'être...euuhh...
Mark : Présentable ? Je m'en doute. Moi aussi je voulais être présentable quand j'ai donné rendez-vous à ta mère, voilà ce qu'il en découle.
Jack : Eh ! J'ai dit que ce n'était pas ce que tu pensais !
Mark : Mais je ne pense rien...je le sais déjà.

Mark finit par ébouriffer les cheveux de son fils tout en riant. Alors que son père quittait la chambre, Jack fut incroyablement déçue de voir sa coupe. Il était tout décoiffé ! Certes, à la base il n’était pas coiffé, mais il y avait une certaine logique dans sa coupe en pagaille alors que maintenant…cela ne changeait pas grand-chose. C’était même intéressant. Le jeune garçon finit par prendre le parfum qui se trouvait près de lui avant de s’en mettre un sur lui. Il jeta un dernier coup d’œil dans le miroir et quitta enfin sa chambre. Alors qu’il allait descendre les marches, son père l’interpella derrière lui. Quand Jack se retourna ce fut pour recevoir un petit paquet qui venait de l’autre bout du couloir.

Mark : J’aurais voulus te l’offrir en temps et en heure, mais disons qu’on a notre imprévu. J’espère que cela te plaira, il faut dire que c’est une tradition dans la famille. Et encore joyeux anniversaire, fiston.

Il n’avait même pas eu le temps de remercier son père que ce dernier disparut dans la chambre. Il fallait reconnaître que depuis ce matin, la maison vivait à 200 à l’heure afin d’accueillir l’invitée de Jack. Mais qui était donc cet invité ? La fameuse et fabuleuse Wendy Scotts ! Notre jeune ami avait osé, après moult hésitation, sauter dans le vide en faisant le premier pas et elle avait accepté. Elle était d’accord pour passer un petit séjour bien sympathique dans la demeure des Chandlers. Alors qu’il descendait les escaliers, il avait encore du mal à croire que c’était réel, il allait passer une superbe semaine. Alors qu’il se retrouvait en au rez-de-chaussée, il se rappela soudainement du cadeau que son père venait de lui offrir. Il hésita à l’ouvrir durant quelques instants, mais il fut rapidement prit de vitesse. La sonnerie se fit entendre et Jack eut soudainement l’impression d’être figé sur place. Ce fut sa mère, qui sembla sortir de nulle part qui se dirigea vers la porte pour l’ouvrir. Le cœur du jeune garçon battait la chamade. Il avait encore du mal à y croire. Elle était arrivée.

Ce fut depuis le salon que Jack contempla la scène, avec son petit paquet à la main. Sa mère, Jessica, se tenait devant la porte et ce fut avec grâce et élégance qu’elle ouvrit la porte afin de révéler, sous les yeux ébahis du jeune garçon, l’identité de la personne qui venait de sonner et qui n’était autre que…le facteur ! Non, je plaisante, c’était Wendy bien évidemment.

Encore une fois cette année, Wendy allait parcourir plus ou moins le globe pour ses vacances. Ses parents en vadrouille, c'est avec l'aide de Charles qu'elle se rendrait aux endroits convenus à l'heure désirée. Il s'occuperait même de faire les achats de fourniture, si elle n'était pas disponible. Mais L'indienne aimait trop le chemin de traverse pour rater cette occasion!

Pour commencer, les vacances avaient fichu le bourdon à la jeune fille. Son équipe de sport avait réussi des exploits sans qu'elle intervienne dans les matchs. Elle avait eu raison de faire confiance en l'esprit combattif des Poufsouffle, parce que d'après elle, ils avaient été les meilleurs joueurs de l'année! Et puis leur maison avait encore une fois rapporté tellement de grain de rubis à leurs sablier que ça semblait phénoménal. Comment les arrêter?

Puis l'ambiance général de la maison jaune et noire lui manquait. Elle aimait bien passer des soirées au coin du feu à discuter avec Elizabeth, et que d'autre filles ou garçons s'incrustent dans la conversation. Après, tous ensemble, ils finissaient par faire les devoirs en collectif, et allaient se coucher en se souhaitant tous une bonne nuit. C'était l'esprit collégial de l'école.

Et puis d'un coup, dans le train, Wendy avait eu un coup de cafard, lorsqu'elle était rentrée. Elle allait se retrouver chez elle, toute seule. Il y avait Charles bien entendu, mais ce n'était pas pareil. Et encore pire : comment ça se passerait après la septième année? Elle ne voulait même pas essayer d'imaginer une quelconque situation, ça n'aurait servit qu'à la faire pleurer. Au lieu de ça, elle avait fait bonne figure le temps du trajet, et secoué une belle main vigoureuse, quand chacun était reparti vers la voiture familiale. Mais une fois qu'elle fut seule avec Charles, elle lui avait tout raconté, ce qu'elle avait sur le cœur. Les morts, la tristesse, les angoisses existentielles.

Il l'avait consolée et apporté des soupes les premiers soirs. Parce que la petite se trouvait tellement mal qu'elle ne se levait pas de son lit, trop déprimée. Puis au fur et à mesure que les jours passaient, elle reprit du poil de la bête. Wendy et la déprime ne sont pas faite pour s'entendre.

Et puis en plus, un événement particulier attendait notre jeune amie. Jack Chandlers, très bon ami de le demoiselle l'avait invité à passer quelques jours chez lui. Plus le jour J approchait, plus la fillette était excitée comme une puce. La veille, elle avait couru dans tout le domaine pour trouver des vêtements bien à se mettre. Elle grandissait un peu moins maintenant, mais il restait quand même l'éternel problème de poitrine trop importante pour son âge. Heureusement que c'était assez atténué par sa grande taille!
Elle hésitait à emmener un maillot de bain, et se demandait s'il fallait prendre des pantalons ou des jupes, bref, de vraies questions de filles!

Une fois la valise prête, Charles proposa d'utiliser la poudre de cheminette, mais Wendy avait oublié si les parents de Jack étaient moldus eux aussi ou non. Alors ils partirent en voiture, son petit sac sur les genoux de l'asiatique.

Une fois devant la porte, Wendy, seule à nouveau, eu un vent de prise de panique encore. Pourquoi Charles ne l'avait-il pas accompagnée? Il avait des choses à faire, d'accord, mais quand même! Elle avait le poing prêt à frapper la porte, ou prêt à tendre le doigt pour sonner, mais elle n'arrivait à atteindre l'un ou l'autre. Puis finalement, elle prit sur elle, ferma les yeux le plus fort qu'elle pu, se mordit les joues assez fort pour ne pas perdre sa concentration, et fit savoir qu'elle était là.

Une dame souriante vint lui ouvrir. Wendy avait l'air d'une enfant perdue sur son seuil, avec son petit sac et son air un hébété et béa à la fois. « Heu... Bonjour, je suis... je suis Wendy... Scotts. Wendy Scotts. Enchantée!C'est bien la maison de Jack? » réussit-elle à articuler. Elle ne tremblait pas, mais était peu assurée. La gentille dame l'invita à entrer, et lui indiqua la pièce où était Jack. Lorsqu'elle le vit, elle fut instantanément libérée. Enfin quelqu'un qu'elle connaissait, qui ne la laisserait pas seule. « Jack! » Cria-t-elle presque, en le voyant. Elle lâcha son sac sans trop réfléchir et couru à lui pour lui faire un gros-câlin-made-in-Wendy. « Je suis tellement contente qu'on se voit! Je déprimais toute seule chez moi, t'es mon sauveur! Encore une fois! » rigola-t-elle, soulagée.

C’était elle ! Oui, c’était elle !! Wendy, sa chère et tendre Wendy ! Alors que sa mère laissa la jeune fille entrait à l’intérieur de la maison, le jeune garçon en profita pour faire quelques pas en avant. Il fut stoppé lorsque Wendy le remarqua et cria son nom. Elle fonça vers lui à une vitesse incroyable avant de le serrer dans ses bras. Sur le coup, Jack fut surprit et ne savait pas trop comment réagir. Ce n’était pas tous les jours qu’une fille venait le serrer dans ses bras, mais néanmoins quand cela arrivait ça faisait plaisir. Ce fut timidement et de manière hésitante qu’il leva ses bras pour la serrer également dans ses bras. Il était heureux de la voir. Et quand elle prononça ses paroles, Jack afficha un sourire encore plus grand, il était transporté de bonheur. Il était son sauveur. Il n’aurait jamais cru que cela aurait pus arriver. Il resta donc là durant un instant, fermant les yeux et profitant simplement du fait d’avoir la jeune fille dans ses bras. Il avait l’impression d’être seul avec elle au milieu de nulle part. Sensation étrange, mais si douce. Ce ne fut que lorsqu’il ouvrit de nouveau les yeux qu’il remarqua qu’ils n’étaient pas seuls. Jessica se tenait assez près d’eux tout en faisant un immense sourire en les regardant. Ce fut donc par réflexe qu’il s’écarta de Wendy avant de reprendre le contrôle de ses émotions.

Jack : Wendy…je suis également très heureux de te voir, tu m’as beaucoup manqué.

Mince ! Il n’aurait pas dû dire cela ! Voilà qu’il se sentait soudainement gêné et qu’il tripotait son paquet de façon bizarre avec ses mains. La dernière partie de sa phrase était sûrement en trop. Non, pas sûrement, en trop tout simplement. Il avait l’impression que sa mère le regardait tout en souriant et cela le mettait encore plus mal à l’aise. Il finit par rougir et cela était encore plus gênant. Et se sentir gêné ne faisait qu’empirer la chose. De plus, afin d’atteindre le comble de cette situation, les yeux croisèrent sur leur route, alors que je le jeune homme baissait la tête vers le sol, la poitrine de la jeune fille. Une poitrine qui était…une poitrine de…enfin, vous voyez quoi, une poitrine telle que…OH MY GOD !! Les yeux de Jack se baissèrent encore plus rapidement vers le sol.

Jack : Je…euuh…tu…et…euuuh…bah…ih…ehho….uhh…j’t’p…

L’élocution de Jack était parfaite…ment incompréhensible. Le jeune garçon n’arrivait pas à aligner les mots, d’ailleurs il n’arrivait pas à les trouver. Il n’arrivait même pas à penser aux mots qu’il pouvait dire. A vrai dire, durant quelques instants, il repensa à la poitrine de Wendy. C’était des vrais ou bien avait-elle utilisée la magie pour ça ? Bref, des vraies questions de garçons ! (Petit clin d’œil. ^^) C’était étrange quand même. Il avait réussi à contrôler son stress sur un terrain de quidditch dont les tribunes étaient pleines à craquer d’élèves qui étaient prêts à lui lancer des piques s’il venait à échouer. Mais face à Wendy, il avait toujours autant de mal. Etrange paradoxe.

Jessica : Je crois que Jack désire te montrer ta chambre, Wendy. Pas vrai mon petit pou…

Non !! Pas ça !! Elle ne devait pas ! Elle avait promis ! Car, oui, Jack avait prit ses précautions en faisant jurer à sa mère de ne pas utiliser de petits noms durant le séjour de Wendy. Mais là, tout sembla s’écrouler. Jack se voyait déjà sauter par la fenêtre, se pendre, se jeter dans la cheminée, utiliser un sort d’explosion sur lui-même et diverses morts douloureuses pour éviter l’humiliation suprême du petit poussin.

Jessica : …Mon petit garçon.

Par chance, la mère de Jack s’était rattrapée à temps, sauvant par la même occasion son fils. Jack soupira de soulagement intérieurement avant d’acquiescer d’un signe de tête avant de faire signe à Wendy de le suivre. Il en profita pour prendre les affaires qu’elle avait lâché avant de lui sauter dessus. Ils grimpèrent tous les deux à l’étage et s’arrêtèrent devant une porte que le jeune garçon ouvrit.

Jack : Voilà ta chambre durant ton séjour ici, j’espère qu’elle plaît. Je suis vraiment heureux que tu es accepté mon invitation.

« T'as l'air d'avoir super chaud, dis, enlève ton pull, tu vas t'évanouir! » Avait lancé Wendy, en voyant son ami rougir de plus en plus depuis qu'elle était entrée. Puis elle fronça les sourcils et tendit l'oreille plus près « Qu'est-ce que tu dis? J'entends rien... » demanda-t-elle, assez étonnée. « Je suis désolée, ça doit être la douche, je dois avoir de l'eau dans les oreilles! » s'excusa-t-elle, alors quelle cherchait à se les déboucher sans paraitre grossière.

Puis la mère de Jack intervint. La fillette lâcha un « oh! » de surprise, et s'excusa encore d'avoir l'ouïe si haute aujourd'hui. Jack lui indiqua le chemin à suivre, et elle ouvrit la marche, alors qu'il la suivait et la guidait, son sac dans les mains. Lorsqu'ils furent seuls, Wendy meubla le silence. Puis Jack ouvrit une porte, qui donna sur la chambre que la jaune et noir occuperait pendant son séjour chez le Poufsouffle.

« Waaaah, on dirait ma chambre! » Habituée que chez ses amies, Wendy trouve toujours son lit coincé entre deux petits murs et une armoire, elle était étonnée de voir que celle-ci était plus spacieuse qu'à ce qu'elle s'était attendue. Mais bon, après tout, tant qu'il y a un lit avec des couvertures assez chaudes, et un oreiller, l'indienne pouvait bien dormir partout! Elle se serait bien lâchée à sauter sur le lit, comme lorsqu'elle avait six ans, mais ce n'était pas très poli, puis si ça se trouvait, Jack n'était pas fan de ce genre de pitrerie. Quoique il en avait vu des pitreries, justement, avec la demoiselle. « Tu rigoles! Je serais venue même si tu m'avais pas invitée! » plaisanta-t-elle. Comme si elle avait le culot de s'incruster chez les gens! Mais enfin... « Puis on s'était jamais vus pendant les vacances, j'allais pas dire non! Eli je la vois tous les étés, et pas toi... » Moui, pour la jeune fille, l'image qu'elle avait de leur trio était une petite famille. Ce qu'elle disait à l'un, elle le répétait à l'autre, et chacun avait la même valeur à ses yeux... Ou pas? En tout cas, une très importante chacun, c'était sûr.

« Ta maman est très gentille! C'est une sorcière aussi? Et ton père? » Il avait déjà dû lui dire une centaine de fois, mais elle reposait toujours la question. « Tu crois que l'année prochaine, on aura des problèmes... Je veux dire, à l'école? » Elle était évidemment inquiète de par les nouvelles sporadiques qu'elle avait pu avoir par Charles, sur la santé du monde sorcier. Mais après tout, qu'est-ce qu'il pouvait en savoir, le pauvre Jack?

Wendy semblait heureuse de la chambre qui lui était proposé, cela fit plaisir à Jack. Après tout il avait tout préparé pour faire en sorte que ce soit un séjour merveilleux pour la jeune fille. C’était les derniers moments qu’il allait passer avec elle avant un sacré bout de temps, alors autant finir sur une bonne note. En attendant, il l’écouta attentivement. Il ne savait pas comment elle faisait, mais elle y arrivait. Alors que lui, il avait bien du mal de son côté. Comme quoi, elle comblait ses défauts. Il ne pus s’empêcher de sourire à cette pensée et y comprit à la remarque qu’elle venait de faire. Une remarque qui lui faisait extrêmement plaisir. Et comme d’habitude, elle passait aux inévitables questions, dont une plutôt embêtante.

Jack : Je te remercie pour elle. Elle est très gentille, parfois trop. Cela devient embêtant par moment, mais on ne peut que l’adorer pour ça. Par contre, ce n’est pas une sorcière, mais une moldue. Néanmoins, elle est habituée désormais à ce drôle de monde qu’est le nôtre.

Oh oui, elle le connaissait bien. Avec un mari qui travaillait au ministère de la magie, elle ne pouvait que bien le connaître. Combien avait-elle vue son mari partir par la cheminée afin d’accomplir son devoir ? Voir des objets qui volaient, qui se rangeaient tout seuls ou bien qui disparaissaient, c’était devenu son lot quotidien.

Jack : Concernant l’année prochaine, j’espère que vous n’aurez pas trop de problèmes. Avec tout ce qu’il c’est passé dernièrement, j’ai peur que l’année qui arrive soit la pire qui soit…

Voilà qu’il abordait un sujet délicat. Celui de l’année prochaine. Le jeune garçon avait bel et bien dit « vous », car désormais il ne sentait plus impliqué et il voulait faire passer le message. Il baissa son regard vers le sol pour ne pas croiser le regard de Wendy. Après tout, elle avait dû comprendre la signification de ce « vous ».

Jack : C’est un peu pour ça que je t’ai proposé de venir, car je ne te verrais pas l’année prochaine. Je ne serais pas à Poudlard. À la fin du mois d’août, je m’en vais pour la France où je vais aller vivre durant l’année qui va suivre et j’irais étudier à Beauxbâtons. Je n’en ai pas le choix…désolé…

Désolé. Mais désolé de quoi ? A vrai dire, il ne le savait pas trop lui-même. Désolé de l’abandonner ? De la laisser seule à Poudlard alors qu’il serait à des centaines de kilomètres plus loin ? Désolé de ne pas pouvoir être à ses côtés et la protéger ? Désolé de ne pas être maître de ses envies ? Désolé de beaucoup de choses. Mais cela ne suffisait pas à régler les choses, malheureusement il n’avait pas le choix. Son père voulait protéger sa famille et pour cela il n’avait rien trouvé de mieux que lui faire quitter l’Angleterre. Malgré tout, Jack ne voulait pas continuer sur ce sujet, il voulait passer à autre chose. C’était une solution de faciliter, mais il préférait cela. Aussi bizarre que cela était, cela était beaucoup que d’avouer à Wendy qu’il était désolé de partir. C’était dévoiler une partie de ses sentiments d’une manière très implicite.

Jack : Au fait, je tiens à m’excuser pour les cris et pleures que tu risques d’entendre la nuit. Disons que ma mère a accouché récemment et ma petite sœur fait des siennes…enfin bon, c’est ça les bébés. C’est embêtant au début et encore plus en grandissant.

Le jeune garçon releva légèrement son regard avec un léger sourire, comme si sa petite blague allait suffire à faire tout oublier sur ce qu’il avait dit concernant sa scolarité.

« L'année prochaine? Comment ça 'vous?' » demanda-t-elle, sans comprendre. Sans vouloir comprendre.
Elle était joyeuse en entrant dans la pièce, à en sauter partout, puis là, ce que Jack voulait lui dire, elle ne voulait pas l'entendre. Elle fut bien obligée quand il lui expliqua sa situation.
Wendy trop pleine d'émotion encore, était à deux doigts de pleurer. « Mais... Mais... Je vais être toute seule! Comment je vais faire? Comment on va se voir? » A deux doigts de pleurer, mais elle avait déjà les yeux brillants et les lèvres qui tremblaient. Elle avait portée sa main à sa bouche, pour essayer de cacher le désastre, mais en fait, ça attirait plus l'attention qu'autre chose. Tant pis.

Une larme glissa sur sa joue, alors qu'elle fermait les yeux le plus fort possible, pour que ses larmes salées soient prisonnières dans ses paupières. Elle se crispa toute entière quelques secondes, afin de reprendre sa contenance. Puis elle sentit qu'intérieurement, elle pouvait arriver à se contenir. Elle pleurerait tout son soûl lorsqu'elle serait rentrée chez ses parents, dans les bras de Charles.
Elle voulait être une grande fille, compréhensive et raisonnable. Alors elle essuya ses larmes bien vite, et fit un grand sourire, un peu forcé, mais sincère, à son ami « On s'écrira, hein? Tu promets, tu m'écriras? » c'était presque plus une supplication qu'une demande. Garder un lien, même aussi ténu soit-il était vital pour la jeune fille. « J'aimerai pas que tu t'en ailles pour de bon, sans rien me dire. Puis tu reviendras, n'est-ce pas? » Elle renifla bruyamment, en ravalant ses sanglots qu'elle étouffait depuis déjà plusieurs minutes. Il fallait qu'elle trouve quelque chose pour se remonter le moral, et le mieux était de changer de sujet! Dire qu'elle était venue pour ne plus se sentir seule, la voilà à présent qui se sentait carrément abandonnée.

Jack parla de sa petite soeur. Tout juste née il y avait quelques temps. « Oh! Un bébé! C'est vrai? C'est génial! » s'était-elle écriée, toujours un peu pincée, mais visiblement un peu soulagée qu'on change de sujet. « Elle s'appelle comment? Roh, t'es méchant, c'est super mignon les bébés! » Bougonna-t-elle, en lui donnant un petit coup de poing dans l'épaule, comme elle le faisait souvent. « Je suis sûre que tu faisais le même boucan quand t'étais tout p'tit! Pis regarde, t'es pas plus embêtant maintenant, au contraire! » essaya-t-elle de plaisanter. Puis tout bas, elle rajouta, c'était plus fort qu'elle « Ou alors, moi je t'aime bien quand t'es embêtant...Parce que c'est toi. » Se rendant compte de sa phrase, elle se mit à rougir. Comment avait-elle pu dire un truc pareil? C'était bien enfoui au fond de son cœur, et ça remontait sans qu'elle sache trop pourquoi. C'était surement tous ces changements, ça la stressait et elle perdait la tête. Oui oui, c'était sans aucun doute la fatigue du voyage! Avec un peu de chance, Jack n'aurait rien entendu, qu'est-ce qu'il irait penser d'elle après? « Bon, allez, dis-moi, c'est quoi le programme de nos super journées de folie? » demanda-t-elle, en espérant que son grand sourire de d'habitude soit justement aussi grand et souriant que d'habitude... Mais avec toutes ces nouvelles, c'était loin d'être gagné...