Le hasard n'est pas de ce monde... [PV]

Attention ! Les vacances d’été commençaient et Tobias avait bien compris que c’était un peu l’été de la dernière chance s’il voulait s’accaparer une certaine allemande… Mais au-delà de ses plans diaboliques que nous connaissons tous (parce que tout le monde suit la vie de ce bon Toby n’est ce pas ?), ce jeune homme charmant, quand il était avec une fille au moins, se cherchait bien des occupations pour pimenter son été. Il est vrai que celui-ci était plutôt monotone et se partageait essentiellement entre la piscine et ses parents. Il était vraiment heureux de revoir sa famille et de pouvoir de nouveau être maître en sa demeure. C’est qu’à Poudlard, dans la hiérarchie, il était un peu en bas de l’échelon… on pouvait presque le comparer à la pâture dont les vaches se nourrissaient, bovins eux-mêmes mis en boîte pour les humains. Grand dieu que c’était affreux, il n’était rien d’autre qu’une brindille ! Bah… pour le consoler, reconnaissons au moins que l’herbe est verte (quand elle ne jaunit pas).

Blague et métaphore filée pourrie à part, Tobias rentrait ce jour là de la piscine Olympique de Londres dans laquelle il venait de passer une bonne heure à faire du crawl pour son ex-entraîneur sadique. Celui-ci, un moldu, lui demandait ce qu’il pouvait bien faire durant l’année, où était son pensionnat (à Toulouse), s’il continuait à faire de la natation (bien sûr que non, jamais avec un autre que vous monsieur), s’il avait une copine (on peut dire ça comme ça) et comment allait sa mère (très bien merci). Il était éreinté et il avait encore une heure de train à subir avant de retrouver son petit village bien tranquille. Il était sur le point de d’entrer dans la gare quand, justement, il vit quelqu’un qui lui disait quelque chose… et laissa donc tomber son train momentanément. De toute façon, il y en avait toutes les demi-heures. Il s’approcha pour voir si c’était bien la personne à laquelle il pensait… et une fis qu’il en fut certain, il posa la main sur l’épaule de la jeune fille et prononça son prénom.

« Amber ? C’est bien toi ? »

Amber était une fille de son année et de sa maison avec laquelle il n’avait jamais pris le temps de sympathiser mais qu’il appréciait assez dans l’ensemble. Il lui sourit car c’était bien elle. Bon, ce jour là, il faisait franchement très moldu avec son jean taille basse délavé et son tee-shirt blanc bien repassé. Par ailleurs, il portait son sac sur son épaule et ses cheveux étaient humides ce qui les fonçaient légèrement alors qu’ils étaient d’habitude extrêmement clair. Son regard marine toujours porté sur sa camarade, il posa une question dont la réponse était moins logique que la précédente (bah oui, sauf si Amber a un double, c’est bien elle là).

« Qu’est ce que tu fais dans un quartier moldu ? »

Lui c’était normal, il était ce qu’on appelle vulgairement un sang de bourbe mais bon… les Serpentards n’étaient pas connus pour leur amour des moldus alors… cela méritait bien un petit éclaircissement.

Tobias replaça son sac sur son épaule et décocha un sourire charmeur à Amber. Ce n’était pas que la jeune fille l’intéressait – il ne la connaissait pas assez pour ça – mais il enclenchait toujours le mode dragueur quand il était avec une fille. C’était plus une habitude qu’une réelle volonté de séduire. « C’est bien Tobias. » Dit-il pour confirmer son prénom. Ils étaient vraiment égoïstes dans cette école, lui il connaissait presque tout les noms des gens de son année, et encore plus de sa maison, et elle, elle avait un doute. Bref, peu importait au fond, il était persuadé d’être le garçon le plus formidable de la terre et ce n’était pas prêt de changer. C’était ceux qui refusaient de lui parler qui faisaient une belle bourde. Mais bref, ce n’était pas le problème, ils étaient chez les moldus là, sur son domaine en quelque sorte. « Ne t’en fais pas, chez les moldus c’est plutôt sûr, enfin tant que tu ne montre pas tu n’es pas comme eux. »

Non que les moldus posent problème, c’était plutôt les Mangemorts le soucies, surtout pour les sangs de bourbe comme Tobias. Ses camarades lui avaient dit qu’il ne risquait rien au moins dans un premier temps parce qu’il était à Serpentard, dans la bonne maison quoi… Mais il ne trouvait pas toujours ça très rassurant. Il devrait peut-être quitter Poudlard en cours d’année, mais nous en étions pas encore là. En attendant, il avait d’autres choses à faire que de penser à ça. Déjà, il avait soif. « Tu veux boire quelque chose ? Je t’invite si tu veux. » Parce qu’il était galant, d’une part, et d’autre part parce qu’il avait le sentiment qu’Amber n’avait pas une tête à avoir de l’argent moldu sur elle. Elle semblait seule et lui il s’ennuyait, ils pouvaient peut-être s’occuper mutuellement… sans arrière pensée hein, ils sont très jeunes tout les deux.

Cherchant des yeux, il repéra un café qui semblait pas trop mal. De toute façon, sa mère lui avait donné beaucoup trop d’argent de poche. Il se prendrait bien une glace au chocolat avec peut-être une boule de menthe et puis un soda. Gourmant ? Lui ? Mais non voyons ! Où allez-vous chercher tout ça enfin ! Bref, ce serait là. De toute façon son train était en train de partir sans lui donc autant aller se poser avec ou sans sa camarade. « Là-bas ça te dit ? » Et il désigna du bras le café, sans quitter pour autant son petit air charmeur de beau gosse qui sait ce qu’il vaut. Bah oui, sang de bourbe ou non, il n’était pas à Serpentard pour rien celui-là !

Lorsque vous mettez deux dragueurs de sexe opposé au même endroit, au même moment, que se passe-t-il ? C’est tout l’objet de cet étude que nous faisons dans ce topic avec pour protagonistes principaux Amber et Tobias. L’une est une sorcière qui ne connaît presque que les us et coutumes de son monde, l’autre est un sorcier qui n’a découvert ses pouvoirs que depuis un an et se sent mieux chez les moldus… pourtant, le Choixpeau – dont la volonté est suprême – a décidé de mettre les deux jeunes gens dans la même maison pour qu’ensuite le destin s’amuse en ce beau jour d’été à les réunir en un même lieu.

« Tu peux me rembourser à la rentrée si tu y tiens vraiment mais je ne suis pas à quelques mornilles près… Allez viens ! » Il préféra faire comme s’il n’avait pas vu la gêne subite de la jeune sorcière, aussi il l’entraîna dans le café en lui prenant la main délicatement comme s’ils étaient amis…. Ce qu’ils n’étaient pas mais c’était toujours mieux quand on entre dans un café de faire comme si, surtout pour les filles, et Tobias était galant, nous le répétons. Il expliqua alors d’une voix calme et sur le ton de la conversation la plus banale comment ils allaient procéder. « On va aller s’asseoir à une table, regarder la carte et commander au serveur, il nous apportera notre commande et la note que je réglerais en argent moldu. En fait, ce qui diffère vraiment entre les sorciers et les moldus c’est le nom des boissons. » Joignant le geste à la parole, il avança une chaise à Amber et la laissa s’asseoir avant de se mettre en face d’elle. Il lui désigna ensuite la carte et lui dit ce qu’il allait lui-même prendre « Je vais prendre un diabolo menthe. C’est de la limonade avec du sirop de menthe très sucré. Il y en a aussi dans le monde sorcier ? Je ne me souviens plus. Je n’ai été que deux fois sur le chemin de Traverse. Je vis quand même à une heure de Londres. » Et comme il venait d’une famille de moldu, il ne pouvait pas simplement transplaner avec quelqu’un ou utiliser la poudre de cheminette. Même si Tobias aimait bien sa vie de fils de moldu (enfin… ça, c’est surtout quand on ne lui parle pas de vous savez qui), il devait bien admettre que la vie de sorcier avait aussi ses avantages dont certains non négligeables. Le déplacement instantané par exemple était un gain de temps formidable et il avait hâte d’être plus vieux pour pouvoir le pratiquer à loisir. « Alors, que veux-tu prendre ? » Lui demanda-t-il avec un nouveau sourire charmeur. Bah oui, que voulez-vous, c’est vraiment plus fort que lui, il ne peut pas résister à l’envie de sourire lorsqu’il voit une jolie fille. Et Amber était jolie, cela ne faisait aucun doute. Il n’avait jamais trop pris la peine de le remarquer (ce n’était pas les filles qui manquaient à Poudlard) mais c’était une réalité qu’il constatait maintenant et qui lui plaisait bien vu qu’il allait devoir passer quelque temps avec la jeune sorcière…

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