Et nous y revoilà...

Fredericke avait fait des pieds et des mains pour pouvoir revenir à Poudlard cette année mais il était évident que ce n’était pas pour son ambiance joyeuse et chaleureuse. Non, si elle avait voulu rester dans cette école, c’était uniquement pour ses amis, son groupe de danse, la vie libre qu’elle menait ici. Si elle avait été à Durmstrang, elle aurait été obligée de tous les quitter alors qu’ils étaient si chers à son cœur. D’ailleurs, comme si le hasard avait décidé de se joindre à sa pensée, elle aperçut celui pour qui principalement elle avait lutté contre ses parents et, mieux encore, réussit à emporter la victoire !

« Vincent ! » lança-t-elle joyeusement en sautant au cou de son meilleur ami. Fredericke était un peu pot de colle, voire même carrément de la super glue… mais c’était une question d’habitude et elle n’avait pas l’impression que ça dérangeait particulièrement Vincent, du moins pas quand c’était avec lui qu’elle était comme ça. Etrangement, Vincent n’aimait aucun des autres amis de Fredericke. Ophélia passait encore à peu près, mais tout les autres, il ne les aimait pas, surtout les garçons. Le hic, c’est que comme Fredericke était un peu garçon manqué, elle s’entendait mieux avec eux qu’avec ses congénères féminins. Mais elle avait bon espoir que son meilleur ami s’y fasse un jour. Il avait plein de copines filles lui après tout *Pense très fort à Marie* et elle lui montrait assez son affection pour qu’il ne soit pas jaloux de ces autres amis. Encore que… ça, c’était peut-être mal le connaître.

« Tu sais quoi ? » Non, il ne savait sûrement pas, mais il avait vite l’apprendre puisque que quand Fredericke était dans un tel état d’excitation, il arrivait qu’elle parle beaucoup. « La date du mariage est fixé ! c’est trop génial ! J’ai trop hâte d’y être ! Tu viendras hein ? Tu seras là ? » Elle parlait bien sûr du mariage de Roze et c’était tellement évident qu’elle ne l’avait pas précisé. Etant donné qu’elle considérait qu’Edward était l’homme idéal, elle était absolument ravie de ce mariage. Ce serait aussi une occasion idéale pour faire la fête avec ses deux meilleurs amis : Ophélia et Vincent. Bah oui, ils étaient invités, c’était tout naturel. Elle imaginait déjà cette grande fête avec plein de paillettes et de joie de vivre… bien entendu, elle détestait les paillettes et les froufrous mais que ne ferait-elle pas pour sa cousine ? Et puis, ce serait l’occasion pour Vincent et Ophy de rencontrer ses parents et de faire plus ample connaissance avec son frère et les amis de celui-ci. Oui, ce serait un grand moment familial.

« Tu sais ! Je vais être demoiselle d’honneur ! J’aurais une robe assortie avec les deux autres filles, ça va être chouette même si je sens que ça va pas du tout être mon style de fringue ! » Fredericke était plutôt pour le simplicité vestimentaire. D’ailleurs, elle ne customisait absolument pas son uniforme qu’elle portait d’une manière on ne peut plus réglementaire. Le week-end, elle portait des vêtements qui lui permettait de bouger facilement même si elle privilégiait les jupes parce que sa mère lui avait toujours dit que les pantalons c’était pour les garçons. Elle avait pas mal changé de style en un an, elle était plus affirmée et parce qu’elle était entrée de plein fouet dans la puberté, elle commençait à en devenir un peu provocante… sauf qu’évidemment, elle ne s’en rendait pas compte, elle avait beau être douée dans beaucoup de domaine, elle n’avait pas vraiment de jugeotte… mais tant pis, ça faisait sûrement plaisir aux garçons de Gryffondor !

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Bien que Vincent lui demanda comment elle allait, elle n’eut pas l’occasion de lui répondre que déjà il l’engueulait à propos du mariage. Quoi ? Elle ne comprenait pas un traître mot de ce qu’il lui disait sur le mariage. C’était normal qu’elle soit heureuse du bonheur de sa cousine chérie non ? Surtout qu’elle se mariait avec l’homme le plus merveilleux de la planète ! Elle n’avait aucune raison de ne pas être contente ! Heureusement, quand elle eut précisé l’histoire de la robe de demoiselle d’honneur, il se calma… ouf ! Elle n’avait pas envie qu’ils se disputent ! Non que cela soit impossible, il arrivait souvent qu’ils crient tout les deux (surtout lui) mais ce n’était jamais sur des choses importantes. C’était souvent au sujet de la façon de s’habiller de Fredericke. Elle aimait ce qui était pratique, autrement dit moulant, voir parfois court bien qu’en hiver cela ne soit pas trop le cas, elle n’était pas frileuse mais elle avait des limites !

« Houla Vincent, pourquoi je te parlerais de mon mariage ? Franz n’est même pas majeur ! Enfin pas encore du moins. » Il était en cinquième année donc ouai, d’ici un an ou deux, il serait majeur. Mais pas elle, ce qui lui laissait de la marge de manœuvre. « Bref, peu importe » Fredericke s’encombrait rarement de ce qui la chagrinait ou qu’elle ne saisissait pas. Elle n’était pas du tout une fille prise de tête, au contraire, elle se laissait porter par le courant. Elle était aussi d’une naïveté qui frôlait parfois la bêtise…

« Il faut que tu viennes avec moi au mariage parce que sinon il n’y aura que des grands et je vais m’ennuyer. Et puis il y aura Ophélia et puis des amis de mon frère, on sera pas tout seul. » De toute façon, s’il décidait de ne pas venir, elle pouvait toujours inviter Tobias Ce dernier se ferait une joie d’être le cavalier de l’allemande en place et lieu de son rival, Fredericke était un peu bête mais elle avait conscience de ça. Mais rassurons nous, il n’y avait pas de raison qu’elle ait à inviter Tobias plutôt que Vincent ce qui, de toute façon, ne lui ferait pas plaisir parce que c’était son meilleur ami qu’elle voulait près d’elle et pas quelqu’un d’autre ! « D’ailleurs, je crois qu’Adrien est invité parce qu’il est le meilleur ami de la sœur d’Edward. » Ah oui, donc en fait il y aurait plein de gens qu’elle aimait ! Ce sera vraiment le plus formidable mariage de tout les temps !

D’excitation, Fred’ tapa dans ses mains et fit un petit bond. Ses joues étaient rosis par le froid, elle se sentait vraiment bien avec son ami et, même si tout était noir autour d’eux, elle ne voyait que la lumière au bout du chemin. Positive par nature, elle ne s’inquiétait de rien et sûrement pas de la politique. Surtout qu’elle avait résolu la plupart des problèmes de ses amis, au moins pour le moment.

« En parlant de robe ! J’en ai trouvé une parfaite pour Noël. Elle est rouge bien sûr et Serena a dit que j’étais à tomber dedans. » Personne n’en doutait, surtout quand on voyait la robe… heureusement, Vincent ne la verrait pas avant le jour J, sinon il lui aurait peut-être interdis de la porter XD

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PERCY

Fredericke haussa les épaules d’un air résigné. Sa famille n’aimait pas grand monde, ce n’était pas vraiment comme si elle l’ignorait. Elle s’en moquait complètement, l’avis de ses parents n’avait rien de fiable aux yeux de la jeune allemande… surtout quand il s’agissait de se choisir des amis ou des relations. Ils lui avaient bien choisis cette chiffe molle de Franz comme fiancé… Sans compter la fiancée de Fried’ qui était terrible aussi… Pas méchante hein, mais pas très intéressante non plus disons le !

« Je me fie plus à l’avis de mes cousines qu’à celui de mes parents et mes cousines t’aiment bien… » Elle se retint de dire qu’en fait, ses cousines aimaient bien Vincent d’une manière assez surfaite puisqu’elles avaient surtout confiance dans le jugement de Fredericke qui leur assurait que son meilleur ami était a-do-ra-ble. Oui, vous saisissez le problème je suppose ? Lorsque Vincent affirma qu’il était parfait, elle lui attrapa le bras en riant aux éclats « Oui, tout le monde sait ça Vince enfin ! Tu ne devrais même plus avoir besoin de le dire ! » Et les yeux pétillants, elle ajouta d’un ton docte « Mais je suis au moins aussi parfaite que toi cher ami. »

Après tout, n’était-elle pas la comtesse Maiden ? Riche, belle, sportive, douée en (presque) tout et aimée de tous ? Son ego n’était pas aussi grand que celui de Vincent mais elle ne se prenait pas pour n’importe qui pour autant. Il était évident que là elle rigolait mais ce n’était pas toujours le cas. D’ailleurs, Vincent se frottait encore parfois à des remontés de narcissisme chez la jeune fille. Fort heureusement pour eux deux, elle était moins rancunière que lui.

La conversation revint sur la robe ce qui fit se soulever un sourcil perplexe sur le visage harmonieux de la lionne. « Bah… pourquoi ? Il n’y a plus de surprise si tu la vois avant ! » Et pour ce qui était de faire disparaître la robe, il faudrait qu’il fasse attention à ce qu’elle ne le prenne pas au mot. Aller en petite tenue à une soirée n’était pas ce qui gênait beaucoup Fredericke pour qui la pudeur était quelque chose de totalement surfait. Il faudrait que Vincent ait un peu de tact s’il désirait obtenir ce qu’il voulait soit que sa meilleure amie ressemble à un sac à patate.

« En plus c’est jamais qu’une robe tu sais. Déjà que moi ça ne m’intéresse guère alors toi, je ne pense pas que les détails de la chose te passionne. » Il était vrai que si Fredericke n’avait pas de pudeur, elle n’avait pas plus le sens de la mode et sans ses cousines elle s’habillerait n’importe comment du moment qu’elle se sentait à l’aise. Son seul autre critère en plus du côté pratique d’un vêtement était la couleur. Elle portait presque toutes les couleurs mais elle avait une nette préférence pour les couleurs chaudes avec du noir et du blanc. « Tiens, à ce sujet, Serena veut qu’on aille faire les soldes en janvier. Elle va finir par faire exploser mon coffre à vêtement à force de me prendre pour sa poupée barbie. Tu crois que j’ai une tête de poupée franchement ? » Elle leva les yeux vers Vincent [grrrrrr, faut qu’il arrête de grandir, il n’a pas le droit d’être plus grand qu’elle !] et lui fit une moue sceptique. Elle tourna une mèche de cheveux blonds entre ses doigts. Ils étaient longs, blonds et ondulés…. « C’est peut-être les cheveux… » commenta-t-elle d’un air pensif le regard perdu dans la contemplation de son meilleur ami bien qu’elle ne le voyait pas vraiment. Elle réfléchissait seulement à comment éviter la corvée de shopping. Serena connaissait ses mensurations… elle pouvait y aller sans elle, non ?

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Fred haussa les épaules d’un air nonchalant. Qu’il pouvait être bête parfois ! Il fallait toujours tout lui expliquer. Ses cousines ne lui avaient jamais beaucoup parlé mais elle connaissait beaucoup de choses sur lui puisqu’il était son meilleur ami. Il était évident que… « Je leur parle de toi, c’est presque comme si elles te connaissaient. Roze pense que tu as une bonne influence sur moi. » Ce qui n’était pas du tout le cas de Serena mais, allez savoir pourquoi, Fredericke s’abstint de le préciser. Elle devenait plus fine avec l’âge, elle arrivait mieux à esquiver les problèmes. Enfin… ça c’était avec Vincent, parce qu’elle le connaissait bien, elle ne savait pas si ça fonctionnerait aussi bien avec un ou une autre. Peut-être qu’elle y parviendrait avec Ophélia qui était elle aussi sa meilleure amie (côté fille) mais Fredericke manquait un peu de psychologie… Alors pour ce qui était des autres…

D’ailleurs, elle zappa cette question existentielle presque aussitôt après se l’être posée parce que Vincent lui disait qu’elle était parfaite ce qui eu l’heur de la faire sourire. « Nous formons un duo parfait alors ? Ou existe-t-il d’autres personnes aussi parfaites que nous dans l’école ? » S’il répondait oui, elle y mettrait bien Adrien… Il était mignon, gentil, bon danseur, serviable… Et puis, il y avait Edward et Ophélia aussi. Mais elle connaissait Vincent, elle préférait le laisser parler en premier, c’était toujours plus sûr. D’autant qu’elle était elle-même possessive alors elle ne savait pas comment elle prendrait le fait qu’il trouve quelqu’un d’autre qu’elle parfait(e).

« Bon, bon, d’accord… » Soupira-t-elle doucement. « Je te la montrerais. Mais c’est une robe de soirée banale. » Suivant plus ou moins (moins que plus sans doute) le fil de la pensée de Vincent, elle précisa « Elle n’est pas plus décolleté que celle de l’année dernière. Tu l’aimais bien celle de l’année dernière non ? » En plus, ce n’était pas comme s’il y avait quelque chose à voir dans son décolleté. Pour ses treize ans et quelques, elle faisait déjà un petit bonnet B mais ça ne lui suffisait pas parce que Roze faisait 10 centimètres de moins qu’elle et elle avait plus de forme ! Et oui, Fredericke commençait à entrer de plein fouet dans la puberté avec son lot de questionnement sur le physique et comment le rendre encore mieux… Mais Fred’ garda son commentaire amer sur son tour de poitrine. Vincent était un garçon, il ne pouvait pas comprendre combien c’était compliqué pour elle de se mettre en valeur sans entraver ses mouvements. Déjà qu’elle avait eu du mal avec le port du soutien gorge…

C’est alors que Vincent lui dit qu’elle était belle. Elle aurait pu s’en sentir flattée si, en dehors de ce moment, il ne cherchait pas tout le temps à l’enlaidir justement. « Ouai enfin, mes cousines sont bien plus belles que moi. » Et instinctivement, elle baissa les yeux sur sa chemise qui dévoilait à peine ses formes. C’était naze. Elle ne pouvait pas être un garçon mais elle ne pouvait pas non plus être une fille comme ses cousines. « Mais tu as raison, je vais devoir y aller sinon Serena sera trop déçue. De toute façon, j’ai besoin de nouveaux pulls. Les miens sont trop petits. » Et elle savait combien le garçon qui se tenait à ses côtés détestait qu’elle s’habille avec des vêtements qui collait à la peau Ils étaient au moins d’accord sur ce point là, ce n’était absolument pas pratique pour bouger que de porter des vêtements trop serrés ! Pour une fois hein…