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| Sur un chemin... [ Rayder ] | |
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Invité
Ξ Sujet: Sur un chemin... [ Rayder ] Ven 23 Jan - 14:20 | |
| Tout dans le mot week-end avait de quoi réjouir la quasi-totalité des élèves de Poudlard. Oui, mais s’il y avait une personne qui ne faisait, qui ne pensait, et qui ne réagissait jamais comme tout le monde, c’était bien Cora. Samedi, dimanche ? Des jours de l’année comme d’autres où malheureusement elle se trouvait dans l’obligation de n’avoir aucun emploi du temps préparé, aucun cours obligatoire. Bref tous les moyens étaient bons pour quitter la « maison » si on pouvait appeler comme cela ce petit et lugubre appartement où s’entassait des souvenirs étincelants d’une vie passée. Ce n’était pas non plus que la jeune fille appréciait l’école de Poudlard, non, mais c’était mieux que rien. Oh, mais elle avait cru l’aimer, lorsqu’elle était revenue de ses différents voyages. Mais comme beaucoup d’autres choses, elle s’était fortement trompée. Comment voulez-vous aimer un lieu ou des tas de gosses insupportables s’amusent avec une magie inoffensive servant à des histoires d’adolescent ? C’est ce qui se passait dans l’esprit de Cora lorsqu’elle ramenait ses pensées sur le sujet, mais en vérité, partout où elle allait, c’était la solitude qui lui pesait sur les épaules. Puisque au château Cora était aussi seule qu’ailleurs, autant être seule dans la foule, c’était plus divertissant.
Pendant les quelques jours de repos, le maître mot était donc « sortir », n’importe où, n’importe quand, puisque de toute façon, c’était ça ou rester enfermer à travailler. Et pour n’importe quel élève de toute autre maison que Serdaigle, c’était le but à atteindre : éviter ça. Maintenant que les décrets anti-moldus pleuvaient, Cora sentait avec appréciation ce qu’était d’avoir eu une famille puissante et connue. Et de ne plus l’être lui apportait certains avantages qu’elle n’aurait cru possible. Déjà, personne n’était pourchassé, et personne ne leur demandait de pourchasser, ce qui n’était pas plus mal. Beaucoup d’élèves qui selon leur habitude allaient se divertir au pré au lard évitaient dés à présent l’endroit, une partie à cause de leur sang impur, et l’autre partie, moins conséquente, à cause de sa couardise. Il ne faisait pas bon traîner dans les rues ces derniers temps, aussi bien modlues que magiques. Cora portait sur le dos un simple sac en toile, et comme vêtement, pour ne pas trop attirer l’attention, une simple robe de sorcier, noire, élégante, chère mais simple, vestiges de l’apogée de son ancienne fortune. Les mains dans les poches, elle remarquait à quel point les rues du lieu s’étaient vidées. La peur se cachait partout.
Comme il n’y avait rien d’intéressant à marcher seule au milieu d’une rue commerçante sans plus aucun autre intérêt que ses vitrines peu remplies elle aussi, Cora sortit de l’endroit, se dirigeant vers un endroit nettement moins bouleversé. Un petit chemin qu’elle suivait l‘amena un peu plus loin, un endroit où personne ne venait souvent. On pouvait y voir la cabane hurlante de loin. Cette dernière était devenue l‘endroit le moins effrayant, celui qui donnait le plus l’impression de sécurité dans le domaine tout entier, selon le jeune fille. Au moins, lui n’était pas dirigé par Voldemort. Les êtres dangereusement surnaturels qui étaient sensé y vivre avaient toujours éloigné toute personne. Enfin, c’est ce qu’on croyait, et Cora était comme les autres : comme elle n’avait aucune raison de penser le contraire, elle y croyait aussi. L’endroit où la serpentard se trouvait était calme, très calme, car la nature y avait étendu ses droits. Des arbres montaient haut vers le ciel comme pour le défier et l’amener à jouer son jeu. Le jeu de la vie, le jeu de la mort, le même. Il y avait un tronc d’arbre coupé, et Cora s’assit tranquillement dessus, n’oubliant pas par la même occasion de regarder l’heure : Les retards étaient désormais punis de punitions corporelles, et à moins de connaître le passage secret, elle ne voyait pas comment y échapper si jamais... Mais cela n’arriverait pas, elle était beaucoup trop consciencieuse pour ça. Ses petites mains sortirent un livre sorcier de son sac, et une calme lecture commença. Au bout d’un certain moment, des bruits inquiétants sortirent Cora de sa réflexion, qui semblait pourtant assez profonde. C’est là que l’inquiétude commença à monter. Qui pouvait bien se diriger vers cet endroit perdu et abandonné, alors même qu’elle y était ? Mangemort? Habitant? Autre élève téméraire? Non non non, elle n’aimait pas ça. |
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Ξ Sujet: Re: Sur un chemin... [ Rayder ] Sam 24 Jan - 18:42 | |
| Temps de ténèbres qui s'avance lentement et sournoisement… Le sorcier ne comprenait pas vraiment la situation qui s'installait. Il ne se mêlait que peu et à de petits groupes. Les femmes profitaient de sa présence aimable et attentionnée, il pouvait parfois être la bulle d'oxygène dans cette période où elles se sentaient oppressées.
Sa condition de créature de la nuit pouvait être utile parfois. On ne lui cherchait pas vraiment de noises lorsqu'il se baladait la nuit… Non, en fait, il arrivait parfois qu'on tente de l'interpeller avec de mauvaises intentions, mais lorsqu'on n'a pas deux chromosomes sexuels identiques (marque indéniable d'appartenance au beau sexe), on part perdant! Amusant, comme les gens ne se frottent pas souvent la nuit à un gars aux yeux dorés et aux canines outrageusement prononcées. Un feulement lourd et animal aidait aussi à installer l'ambiance. Les gens aimaient se laisser avoir par les apparences. Autant donner aux foules ce qu'elles désirent si cela lui permettait d'en finir au plus vite avec un problème épineux sans avoir à se battre.
De plus, la nuit, Sang d'Ebène tournait non loin de lui. Elle demeurait en retrait lorsque le vampire était en contact avec des humains, mais elle se montrait ouvertement et s'approchait sans gène lorsqu'il s'agissait d'autres créatures. La jument noire possédait un côté effrayant avec ses yeux rouges, la vapeur bleutée qui s'échappait de ses naseaux à chaque expiration, comme si son souffle était bien plus froid que l'air environnant. Ses deux larges et puissantes ailes membraneuses la grandissait et confortait son air imposant. Elle n'appréciait pas de devoir partager le jeune homme avec les femmes, alors elle ne voyait pas de raison d'empêcher son courroux de s'exprimer lorsqu'il ne s'agissait pas de créatures placées sous la protection de son ami.
Non il réalisait mal ce qu'il se passait car il ne lisait pas la Gazette du Sorcier et que personne ne le mettait au courant. Il réalisait simplement que son statut atypique le mettait dans une position confortable coincée entre le Bien et Mal, mais en même temps hors du conflit.
Sa chambre aux Trois Balais était trop petite pour qu'il puisse s'occuper. La lecture c'était bien, mais à petite dose. Il en avait marre de lire et de faire des parties de solitaires. Il aurait pu s'occuper en cherchant des infos à droite à gauche sur la toile du net, mais le village ne devait pas posséder de bornes Wifi.
Il avait rapetissé sa moto et mis dans la poche de son manteau. Il connaissait la Cabane Hurlante, il y avait déjà été plusieurs fois et savait que c'était un lieu où il pouvait être tranquille pour faire de menus travaux manuels sans être déranger. Son amie équidé le rejoignait souvent là-bas car l'endroit était toujours désert la nuit… et de plus en plus en journée aussi. Les élèves de Poudlard semblaient venir de moins en moins comparé à l'année précédente. Cette quiétude ne le dérangeait pas vraiment, il en profitait.
Il progressait assez rapidement. Le fait d'être entièrement recouvert de vêtements ne le dérangeait pas. Il avait enfilé son manteau et sa grande cape noire, la capuche envahissante plongeait son visage dans l'ombre et une écharpe s'assurait que le soleil ne viendrait pas toucher le bas du visage. Des gants tout aussi sombres protégeaient les seules extrémités que les autres apparats ne pouvaient couvrir.
Le jeune homme sauta par-dessus la barrière sans prendre le moindre appui et atterrit de l'autre côté, pesamment mais avec agilité, tel que le ferait un gros félin. Lorsqu'il se redressa dans un mouvement harmonieux, comme si son déplacement continuait de façon naturelle, il remarqua une odeur que son écharpe avait peut-être partiellement masquée à cause de la distance. Il tourna la tête et remarqua l'adolescente sur le tronc d'arbre, un livre entre les mains.
Le sorcier ne s'attendait pas vraiment à croiser quelqu'un et marqua un instant d'hésitation. Si il avait fait attention à ce détail, il aurait soigné son entrée de façon à ne pas faire peur à une jeune fille.
Il s'inclina humblement.
- Pardonnez-moi pour cette entrée impromptue. Je ne m'étais pas attendu à trouver aussi charmante compagnie en ces lieux reculés et de plus en plus abandonnés. Veuillez excuser mon manque de manière lors de mon arrivée, j'aurais dû remarquer votre présence bien avant.
Lorsqu'il se redressa, sa bouche n'était pas visible à cause de l'écharpe, mais ses yeux exprimaient un regard doux et bienveillant. |
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Ξ Sujet: Re: Sur un chemin... [ Rayder ] Mar 17 Fév - 11:57 | |
| Le livre ne racontait pas un genre de banale histoire d’amour entre deux individus que tout séparait comme dans les romans populaires moldus du dix-neuvième siècle. De toute façon, tout individu se promenant avec ce genre d’objet à la main ou dans son sac signerait sans attendre plus que quelques heures, son arrêt de mort définitif. Bon bien sur il y avait toujours la solution de fuite qui était envisageable, mais quelle idiotie, pour un livre ! Pour défendre ses origines moldues, pourquoi pas, mais pour transporter un livre moldu ? Enfin, ce n’était pas un problème pour la mademoiselle Cora qui en plus d’être un sang plus ou moins pur, était considéré comme tel. Quand au livre moldu, dans son éducation, il n’y en avait pas, ou très peu. Il y avait également des servantes qui elles, en cachaient parfois. Pendant quelques minutes, l’esprit ennuyé de Cora – (Cela faisait bien un quart d’heure qu’elle n’arrivait pas à se concentrer sur la chose entre ses mains) – pensait à Potter, qui avait fui. Il faisait bon de ne pas voir sa tête traumatisée d’un éclair vert. Il faisait moins bon d’y voir des mangemorts à la place, mais à choisir… non, peut être que Potter était préférable. Quand les fameux bruits se firent entendre, il faut bien comprendre que l’esprit en alerte de Cora lui fit passer plus d’une dizaine de situations différentes. Des arrivées brutales d’ennemis, ou même de personnes mal intentionnées, de gentils personnages (et non d’amis, de toute façon, elle n’en avait pas). Des mangemorts, les Carrow ? Des trolls, cet Hagrid ? Non, il avait fui celui là. Même parfois la plus improbable des créatures passa dans son esprit. La crainte aiguise l’imagination.
Eh bien non, cela ne fut pas une de ces menaces, ou compagnies désagréables imaginées qui surgit –car c’était bien le mot- mais plutôt un nouveau venu non imaginé. L’inconnu était tout emmitouflé dans ses vêtements, et avait quelque chose, une sorte de petit air inhumain, qui incité Cora à se méfier de lui. Sans doute sa manière de se déplacer, si facilement, si gracieusement. Il ne l’avait pas vue. Alors peut être que si… Non. Fuir ne servait à rien, car de toute façon, il la repèrerait. Fuir ne servait plus à rien, car de toute façon, il venait se poser ses yeux sur elle.
Il n’y avait pas de peur dans les yeux de Cora. Car elle avait depuis longtemps compris que la peur ne servit à rien. Récemment, de nombreux individus avaient perdus leur place dans le monde de la magie et dans le monde tout simplement car ils avaient eu trop peur de fuir, trop peur pour s’exprimer. La peur. Celle qui vous bouffe le ventre et qui fait pleurer, celle qui paralyse et qui vous enfonce mieux que vos ennemis.
Il – car c’était un homme – S’inclina, ce qui suscita il fallait s’en douter, un vent d’incompréhension. Au moins, il n’affichait pas immédiatement un esprit belliqueux. Cora s’évertuait à garder à l’esprit qu’il n’avait pas eu l’air totalement humain à son arrivée, alors que son comportement actuel tendait à démontrer le contraire. Ne pas se faire prendre au jeu des apparences ! Et voilà que, maintenant, il essayait de la flatter avec un discours aussi bien construit que contenant des preuves d’une bonne éducation. De plus, ne pas oublier qu’il est vêtu de la tête aux pieds, il cache quelque chose. L’idée que cet homme fut Voldemort lui traversa l’esprit, seulement cela ne prit que quelques secondes, parce que si elle n’avait jamais vu ce grand méchant, elle restait persuadée qu’elle ne serait déjà plus en vie si c’était le cas.
C’était le moment de dire quelque chose. Il lui avait parlé tout d’abord, c’était maintenant à elle de parler. Mais de lui dire quoi ? Un simplet « Qui êtes-vous ? » paraissait ridicule, mal placé et mal élevé, mais en cette situation relativement compliquée, Cora ne savait pas vraiment comment se comporter. Evénement à marquer d’une croix blanche sur un calendrier, car c’était quelque chose qui n’arrivait que rarement. Et puis, elle ne voulait pas paraître ce qu’elle n’était pas : désolée, timide, apeurée. La jeune fille de Serpentard pris la parole de sa voix légèrement hautaine mais douce. Peut être un peu trop, et cela pouvait paraître inaudible.
Ce n’est rien, c’est qu’il est devenu peu courant en ces temps, de trouver des individus assez courageux pour sortir de leur tanière, dernier refuge qui ne vaut pas mieux que ce qui les attend.
Mauvais, mauvais, criait la conscience de Cora. Il va te prendre pour une insouciante et présomptueuse créature. Voir même pour quelqu’un qui recherche absolument à attirer l’attention sur elle, ou à flatter l’autre. Trouve autre chose de mieux ! Car ce n’était pas le but initial de la jeune fille en prenant la parole ainsi. Cependant, c’était toujours le même refrain, que dire, sans paraître impertinente, ou indiscrète ? C’était un problème à donner une migraine, vraiment.
Je vous excuse, et soyez heureux que je vous aie entendu venir, car dans le cas contraire j’aurais sans doute sursauté et fait tomber mon livre dans la boue.
Hourra ! Ce n’était pas si mal ; C’était déjà quelque chose. Cora ferma brusquement le livre qu’elle tenait toujours fermement entre ses mains. |
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Ξ Sujet: Re: Sur un chemin... [ Rayder ] Sam 21 Fév - 17:12 | |
| La demoiselle semblait ne pas vraiment bouger au premier abord… ou du moins, moins vivace qu’il ne l’aurait espéré. L’aurait-il apeuré en faisant intrusion dans sa bulle de sérénité, tel un invité non attendu et dont on ne savait rien. En tout cas, la peur ne se voyait pas sur son visage. Peut-être devrait-il arrêter de se prendre pour le vilain croquemitaine… les femmes ne semblaient pas s’apeurer facilement de sa personne si il ne montrait pas les crocs.
Si la peur ne la tiraillait pas, il se pouvait que son temps de réflexion s’explique autrement. Elle le jugeait, tentant de deviner le faux du vrai. Que cacher cet être un peu trop insouciant pour son époque?! Il était pourtant au courant des choses qui se tramaient, mais les humains faisaient peut-être tout un fromage de pas grand-chose du fait que leur vie était éphémère… Après tout, il avait bien passé un moment agréable avec la Mangemort Bellatrix Lestrange et il n’avait rien trouvé à redire à cette rencontre. Le monde n’était pas aussi manichéen que les gens le pensaient: les bons d’un côté, les mauvais de l’autre. Finalement cela avait du bien de ne pas appartenir à ce schéma simpliste.
La jeune fille prit finalement la parole. Peut-être avait-il tout simplement l’esprit trop vif et qu’elle ait eu un temps de réaction raisonnable pour une créature vivante. Son ouïe sensible ne lui permit pas vraiment de se questionner si elle parlait trop bas ou pas puisqu’il l’entendait parfaitement. Si il avait osé prêter plus d’attention à ce détail, il se serait sûrement affolé pour un rien.
- Vous tenez des propos bien obscures pour une personne aussi jeune… La vie n’était-elle pas censée s’étalait encore loin devant vous? lui demanda-t-il avec un sourire à la fois interrogateur, amusé et calme. Pour ma part, je ne possède pas autant de mérite que vous à sortir hors de chez moi. Je ne possède pas vraiment de « tanière ». Je suis un esprit libre, je ne me laisse pas vraiment retenir par quatre murs.
Il jeta un regard à la dite flaque de boue lorsqu’elle en fit mention.
- Vous m’en voyez donc soulagé, douce fleur. Remplacer le bien matériel souillé n’eut posé aucun problème pour moi, mais vous causer le moindre souci en vous aillant fait perdre un bien précieux m’aurait mis dans l’embarras.
Il s’approcha un peu plus d’elle, mais conserva tout de même un peu de distance afin de ne pas l’effrayer.
- Votre lecture était-elle si passionnante au point d’abandonner vos amis? Je dois avouer il m’arrive parfois d’avoir du mal à occuper mes journées, mais mes lectures ne sont pas toujours très nourrissantes pour mon esprit. De quel sujet traite votre recueil? |
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Ξ Sujet: Re: Sur un chemin... [ Rayder ] | |
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