Premier cour [Tous les élèves]

*Bon, c'est mon premier jour, faut que je garde mon self-contrôle!*

Kurt s'était réveillé ce matin dans une tout autre chambre que celle qu'il avait dans son appartement quand il n'était encore que documentaliste dans l'une des bibliothèque miteuse du Chemin de Traverse. Ca c'est sûr que c'était différent. Cette chambre était plus chaude, plus accueillante, plus confortable que celle où il avait dormi pendant près de dix ans. Eh bien oui, il était dans l'une des chambre des professeurs de Poudlard.



La veil, au soir, Kurt était arrivé et s'est présenté au directeur de l'école des sorciers. Ce dernier eût été chalereux et très hospitalier. Il lui avait demandé des nouvelles de sa maternel, car oui, le directeur la connaissait. Le professeur lui répondit par l'affirmation.
Le courant passait déjà entre les deux sorciers, ce qui était déjà un bon début.
Le directeur l'invita à prendre un repas dans la grande salle, avec les autres professeurs. Kurt ne refusa pas une si bonne occasion de manger à l'oeil.

Le professeur d'étude des runes antiques, après avoir prit un repas très copieux, s'en alla dans ses nouveaux appartements.
Un bon feu crépitait dans la cheminée. Un canapé. Un tapis. Un bureau, et tout ce dont une pièce se devait d'avoir pour être accueillante et familière.
Sur les murs se trouvaient des tableaux bavards. Sur l'un se trouvait un chevalier à la moustache façon Hercule Poirot, sur un autre se trouvait une ménagère avec beaucoup d'embonpoint à l'air gracieux, ou encore, sur un autre se trouvait un groupe de quatre jeunes filles qui gloussaient à chaque fois que Kurt tournait son regard vers elles.
Ce dernier passa environs une heure à tergiverser avec ces drôles de personnages collés au mur, de façon à faire connaissance avec eux et pour avoir un peu de compagnie.
Le professeur n'avait pas prit la peine de défaire sa valise et de mettre ses objets personnels en place, car il préféra s'afférer sur son lit et il s'endormit en à peine quelques minutes.



Nous en sommes là. Kurt s'était réveillé dans une chambre qui lui était encore étrangère, malgré qu'il y soit resté toute la soirée, la nuit dernière. Le professeur n'eût pas le temps de déballer ses affaires, alors il décida de faire cela le soir venu. Il enfila une robe de sorcier, lança un "bonjour" maladroit aux trois tableaux, ce qui fit glousser le groupe de jeunes filles, encore une fois, puis il sortit de sa chambre en prenant soin de fermer la porte derrière lui.
Lorsqu'il arriva devant les escaliers capricieux, il se rappela les bons moments qu'il avait passé avec ses anciens amis, lorsqu'il n'était encore qu'un élève, sur ces marches. Il ne resta pas plus longtemps, l'air nostalgique, à regarder ces titans de béton mouvant, et déscendit les marches en sautillant, comme il aimait le faire.
Le professeur se rappelait parfaitement le chemin pour aller à la grande salle. En même temps, c'était normal, vu le nombre de fois qu'il l'avait emprunté dans sa jeunesse.

Kurt prit son petit déjeuner à la quatrième vitesse pour ne pas faire attendre Refus. Une fois terminé ses deux tartines de confiture et sa tasse de café du Brésil, il sortit dehors, direction l'entrée de du parc de l'école, où devait attendre un cousier avec son chien. Le professeur ne tarda pas à repérer l'homme en bleu qui tenait en laisse son compagnon à quattre pattes. Lorsque l'animal vit son maître, il se mit à aboyer gaiement et à essayer de partir à sa rencontre, mais la poigne de fer du coursier ne laissa pas échapper la laisse de ses mains.
Kurt s'approcha de son chien, s'accroupit, et le caressa. Ce dernier lui mit ses pattes antérieures sur les genous et lui lapa le visage:

"Roooh! je déteste quand tu fais ça."

Le professeur se redressa, s'essuya le visage avec la manche et donna un billet de dix au courtier qui le prit avec le sourire. Ca ce voyait clairement qu'il n'attendait que ça. Le coursier donna la laisse et s'en alla sans demander son reste. Kurt défit la première puis la rangea dans sa robe de sorcier, et se dirigea vers Poudlard avec Refus sur ses talons.

Le professeur d'étude des runes antiques et son compagnon poilu se dirigea vers la salle consacrée à sa matière. La salle en question était assez haute, dans une tour. Kurt était mort de fatigue avant même d'avoir atteint sa classe, alors que son chien halétait, normalement, comme faisait n'importe quel chien normalement constitué.
Cinq minutes plus tard, le professeur était assis sur son bureau, Refus allongé par terre, à côté de ce dernier, en train d'attendre ses élèves:

"Bon, mon pote, soit accueillant. Fait un beau sourire quand ils rentreront."

Le chien deigna lever la tête et la pencher vers le côté en émettant un petit sifflement signifiant son incompréhension.

*Ne stress pas, mon petit, ne stress pas... Tous les profs ont l'appréhension lorsqu'ils rencontrent pour la première fois leurs nouveaux élèves. Tu n'es pas la professeur qui déroge à la règle...*

Soudain, la sonette du début des cours retentit tel un gong! final. Le coeur de Kurt s'accéléra légèrement et Refus leva la tête avec curiosité.

Runes, Runes ? Quelle idée bizarroïde ! Pourquoi ne pas étudier la langue elfique ou le gnomique tant qu'on y est.

Théophile ronchonnait de son mieux dans les couloirs menant à la salle de cours. IL expérimentait aujourd'hui une nouvelle salle, une nouvelle matière, et un nouveau prof. Rien que ça. Le Gryffondor réprima un baîllement et soupira profondément. Il avait de longues heures de sommeil en retard et jamais le temps de les rattrapper. Entre les devoirs, les réunions de l'AD, la préparation de ses plans, l'entraînement des petits et le peu de détente qu'il s'accordait, le sommeil n'avait pas sa place. Vivement les vacances d'lhiver, il pourrait ENFIN se reposer. Il arriva en traînant des pieds dans la salle, loin de l'image de boute-en-train qu'il montrait habituellement. Le cours d'Etude des Moldus l'avait vidé de toute énergie et il n'avait pas vue Lethe depuis une éternité. Rien n'allait en ce bas monde. Il était un Gryffondor martyrisé, sans aucun doute.
Mais il remarqua quand même la présence d'un grand chien dans la salle de classe et grimaça un sourire. Il adorait les chiens.

[HJ Premier à poster ^^ Bonne chance nouveau prof XD]

Padam, padam, padam, Susan Bones, première (et probablement aussi dernière) du nom avançait d'un pas vif dans les couloirs du château. Visiblement, elle était nerveuse. D'ailleurs, elle ne pouvait s'empêcher de consulter sa montre toutes les trente secondes. A croire qu'elle avait rendez-vous avec Rusard (car tout le monde sait que Rusard déteste les retardataires au moins autant que les petits malappris qui galopent dans les couloirs et paf, en retenue vendredi soir pour vous apprendre les bonnes manières !) ou un cours avec les Carrow (qui eux, n'avaient de toute façon pas besoin qu'on leur donne une bonne excuse pour retirer des points à tout va).
Mais que nenni ! Elle craignait tout simplement d'arriver en retard au cours de runes, suite à une malheureuse histoire de collants à régler. Oui, de collants, parfaitement. Et même pas les siens, en plus ! Quinze minutes plus tôt, une première année était arrivée en pleurs dans la salle commune, les joues rouges et les collants ruinés avec une sauvagerie digne d'un grand malade mental. Ou d'une Miss Teigne. La pauvre enfant avait été littéralement agressée par la bestiole (oui, parce qu'à ce stade là de méchanceté, ce n'était même plus un chat !) alors qu'elle sortait des toilettes. Apparemment, Rusard avait dressé son démon personnel pour qu'il saute sur tout ce qui menaçait de souiller les couloirs. Avec de l'eau, par exemple. Car en bonne fillette bien élevée, la Poufsouffle s'était lavée les mains mais avait omis de les essuyer convenablement. Grave erreur. Les quelques gouttes tombant sur le carrelage du couloir avaient rendu Miss Teigne folle. Et les collants de l'innocente Poufsouffle (innocente dans l'esprit de Susan. Dans celui de Rusard, elle devait être une dangereuse délinquante) en avaient sérieusement pâti. Sans parler du traumatisme post-attaque de la petite.
Bref, Susan avait dû - en bonne préfète qu'elle était - consoler sa cadette et vérifier que les griffures laissées par Miss Teigne n'étaient que superficielles. Elle aurait bien refilé l'affaire à Alexander (qui n'avait pas cours à cette heure de la journée) mais le garçon était resté introuvable. Probablement trop occupé à folâtrer avec sa Serpentard. Ah elle est belle, la jeunesse !

Accélérant encore un peu le pas, Susan coinça une mèche rousse derrière son oreille et jeta un regard circonspect par dessus son épaule, comme pour vérifier que Rusard n'était pas en train de la suivre à la trace pour "excès de vitesse dans les couloirs". Ouf ! Cette saloperie de concierge (elle n'avait toujours pas digéré le coup de l'inondation. Pas plus que son dos, d'ailleurs !) semblait occupé ailleurs. Parfait.
Dans un ultime effort pour ne pas se mettre à courir (on a sa petite dignité, tout de même), Susan parvint à la porte de la classe, les joues un peu roses et l'air essoufflé. Elle prit une grande inspiration (des fois que le prof aurait été corrompu par les Carrow : "Oooh, Bones, mais que vois-je ? Vous avez l'air à bout de souffle, mon enfant... Auriez-vous couru ? Dans les couloirs ? Allez hop, cinquante points en moins pour Poufsouffle !") et entra dans la pièce.

*Ah ben mince, j'ai dû me tromper, il n'y a personne...* songea-t-elle, la mine anxieuse, avant de réaliser *Oh Merlin ! Si ça se trouve le cours et déjà fini ! Je me suis trompée d'heure ! Ooooh !*

Affolée à cette idée, Susan gratifia Théophile d'un coup d'oeil perplexe (sa présence ne prouvait rien : il pouvait être en cours de rattrapage ou en retenue ! De toute façon les Gryffondors...) avant de se tourner vers son professeur :

- Euh... Bon... Bonjour Professeur, commença-t-elle d'une petite voix tendue, qui évoquait bien plus la Susan qu'elle était en première année que celle qu'elle était devenue au fil du temps.

Elle se mordilla la lèvre, hésitant visiblement à poursuivre, mais parut décider de n'en rien faire. Inutile de se ridiculiser davantage : autant prendre l'air détaché et faire comme si tout allait bien.
Forte de cette idée, la jeune fille alla s'installer, un peu tremblante, à une table du second rang, et entreprit de sortir ses affaires de son sac. Au moins, il n'y aurait pas grand monde pour assister à son humiliation si jamais elle s'était trompée d'heure (il lui faudrait juste s'assurer que Théophile ne vivrait pas assez longtemps pour le raconter à tout le château).

Fitz s'était un peu perdu dans cette immense école et les escaliers qui n'en faisait qu'à leur tête (pour peu qu'ils en aient une) ne lui arrangeaient pas vraiment la tache, il mit du temps pour repérer l'école et enfin trouver la salle de classe du cours sur l'étude des runes. Il n'avait même pas osé demander son chemin à quelqu'un, et il maudissait sa timidité pour cela. Enfin il avait eu la bonne initiative de partir en avance et heureusement pour lui car il arriva devant la salle juste à l'heure. Il regarda dans la salle et voyait déjà deux élèves dans la salle, apparemment plus âgées que lui ce qui n'allait pas lui faciliter la tache pour leur parler. Enfin au bout de quelques minutes il se décida à entrer dans la salle. Il ouvrit la porte le plus discrètement possible et voulu aller s'assoir le plus discrètement possible aussi, mais avec seulement deux élèves dans la classe se fut une tache très difficile. Il voyait, alors qu'il entrait, les regards qui se tournaient vers lui.


"Bonjour..."

Avait-il lâché si faiblement que l'on aurai du mal à croire que même lui ai pu l'entendre. Il alla ensuite s'assoir tout au fond de la classe en essayant de e faire le moins remarquer, ce qui dans une classe avec seulement trois personnes était peine perdu, mais sa timidité était plus forte que tout. L'étude des runes n'est pas un cours très intéressant pour une première année, mais la passion pour la lecture de Fitz lui a fait sentir que ce cour pourrait peut-être l'intéresser.

Kurt n'eût même pas le temps d'écouter la dénomination du premier élève venu, que deux autres bambins sont entrés dans la classe et se sont installé, sagement.

Le premier, enfin la première, devrait-on dire, était une fille rousse qui avait l'air déjà assez âgé comme élève. Le professeur songea qu'elle devait être en sixième ou septième année. Cela se reconnaissait facilement. Lorsqu'il n'était encore qu'un élève à Poudlard, Kurt avait passé ses meilleures années au sein de l'établissement en septième année. C'est lors de ces années-là qu'on imagine avoir le droit de faire ce qu'il nous plaît, d'embêter les plus petits, de sortire avec toutes les filles qui se présentent devant soi, de paraître un rebel et tout ce qui va avec. Ca, c'est sûr, on prend de l'assurance quand on approche de la majorité... Cette pensée fit sourire le professeur d'étude des runes. Il n'avait pas remarqué de façon flagrante que la jeune femme rousse avait l'air essoufflée, anxieuse et quelque peut énervée, si son regard ne le trahissait pas.

*Oooh... c'est mignon, elle a couru pour venir à mon cours...*

Kurt souriait intérieurement. Ce dernier fut satisfait de voir que la fille était polie: elle a énoncé une formule de politesse en entrant dans la classe. Le professeur lui sourit en signe de salutation et la regarda se placer à une table du second rang en tremblant comme une feuille morte. Cette petite avait l'air vraiment inquiète, peut-être même de la peur. Le professeur se demanda ce qui la mettait dans cet état là. Pourtant, il n'avait pas une tête à manger les autres, et, ça il en était sûr -sans être vaniteux-, qu'il était un prof' sympa. Kurt continua de la fixer, puis il dit d'une voix hospitalière:

"Bienvenue à toi. Grâce à tes efforts de course pour venir à mon cours, tu as fait gagner 15 points à ta maison, jeune fille."

Puis, Kurt remarqua qu'elle était sur le point de sortir de quoi écrire, etc. Il était à deux doigts de lui faire une remarque, mais un autre élève est entré dans la classe avec l'air essouflé, lui-aussi. Décidément, tout le monde se pressait pour venir aux cours d'étude des runes.

Le nouvel arrivant était un jeune garçon avec les cheveux longs et bruns, comme les jeunes d'aujourd'hui. Le professeur estima qu'il devait être très certainement en première année, car il avait l'air un peu paumé, qui plus est... Kurt le regarda et vit soudain les lèvres du jeune homme bouger très légèrement. Il avait dû dire "bonjour", ou quelque chose dans le genre. L'adulte le lui rendit en un sourire chaleureux et regarda l'élève s'asseoire au fond, à une table. Le professeur vit que la seule fille présente pour le moment avait déjà sortit ses affaires, alors il lui dit en faisant un petit geste de la tête pour lui signaler qu'elle pouvait ranger ses affaires:

"Tu peux ranger tes affaires, nous n'allons pas faire de cours aujourd'hui."

Refus n'avait manqué aucune miette de l'entrée en scène des élèves dans la classe. Le chien devait sûrement les jauger, pour voir s'il pouvait être affectueux avec eux. Malgré cela, le compagnon à quattre pattes ne deigna pas se lever pour aller souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants. Kurt le regarda et lui fit un regard sévère, comme pour dire qu'il exagérait.

Sans plus attendre, le professeur annonça au jeune homme du fond assez fort pour qu'il entende:

"Tu fais gagner 10 points à ta famille, jeune homme!"

Puis, il sortit sa baguette et invoqua un "Wingardium Leviosa" et toutes les chaises, y comprit celles où étaient assis les deux élèves -la fille et le garçon-, se mirent à virvolter au-dessus des tables et se mirent en rang devant le bureau sur lequel était assis Kurt:

"Voilà! C'est plus convivial comme ça."

Kurt avait à peine eu le temps de ranger les chaises devant son bureau, qu'une autre élève avait fait son apparition dans sa salle de cours. A la vue de la jeune fille qui s'était présentée à l'encadrement de la porte d'entrée de la pièce, le professeur ne pu s'empêcher de sourire à cause de la tête qu'elle faisait quand elle a balayé l'endroit du regard. A première vue, elle avait l'air plutôt reservée, cette fille. Lorsque la nouvelle arrivante posa le regard sur la première jeune fille qui était venue, elle poussa un semblant de soupire, d'après le mouvement de ses lèvres. La jeune élève avait l'air intimidée par les ses camarades qui étaient dans ce lieu, surtout par l'autre jeune fille. Enfin, cette première tourna son regard vers le professeur, elle s'avança au niveau des rangs de chaises faites quelques secondes plus tôt et parla d'une étrange façon: "Frglzbr Blll...". Kurt arcbouta un sourcil et conclua que ce devait être sûrement sa façon à elle de souhaiter la bonne journée. Le professeur lui fit un signe de tête pour lui rendre son "bonjour" un peu bizarre avec un sourire et la regarda s'installer au premier rang de chaises, à l'extrème gauche de la fille. Puis, ne sachant pas pourquoi, elle a lâché "Professeur". L'homme, se posant des questions, annonça tout de même:

"Tu fais rapporter à ta maison 10 points, jeune fille."

De suite après avoir dit cela à la deuxième jeune fille, une troisième fit son apparition. Cette élève-ci était beaucoup plus froide que les autres personnes qui étaient dans la salle de cours. Elle était rousse, avec des yeux marrons -a première vue- dénués de sympathie ou de joie. La nouvelle arrivante n'avait pas l'air bien âgée, d'après les estimations approximative de Kurt. Elle devait être en seconde année, voir en troisième. La jeune fille balaya la pièce d'un regard froid, comme si elle analysait chaque recoins de l'endroit où elle avait mit les pieds. Dans la salle de cours, le professeur avait fait exprès d'ouvrire en grand les volets des ouvertures de quelques coups de baguettes magiques, ce qui plongeait la pièce dans une lumière jaune pâle chaude et agréable. Apparemment, ça ne plaisait pas beaucoup à la mistinguette, car Kurt sembla voir qu'elle fronçait les sourcils quand elle regardait les faisceaux de lumière. Comme s'y attendait le professeur, elle ne lui adressa pas la bonne journée.

*Encore une impolie, à ce que je vois...*

La fille ne demanda pas son reste et alla s'asseoire à une table du fond -c'était le seul endroit où il restait des chaises derrière les bureaux- et déballa ses affaires et de quoi écrire. Ensuite, d'un air de lassitude, elle mit soutenue sa tête avec la paume de sa main. Kurt lui dit, à contre-coeur:

"Tu fais gagner 10 points à ta maison respective, miss grincheuse!"

Il avait parlé assez fort pour que la joyeuse l'entende de là où elle se trouvait. Puis, semblant venir de nul part, un garçon se présenta à l'encadrement de la porte de la salle de classe, l'air un peu essouflé.

*Non mais sans blague, ils sont mignons ces petits à vouloir arriver le plus vite possible à mon cours*

Cette pensée fit sourire Kurt, même s'il savait pertinemment que chacun d'eux se perdaient dans les couloirs et avaient peur d'arriver en retard pour le début du cours, sous peine de prendre une sanction adéquate. Revenons à nos moutons. Le jeune homme devait être très certainement en première année. Ce premier n'était pas bien grand, mais pas trop petit non plus. Mais le professeur remarqua une chose frappante chez cet élève: sa coiffure ridicule.

*C'est la nouvelle mode de se coiffer avec un pétard le matin, ou quoi?*

Tout comme le premier élève qui était arrivé dans la salle de cours, ce jeune garçon avait une coupe bizarre. Bon, d'accord, celle-ci faisait beaucoup moins manga que celle du premier arrivant, mais elle était tout de même ridicule au goût de Kurt. Enfin bon, il n'allait pas le leur dire, ils doivent sûrement mettre des heures à se coiffer comme cela. Le jeune homme balaya du regard la salle. Il scruta chaque élément de la pièce. Puis, il passa à l'analyse des autres élèves. Il devait connaître le garçon-manga et la première jeune fille qui était venue, car il attarda légèrement son regard sur ces deux individus. Ensuite, le garçon s'approcha des rangées qui étaient dressées devant le bureau du professeur, le salua avec un sourire, et s'installa à côté du garçon-manga. Kurt lui rendit son sourire, le salua également, et lui dit alors:

"Tu as 10 points de plus pour ta maison, jeune homme."

Kurt souria intérieurement: la classe commençait petit à petit à se remplire. Il espérait que d'autres jeunes gens viendraient assister à ses cours. Le professeur sentit au plus profond de lui-même qu'il allait passer une bonne année scolaire...