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| Le repos du guerrier /pv Alix Sullivan/ | |
| Auteur | Message |
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Invité
Ξ Sujet: Le repos du guerrier /pv Alix Sullivan/ Mar 14 Avr - 13:44 | |
| Claes était en nage et assez fatigué pour accepter de s'affaler sur le premier lit/futon/sofa/objet moelleux non identifié à portée de main sans poser trop de questions. Il avançait à pas lent, les muscles douloureux mais malgré tout un sourire ravi aux lèvres. Une partie de son esprit, en accord avec son corps, n'aspirait qu'au repos. L'autre cependant lui faisait ressentir un besoin tout autre. Besoin qui lui avait fait consentir à l'idée un brin intolérable malgré tout de descendre sept étages pour se rendre aux cuisines avant de remonter ces mêmes sept étages pour rejoindre sa salle commune. Il se sentait au bord de l'inanition et n'avait pas envie, une fois bien au chaud dans son lit de sentir une crise d'hypoglycémie pointer le bout de son nez. Qui plus est il avait commencé à rêvasser à tout ce qu'il pourrait manger, et la seule pensée de chaque aliment rendait plus intolérable l'idée de partir se coucher sans rien dans le ventre.
A le voir, on aurait pu croire qu'il venait de livrer une véritable bataille (à part qu'il n'était pas couvert de bleus et avait un air un peu trop serein), mais Claes venait seulement de s'entraîner deux heures durant aux claquettes dans un couloir désert du septième étage, mais pas le même que la dernière fois (déjà parce que si Elizabeth l'y avait surpris c'est que ce couloir n'était pas aussi désert qu'on aurait pu le croire, et ensuite parce que de toutes façons il avait été incapable de le retrouver -ah les joies de la première année !) et qu'après tant d'effort il avait bien mérité une collation réconfortante et le droit de dormir de longues heures. Mais maintenant qu'il était descendu aux cuisines, il se demandait comment il trouverait le courage de remonter sept étages. En fait, si le temps clair qui persistait depuis ce matin (de façon assez inattendue parce que bon, on était en Ecosse tout de même) se maintenait, il envisageait d'aller faire sa sieste dans le parc en espérant qu'un orage ne se déclare pas pendant son sommeil.
Arrivé devant les cuisines, il chatouilla la poire comme on le lui avait appris au début de l'année, et l'effervescence qui régnait dans les cuisines sembla accroître sa fatigue et sa lassitude. Il s'assit sur un banc en essayant de faire abstraction des elfes de maison qui piaillaient autour de lui dans l'intention de répondre à ses moindres désirs. Claes n'avait jamais aimé les elfes de maison. Il ne supportait pas de les voir s'aplatir ainsi, prêt à répondre au moindre désir de premier quidam passant. Il ne supportait pas de les entendre s'accorder avec tout ce qu'un sorcier pouvait dire, même si c'était la plus grande absurdité qui soit. Le lion n'aimait pas les êtres dépourvus de personnalité, et rien ne s'en rapprochait plus qu'un elfe de maison.
Il finit par demander des gâteaux et à boire à un elfe qui portait des chaussettes dépareillées, mais Claes était trop las pour s'interroger sur un tel phénomène. Aussi se contenta-t-il d'accepter les restes du dessert du midi et commença-t-il à manger dans une semi-rêverie.
Il commençait à se sentir un peu mieux lorsqu'il vit la porte s'ouvrir sur Alix Sullivan. |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Le repos du guerrier /pv Alix Sullivan/ Mer 15 Avr - 9:02 | |
| Alix était au paradis. La petite lionne venait de se faire une partie de basket comme elle n’en n’avait plus fait depuis un bon moment (toute seule, ok… mais bon quand il n’y a pas d’autres joueurs en vue, on fait avec les moyens du bord, hein ?). Le jeu s’était déroulé dans un coin drôlement bien isolé du parc. Le ballon de basket qu’elle traînait partout avec elle (oui certains enfants tirent leur pinpin, chaton, tigrou, doudou -et tout autre sobriquet plus absurde encore que les précédents- par une oreille, derrière eux. Pour Alix, ce n’était pas une peluche quelconque qu’elle emmenait partout avec elle lorsque l’occasion s’y prétait, non c’était bien mieux que ça –en toute objectivité, cela va de soit-. Oui, c’était un ballon de basket –et un jumeau quand l’occasion s’y prêtait-). En cet après-midi, le jumeau n’étant pas disponible (Bouh, il la trompait, c’était certain !!!!) elle s’était contentée de son ballon et de sa propre personne pour seule et unique compagnie. Bon, officiellement, Martin était avec Elizabeth qui lui expliquait l’art des potions et Alix avait évidemment été autorisée à suivre le cours privé donné par la grand cousine Eli (ou Zaza, ça varie selon l’humeur), jusqu’à ce que l’enseignante improvisée s’impatiente devant les frangins trop bavards d’après elle (pffff n’importe quoi la cousine, elle se sent plus là !). Bilan des courses, Alix avait gentiment été traînée par les cheveux jusqu’à la sortie et priée de ne plus pointer le bout de son nez le restant de l’après midi. Quelle cruauté !
C’est en poussant un soupire las et résigné (elle avait bien tenté de forcé le passage mais le regard plus que fusillant de Zaza avait fini par la dissuader) qu’elle s’était promenée dans le parc et qu’ils (son ballon et elle) avaient trouvé un endroit silencieux, désert et surtout à l’abri des regards (aussi bien indiscret que furibonds). Ils avaient donc tous deux entamé une partie endiablée (bon d’accord, elle s’était contentée de dribler et de viser un mur, puisqu’il n’y avait pas l’ombre d’un panier de basket dans cette école –quant aux buts de Quidditch, ils sont un tantinet haut quand même…-). Et le temps s’est alors mis à filer à toute allure. C’est donc au bout de deux bonnes heures qui semblaient n’en n’être qu’une toute petite, que la petite demoiselle rouge et or se retrouvé en nage, mais au paradis des basketteurs (quelqu’un a vu Tony Parker ??). Se mouvant dans un état second, elle avait donc successivement, rangé son cher compagnon de jeu dans son sac puis avait rejoint, à pas lents et mesurés, l’immense château qui était (en quelque sorte) sa demeure pour les six années et quelques mois à venir.
La porte du hall passée, elle du se rendre compte de deux choses capitales. La première, c’était que son estomac hurlait famine (tais toi imprudent ! Les Carrow vont finir par t’entendre !). La seconde, c’était qu’elle se sentait totalement vidée de son énergie, aussi songeait-elle se donner environ trente deux minutes pour rejoindre son dortoir… Mais que c’était agréable ! Elle était aussi trempée que si elle avait traversé le parc sous une pluie drue, et aussi fatiguée que si elle n’avait pas dormi depuis trois jours. Mais que c’était doux ! La vie était fait de nombreux paradoxes de la sorte… Mais Alix n’était guère d’humeur à s’y intéresser.
Sa décision première fut donc de faire un petit détour par la corbeille de fruit. Une petite chatouille à la poire (allé on sourit Belle Hélène !) et hop là, bienvenue au palais de la gourmandise, des lipides, glucides, protéines et tout autre nutriment essentiel à l’être humain ! La jeune basketteuse aperçut, alors que le panneau se refermait derrière elle, un garçon qui ne lui était pas inconnu. Saperlipopette, ne serait-ce pas Claes ? Le voleur de frère jumeau ??? Une chance pour lui que la petite soit complètement exténuée, sinon, elle lui aurait certainement sauté à la gorge (et après, elle aurait brillamment supprimé les traces de son acte, faignant l’innocence – Quoi ? Claes ? Jamais vu, désolée…-). La raison ? Mais c’était évident ! Il dormait dans la même chambre que Martin ! (et même si Alix ne se gênait pas quelques fois pour faire de même, elle était tout de même jalouse de l’avantage qu’avait Claes par rapport à elle.) En plus, il avait le droit de porter le pantalon, lui ! Et elle, elle avait ses fichues jupes plus encombrantes qu’autre chose (tant qu’à faire, elle aurait préféré se promener nue, mais la direction semblait assez peu ouverte…) –comment ça, ça n’a aucun rapport avec le vol de frère jumeau ?-. Bref, elle avait donc de très bonnes raisons de lui en vouloir, mais là, elle crevait littéralement de faim et elle ne le laisserait pas l’éliminer. Et puis le coup de l’anémie c’était assez bête quand même (elle serait en Afrique encore… mais flûte, au Royaume-Unis…). Elle allait donc lutter ! Elle leva fièrement la tête et se dirigea vers la table, songeant à s’assoire avant tout. Elle se posa lourdement sur le banc et soupira bruyamment (que de délicatesse chez cette petite…). Des elfes vinrent lui proposer leurs service et elle leur demanda (poliment, si si !) un bout de pain et du jus d’orange. Son regard ambré se posa ensuite sur Claes. Allé ma fille, fait se lancer !
« Salut… T’as l’air drôlement fatigué, tu reviens d’où comme ça ? »
Oui bon elle aurait pu lancer la conversation avec plus de classe, mais personne n’a jamais di qu’Alix avait la classe, hein ? Et puis franchement, ç’aurait pu être bien pire ! Méfiante, la petite lui parlait parce qu’il aurait été impoli de ne rien dire, mais elle aurait pu s’arrêter au salut… Pourtant, non, elle avait continué. A croire que les deux chromosomes X poussaient toujours leur possesseur à parler plus que nécessaire. Fichue génétique !
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Le repos du guerrier /pv Alix Sullivan/ Dim 3 Mai - 20:19 | |
| Tout en essayant de faire discrètement disparaître sa fatigue derrière un masque blasé, il songea que la vie était bizarre. Depuis qu'il avait rencontré les jumeaux Sullivan, Claes sentait qu'il lui faudrait passer par une longue conversation avec Alix s'il avait l'intention de devenir proche de Martin sans risquer de finir avadakedavrisé dans un couloir sombre. Et ici, "proche" se définissait par vivre dans le même dortoir, se croiser dans la salle commune et échanger des formules d'une banalité affligeante telles que "bonjour" "bien dormi?" et "on mange quoi ce soir?" (on aurait effectivement pu ajouter contre lui qu'en plus il portait des pantalons mais, bien qu'écossais d'origine, il ne vouait pas un culte à tout ce qui lui mettait les gambettes à l'air. Et comme il était de sexe masculin, le pantalon passait tout de suite mieux).
A l'origine, Claes n'avait pas plus que cela l'intention de sympathiser avec les jumeaux, mais à force de les observer, il leur avait trouvé à chacun une force de caractère plutôt intéressante et il se disait que finalement, leur compagnie pourrait être des plus agréables. Martin avait déjà l'air de l'approcher, mais il restait Alix. Alix contre laquelle il n'avait rien, puisqu'elle lui faisait penser à un garçon (si l'on omettait sa jalousie démesurée qui était forcément un ravage de plus commis par la paire de chromosomes X chez un être qui autrement aurait pu être très agréable). En vérité il aurait aimé devenir amis avec les deux, mais cette entreprise lui paraissait des plus délicates s'il voulait qu'aucun des deux ne se sente menacé. Martin semblait avoir compris que le jour où Claes s'intéresserait aux filles les Carrow adopteraient des Bisounours et distribueraient bisous et câlins à tous les prétendus sang-de-bourbe du pays (on appelait ça plus couramment la puberté et l'activation soudaine des hormones, par la grâce desquelles un fille geignarde et niaise devenait agréable à regarder), mais Alix elle, semblait persuadée que Claes aimait son frère de façon somme toute louche. Aussi, Claes, agacé de se sentir sans cesse menacé, qui plus est par une fille -même si d'après les rumeurs qui courraient sur ce qui arrivaient aux filles qui disaient "bonjour" par inadvertance à Martin, il considérait qu'elle n'était pas des plus inoffensives-, avait décidé de la prendre entre quatre yeux pour régler le différend. Le problème venait du fait que, si Alix débarquait de nulle part (il avait eu une frayeur inattendue un soir en la trouvant dans la salle de bain de leur dortoir en train de se laver les dents -bénie soit la maîtrise de soi) dès l'instant où l'on émettait une microsyllabe vaguement dans la direction de Martin, la réciproque était plutôt vraie (à croire que ces deux-là étaient reliés par un élastique qui les faisait rappliquer dès l'instant où l'autre entamait les prémices d'une vie sociale correcte).
Pour la première fois de l'année donc, Claes se retrouvait seul en présence d'Alix. Et il avait fallu que cela tombe au moment même où il était à bout de forces, probablement incapable de tenir une argumentation jusqu'au bout. Il décida donc sagement de commencer par répondre aux questions de la fillette, en espérant qu'une conversation polie lui permettrait d'aborder le sujet qui l'intéressait, à savoir l'inévitable préambule à une relation saine et équilibrée avec les deux membres Sullivan. Seule problème, pour aborder la conversation polie il lui fallait avouer qu'il pratiquait les claquettes en douce, ce qui était un peu trop.
"Je reviens de deux heures de sport. Mais tu n'as pas l'air en meilleur état que moi, sport aussi ?"
596 mots
598 Voltiflor |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Le repos du guerrier /pv Alix Sullivan/ Dim 24 Mai - 15:25 | |
| La petite lionne avait commencé la conversation en douceur (et oui Alix peut (parfois) être douce avec d’autres personnes que son frère chéri… Mais attention à ne pas généraliser pour autant !). A dire vrai elle l’avait d’ailleurs (à son humble avis) commencé –la discussion- de la manière la plus naturelle qui soit. Quand on croise une personne visiblement exténuée, on ne va pas aller lui demander si un petit tour de château (des cachots à la tour d’astronomie) chronométré –qui plus est- le tente, hein ? Aussi la rouge et or écouta son camarade lui répondre alors qu’elle buvait à grands traits le verre de jus de fruit qu’un gentil elfe venait de lui offrir. Fiou, ça donnait drôlement soif toutes ces émotions !! Un sourire discret s’afficha sur le visage de la jeune demoiselle quand la réponse de son collègue lui parvint. Hochant la tête d’un signe approbateur, elle ajouta :
« En effet… »
Et, avec malice, elle montra son ballon de basket en ouvrant légèrement son sac. Refermant ensuite le dit sac (on ne sait jamais, la salle est peut-être sous vidéo surveillance u_U *comment ça les technologies moldues ne fonctionnent pas à Poudlard *_* ?*). La petite but un deuxième verre (d’eau cette fois-ci) et, le reposant, observa distraitement son camarade… Il partageait son dortoir avec Martin, lui… Cette simple pensée agaçait Alix. La jeune fille repoussa son verre vers le centre de la table, fixant d’un regard perçant l’autre rouge et or… Les yeux de la fillette étaient naturellement ambrés, mais ils pouvaient aussi très aisément virer au noir. Pour l’instant, ils demeuraient dans des tons moyens. Elle se sentait obligée d’aborder le sujet Martin, histoire de dormir en paix le soir même… Alix détestait voir toutes ces personnes tourner autour de son frère. Il était à elle, et à elle seule ! Et il était grand temps (d’après elle) de mettre les points sur les i. Peu embarrassée par les (trop nombreuses, d’après elle) formules de politesse et toute autre forme de ‘je tourne autour du pot’, la jeune fille entra directement dans le vif du sujet :
« Tu dois souvent voir Martin je suppose… Moi en tout cas je t'ai souvent vu non loin de lui... »
Le sourire de la petite s’était volatilisé, tandis que son amabilité s’évaporait tout aussi rapidement. Son regard était devenu plus dur, tandis que son visage était de marbre. Si Alix n’aimait pas une chose, c’était bien qu’on s’approche de son frère, et ce Claes semblait s’en être déjà bien trop approché !
« J’aimerais que les choses soient bien claires. Martin est mon frère, et je n’aime pas qu’on lui tourne autour. Alors je te serais très reconnaissante de prendre les distances qui s’imposent, tu veux ? »
Le tout formulé avec une amabilité qui était tout sauf plaisante. Alix était un garçon manqué, certes, mais elle avait aussi appris à parler avant de frapper. Ceci étant, sa patience demeurait très limitée, aussi espérait-elle mettre assez rapidement les choses au clair et ne pas devoir en venir aux cris et aux poings. Oui, elle était prête à tout pour garder son frère, et n’en n’avait pas du tout honte. |
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Ξ Sujet: Re: Le repos du guerrier /pv Alix Sullivan/ | |
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