[16 Février 1998] - Evadons-nous... -

Retour en Irlande, son pays natale. Il aurait dû s'y sentir à l'aise, mais c'était loin d'être le cas. Il avait appris des choses qu'il n'aurait jamais voulu apprendre. Certes, il devait se sentir moins seul, puisqu'il savait désormais qu'il n'était pas le seul sorcier de la famille. Mais, son père lui avait caché tellement de chose qu'il avait beaucoup plus de mal à aller lui parler. Alors, il passait, comme d'habitude, une grande partie de son temps dans sa nouvelle chambre. Puisqu'en plus, ils avaient dû déménager temporairement ailleurs. La maison était spacieuse, et elle pouvait abritée plus d'une vingtaine de personnes. Il faudrait seulement pousser quelques meubles pour poser des matelas sur le sol. Aussi, il avait appris à connaître ses cousines et son cousin. Il s'entendait plutôt bien avec la moins déjanter de ses cousines : Aslynn. Elle semblait être son double spirituelle, elle était posée et solitaire. Elle avait aussi pas mal de conversations, et tous les sujets qu'elle abordait été distrayant. Alors que Corann. Bon, elle était gentille, mais, elle était le prototype du pot de colle dont on ne parvient pas à se débarrasser.

Enry s'était installé sur son lit, plonger dans la lecture d'un roman d'aventure que Aslynn lui avait prêté, le CD défilait sans qu'il ne l'entende, trop absorber par la lecture de ces écrits. Elle avait eu raison, l'ouvrage était captivant. Les hauts de Hurlevent était un roman Anglais. Il en avait déjà entendu parler, car le livre faisait partis de la grande littérature. Le héros était impitoyable, mais Enry était compatissant envers ce qu'avait vécu le personnage. On lui avait mener la vie dure, normal qu'il veuille se venger. Quand soudain, Enry fut brusquement sortis de ses pensées, quelqu'un venait d'entrée bruyamment dans sa chambre, c'était sa moitié, sa jumelle. Un large sourire aux lèvres mais teinté d'une jalousie coutumière, Thaïadiss rétorqua :

" Je crois qu'il y a quelqu'un pour toi ! "

Le jeune aigle fronça légèrement les sourcils, il retourna son livre sur son lit puis se jeta à la fenêtre. Comme s'il pouvait y voir un signe. Puis, la jeune fille attrapa Enry par le bras en rétorquant d'une voix amusée :

" Elle est dans le hall ! "

Enry aurait préféré avoir plus de détail. Peut être qu'elle parlait de sa cousine Corann ? Impossible. Si cela avait été le cas, elle ne l'aurait pas annoncé avec autant d'empressement. Puis, tout à coup, une lumière s'imposa à son esprit. Qui d'autre qu'elle pourrait venir le voir ? Il avait eu le temps de donner cette misérable adresse qu'à la belle vipère. Enry s'activa soudainement, comme si les piles qui l'animaient, s'étaient de nouveau mise à fonctionner, comme par... magie. Il finit par se calmer rapidement, descendant les escaliers avec sa lenteur habituelle pour découvrir le visage pâle de la jeune serpentard. Sa mère conversait déjà avec Heaven, avec joie et bonne humeur. Avait-elle deviner ce qui se passait entre elle et Enry ? Pourtant, ce dernier n'en avait pas toucher un mot... Enry afficha un mince sourire puis s'exclama :

" Heaven, vient, on monte. "

Comme d'habitude, il n'avait pas trop envi qu'on s'attarde sur des présentations. Il verra ça au dîné... Dans ses moments de solitudes, il avait parfois besoin de quelqu'un. Et Heaven lui était d'un grand soutient. Il était plus que ravis qu'elle soit finalement venue pendant les vacances de février... Au début, il avait vraiment cru qu'elle ne viendrait pas.


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Les vacances d’hiver avaient commencées quelques jours auparavant, et les jumeaux Clarks avaient fêté dignement leur année en plus. Les voilà qui étaient désormais rendus à quatorze ans, l’âge où on pouvait enfin se considérer pleinement comme adolescent, et non plus comme un pré-adolescent. Enfin, Heaven ne s’était jamais considérée comme telle, elle avait toujours été la meilleure dans tout, et même dans sa tranche d’âge, on pouvait facilement voir qu’elle ne faisait pas son âge. Un voire deux ans de plus, sans aucun doute, et c’est ce qui avait permis à la brune d’entrer dans les bars les plus uppés durant les vacances d’été, en compagnie de Keira, son amie Gryffondor. Mais pour le moment, peu importait la brune de faire une liste complète et détaillée de tous les cadeaux qu’elle avait bien pu recevoir lors de son anniversaire… Haven le ferait pour elle, il adorait faire ça, et de toute façon, il voulait et aimait toujours savoir ce que sa chère sœur avait pu récolter, ce qui était semblable a ses cadeaux, ce qui était différent. Heaven trouvait ça drôle, mais elle était pour le moment bien plus occupée à faire une valise pour pouvoir se préoccuper des actes de son frère.

L’écossaise, devait en effet se rendre en Irlande, pour passer quelques jours avec son petit-ami, Enry. Et oui, depuis le mois de novembre, ces deux là n’avaient pas flanché. A croire que la brune était désormais capable d’avoir des relations qui tenait plus en longueur qu’il y a quelques temps. Enry ne s’en plaignait pas, et tant mieux ! La demoiselle était en plus de cela, très fidèle, comparée à tout ce qu’elle avait pu être avant, et considérait que sa relation avec Adrien lui avait, en quelque sorte, remit la tête sur les épaules. Elle savait maintenant qu’elle était capable de blesser pour de vrai, que tout n’était pas que superficiel. Et elle savait également qu’elle avait fait souffrir Enry plus qu’elle ne l’aurait du, et s’en voulait un peu. Un peu bien sûr, car son caractère de cochon était toujours présent malgré tout !

Ellasandra Clarks, sa mère, l’avait aidée à parfaire sa valise, et l’avait rendue si minuscule et légère que la brune n’eut aucun mal à la mettre dans son sac à main. Expirant doucement par deux fois, la jeune fille finit par s’accrocher à son père, qui transplana presque aussitôt à l’adresse que sa fille lui avait indiqué. Pour des sorciers, s’était simple de se frayer un chemin, lorsqu’on était un Sang-Pur, cela l’était encore plus. Une fois seule devant la porte de ladite maison, la brune expira et inspira à deux reprises, puis toqua. Une femme vint rapidement lui ouvrir, tout sourire, lui demandant ce qu’elle pouvait faire pour Heaven.

« Je… Enry m’a donné votre adresse, avant de… Partir de… Poudlard… »

Ni une ni deux, la brune fut attirée à l’intérieure de la demeure, qui se révélait spacieuse et plutôt jolie. Les moldus pouvaient avoir bons goûts, cela était rassurant… La mère d’Enry envoya une jeune fille prévenir ce dernier qu’il avait de la visite, puis se concentra sur l’écossaise. La discussion était tranquille, jusqu’à ce que l’aigle pointe le bout de son nez. Esquissant un sourire à son attention, la brune acquiesça d’un mouvement de tête sa proposition. Elle le suivit rapidement, puis une fois dans la chambre de ce dernier, elle lui déposa un léger baiser sur les lèvres.

« Bonjour… »

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Au début, il avait cru qu'Heaven l'avait oublié. Après tout, elle avait sa vie à Poudlard, et elle n'avait pas été forcé de déserter l'école. Et, il ne fallait pas non plus omettre que sa mère l'interdisait d'envoyer des lettres à ses camarades. Elle avait bien trop peur que des mangemorts ailles les chercher. Savait-elle que la famille d'Heaven était assez proche de Voldemort ? Il en valait mieux qu'elle ne le sache pas, la famille Stanley aurait dû déménagé de nouveau. Et le jeune aigle voulait à tout prix éviter de changer une fois de plus de lieu. Il avait déjà du mal à s'y faire ici, alors, s'il devait encore quitter cette ville, il se sentirait encore plus mal. Parfois, il rêvait de retourner à Poudlard. Là-bas, il aurait pu avoir l'occasion de voir Heaven tous les jours, alors qu'ici, il n'avait rien. Sa soeur peut être, ses parents, ses cousines, son oncle. Mais, ce n'était pas pareil. Le jeune garçon était plus que ravis de pouvoir retrouver la brunette, seul son petit sourire ravis pouvait le prouver, car son visage lui, montrait son impassibilité dans sa splendeur. Comme d'habitude.

D'après le regard de sa mère, cette dernière n'avait pas trop apprécié qu'il coupe court la conversation qu'elle était en train d'avoir avec la belle brune. Mais, il n'avait aucune envi qu'elle s'éternise sur des futilités. S'il l'aurait laissé parler encore quelques minutes, Heaven serait rester certainement une bonne heure à discuter avec la mère d'Enry dans le hall. Alors qu'il était clair qu'elle n'allait pas attendre debout avec ses bagages jusqu'à que la mère du jeune Stanley daigne se taire.

En quelques secondes seulement, ils furent enfin dans la chambre. L'odeur, le parfum de la jeune fille vint chatouiller ses narines. Sa chevelure venait de lui frôler légèrement le visage, tandis qu'elle lui volait un baiser tendre. Enry en frissonnait toujours, son désir n'était pas près de s'éteindre. Il durerait encore et encore, peut être des mois, des années, des décennies. Leur relation avait duré plus longtemps que d'habitude, elle s'était même stabilise. Il aurait pu se poser des questions, mais ce n'était pas le cas. Heaven avait changé, évolué, tout comme lui. Avec le temps, les gens changent. Personne ne reste comme il est pendant des années, sauf ceux qui passent leur vie seul. Et malgré son amitié sans faille avec la solitude, il aimait aussi la compagnie. Surtout quand elle était aussi fragile que douce. Heaven était son beau rayon de soleil en cette sombre journée. En Irlande, il ne s'arrêtait pratiquement jamais de pleuvoir.

" Salut... Heaven. Ravis de te revoir... "

L'aigle se pencha vers Heaven, frôlant ses lèvres puis il lui vola à son tour un autre baiser qui se prolongea. Il sembla durer une éternité. Enry avait passer ses doigts dans les longs cheveux foncés de la belle vipère, descendant lentement jusqu'à son bras, puis sa main. Jusqu'à lui enlever son sac. Il se retira de cette étreinte puis alla poser le sac près d'une armoire. Il ouvrit cette dernière et rétorqua :

" Tu mettrais tes affaires ici. Ce sera plus facile d'avoir ton armoire personnel. Si tu as vraiment peur que ma soeur t'empreinte des habits, tu pourras utiliser un sort pour fermer à clé l'armoire. "

Ne lui demandez pas où était la clé, apparemment, elle était perdue depuis longtemps.
Enry se tourna vers Heaven puis d'une voix un peu plus ouverte, il rétorqua :

" Tu me sauves la vie. Je commençais à m'ennuyer ici... Tu ne peux pas savoir. Et puis, j'ai eu la chance d'avoir un nouveau pot de colle accroché à mes baskets... Ma cousine. Je ne savais pas que ma soeur avait un double spirituel... "

Un soupire s'échappa de sa gorge tandis qu'il s'installait sur son lit. Enry avait une manière toujours aussi particulière d'exprimer sa joie, et il se demandait bien comment Heaven ne craquait pas. Mais en tout cas, avec elle, il se sentait toujours mieux. Ces journées longues et ennuyeuses promettaient de devenir courtes et distrayantes. Quand soudain, le jeune aigle se plaqua brusquement la main sur son front. Quel imbécile... Mais ça, tout le monde le savait, et en particulier Heaven qui le connaissait plutôt bien sur ce plan là. Il se redressa brusquement, sans un mot, puis se jeta dans le couloir. Il n'avait pas oublié l'anniversaire de la jeune fille jusqu'à maintenant. Juste au moment où elle arrivait ! Il n'avait guère eux l'occasion de la voir lorsqu'elle avait fêté son anniversaire, puisqu'il était déjà partis de l'école par ordre de ses parents. Le jeune garçon avait dévalé les escaliers pour se jeter dans le salon. Là où il avait soigneusement cacher le cadeau. Sa soeur avait déjà été capable d'ouvrir un cadeau qui ne lui appartenait pas lorsqu'ils étaient encore en maternelle. Un cadeau que le petit Enry avait voulu offrir à son meilleur ami du moment. Enry manqua d'arracher la porte de l'armoire, ce qui fit hurler sa mère dans la cuisine qui lui demanda ce qu'il faisait. Il répondit simplement un 'rien' inoffensif que cru d'ailleurs sa mère... Puis, il se rendit vite compte qu'il ne le trouvait pas... Hein ? Il ne perdait pas encore l'esprit, il savait qu'il l'avait mis ici il y a une semaine... En réalité, il était aveugle, car le cadeau était caché sous une dizaine de magasines. Il fourra sa main dans ces derniers, puis finit par en sortir le cadeau. Il remonta à la hâte puis, complètement essouffler, il tendit le cadeau à la jeune fille. Il n'était pas riche, elle si. Peut être que le petit présent n'allait pas lui plaire. Mais, il avait tout fait pour trouver un objet magique avec un minimum d'allure. C'était une petite pierre ovale et plate, accroché à de la ficelle en argent. Cette petite pierre avait pour particularité de flairer le danger quand celui-ci guetter la personne. Et uniquement le porteur. Le bijou devenait d'un bleu foncé presque noir. Et lorsque la personne ne risquait rien, elle était d'une couleur bleue ciel. Il avait trouvé les propriétés du collier magique original, mais il ne savait pas trop s'il allait avoir autant de valeur aux yeux d'Heaven. Enry leva les yeux vers elle, et dans un petit sourire, rétorqua :

" Joyeux Anniversaire, Heaven. Navré du retard. "


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La brune avait hésité avant de demander la permission à sa mère d’aller passer quelques jours chez son petit ami –si celui-ci acceptait-, et au final, sa mère avait accepté plus vite que ne l’avait prévu la brune, sans poser de questions trop personnelles. Après tout, Ellasandra avait déjà fait du mal a Haven, avec l’enlèvement de Cherise, bien que personne dans sa famille n’était au courant, et elle ne pouvait décemment pas faire endurer la même chose à la prunelle de ses yeux. Car même si la femme ne montrait rien, il était clair et net que Heaven était sa préférée, puisqu’elle suivait dignement le chemin de sa mère en étant dans la maison des viles vipères…

Heaven avait donc prit tout ce dont elle pensait avoir besoin pour une certaine période et s’était ruer en quatrième vitesse sur les talons de son père. Monsieur Clarks ne posait jamais de questions trop ennuyantes, Heaven avait de la chance, ses parents étaient plutôt cool, et l’amour que portait son père pour les gens différents des sorciers aidait légèrement sa fille dans son idylle avec un né-moldu. L’écossaise s’était également calmée sur les appellations du style Sang-de-Bourbe, pour Enry surtout, car après tout, s’était ce qu’il était, et cela pourrait très bien le blesser…

Dans la chambre de son petit ami, Heaven laissait son regard se porter sur tout ce qui se trouvait là. Le lit, l’armoire, les étagères, et même l’extérieur pouvait être intéressant. Ayant toujours vécu dans un univers totalement magique, la jeune fille se demandait comment faisait les moldus sans magie, et elle en aurait probablement la réponse dans les jours qui suivraient. Car vu les paroles de son bien-aimé, elle était bien invitée a rester en Irlande un petit bout de temps, pour passer des vacances tranquilles, ou du moins, dans la mesure du possible.

« Je doute que ta sœur ait l’audace de se frotter à moi, sauf bien entendu si elle veut mourir dans d’atroces souffrances mais ça… Je pense qu’elle n’est quand même pas idiote à ce point… »

Ce qui supposait que Heaven trouvait la sœur du jeune homme idiote… Bon, en même temps, elle n’avait aucun pouvoir magique la demoiselle, donc si elle voulait se frotter à Heaven, il fallait de un/ qu’elle soit folle, et de deux/ qu’elle ne tienne pas vraiment à sa vie… Deux choses dont Heaven doutait fortement. Elle avait pu ressentir la pointe de jalousie que la brunette ressentait à son égard, mais elle n’en avait pas tenu compte. Après tout, si Heaven se souvenait correctement de ce que lui avait dit Enry, sa sœur était sa jumelle, et Heaven avait aussi peu apprécier le fait qu’Haven se rapproche d’autres filles qu’elle-même… Alors bon…

Quand le garçon sortit en trombe, sans laisser à Heaven la moindre information sur ce qu’il allait faire, la jeune fille alla tranquillement vers son sac qui trainait près de l’armoire, pour prendre un petit paquet. Et oui, elle n’avait pas oublié l’anniversaire de l’irlandais, mais ce dernier avait filé trop tôt pour qu’elle puisse lui donner. Quelque chose de simple, qui passait partout, aussi ben chez les sorciers que chez les moldus. Un bracelet, en argent, comme Heaven les aimait, sertit d’une petite émeraude. A ce qu’on lui avait dit, cela protégeait celui qui le portait… Bon cadeau pour un né-moldu, surtout en ce moment, n’est-ce pas ? Quand Enry revint, et lui tendit un paquet, Heaven tendit le sien en déposant un baiser sur la joue du bleu et bronze.

« Joyeux anniversaire… Tu es parti avant que je puisse te le donner...»

[603]
Napel

Au début, notre jeune aigle avait vraiment cru que sa soeur lui avait pris le cadeau qu'il avait pris le soin de cacher. Mais, cela n'avait été que le fruit de son imagination. Il l'avait tellement bien caché que le jeune garçon n'était pas parvenu à le retrouver tout de suite lui même. Enry avait monté les marches deux à deux, par peur d'avoir fait trop attendre la demoiselle, et puis, il songeait à ce qu'elle lui avait dit avant qu'il s'en aille comme un voleur. Sa soeur était tout à fait capable de se frotter à Heaven, peu importe les conséquences. Elle n'avait jamais peur pour ce genre de chose. Pourtant, vu que Thaï était une simple moldue, il valait mieux pour elle qu'elle prenne ses distances. Le plus étonnant dans tout cela, c'était que sa jumelle n'était pas encore venu pour les embêter. Thaï était-elle en train d'élaborer un plan ? Bonne question. En y songeant, un petit sourire mauvais s'étira sur le visage du garçon. Ils ne serraient certainement pas tranquille. Pour qu'Enry le soit avec sa copine, il serait presque obliger de s'enfermer dans la cave avec Heaven. Super romantique comme lieu dit donc...

Alors que de son coté, il avait tendu le présent à Heaven, cette dernière en fit de même. Interloquer, il regarda le cadeau. Comme chaque fois, il oubliait son propre anniversaire. Et recevoir un cadeau d'Heaven avait une toute autre signification qu'avoir un cadeau des membres de sa famille. Enry resta silencieux pendant quelques secondes, puis leva les yeux vers Heaven en tendant les mains vers le cadeau pour le prendre, il lui dit :

" Merci. Je ne m'y attendais... pas. "

Pas qu'il pensait qu'Heaven n'était pas le genre de personne à offrir des cadeaux, non, ce n'était pas ça du tout. C'était plutôt qu'il était surpris qu'elle ait pensé à son anniversaire. En effet, il ne se souvenait pas lui avoir donner sa date de naissance. Vu qu'il avait toujours trouver cet élément très secondaire. Il baissa les yeux vers ce qu'il tenait en main, l'emballage avait été fait avec soin, et il ne put qu'exciser un fin sourire de joie. Enry s'installa sur son lit, puis ouvrit le cadeau sans casser l'emballage. Il y trouva un bracelet fin qu'il se mit à observer.

Un bracelet magique, cela ne faisait aucun doute. Il leva ses yeux azures vers les prunelles vairons de l'adolescente. Puis demanda de sa voix toujours aussi neutre :

" Je suppose que ce bracelet à des propriétés. "

En faite, il se fichait bien de savoir qu'elle était les propriétés de l'objet. Le plus important, c'était le cadeau en lui même, un cadeau qu'il n'hésita pas à mettre à son poignet. Il se mit à l'observer pendant de longues secondes, un petit sourire aux lèvres, puis il rétorqua :

" Encore merci. Il est vraiment magnifique. "

Il regardait la pierre d'émeraude qui scintillait à la lumière du jour. Ce cadeau aurait une véritable valeur. C'était certain. Enry se redressa puis posa sa main sur la joue de la jeune fille, l'embrassant à nouveau sur les lèvres. Puis, il rétorqua :

" A toi d'ouvrir le tiens... "

Esquissant un petit sourire, l’écossaise fut ravie de surprendre l’irlandais. Elle était décidement très dans ce jeu là, et surprendre Enry était pour elle un jeu d’enfant… Bon, d’accord, il n’avait jamais ouvertement dis à la demoiselle sa date de naissance, mais vous savez, une fiche descriptive se perd tellement vite de nos jours… Elle s’était malencontreusement trouvée dans les mains de la vipère, sans que celle-ci ne demande quelque chose… Hasard total, pas vrai ?

« Il est censé te protéger… Je doute qu’il ait beaucoup d’effets contre un Avada Kedavra, mais bon… Ce sera toujours ça pour un éventuel Locomotor Mortis ou autre Stupéfix… »

La brune esquissa un sourire. Le bracelet faisait très masculin, s’était parfait. Elle avait peur qu’il ne fasse un peu trop féminin et qu’Enry ne le porte pas. Cela aurait dommage, car on ne sait jamais, lorsqu’on est un né-moldu, ce qui peut nous arriver si on croise un Serpetanrd mal intentionné… Les vipères étaient connues pour attaquer dans le dos de leur victime, avec ça au moins, monsieur tête dans la lune (comprenez par là Enry) n’aura pas à surveiller constamment ses arrières. Certes, si le Seigneur des Ténèbres en personne se ramenait pour l’exterminer, le bracelet n’aurait pas vraiment d’effet. Sinon cela était trop simple et tout le monde en porterait un ! Enfin, quoi que non, ils étaient assez rares, et donc peu de personne en portait. Bonne nouvelle pour Enry, personne n’aurait le même que lui pour un bon petit bout de temps !

L’écossaise prit ensuite le cadeau que lui tendait son petit ami. Elle était légèrement surprise qu’il lui offre quelque chose, et au final, elle avait reçut par deux fois un cadeau de la part de ses petits amis pour son anniversaire. A croire qu’elle trouvait toujours la bonne période pour sortir avec quelqu’un… Bah quoi, il fallait savoir tiré des avantages un peu partout ! Et puis, ce n’était pas sa faute à elle, si elle était en couple pile à son anniversaire ! Un parfait hasard ! La preuve, lors de sa première année, aucune de ses deux relations avec Enry n’étaient tombées sur son anniversaire… Déballant tranquillement le petit paquet –Heaven n’était pas une sauvage, elle aimait les déballages propres et bien faits- Elle se trouva nez à nez avec un collier. A croire qu’ils avaient eu la même idée d’acheter un bijou ! C’était plutôt drôle, mais également très révélateur !

« Il est magnifique Enry… Merci… »

Heaven l’accrocha à son cou, et la pierre qui pendait trônait à présent à côté de la perle que Siegfried lui avait offerte l’année passée. Elle avait toujours gardé ce cadeau, car après tout, ils étaient amis, rien de plus, qu’est-ce que cela pouvait bien faire si elle le gardait ou non ? Et puis, vu la volonté d’Enry à être jaloux (c'est-à-dire aucune) Heaven n’avait aucun remord à avoir. Et puis, le Serdaigle ne savait pas de qui provenait ce premier collier, alors bon… La brune embrassa son petit ami en guise de second remerciement. Elle était très douce avec les garçons avec qui elle sortait, cela changeait radicalement de la peste insupportable qu’elle était habituellement…

Le jeune garçon était encore ébahis de surprise, il aimait beaucoup ce cadeau. Et, même s'il n'avait jamais été très fan des bijoux scintillants, celui-ci lui plaisait. Peut être que la pierre scintillante l'avait envoûté ? Ou cela lui plaisait parce ce présent venait de sa petite amie ? Cela pouvait bien être les deux. Enry souriait légèrement, de tous les cadeaux qu'il avait pu recevoir, c'était bien celui qu'il préférait. À l'origine, notre jeune garçon avait l'art de refuser les présents des autres, car il n'avait jamais aimé fêter son anniversaire. Il s'était toujours demandé pourquoi les hommes avaient créé cette fête, alors que chaque année, on faisait un pas de plus vers la mort. Il n'y avait rien de très joyeux là dedans. Mais, depuis l'année dernière, grâce à une de ses camarades de maison qu'il ne connaissait pas plus que ça, il était parvenu à avoir une toute autre vision de l'anniversaire. Il pouvait donc remercier Roze...

Pendant quelques secondes, il s'attarda sur l'ornement du bijou, c'était magnifique. Même s'il n'avait jamais été très fan des bijoux, il aimait beaucoup celui qu'Heaven venait de lui offrir. Un mince sourire s'étira sur ses lèvres, il l'appréciait surtout parce que ce présent venait de l'adolescente. Lorsqu'elle lui expliqua les propriétés de l'objet, il leva les yeux vers elle croisant son regard vairon. Ils avaient eu exactement la même idée, peut être parce que les temps à Poudlard étaient dur ? L'adolescent hocha de nouveau la tête vers le bijou. Il voulait la protéger autant qu'elle voulait le protéger. Ce cadeau était un don du ciel. L'aigle finit par dire d'une voix douce et calme :

" On a eu exactement la même idée... "

Il n'avait pas lever les yeux lorsqu'il avait dit ces mots. Il se demandait si le collier qu'il lui avait offert aller lui plaire autant que lui apprécier le cadeau qu'elle venait de lui faire.

Chaque heures, chaque minutes, chaque secondes qu'il passait avec Heaven le faisait revivre. Leurs relations avaient duré plus longtemps que les autres années, et il savourait chaque instant. Heaven était toujours sa petite princesse aux cheveux encres qu'il mettait sur un podium. Même lorsqu'entre eux, il y avait de la distance, il l'aimait encore. Cette flamme qui brûlait ne s'éteindrait peut être pas, voir jamais. Il l'appréciait trop, il l'admirait trop pour pouvoir penser à une autre personne. Et, elle se trouvait devant lui. Elle allait passé plus d'une semaine en sa compagnie. Même s'il trouvait que c'était court, il ferait tout pour savourer ces instants. Il leva les yeux vers elle lorsqu'elle le remercia tout en l'embrassant. L'adolescent ferma un instant les yeux, prolongeant le baiser. Son cadeau lui plaisait. Elle l'avait mis autour du cou, signe qu'elle l'acceptait. Aussi, il remarqua un autre pendentif autour du cou de son petite amie, un bijou qu'il n'avait jamais vu auparavant : qui le lui avait offert ? L'aigle plissa les yeux, mais ne demanda rien à propos de l'objet. Car après tout, c'était un fragment de la vie privée de la demoiselle, et il n'avait pas envi de l'embêter avec ses questions. L'aigle oublia même assez vite le bijou, car le plus important, c'était qu'elle l'accepte.

Enry s'avança vers elle pour la remercier encore pour le cadeau. Puis il poursuivit :

" Je te ferais visiter la maison plus tard. Je n'ai pas trop envi que ma soeur se mette à nous poursuivre, elle en est tout à fait capable, même si elle te craint. Tu apprendras à comprendre ma douleur pendant ces quelques jours passés ici. "

Le jeune irlandais afficha un mince sourire. Tout en frôlant le poignet de la demoiselle puis, il attrapa ce dernier pour l'attirer vers une petite tour de CD au fond de la pièce. Il lâcha à regret le poignet de l'écossaise puis se pencha en marmonnant :

" Tu aimes quoi comme musique ? "

À peine avait-il prononcé ses mots que quelque chose s'entrechoqua contre la fenêtre. Enry sursauta, puis se redressa en se penchant vers celle-ci. Quelqu'un venait de poser une échelle, et ce quelqu'un semblait être bien évidemment sa soeur. Apparemment, elle avait trouvé un autre moyen pour espionner. La demoiselle aux cheveux foncés apparut de l'autre coté de la fenêtre, elle demanda sans gêne ce qu'ils faisaient dans la chambre avec la porte fermée à clé. Enry poussa un profond soupire et se tourna vers Heaven. Cette dernière allait prendre la famille Stanley pour des fous, si ce n'était pas déjà fait...

Heaven était contente que le bracelet plaise à Enry. Après tout, ce n’était pas dis qu’il aimait les bijoux, et elle avait un peu tapé au pif dans une vitrine qui lui plaisait… Mais bon, ce bracelet n’était ni trop gros, ni trop fin, pas non plus trop voyant, et donc pour ce petit aigle, s’était parfait, pas vrai ?

« Avec les temps qui cours, ce n’est pas vraiment étonnant… Tu me promets de faire attention ? »

Car si Heaven ne le montrait pas comme ça, elle se souciait de ce qui pouvait arriver à son petit ami… Après tout, il était totalement différent d’elle…

Visiter la maison ? Oui pourquoi pas… Ce qui était sûr, ce qu’elle ne s’y perdrait pas, alors qu’au contraire, si Enry venait un jour au manoir, la brune était sûre et certaine qu’il se perdrait plus d’une fois… Car si l’écossaise avait l’habitude des domaines immenses et savait s’y retrouver, ce n’était pas forcément le cas de l’irlandais… Bon, en même temps, allez mettre un manoir immense dans une ville urbaine, s’était… comment dire… Etrange ! Aussi, bien qu’habitant à Lairg, le manoir n’était pas en plein centre, oh que non. Légèrement à l’écart, les sorciers y habitants étaient à l’abri de toute bavure et de tout œil curieux des moldus… Et quand même ces derniers voudraient percer le secret des Clarks, un sortilège leur ferait voir une famille des plus banale…Les moldus étaient si faciles à duper… Cela faisait parfois peur…

Alors qu’Enry venait de lui poser une question, et qu’elle s’apprêtait à y répondre aussi simplement qu’elle pouvait dire bonjour, la brune fut cependant stoppée net dans la volonté de sa prise de parole. Un bruit sourd contre la fenêtre, et Enry qui se retournait en quatrième vitesse, le visage soudainement fixé par une vision d’horreur –ou pas-. Une échelle venait de se poser –comme par magie- contre la fenêtre, et Enry semblait savoir qui était derrière tout ça. Heaven n’en doutait pas tellement non plus. Dégagée de la chambre à coups de pieds dans les fesses (image, image !) la sœur du bleu et bronze avait finit par trouver un autre moyen pour les espionner… Les moldus ne manquaient vraiment pas d’air, mais cruellement de distinction… Prendre une échelle… C’était tellement idiot et… molduesque… Enfin, elle ne pouvait trop rien dire, Thaïdiss (s’était bien ça son nm au moins ?) était une moldue à part entière, et non une possible sorcière, puisqu’elle n’était pas à Poudlard, comme son frère… Pauvre petite ! Enfin, d’un côté, ce n’était pas plus mal… Il y avait déjà assez de cas sociaux à Poudlard, pas besoin de rajouter cette folle en plus !

« Euh… Ta sœur est… bizarre… »

Et s’était la pure vérité, et les vraies pensées de la brune. Car si elle pouvait être peste, elle pouvait aussi être humaine (si, je vous assure que c’est possible !) et là, il fallait l’avouer, la sœur d’Enry était bizarre, même plus que bizarre, et il ne faisait aucun doute que si elle avait été à Poudlard, elle se serait probablement retrouvée chez les Poufsouffle… Après tout, on sait bien que tous les tarés sont chez les blaireaux ! Enfin… Adrien excepté, il n’était pas taré, lui… L’exception qui confirmait la règle en gros !

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Voltiflor

Il n'avait pas pour habitude de porter des bijoux, mais on ne pouvait pas dire que le choix d'Heaven avait été mauvais, au contraire. Il n'était pas trop voyant, les couleurs n'étaient pas trop claires, Heaven l'avait bien choisis. Enry avait contempler le bracelet pendant de longues minutes, tandis qu'Heaven avait mis le collier qu'il lui avait donner au cou. Un coup d'oeil rapide qui lui avait permis de voir un autre collier, certainement l'une de ses autres conquêtes qui lui avaient offert. Mais franchement, il s'en fichait. Si elle portait cette autre bijou, c'est qu'elle l'appréciait. Enry n'était guère jaloux, même si parfois, lorsqu'il avait vu la belle vipère aux bras d'un autre, son coeur s'était serré. Mais, là, c'était différent pas vrai ? Heaven était sa petite copine, elle était avec lui, il n'avait donc pas trop à s'inquiéter des autres garçons qui devaient encore lui tourner autour. Car, après tout, la belle avait toujours eu du succès, et ce, depuis sa première année. Cela n'avait guère changer, et il fallait bien qu'il s'habitue à cela.

Enry esquissa un léger sourire lorsqu'elle lui demanda de faire attention aux dangers. Car, même s'il était loin de Poudlard, loin de tous ces mangemorts, il n'était pas forcément en sécurité. Seul une poignée de personne était au courant que la famille Stanley séjournait ailleurs que leur maison principal. Et généralement, ces personnes étaient de confiance. Heaven l'était aussi. Enry savait que même si on la forçait à dire où se trouver la famille d'Enry, elle ne dirait rien. Il avait une confiance hors norme envers elle.

Et puis, qui se mettrait à rechercher la famille d'Enry ? Elle était peut être une famille de moldue, mais elle restait une famille de bas étage. Et donc, très peu intéressante pour l'ascension du mage noir. On pouvait donc dire que la famille était un peu en sécurité, à l'abris de tous ces problèmes. Pourtant, s'il le pouvait, le jeune aigle ferait tout pour rejoindre Heaven à Poudlard. Ce serait tellement mieux. Il s'amuserait beaucoup mieux qu'ici...

" Ne t'inquiètes pas. Je pense qu'on est en sécurité ici. Et puis, même si tu es une sang-pure, c'est toi qui est bien plus exposé que moi à Poudlard. Alors, fais attention à toi... "

Un fin sourire étira les lèvres du garçon, tandis qu'il s'était approché de la chaîne-hifi pour mettre de la musique. Sauf qu'il fut rapidement interrompu par un bruit troublant. Il avait mis un quart de seconde à comprendre que sa soeur venait de hisser une échelle contre la fenêtre de la chambre du petit aigle... Elle le faisait vraiment exprès ! Elle ne savait vraiment pas ce que cela voulait dire intimité ! Enry serra des dents, puis tourna le visage vers Heaven qui avait l'air, franchement surprise. Pas étonnant... Quelle genre de personne hisserait une échelle pour regarder ce que font les deux adolescents ? Mais franchement, il faut vraiment être toquer ! Remarque, ce n'était guère nouveau que sa jumelle réagisse ainsi. Elle avait toujours été un peu frapper, et il semblait qu'elle n'était pas seul dans sa tête. Le visage du jeune aigle se déforma en une grimace désolé lorsque la belle brune aux yeux vairons lui rétorqua que sa soeur était vraiment bizarre. Il dit alors avec amusement :

" Ce n'est pas nouveau. Elle a l'art de faire des choses hors norme. Et, encore... Tu n'as encore rien vu... Elle a déjà fait pire. Genre, demain, elle va nous réveillé avec un bon sceau d'eau glacé sur la tête. Thaïadiss m'a déjà fait ce sale coup... Et le pire, c'est que ça la fait rire. "

Il sursauta lorsque sa soeur se mit à toquer à la vitre en rétorquant d'une voix surexcité :

" Laisse-moi rentrer Enry ! Je veux juste faire plus ample connaissance avec ta copine ! "

" C'est ça. Tu feras connaissance, a-près. " Son ton avait été glacial, comme d'habitude, puis il s'était approché de la fenêtre pour fermer les rideaux. Seul quelques rayons filtrés à travers ces derniers, mais on n'y voyait vraiment plus grand chose dans la pièce. Il dû donc se résoudre à allumer la lumière. Sa soeur était en train de lui taper une de ses hontes ! Heaven devait déjà se poser des questions.


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Voltiflor

Il était clair et net que l’écossaise ne se serait jamais attendue à pareil retournement de situation. Comme quoi, ce n’était pas le même déroulement de présentation dans toutes les familles. Si quand elle avait été chez Adrien, tout s’était relativement bien passé, que la mère et le père du garçon avaient accueillis la brune avec tout l’honneur et le respect qu’il se devait –normal vous me direz, elle était une Sang-Pur, comme on en fait plus !-, son arrivée chez les Staley avait l’air de faire grand bruit… Déjà, la mère de son petit ami l’avait presque bombardée de questions aussi diverses que variées, et voilà que maintenant, s’était la sœur jumelle du garçon qui s’y mettait, comme si les deux réunies (la mère et la fille, entendons nous bien) avaient envie de voir Heaven déstabilisée…

Manque de bol, a part une légère surprise, la brune ne se montrait probablement pas aussi déstabilisée que Thaïdiss l’aurait souhaitée (mais si, c’est ce qu’elle voulait cette sale petite peste !!!!). Ecoutant tranquillement ce que le bleu et bronze avait à lui dire, concernant sa sœur, Heaven eut soudainement un petit sourire narquois qui naquit sur ses lèvres pâles. Ah oui, vraiment ? Thaïdiss viendrait lui balancer un sceau d’eau glacée pour la réveiller demain matin ?! Elle voulait tellement voir sa vie s’éteindre à l’aube de ses quatorze ans ?

« Qu’elle essaye et je me ferais un plaisir de lui faire savoir quel goût à ma baguette magique… »

Heaven, violente ?! Si peu voyons ! Mais bon, déjà qu’elle pouvait être facilement de mauvaise humeur, si en plus on venait l’embêter dès le matin, ça n’ »allait pas aller… Alors soit Thaïdiss lui foutait la paix le temps de son séjour en Irlande, soit la brune n’allait pas se gêner pour lui lancer un sort… Avec deux parents au Ministère, et vu le contexte actuel, elle ne risquerait sûrement pas grand-chose… De toute manière, a choisir entre Sang-Pur et Moldu pur et simple, Le Seigneur des Ténèbres aurait rapidement fait son choix (n’est-ce pas Voldynouchet ?!)

Un coup d’œil vers son petit ami, qui fulminait tout seul contre sa propre sœur jumelle (chose d’ailleurs plutôt amusante à voir) Heaven finit par s’asseoir sur le lit, attendant que les jumeaux Stanley aient fini de se prendre la tête entre eux… Après tout, Heaven n’avait rien à voir là-dedans, et cela semblait être une guerre fraternelle, alors bon ! Ce fut néanmoins Enry qui gagna la bataille –mais pas la guerre !- en fermant les rideaux, plongeant la pièce dans une pénombre soudaine.

« Elle est toujours comme cela ? Avec tout les gens qui viennent ? »

Heaven ne demanda pas ‘toutes les filles’ parce qu’elle espérait être la première, ou quelque chose dans ce genre, donc elle généralisa la chose… Après tout, vu comment Thaïdiss était –ou du moins donnait l’impression d’être-… La question pouvait se poser ! Un coup d’œil vers la fenêtre montra à Heaven que Thaïdiss était toujours là… Elle essayait quoi maintenant ? De comprendre de quoi parlaient les deux adolescents à travers le double vitrage ? Les moldus étaient vraiment étranges…

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