Ouf’ ! Bientôt rentrée ! Mais pause oblige ! [LIBRE]

*Décidément ! L’Espagne est un pays fascinant. Il me tarde d’y retourner dès que j’en aurai l’opportunité…*

Mary Kirte, une jeune femme incroyablement indépendante, marchait encore dans Pré-au-Lard tout en se remémorant son dernier voyage. Plusieurs personnes en particulier l’avaient stupéfiée, et pourtant, elle restait toujours calme. Un sourire béat s’étalait sur toute la partie inférieure de son doux visage, mélange de Bonheur et d’étonnement. Si elle ne s’était jamais mariée avec James, et si elle n’avait jamais eu d’enfants, il était certain qu’elle aurait passé sa vie à voyager à travers le Monde. Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on peut rencontrer une voyante à chaque coin de rue ! La culture espagnole la laissait pantelante. Ces femmes qui dansaient avec une pareille grâce, capables d’envoûter tous les hommes d’un simple regard, ces paysages enivrants de tranquillité… Ah ! Ça oui ! Il était clair que jamais elle ne croiserait pareil phénomène, ici, en Écosse. Quoique le Château de Poudlard en fût un à lui seul ! Et dire que Sophie se trouvait à peine à cinq minutes d’elle. Voilà qui était frustrant, elle ne pouvait même pas la voir ! Ni même la protéger des affreuses griffes de ce maudit Severus Rogue !

Malgré son absence de quelques semaines, Mary, en Mère avertie et protectrice, s’était efforcée d’écouter les rumeurs concernant Poudlard, l’Angleterre et toutes les nouvelles au sujet de l’ère sombre et dangereuse qui planait sur les têtes de chaque Être Humain de la Terre entière. Lord Voldemort, ou Vous-Savez-Qui tel qu’elle le nommait elle-même, étendait chaque jour un peu plus son fléau et, d’après ce qu’elle avait cru comprendre, l’avait également étendu jusque dans Poudlard, à son grand damne ! Son tempérament calme l’empêchait de faire preuve de nervosité, ou acte de colère trop prononcés, mais ne canalisait pas pour autant ses états d’âme. Dommage. Voilà que le bien-être laissait rapidement place à la peur… Ne pourrait-on donc pas être enfin heureux en ce Monde ? Et que devenait Harry Potter ? Après tout, il avait disparu de la circulation, certaines rumeurs circulaient à son sujet, mais pouvait-on seulement y croire ?

Exaspérée par toutes les pensées qui envahissaient son esprit, elle secoua la tête rapidement afin de reprendre contenance. Puis, d’une main délicate, elle tourna la poignée de l’établissement qu’elle venait d’atteindre sans s’en rendre compte : « Les Trois Balais ». Une pause ne lui ferait pas de mal. Son voyage l’avait épuisée, un petit remontant ne serait pas de refus. Alors, posément, elle entra dans le célèbre bar dont la clientèle avait baissé à vue d’œil. Même les commerces marchaient moins, quelle tristesse ! L’ambiance y était morne, dépourvue de la moindre trace de gaieté, les sorciers et autres clients se contentaient de lire les nouvelles sans même sourire, bien trop inquiétés par les circonstances actuelles. Enfin, à quoi bon tergiverser ?

Elle s’installa à la première table libre qu’elle croisa et attendit un geste du Barman. Une Bièraubeurre lui suffirait amplement. Quelques minutes s’écoulèrent avant qu’elle ne pût commander, puis, son verre posé devant elle, elle entreprit de sortir un morceau de parchemin afin d’écrire une lettre à sa Fille. Cela faisait un bon moment qu’elle n’avait pas eu le temps d’écrire, alors autant profiter de l’occasion qui s’offrait à elle. Sophie lui manquait… Même si elle avait hâte de retrouver son Mari et Alicia, il n’empêchait que Sophie, depuis son entrée à Poudlard, était la personne de sa famille qu’elle voyait le moins souvent. Elle allait bientôt retrouver son Mari et Alicia, alors, sur ce moment précis, seule la jeune Poufsouffle de la Famille était importante.

Une plume en main, elle commençait à rédiger un petit texte lorsqu’un son agaçant l’interrompit. Elle releva la tête et croisa le regard de…

hj je prend... je peux j'espère...

Elerinna était enfin retournée chez elle, après toutes les mésaventures qu’elle avait vécu suite à la nouvelle attaque des mangemorts qu’elle avait du essuyer. Quand elle passa la porte de chez-elle, elle ne put que constater que les dégâts étaient pires que ce qu’elle avait bien pu s’imaginer. A cause d’eux, elle avait subit une transformation, mais sa demeure était devenue sans dessus-dessous. La sorcière s’attaqua donc à un rangement, qui se termina plutôt par un débarrassage quasi-total, puisque le peu de biens qu’elle possédait avait été cassé.

La jeune femme, en rangeant, tomba sur le collier qui lui évitait ses transformations. La chaine était cassée sur un côté, et la partie fiole, dissimulée derrière une pierre, était fendue.. Impossible de mettre de la potion dedans.

Depuis ce triste constat, c’étaient écoulés deux jours. La sorcière avait fait l’acquisition d’une petite chouette pour tromper sa solitude. L’animal n’était pas très bavard, et était une fine bouche. En voulant trouver chez le vendeurs quelques choses que sa nouvelle partenaire voudrait bien avaler, Elerinna s’était perdue dans le village et avait fait la rencontre d’un sorcier plutôt étrange répondant au nom de Raphaël McGowan. Elle ne l’avait pas revu depuis, et espérait ne pas retomber dessus. Elle lui avait caché son identité, et avait peur de ne pas parvenir à mentir aussi bien une seconde fois.

Ce jour-là, alors que la jeune femme était assise dans son salon, la chouette n’arrêtait pas s’impatientée dans sa cage. La sorcière l’avait donc laissé sortir, mais l’animal avait embarqué le collier cassé dans ses sers. Elerinna avait donc appté l’animal avec un mélange qu’elle avait acheté chez le vendeur. Le petit volatile avait rapidement laché le bijou pour profiter de cette nourriture. La sorcière décida alors de sortir et d’aller ailleurs pour essayer de trouver une solution pour son bijou.

Ses pas l’amenèrent au Trois Balais. Elle n’avait pas très envie d’y entrer, mais finalement elle céda à cette envie de faire comme tous les sorciers et alla s’assoir. Elle avait prit place non loin d’un sorcier qui buvait une étrange boisson. La sorcière n’était pas habituée aux boissons de ce monde. Chez les moldus, elle aurait demandé un café sans aucune hésitation, mais ici… Elle demanda donc la même chose que le sorcier qui était non loin. Quand on lui apporta son verre, Elerinna fut dégoutée par l’odeur et la couleur. Elle le laissa donc devant elle, sans y toucher.

Son attention était toute entière à son collier qu’elle tenait dans ses mains. La chaine serait facilement remplaçable. Mais pour le pendentif qui était une sorte de fiole dissimulée, ça serait beaucoup plus difficile. Et, de toutes façons, la sorcière ne voulait pas se séparé de cet objet, c’est son Ange-Gardien qui lelui avait offert. Le petit clapet marchait toujours, mais la fissure était importante…. Elerinna aurait bien sûr put tenter un reparo, rien de plus facile!…. Pour la pluspart des sorciers, sauf pour elle. La jeune femme avait vraiment trop peur qu’au lieu de réparer, son sort n’agrave la brèche. Ca ne serait pas la première fois que cela se passerait dans ce sens.

Elle soupira et posa sa tête dans la paume de sa main, de l’autre elle ouvrait et refermait la fiole-secrète d’un geste machinale. Elle pensait qu’elle ne parviendrait pas longtemps à cacher ses grosses lacunes en matières de magie. Les sorciers qu’elle avait croisé avait été indulgent ou l’avait soupçonné d’être une cracmole, mais ça ne durerait pas éternellement.

Soudain, elle sentit quelqu’un bouger en face d‘elle. Une femme venait de relever la tête vers elle. Elerinna cessa d’ouvrir et refermer son pendentif. A voir cette sorcière avec ses papiers et sa plume, notre sorcière l’avait géné dans sa réflexion. Elle s’excusa alors d’un petit sourire navré et posa son collier sur la table. Reportant son attention ailleurs.

La fiole sentait encore un peu la potion qui supprimait momentanément les effets qu’avait la pleine lune sur son organisme.

[HJ : Aucun problème ^^ Je suis même ravie d’avoir une réponse lol]

Elle releva la tête et croisa le regard d’une jeune femme qui paraissait anxieuse. Néanmoins, aucune agressivité ne se dégageait d’elle, bien au contraire. Mary répondit à son sourire en toute gentillesse, elle avait seulement été légèrement déstabilisée. Et puis, il fallait reconnaître qu’un Bar n’était pas un endroit très adéquat pour écrire une lettre si l’on désirait être au calme. Bien au contraire. Alors, posément, elle rangea son matériel et reporta son attention sur l’inconnue. Celle-ci ne semblait plus faire attention à elle, elle en profita pour la contempler à loisir. Elle ignorait pourquoi, mais cette jeune femme l’intriguait. Son petit doigt lui soufflait qu’elle avait besoin d’elle, sans qu’elle ne sût encore très bien pourquoi… Peut-être son air intimidé ? Il était rare que les Sorciers se comportassent ainsi. Quoi qu’il en fût, Mary Kirte poursuivit son analyse, son attention soudain attirée par le pendentif qui avait « troublé » sa tranquillité. Un froncement de sourcils accueillit la découverte… Objet de grande valeur, plutôt sentimentale. Cela se sentait rien que de part les gestes qu’avait répétés l’inconnue un peu plus tôt.

*Mary ! Tu fais preuve d’une curiosité un peu déplacée là, non ?* pensa-t-elle alors, réalisant que cinq minutes s’étaient écoulée, minutes qu’elle avait employées à regarder un peu trop fixement l’autre Sorcière ou son collier. Embarrassée, considérant son comportement comme malvenu, elle reporta son attention sur son verre de bièraubeurre et en but une longue gorgée comme pour oublier la présence de l’inconnue. Cependant, cet acte lui fit observer que l’autre, contrairement à elle, avait commandé mais ne touchait pas à sa boisson. Cette femme était donc décidément bien étrange. Un sourire effleura ses lèvres roses et pâles. *Je suis vraiment d’une curiosité incroyable ! Mais en même temps, quelle idée d’entrer dans un bar en ayant l’air tout droit sorti du Monde Moldu !* Ce qui l’acheva, pourtant, plus que toute autre chose fut une odeur, certes légère, mais tout de même inratable pour une férue de Potions telle qu’elle en était. Son regard se reporta sur elle, à nouveau, mais incapable de la quitter des yeux cette fois-ci. Alors, pour ne pas paraître complètement irrespectueuse et peut-être même : espionne à la botte de Vous-Savez-Qui, elle lui adressa la parole d’une voix profondément amicale et enjouée :

"Bonjour ! Je tenais à m’excuser pour ma réaction un peu excessive…"

*Pitoyable ! Quitte à assouvir ta curiosité mal placée, trouve au moins quelque chose à dire de plus… « potable »* songea-t-elle avec agacement, sans pour autant laisser la moindre expression trahir ses émotions.

"Bonjour. Non ne vous excusez pas, c’est moi qui m’excuse. J’espère que je ne vous ai pas fait perdre le fil de votre réflexion… il me semble que vous étiez en train d’essayer d’écrire."
"Oui… Mais écrire dans un Bar n’est pas vraiment très judicieux, je ne vais donc pas vous en vouloir" insista Mary d’une voix aimable.

Elle profita de leur courte conversation pour poursuivre sa contemplation, mais surtout son inspection sensorielle, lorsque la jeune femme inconnue rangea le pendentif. Mary, honteuse, préféra ne pas chercher à en savoir plus. Après tout, elle n’avait aucune raison de penser que l’inconnue avait un Lycan dans ses connaissances, et n’avait en aucun cas le droit de se permettre le moindre commentaire quant à tout ceci. Elle aurait juste aimé pouvoir l’aider, car à voir son air angoissé et inquiet, il était évident que cette jeune femme avait un problème. Mary Kirte était vraiment intriguée, cette fois, et éprouvait le désir grandissant de se rendre utile. Après un si long voyage en Espagne, elle avait besoin de faire quelque chose pour aider… Il était si frustrant de rester dans son coin et de s’amuser alors que la situation s’aggravait de jour en jour, ici, en Ecosse, ou même tout simplement à Londres ! Elle soupira longuement, l’air profondément ennuyé, quand soudain, elle craqua :

"N’y a-t-il rien que je puisse faire pour vous aider, Mademoiselle…?"

Elle lui offrit un sourire doux et sincère afin d’apaiser sa brusquerie. Il fallait dire, Mary n’était pas vraiment adroite en matière d’approche et le regrettait sincèrement. La mine contrite, elle espérait que la jeune femme ferait abstraction de sa franchise presque agressive, ou du moins, peu habile. Ainsi, pour donner le change, elle reprit :

"Pardonnez-moi… Je suis peut-être un peu trop indiscrète…"

« C’est vrai… » acquiesça Mary Kirte. Son regard étincela de douceur tandis qu’elle contemplait la jeune femme assise en face d’elle. Il fallait dire qu’il était plutôt rare de rencontrer quelqu’un qui ne se braquait pas complètement à l’approche d’un ou d’une inconnu(e) en ces temps troublés. Elle sourit avec amabilité avant de retourner tranquillement à ses affaires (en l’occurrence, la méditation). Cependant, il semblait tout à fait impossible pour une femme telle que Mary Kirte de laisser sa curiosité de côté aussi facilement. Du coup, il ne fallut pas moins de deux minutes pour qu’elle ne craquât à nouveau et qu'elle n'interrogeât l’inconnue sur son probable « problème », pour ensuite se fondre en excuses brûlantes de sincérité et de gêne.

« Ne vous excusez pas. Regardez, je vais aussi faire ma curieuse. Je m'appelle Elerinna Carter, je suis enchantée de faire votre connaissance Mademoiselle... »
« Kirte. Mary Kirte. Également enchantée de faire votre connaissance » répondit-elle d’une voix flutée.

Elle la regarda gentiment, avant de reprendre avec entrain :

« Puisque la curiosité est à l’honneur en cet après-midi de mois d’avril, puis-je savoir quel âge vous avez ? » Elle marqua une légère pause avant d’ajouter sur le ton de la plaisanterie : « Je vous avouerai que j’ai la très légère impression de ressembler à une adolescente maladroite en posant cette question, mais soit ! Autant l’être jusqu’au bout… » Un timide sourire empreint d’embarras orna ses lèvres, ses yeux fixant toujours la jeune femme avec un certain intérêt dissimulé. Elle espérait en apprendre davantage sur elle, afin d’être vraiment sûre qu’elle n’avait besoin d’aucune aide. D’une part, elle s’en voudrait si elle ne lui venait pas en aide alors qu'elle en nécessitait ; et d’autre part, elle voyait en Elerinna une femme droite et honnête. Tout ce qu’elle appréciait chez autrui…

Et puis, son voyage en solitaire avait été certes, magnifique en matière de culture et autres choses intéressantes qu’elle avait pu apprendre, mais elle devait avouer qu’un peu de compagnie n’était pas désagréable. Son Mari lui manquait, oui, mais… elle n’avait jamais vraiment envisagé la possibilité de se faire quelques connaissances. Du coup, hormis les collègues de travail de James, elle ne connaissait pas grand monde, il fallait bien l’admettre. Elerinna paraissait être une femme bien, donc pourquoi pas ? Enfin ! Ses pensées lui apparaissaient malgré tout un peu futiles.

Silencieuse, elle attendait une réponse de la part de cette inconnue plus vraiment inconnue avec patience tout en réfléchissant à cette possibilité pour le moins tentante.