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L’Allemand était en froid avec ses parents. Il avait voulu que cela ne se sache pas trop, après tout, c’était une histoire entre lui et eux, mais ils avaient réussi à en faire état dans la famille et de mauviette, Friedrich était passé à l’état de rebelle avancé. Heureusement, il avait quand même quelques soutiens, comme sa cousine Roze. Et d’autres sans avis, comme Fredericke et Serena. Mais bon, en soi il ne faisait pas ça pour être apprécié ou autre (pour une fois) il le faisait vraiment pour lui.
Et puis, même sans être de sa famille, il avait certains support aussi, pour l’aider à ne pas changer d’avis ou se dégonfler. Merci les Griffins, merci plein de monde, et surtout merci Helena. Surtout Helena, qui en plus de le soutenir l’aidait carrément à passer la crise ! Il ne s’était pas attendu à une réaction pareille, puis de fil en aiguille ça s’était monté presque tout seul : cet été, il passerait la quasi-totalité de ses deux mois de vacances chez elle ! Elle lui avait assuré que cela ne poserait aucun problème, mais même s’il était prêt à croire tout ce qu’elle pourrait lui raconter, il avait un certain doute sur le « aucun problème ».

A sa sortie du Poudlard express, il avait juste vu de loin les parents de sa petite amie, avant de s’éclipser comme un crabe en cavale. Pas qu’il aie peur, mais un peu quand même. Puis il avait quand même un plan de secours au cas où. Vous vous souvenez l’hôtel l’année dernière où ses parents l’avaient forcé à séjourner pour son stage d’été au ministère ? Et bien même si le ministère n’était pas un truc pour le blond, à l’hôtel, tout le monde l’aimait bien quand même. Ils avaient tous gardé contact et c’est presque naturellement qu’il s’était tourné vers eux pour trouver une solution de rechange. Non pas qu’il ne veuille pas voir ses cousines non plus, mais Fred squattait déjà le château. S’il l’évitait autant que faire se peu durant l’année scolaire, ça n’était pas pour la coller pendant les vacances… Surtout pendant les vacances d’été !
Bref, après quelques menus arrangements, il avait été convenu que Fried pourrait utiliser une petite chambre de l’hôtel, et en échange il remplaçait l’un des musiciens, lorsque ceux-ci partaient eux aussi en vacances. C’est que les grands clients aimaient bien qu’on les distraie pendant qu’ils mangent. Et tout le monde était content. Non seulement les clients, mais le personnel aussi était ravi d’écouter à nouveau leur petit chouchou, et le serdaigle pouvait dormir à l’œil et poser ses affaires ailleurs que dans les caniveaux. En plus, certains étaient venus directement le voir lui, pour lui demander comment il avait appris à jouer dans l’orchestre et pourquoi il remplaçait ainsi les membres du groupe attitré au pied levé. Même s’il éludait les passages privés ou inintéressant, il était rare qu’il reparte avec les poches vides, et un soir, l’hôtesse de caisse passa le voir pour l’aider à trier les cartes de visite dans un petit classeur. Finalement, c’était p’tet pas si bouché, l’avenir dans la musique !

Mais passons aux choses plus sérieuses (ou pas !) Helena lui avait enfin donné le feu vert pour venir chez elle. Il s’était donc bien préparé la veille, rangé toutes ses affaire, répété quinze mille fois la même phrase sur divers tons devant la glace pour se présenter aux parents, histoire de faire bonne impression tout ça. Le maitre d’hôtel l’avait même aidé à trouver un présent à donner pour son arrivée.
Le portier lui, l’avait carrément amené en voiture jusqu’à l’endroit voulu. C’est qu’ils étaient tous moldus en fait, donc ça ne l’aurait pas fait du tout de venir demander à pouvoir emprunter la cheminée de la grande salle !
Bref, après un voyage bien rigolo en voiture avec le portier, le jeune homme arriva enfin à destination. Il n’avait pas encore mis un pied dehors qu’il avait déjà le feu aux joues. Il lui fallut bien cinq minutes avant de réussir à se calmer. Un dernier merci à l’homme et le voila tout seul devant la maison. Quoi faire ? Se liquéfier sur place ? Il allait bafouiller à l’entrée c’était sûr ! Il pouvait aussi disparaitre ou devenir invisible ? Et si son frère ne l’aimait pas du tout ? Au choix, il pouvait aussi se faire passer pour le nouveau nain de jardin, c’est décoratif, c’est mignon, et ça sert à rien… Ouais le hic c’est qu’il ne voulait pas ‘servir à rien’ justement. Friedrich avait décidé (Ndla : oula ! l’est malade !) qu’il aiderait à toutes les tâches de la maison, parce qu’il devait bien faire quelque chose pour dédommager les parents de sa chérie pour l’accueillir tout ce temps, ils n’y étaient pas obligés ! (Ndla : Si peu :roll : )
Il prit une première grande bouffée d’air pour se donner du courage, et poussa le bouton du carillon. Il allait en prendre une seconde, pour réussir à sortir sa phrase de ‘merci-beaucoup-c’est-moi-que-voila’ mais fut complètement coupé lorsqu’il vit que c’était Helena qui lui ouvrait. Il n’avait pas prévu ça ! Dérapage total ! Il u à peine le temps de lui dire bonjour qu’elle l’entrainait déjà partout dans la maison. Avec un peu de chance, il retiendrait peut-être le chemin jusqu’à sa chambre à la fin. Puis d’un coup Helena stoppa net dans son élan. Elle se tourna vers lui et s’excusa de l’entrainer si vite un peu partout. L’émotion, tout ça, ça lui avait retourné la tête. Si elle savait comme il était tout retourné aussi ! Ca n’avait pas du tout l’allure de ce qu’il s’était imaginé, et il ne savait pas du tout quoi faire. Mais ça l’attendrissait qu’elle soit si humble avec lui. Pendant une seconde, il avait été étonné, puis le seconde d’après et les suivante, il lui avait répondu avec un ton doux, surtout sans lâcher la main qu’il avait dans la sienne. « Tu n’as pas à t’excuser, au contraire. Je suis heureux d’être là aussi. » Même s’il avait prévu de d’abord se présenter aux parents, quand même… Pas passer pour un mauvais garçon dès le premier jour, image qui ne lui collait pas du tout à la peau, pauvre petit ! Il l’embrassa sur le front et l’assura « Je n’en attendais pas moins de toi, tu aurais agis différemment que j’aurais cru me tromper de maison. » essaya-t-il de plaisanter. Ce qui n’était pas faux, la voir aussi épanouie et spontanée le rassurait un peu, il aurait peut-être moins de mal après ce tour des lieux à parler avec les parents d’Helena. Ou son frère ? « Haem… Mais il faudra à un moment que je me présente à ton frère et tes parents non ? Je veux dire, je squatte ici pendant presque tout l’été, le minimum c’est de faire bonne impression et de ne pas faire n’importe quoi. Pas vrai ? » Il n’avait pas l’intention par là de briser son enthousiasme, mais peut-être juste orienter vers des choses qu’il connaissait un peu, genre des trucs qu’il avait répété pendant des heures la veille pour être sûr d’être au point. Pas qu’il ne voulait pas avoir fait ça pour rien, mais plus vite c’était fait, mieux il se porterait !
Il rangea rapidement sa valise avec ses habits d’un coté, l’étui avec le violon que le groupe du l’hôtel venait de lui offrir (et aussi pour lui souhaiter bonne chance, les clowns ! et pour qu’il ne perde pas la main, ils l’attendaient déjà l’année prochaine ! :roll : ) et lorsqu’il referma la porte derrière lui, il demanda à sa compagne « Alors, as-tu prévu quelque chose en particulier ? Ou on reste dans l’improvisation totale pour tout l’été ? » Ce qui ne l’aurait pas totalement dérangé non plus. Après tout, avec Helena, il était sûr de ne pas s’ennuyer une minute. Et puis à un moment, il faudrait bien qu’ils parlent du mariage de sa cousine. La Gryffondor était invitée elle aussi !

Elle n'avait pas à s'excuser ? Ah oui ? A ses yeux à elle si, c'était vraiment nécessaire. Parce que voilà quoi, elle devait bien dire qu'elle était tellement surexcitée par la présence du garçon qu'elle courrait partout. Mais bon, même quand il n'était pas encore là hein ! On ne la tenait plus aujourd'hui ! Et ses parents en étaient fatigués ! Ils étaient peut être contents que Friedrich soit arrivé dans l'espoir que leur fille se calme ! Mais bon, on pouvait pas vraiment dire que c'était gagné sur ce point. Parce que Helena était probablement encore pire. Il lui faudrait du temps pour redevenir comme avant.

Lorsqu'il lui dit que lui aussi était heureux d'être là, un sourire apparut sur les lèvres de la jeune fille et elle ne put s'empêcher de l'embrasser. Il était heureux d'être là, donc heureux de la voir ! C'était super ça non ? Comment ça non?! Bien sûr que si ! Elle était vraiment contente qu'il soit là et il n'existait probablement aucun mot qui puisse qualifier ce qu'elle ressentait en ce moment même.

- Et je suis vraiment heureuse que tu sois heureuse.

Qu'il se présente à son frère et à ses parents ? Oui bon, peut être qu'il était temps pour eux de faire ça. M'enfin bon... Dans un sens, ce n'était pas forcément obligatoire tout ça. Ben oui, ils le verraient tous au moment du repas hein, et c'était amplement suffisant ! Mais bon, probablement que ça ne plairait pas non plus à ses parents ce genre chose, c'était possible après tout. Mais bon... C'était tout de même assez dur à comprendre dans le fond. Helena était dure à comprendre. Mais bon, ça à la rigueur, ça n'était pas franchement quelque chose de nouveau.

- Oui bon, il faudra bien oui, ça leurs fera plaisir. Mais on a le temps ! Tu feras leurs connaissances au repas d'accord ? Comme ça... On peut toujours faire un tour pour que je te montre mon quartier. Tu en penses quoi ?

Si elle avait prévu quelque chose en particulier ? La bonne blague ! Comme si Helena était du genre à s'amuser à faire des plans ! Alors là, pas du tout, ce n'était pas du tout son truc à elle ! Elle, elle vivait plutôt au jour le jour, voilà tout. Et c'était bien suffisant.

- On fera comme ça vient ! Je ne suis pas du genre à faire des plans, ça ne te dérange pas au moins hein ? En tout cas, comptes sur moi pour te faire passer les meilleurs vacances de toute ta vie. Pour les miennes, je n'en ai aucun doute en tout cas.

Evidemment, il aurait dû se douter qu’elle n’avait pas la même conception que lui de la famille. IL ne devait y avoir que les Maiden pour se formaliser autant avec les formes polies et traditionnelles. Ca serait à coup sûr une expérience, non, une aventure carrément enrichissante que de rester deux mois dans cette famille, tellement différente de la sienne. Puis après tout pourquoi pas ? « Tu as raison, ça attendra » s’adapter et arrêter d’être aussi rigide.

« Rien ne saurait me déranger, ne t’inquiète pas, fait comme tu le sens, nous sommes chez toi pas vrai ? » rigola-t-il « Je suis sûr ,en tout cas, que même sans plan, tu feras ça merveilleusement bien. Mais mes vacances sont déjà bien plus intéressantes que celles que j’avais passées jusqu’ici. Et maintenant que je suis avec toi, il ne manque rien pour que ce soient déjà les meilleures, et de loin. » ajouta-t-il, avant de l’attirer à lui pour une étreinte pleine de sentiments. C’est que mine de rien, son odeur lui avait manquée, durant le temps où ils avaient été séparés. Il en était à se demander comment il aurait réussi à passer deux mois chez ses parents loin d’elle, si tous les événements n’avaient pas été ce qu’ils étaient.

Puis de fait, c’était elle qui avait raison, pourquoi se stresser dès le début des vacances pour avoir un semblant de programme, alors qu’ils avaient plus de chance de profiter de l’instant si justement rien n’était prévu ? Décidément, être avec Helena semblait définitivement la meilleure chose qui aurait pu lui arriver. Il relâcha son étreinte et l’embrassa doucement. « Juste, avant qu’on ne sorte, j’aimerai te faire un cadeau. » Il sortit de sa poche une petite pochette en papier coloré, avec un petit ruban assorti. Il n’avait pas pu se permettre de grande folie, mais la femme de ménage de l’hôtel l’avait conseillé au mieux pour faire plaisir à cette demoiselle. C’est qu’elle s’y connaissait en cadeau et en fille, elle, alors que lui… Ben juste, il n’avait jamais eu envie d’en faire à Ute… Et pour cause ! Il ne l’avait jamais aimée, elle. Helena, c’était bien différent, carrément à l’opposé même. Et il ne lui viendrait jamais à l’esprit de les comparer, parce qu’il avait mis très peu de temps à effacer l’Allemande de ses souvenirs. En même temps, il s’était évertué pendant plusieurs années à l’empêcher d’y entrer.

Le cadeau n’avait rien d’extraordinaire, un bracelet fantaisie. Il n’avait pas su dire si elle était éventuellement allergique à un métal ou un autre, alors sa conseillère personnelle avait fait au mieux pour l’aiguiller vers le plus sûr. Un bracelet multicolore avec plusieurs petits bibelots, et il devait bien avouer qu’en le voyant, il avait tout de suite pensé à elle.
Le temps qu’elle ouvre le sachet, il ne savait pas trop où se mettre et pour compenser il avait mis les mains dans ses poches. Au moins comme ça, ça se verrait un peu moins qu’il stressait de savoir si ça lui plairait ou non. Il aurait tellement aimé faire plus, pour lui montrer comme il était heureux/soulagé/content (non il n’y a pas de mention inutile, pour une fois !) qu’elle lui ait proposé ces vacances chez elle. Mais il avait dû rester raisonnable, malgré les envies qu’il avait de la couvrir de cadeaux. « C’est juste… enfin… j’aurais aimé faire plus, mais… je suis désolé… » s’excusait-il déjà avant même qu’elle ait fini de tout déballer. On sait jamais, des fois que ça ne lui plaise pas du tout… Surtout qu'il n'avait pas de cadeau de rechange pour ça, là! L'impro des vacances commençait... Maintenant!

Oui, ils verraient ça plus tard. De toute façon, aux dernières nouvelles, Friedrich allait rester avec Helena pendant deux mois. Et ça, c'était tout bonnement magique aux yeux de la jeune fille. Alors parler avec ses parents, le Serdaigle avait le temps. Aujourd'hui, c'était le premier jour où il était là, et elle comptait bien en profiter. Elle était vraiment heureuse de passer ses vacances avec lui, on ne pouvait pas lui retirer ça pour qu'il parle à ses parents. Enfin, ça ne prendrait pas longtemps, mais là, ils étaient tous les deux. Si ça se trouvait, ils enverraient Hayden pour la surveiller ! Manquerait plus que ça d'ailleurs !

- Oui, tout notre temps ! C'est ça qui est génial tu ne trouves pas ?

Rien ne pourrait le déranger ? Oh, Helena était parfaitement capable d'être une jeune fille dérangeante hein. Bon, après, il était vrai qu'elle était une fille adorable, gentille et tout. Mais par moment, elle avait tout de même le défaut d'être d'un énervant... Mais bon, elle le comprenait bien sûr hein. Non mais c'était vrai quoi, elle était du genre à être assez chiante et même si on ne le lui disait pas tant que ça, elle le savait très bien. Oui ils étaient chez elle, et ce n'était pas mais alors pas du tout une raison pour tolérer les caprices qu'elle pourrait avoir bien sûr. Elle était gentille mais il ne fallait pas tout accepter hein. Quoique d'une certaine manière, en général, elle n'était pas tant capricieuse que ça. Rho, voilà qu'elle se mettait à parler dans le vent. Enfin à penser mais le résultat était le même hein.

Les meilleures vacances ? Helena en était heureuse vraiment. Elle ne pouvait que se sentir touchée par ce qu'il lui disait. Pour elle aussi c'était les meilleures. De loin comme il lui disait. Mais c'était fantastique, génial, parfait. La jeune Gryffondor était pressée ! Quoique d'une certaine manière, pas tant que ça parce que le Serdaigle était déjà là maintenant. Alors pourquoi se presser hein ?

- Les meilleurs vacances, et elles n'ont même pas encore commencé !

La jeune Gryffondor rendit son baiser du mieux qu'elle le put à Friedrich. Jusqu'à ce qu'il s'écarte pour lui dire qu'il avait un cadeau pour elle. Un cadeau ? Oh... Euh... Mince ! Elle n'avait rien pour lui ! Elle n'avait pas du tout songé à lui faire un cadeau. Tout ce qu'elle avait c'était des photos, rien de bien intéressant ! Han... Helena ne savait même plus où se mettre là, ça craignait ! Mais elle trouvait ça touchant hein ! Mais qu'on lui fasse des cadeaux sans qu'elle n'ait rien à offrir la gênait ! En plus, elle savait qu'il n'avait plus l'argent de ses parents, donc ça la gênait encore plus ! C'était un magnifique bracelet, et Helena n'avait jamais rien vu de plus beau. Déjà parce que le cadeau était beau et aussi parce qu'il lui venait de ce garçon. L'enlaçant, elle y mit toute la tendresse possible, heureuse.

- Merci, vraiment, c'est magnifique, ça me touche ! Je... Je n'ai rien à t'offrir, ça me gêne... Euh... Mais vraiment j'adore, pourrais-tu... Tu veux bien me l'accrocher.

Tendant son poignet droit, elle sourit en posant ses yeux sur la gourmette de son frère, accrochée à son poignet. Les deux hommes de sa vies étaient parfaits. Euh... Elle avait déjà dit le nom de son frère à Fried hein ?! Pas qu'il bloque au "Hayden" écrit sur l'autre bracelet bien sûr, ce qui, aux yeux de Helena aurait été gênant mais une preuve d'amour non ? Ca marchait comme ça la jalousie non ?

« Je ne t’offre pas ça pour que tu m’offres autre chose à ton tour. C’est pour te remercier de m’avoir invité chez toi, même si ça me semble assez peu, comparé à ce que j’aurais aimé faire. » assura-t-il, un brin gêné lui aussi. Mais au moins, elle aimait bien son présent. C’était déjà ça de gagné. Même si ça ne lui ôterait pas de la tête que c’était trop peu et qu’il devrait trouver autre chose pour compenser la différence. Et surtout parce qu’il avait envie de lui faire des cadeaux, juste comme ça.
Il acquiesça lorsqu’elle lui demanda de le lui passer au bras. Evidemment, il ne s’attendait pas à y trouver une gourmette. Ni qu’elle porte un nom. Et pourquoi c’était le nom masculin et pas le sien ? Les gourmettes en général, sont offertes pour les grandes occasions, comme les naissances ou les baptêmes. Alors pourquoi celle d’Helena avait-elle autre chose que son nom à elle ?
Il avait eu un blocage un moment lorsqu’il s’était aperçu de l’incohérence. Il avait froncé les sourcils mais avait terminé de nouer le bracelet sans rien dire.

Qui pouvait bien être ce Hayden, pour qu’elle porte une gourmette à son nom à son poignet ? Une personne chère, certainement. A qui elle tenait. Il avait pensé qu’il savait déjà pas mal de chose au sujet de sa bien-aimée, mais apparemment pas assez. Ce qui ne fit qu’accentuer son inquiétude. Est-ce qu’elle avait tenté de lui cacher quelque chose ? Pourquoi ? Est-ce qu’elle pensait qu’il n’était pas assez fort pour supporter une quelconque nouvelle de sa part ? Comme une rupture ou une double-relation ? Non non, attendez, on parle d’Helena ! Impossible qu’elle agisse de la sorte ! il devait forcément y avoir une erreur. Et pour qui se prenait-il à la juger ? Si ça se trouvait, c’était juste un ami à elle, un très bon ami, moldu peut-être, pourquoi pas. Et puis ça ne servait à rien de ruminer ainsi sans but.
Il lui fallu quand même deux bonnes minutes pour se décider, et ses mains tremblantes n’arrangeait rien pour l’aider à se calmer.
« Est-ce que… Qui est Hayden ? » il ne la regardait plus dans les yeux, il avait peur de la réponse. Il s’était à peu près replié sur lui-même, comme s’il était sûr que la réponse lui ferait du mal. Pourquoi en était-il persuadé ? Réflexe typique, rien de bien compliqué. Il s’arrangea pour vraiment regarder ailleurs, si ça se trouvait, à peine arrivé il faudrait déjà qu’il reparte ? Non quand même pas… Puis d’un coup il fut submergé par le stress, et s’excusa avec une voix fébrile « Je suis désolé, je ne devrais pas demander… C’est… Ce ne sont pas mes affaires et… C’est juste que… » C’est juste qu’il venait de se faire tout un tas de scénarios différents et aucun ne lui plaisait, et il n’arrivait pas à se les ôter de l’esprit. Et comme à chaque fois qu’il était incroyablement nerveux, non seulement il se mettait à bégayer, mais en plus il ne trouvait plus ses mots. Et comme à chaque fois, il s’excusait d’avance d’avoir fait filer son imagination, et d’avoir posé des questions. Comme si c’était sa faute, en somme.

Mais une chose était sûre, c’est que sur le moment, il s’était senti blessé. Et surtout jaloux de ne pas avoir été le premier à lui offrir un bracelet. Et surtout jaloux qu’un autre garçon compte ainsi dans le cœur de la jeune fille. Sauf que comme on le sait, étant un garçon très affirmé ( ) la jalousie de Friedrich se traduisait plus par de la tristesse et un sentiment de malaise, plus que par de la colère ou de l’énervement.

Certes, oui, il ne lui offrait pas pour qu'elle lui offre quelque chose elle aussi, et s'il l'avait pensé, Helena devait bien avouer qu'elle l'aurait probablement un peu mal pris, si par exemple il s'était d'un coup mis à lui demander un truc. Mais elle savait très bien que ce n'était pas du tout le genre du jeune Serdaigle et si ça avait été son genre, elle n'aurait pas du tout apprécié. Enfin voilà, tout ça pour dire que oui, ce présent la touchait beaucoup et c'était une réelle surprise parce que jamais, elle n'aurait pu pensé qu'il viendrait avec un cadeau. Après tout, ce n'était pas parce qu'elle l'invitait à venir chez elle qu'il devait lui offrir un truc. Elle faisait ça avec un grand plaisir et le fait qu'il vienne, c'était déjà un magnifique cadeau. Et comment ça c'était assez peu, comparé à ce qu'il voulait offrir ?! Il rigolait là hein ? C'était amplement suffisant, c'était magnifique. Et même, c'était bien trop !

- Tu n'as rien à m'offrir tu sais, ta présence est déjà un magnifique cadeau et tu ne pouvais pas imaginer mieux. Je suis tout simplement heureuse parce que tu es là, avec moi et cela me suffit amplement. Ce cadeau est magnifique. Mais c'est tellement trop.

Lorsqu'elle sentit le regard du garçon sur son poignet, l'idée qu'elle n'ait pas parlé de son frère à Friedrich la traverça un instant. Elle ne lui avait pas parlé de lui ?! Elle avait tout de même bien dû lui dire qu'elle avait un frère non ? Comment ça maintenant elle en doutait ? Il semblait totalement gêné et franchement, oui maintenant, elle avait l'impression que non, elle ne lui avait jamais dit. Oups ? Ca allait causer un doute dans le vent, c'était nul !

Lorsqu'elle vit ses mains trembler, elle comprit que non, elle ne lui avait absolument pas parler d'Hayden. Et aussi, lorsqu'il lui demanda qui il était et qu'il baissa les yeux, elle vit que ça le troublait et que peut être, ça lui faisait mal, et elle n'avait pas voulu ça, elle était franchement nulle sur ce coup quoi. Et avant qu'elle ne puisse dire un mot, il se mit alors à s'excuser, à lui dire que ce n'était pas ses affaires. Pourtant si ! Aux yeux de la jeune Gryffondor, si, c'était justement ses affaires aussi ! Il était triste, et ça lui faisait mal d'une certaine manière. Surtout que sous tout ça, il y avait vraiment un gros malentendu. Hayden était seulement son frère !

- Fried...

Attrapant les mains du garçon, elle posa ses lèvres sur son front. Et le tirant avec elle, elle l'entraîna vers une autre chambre. Elle n'avait pas vu son frère encore, alors il se trouvait probablement dans sa chambre non ? Bah voilà. Frappant à la porte, elle attendit qu'on lui dise d'entrer et ouvrit. Se tournant vers Friedrich, elle lui sourit.

- Fried, je te présente Hayden. Mon jumeau. Hayden, voici Friedrich. Tu sais, je t'ai déjà parlé de lui.

Hayden leva la tête un instant, faisant un mouvement de la tête pour saluer le Serdaigle. Puis finit par retourner à son dessin. Fermant la porte pour ne pas lui imposer leurs présence de couple, ce qui le dérangerait quoi, elle se tourna à nouveau vers Fried.

- Je suis désole, je pensais vraiment t'avoir déjà parlé de lui. Hayden est mon frère, et lui, il a ma gourmette tu vois. Rien de plus. C'est toi que j'aime.

C’était plus fort que lui, et ça n’arrêtait pas de lui tourner dans la tête. Et même si son baiser sur son front avait réussi à l’aider à se calmer, ça n’était pas totalement parti. Sa main dans la sienne avait comme un effet assourdissant, repoussant au loin les doutes, mais ils étaient juste cachés, pas partis. Qu’est-ce qu’il pouvait bien avoir loupé, hein ? Pourquoi ça le tourmentait autant ?

Sa blonde ouvrit une porte, et interpella un garçon… Hayden… Son jumeau. D’abord trop choqué pour répondre vraiment, Friedrich remua à peine la main pour le saluer. Il avait plutôt l’air maussade, et il n’accorda pas plus d’importance aux deux inséparables. Helena referma alors la porte, laissant son frère, son jumeau, Hayden quoi, tout seul dans sa chambre, et eux deux sur le palier.

Comme il se sentait minable !
Comme il était stupide !
Comme il s’en voulait !

Elle lui assura que le seul garçon qu’elle aimait c’était lui, et personne d’autre. Elle s’excusait même d’avoir oublié de lui parler de son frère, elle pensait l’avoir fait. Elle était attentionnée avec lui, mais ça n’enlevait pas le poids qu’il avait sur la conscience. Il avait douté d’elle, mince alors ! Il avait osé.
« C’est… Je me sens tellement stupide… » Articula-t-il avec difficulté. « J’ai certainement… certainement oublié que tu m’en avais parlé. C’est de ma faute. Je n’aurais pas dû… Je suis tellement désolé Helena, je ne voulais pas… » il avait les yeux humides, et comme déjà plus tôt, il ne pouvait pas lever les yeux sur elle, c’aurait été la pire des insultes. Ca le minerait pour au moins plusieurs journées ça. Et tant qu’il n’aurait pas fait quelque chose pour se faire pardonner, il continuerait à ruminer ça encore un certain temps. Il n’avait aucun souvenir d’avoir parlé avec elle de leur famille respectives, à part lorsqu’il avait eu pour projet d’envoyer sa fameuse lettre à ses parents. Comment faisait-il pour oublier des détails pareils ? Il les avait forcément oubliés, elle lui en avait forcément parlé…

Il passa une main toujours stressé dans ses cheveux, et répéta encore une ou deux fois « Je suis désolé, terriblement désolé. » Clairement il avait honte, honte d’avoir douté d’elle, et le pire, c’est que ces vacances qui promettaient d’être les meilleures, commençaient vraiment mal, à cause de ses maladresses. Décidément, il était doué pour saloper tout ce qui l’entourait. Et il faisait ça bien !

Il finit par se calmer, du moins à l’extérieur, et toujours sans vraiment la regarder, bien qu’il en avait réellement envie, il lui demanda « Tu veux bien… tu veux bien me parler à nouveau de ta famille ? Je veux dire, de tout ce que je devrais savoir, tout ce que tu m’as déjà dit. Je ne veux pas… Je n’ai pas le droit de te remettre dans une position pareille. C’est tellement embarrassant… » Il avait le regard fuyant, et il faisait son possible pour se faire tout petit. « S’il te plait ? » termina-t-il avec une toute petite voix suppliante. Il lui jeta un petit regard triste, on aurait dit celui d’un chiot dans une animalerie qui essaye de faire du charme pour qu’on l’adopte. Il amorça un geste pour prendre ses mains dans les siennes, mais se ravisa aussitôt. Il se sentait tellement fautif qu’il s’interdisait désormais presque tout. Même de la toucher. Ca lui semblait tellement au-dessus de ses forces, comme un croyant qui ne peut pas toucher sa déesse, de peur de la pervertir et de la salir.

Bienvenue dans la tête de Friedrich Maiden !

D'une certaine manière, Helena pourrait dire tout ce qu'elle veut que les choses ne pourraient pas vraiment changer, dans le sens où voilà, elle avait beau faire tout ce qu'elle voudrait là. Elle n'avait pas vraiment le choix. Enfin, ce n'était pas ça qu'elle voulait quoi. Elle disait ça dans le sens où elle aurait beau dire, il serait toujours aussi mal et peut être qu'elle se trouverait dans le même état que lui si elle avait un jour était à sa place. Fort heureusement bien sûr, ce n'était pas le cas. Mais bon, le résultat restait le même au final, elle était contente de pouvoir dire qu'elle voyait très bien qu'il tenait à elle, non mais c'était vrai quoi, s'il ne tenait pas à elle, jamais il n'aurait montré une telle pointe de jalousie à l'égard de Friedrich. Ca montrait qu'il était attaché à elle, qu'il tenait à elle. Elle était heureuse, vraiment, elle était contente de voir une telle marque de doute venant de lui. Il l'aimait, et ça, c'était encore plus plaisant. Mais c'était vrai quoi après tout, elle était vraiment contente. Même si c'était probablement une joie qui n'était pas très bien placée.

Il était mal, ça se voyait et dans le fond, elle ne savait pas quoi dire. Il se sentait bête et même si ce n'était peut être pas très gentil, elle le comprenait totalement. Peut être que voir un nom féminin sur le poignet du garçon ne lui aurait pas plu non plus hein. Quoique non, c'était même une certitude en faite. Même si pourtant, elle savait très bien qu'elle pouvait avoir confiance en lui. Même si elle savait qu'il était le dernier garçon au monde qui pourrait la tromper.

- Mais non, Friedrich. Tu sais bien que ce n'est pas grave. Et je ne pense même pas t'en avoir parlé. En faite, je crois qu'il y a très peu de personne qui savent que Hayden est mon frère hein. Donc... C'est ma faute mon chéri tu sais, tu n'y es absolument pour rien Friedrich. Je ne voulais pas, mais je n'y ai pas pensé. Tu n'as pas à t'en vouloir tu sais. C'est uniquement ma faute et je suis la seule à blâmer.

Il lui demanda alors de lui parler de sa famille. Pour ne pas avoir à la remettre dans une telle position. A bien y réfléchir. Après mis à part avec ses parents, il n'y avait plus vraiment à parler de qui que se soit. Donc, cet incident ne devrait plus vraiment se reproduire d'une certaine manière. Ben oui, après tout, elle n'avait pas d'autres frères, pas de cousins rien. Donc le tour était joué quoi. C'était parfait comme ça. Mais alors qu'elle s'apprêtait à lui en parler, il sembla faire un mouvement faire sa main à elle mais se ravisa. Comme s'il n'avait plus le droit de la toucher. Chose tout à fait fausse ! Le prenant par la main, elle le tira vers sa chambre. Ben oui quoi, au moins, ils seraient tranquilles, et ça serait mieux pour parler.

La chambre d'Helena était aux couleurs de Gryffondor. Ben oui, elle était quand même fière de sa maison hein. Et aux murs étaient accrochés bon nombres de posters de groupes de rocks moldus soit qu'elle connaissait, soit qu'on lui avait fait découvrir. Nirvana, AC/DC... Friedrich ne connaissait peut être pas. Mais bon, c'était de supers groupes aux yeux de la jeune fille. Fin bref ! Sur sa table de chevet se trouvait deux photos, une de la jeune blonde avec ses trois inséparables. Seth et Axel faisant les crétins avec Helena et Billie dans leurs bras. Et une autre de Friedrich. Prise totalement à son insu mais c'était la seule photo qu'elle avait en sa possession alors... En plus il était vraiment beau sur cette photo. Comment ça elle n'avait pas un point de vue objectif ?

Ne lâchant pas sa main, la petite Gryffondor le força à s'asseoir sur son lit. Pas d'idée déplacé hein ! C'était une chambre, pas un salon, alors pour s'asseoir mis à part le lit, y avait que le sol hein !

- Alors, tu sais ma famille n'est pas très grande. Et de mon âge, ou même jeune, il n'y a que Hayden même. Donc... Mais ne t'en fais pas, s'il te plaît. Je ne voulais pas oublier d'en parler, je n'ai juste pas fait attention. Ce n'est pas du tout de ta faute.

Elle se glissa alors dans les bras du garçon, pour lui montrer que l'erreur était humaine et que de toute façon, elle ne voyait pas comment il aurait pu deviner hein...

- Je t'aime Friedrich. Ne l'oublies jamais. Toi et personne d'autre.

Doté d’une faculté presque unique en son genre pour paniquer à l’extrême pour rien, Friedrich écoutait attentivement ce que sa chérie lui disait pour le rassurer. Ca ne lui enlevait pas de la tête qu’il avait douté d’elle et lui mettait une honte d’envergure internationale. Il était tellement désolé d’avoir gaffé de la sorte…
C’est vrai qu’en plus son frère n’avait pas du tout le même physique qu’elle, on aurait juste dit, et bien… Deux frères et sœurs comme n’importe lesquels, et pas des jumeaux. Ca le terrifiait encore plus. Il faudrait absolument qu’il évite à l’avenir d’aborder le sujet avant de le maitriser complètement.

Elle lui parla alors un peu de sa famille. Ca le rassura un peu de savoir qu’il ne pourrait plus à l’avenir se tromper ou gaffer comme une quiche. Et elle termina en lui répétant une ènième fois que ce n’était pas sa faute.

Oh que si ça l’était ! Et plutôt deux fois qu’une. Il lui offrit quand même un triste sourire, un peu consolé mais pas tant que ça, ça le travaillerait encore toute la soirée, et si ça ne lui gâchait pas son sommeil, ça serait déjà ça de gagné. Mai chut ! Qu’elle ne se fasse pas de bile pour ça, après tout c’était son problème à lui, s’il n’arrivait pas à faire la part des choses et à prendre du recul correctement.

Elle se colla à lui, pour une étreinte tout à fait douce et tendre. Il aimait beaucoup la sentir contre lui. (Et n’allez pas imaginer autre chose que de la tendresse, c’est de Friedou, qu’on parle ! xD ) Il referma ses bras sur ses épaules, et posa son front sur son épaule, se cachant presque contre sa gorge. « Je suis désolé quand même, je ferai attention, maintenant. » Et comme elle savait trouver les mots justes pour le calmer, l’apaiser. Il se mit à sourire, caché dans son ombre, et soupira en respirant son odeur qu’il redécouvrait à chaque fois, et qu’il aimait toujours au moins autant que la fois d’avant. Il allait répondre quelque chose comme ‘j’essayerai de ne pas oublier, la prochaine fois’ ou ‘on ne sait jamais, tu pourrais trouver quelqu’un de mieux, avec moins de défauts’ , bref, tout un tas de phrases défaitistes, mais il sentait bien que ce serait de trop, et qu’elle finirait par lui en vouloir vraiment après cela. Il adorait vraiment la déclaration qu’elle venait de lui faire, et pour lui rendre au moins la pareille, il devait essayer de lui offrir une phrase au moins aussi belle.
L’imagination dans les chaussettes, il ne fut pourtant pas capable de répondre. A nouveau démoralisé, il se contenta de lui poser une bise sur le front « Je n’oublierai plus, c’est promis. » murmura-t-il avec une voix presque éteinte.
Il réussi quand même à trouver quelques mots à rajouter. « Il n’ya que toi qui me comprenne ainsi, tu m’es si chère et si précieuse ! » il avait dit ça en lui caressant la joue, pour lui remettre une mèche de cheveux derrière l’oreille. Elle était vraiment belle, en fait. Même plus que ça, finalement. Si un jour il la perdait, il ne s’en remettrait certainement qu’après plusieurs années de déprime… Si jamais il s’en remettait…

[HJ > sorry pour le temps et la qualité médiocre... X_x]