*toc toc* c'est le grand méchant loup! *pv*

Bellatrix était entrée dans une colère noire en apprenant que Gawain avait fait une perquisition de tous les objets relatifs à la magie noire dans l'allée des embrumes. N'était-ce pas là que tout le monde achetait ce type d'objet avant que la Ministère ne tombe? Alors d'autant plus maintenant qu'il était entre les mains des mangemorts.
Il fallu donc trouver un ou une volontaire pour aller lui expliquer les nouvelles, règles, et notre charmante mangemort se dévoua en tout bien tout honneur!

La sorcière n'aimait pas particulièrement aller directement chez les sorciers pour leur remettre les pendules à l'heure, mais puisqu'il le fallait! En plus toutes ces maisons se ressemblaient. Elles auraient pu enfiler une robe de soirée que ça n'aurait pas été étonnant. Tout semblait toujours avoir sa propre place. Une vraie petite banlieue moldue!

Toujours est-il que notre mangemort avait transplané jusqu'au début de la rue où se trouvait la petite maison du sorcier. Elle fit le reste à pieds, la sorcière avait besoin d'un petit moment de réflexion, il fallait qu'elle détermine si elle explosait la porte ou non, si elle le laissait en vie mais légume ou non, enfin vous comprenez, il y avait pleins de questions dans cette petite tête. La nuit était tombée depuis déjà deux bonnes heures, alors elle était aussi discrête qu'un petit minet innofensif!

La maison se présenta enfin à la vue de Bellatrix, qui esquissa un petit sourire. Elle savait déjà qu'elle allait bien s'amuser. Ce sorcier avait-il une famille? La mangemort n'en avait plus aucune idée, mais si c'était le cas, ça serait décidément très drôle!

Elle avança jusqu'à la porte. Toute personne normale aurait cogné contre le bois pour signaler sa présence. Mais c'était bien trop banal! Non il fallait quelque chose qui soit plus.... plus... enfin plus à son image quoi! Elle décida donc d'effectivement exploser la jolie petite porte de la jolie petite maison du gentil petit sorcier presque innocent!

- Toc toc!

Bellatrix avait déclaré ça, suffisement fort pour couvrir le bruit que les débris faisaient encore en touchant le sol. La sorcière évita les bouts de bois qui jonchaient le sol. Alors quand elle aperçu une espèce de statue posé sur le meuble d'entrée, elle ne résista pas, et sa main le fit malheureusment tomber dans un geste tout à fait involontaire...

- Gawain?! Où te caches-tu mon petit?

La baguette prête à servir de nouveau, elle progressait dans cette maison qu'elle ne connaissait pas, mais qui était l'entre du sorcier qu'elle cherchait.

Cottage Robards, Londres
9 rue des alchimistes
30 Mai 1997 - 22:00 pm
Température globale de 17°C
Temps lourd

"Travailler, toujours travailler, à quoi bon maintenant ?" Phrase que se répétait Gawain Robards assis à son bureau. En cette soirée douce du mois de Mai, Gawain était enfermé chez lui. Les rideaux et les volets du joli cottage de l'auror étaient fermés. La seule lumière était une bougie qui s'éteignaient peu à peu pendant que Gawain grattait sur de nombreux parchemins. De la paperasserie. Tout ce que détestait le plus au monde cet assidu employé, et loyal même si cette qualité n'était plus d'actualité en cette époque, du ministère. La carrière de Gawain avait de quoi surprendre. De promotions en promotion. Pendant sa jeunesse, il avait été simple membre de la brigade de la police magique, puis directeur de ce bureau puis à 30 ans auror, et il y a un an à peine, directeur du bureau des aurors. Jolie histoire, gâchée par l'arrivée des mangemorts au Ministère de la Magie. Voldemort avait prit le pouvoir. Indirectement à travers le corps de Pius Thicknesse, ancien directeur du département de la justice magique, mais qui avait la fâcheuse réputation d'être influencé en permanence. Et maintenant, Gawain était redescendu au niveau inférieur : auror. Même si ce métier était prestigieux, sa valeur à l'heure actuelle n'en était pas moins désastreuse que celle d'une jeune sorcière travaillant à mi-temps en été pour classer des dossiers afin de pouvoir s'acheter un objet de la nouvelle technologie magique, et sans aucun doute pour Gawain, superflu. Mais il en était réduit à remplir des papiers et bosser pour les autres. En effet, une langue-de-plomb dénommée Varkoff, ami proche de Pius Thicknesse s'était vu doubler son salaire et réduire son travail pour le donner aux autres. Même si la connaissance des messages codés de Gawain était correcte, il fallait avouer que cette tâche n'en était pas pour le moins difficile et soporifique. Tout à coup, pris d'un accès de rage, Gawain prit tout les papiers inutiles posés sur son bureau et les balança à la cheminée. Et avant d'avoir même lancé un "Inflammare" sur les papiers, les cendres devinrent rougeâtre. Pas de feu, juste des cendres qui s'étaient enflammées toutes seules. Puis, un visage se dessina petit à petit dans la cheminée. Un visage brusque, colérique et menaçant. Le nouveau supérieur de Gawain. D'un ton sec, Gawain lui dit :

- Qu'est-ce que vous fichez là ? Il faut que je sois harcelé chez moi maintenant ?

La voix sifflante résonna dans la pièce.

- Robards, je vous déconseille de faire ça. Vous devinez que si j'en parle à monsieur le ministre, vous risquez d'av...

- Tiens donc! Vous savez que je me moque royalement de ces papiers et que je n'ai aucun respect pour mes supérieurs et encore moins le, rectification CE ministre. Je vous salue.

Avant que l'interlocuteur ne puisse répondre, d'un coup de baguette vif, Gawain fit disparaître le visage de l'incruste. Soudain, son sixième sens servant à détecter le danger se mit en route. Quelqu'un s'approchait. Qui ? Gawain éteignit toutes les lumières et se faufila pour ne pas être surpris. Soudain, un bruit sourd retentit et la porte d'entrée ainsi que le mur la supportant explosèrent dans un bruit fracassant. Après cet assourdissement, Gawain entendit une voix délicate et menaçante dire tout simplement "Toc toc". Cela ne présageait rien de bon. Puis, ce qui intrigua l'auror ce fut la phrase qui s'en suivit :

- Gawain ?! Où te caches-tu mon petit ?

Aucun doute, la personne le connaissait. Plus qu'une chose à faire. Ce qu'on apprenait dans la formation d'auror. Surprise, réaction dans une situation dangereuse et discrétion. La personne s'avança dans la maison à pas de velours. Gawain pu l'apercevoir. Longs cheveux bouclés noirs, air dédaigneux, rouge à lèvre voyant, robe noire percée de quelques trous, yeux furtifs et rictus horrifiant. Il n'avait affaire qu'à la mangemorte Bellatrix Lestrange, célèbre fidèle de Lord Voldemort. Mais Gawain ne pouvait rien faire sans répondre à sa question. Prendre de surprise par une phrase d'un ton pareillement menaçant :

- A ton avis ma petite Bella ?

Puis avant la réaction, il lança sur la baguette de Bellatrix un expelliarmus. Dans l'obscurité, il n'avait vu que l'éclair blanc. Il dit ensuite à sa visiteuse d'une voix doucereuse :

- Filature et tapinois. Disciplines complexes enseignées dans la formation d'auror. J'avais l'intuition que ce n'était pas une de mes ex-femmes ; elles ont la politesse de frapper à la porte. Ma deuxième intuition est que votre stratégie est médiocre et que vous êtes une piètre sorcière. Le fait que vous soyez mangemort ne vous différencie pas d'un âne à qui l'on a confié une baguette magique et une haine de chien galeux. Donc, avant que je ne vous écrase avec une facilité sans égal et que j'aurais reconstruit mon mur, pourriez-vous me dire ce que vous faites ici et quelle est votre requête ?

La réponse, il la connaissait. Mais ce ton téméraire lui valait déjà une partie d'avance sur son adversaire...

[=848 mots]

Il faisait bien sombre dans cette demeure, trop sombre. Elle savait qu'il était ici, les mangemorts savaient les habitudes de toutes les personnes suceptibles de leur poser problème un jour. Mister Robarbs était débordé de travail, il devait forcément être en train de s'occuper de paperasse chez lui. Alors pourquoi aucune lumière? La mangemort serra un peu plus sa baguette, il se faisait discret, elle le serait davantage. Il avait l'avantage de connaître le terrain, ça n'était pas négligeable. Bellatrix tendait l'oreille, le moindre bruit serrait rapidement repéré.

Bien sûr elle aurait pu entrer et progresser facilement grâce au lumos, mais à quoi bon se faire remarquer encore plus? Non, non, progresser dans le noir, c'était la meilleure de solution.

Soudain la voix de sa proie se fit entendre clairement. Et ce petit cancrelat osait reprendre les mêmes termes qu'elle avait employé un instant plus tôt! Cela eu pour résultat de l'énerver un peu plus. Elle allait encore mettre une soirée en l'air, tout ça parce qu'un petit sorcier avait voulu agir noblement!

Un expelliamus filla droit sur sa baguette, mais la mangemort avait prévu le coup. Elle ne réagit donc pas, laissant l'Auror pensé que son sort l'avait atteind. Bellatrix le laissa verser son venin, avant d'elle-même reprendre la parole.

- Tu as été marié, toi?!

Evidemment, cette phrase était extrêmement ironnique. Sa baguette était à l'abrit le long de sa jambe, et elle regardait dans la direction de cette voix qui lui iritait déjà l'oreille. Elle reprit tout aussi ironniquement, et en avançant doucement vers lui.

- Je suis heureuse que tu me compares à un âne. Charmant animal que l'âne, toujours mieux que le crapaud, ou.... un scrouts! Non sans blague, toute femme préfère être comparée à un âne plutôt qu'à autre chose. Oh oui je sais, ça doit être dur pour toi d'entendre ça... j'aurai du te le dire plus tôt, tu aurais peut-être gardé l'une de tes femmes...!

Elle lui parlait comme si elle le connaissait depuis des années. Alors qu'ils ne s'étaient jamais trouvés face à face. La mangemort avait déjà entendu parlé de lui, comme lui d'elle. Un Auror et une mangemort, quoi de plus normal qu'ils aient déjà entendu parler l'un de l'autre. Enfin surtout d'elle d'ailleurs. Oui, ne soyons pas modeste, ses exploits n'étaient pas discrêt! Et sa réputation la précédait, alors c'était certain qu'il ait entendu parlé d'elle.

Une fois qu'elle fut suffisement proche de lui, elle fit un lumos entre eux-deux. Elle avait un sourire visiblement très amusé de la situation, on aurait pu lire "surpriiise" dans son regard.

- Tu m'as l'air tellement solennel que normalement, tu devrais observer certaines règles de bonnes conduites! Oui je sais Bellatrix Lestrange qui parle de règles de bonnes conduites! Elle rit. Je vais pas te refaire mon arbre généalogique, mais tu comprendras facilement, comme un grand garçon, que je puisse les connaître par coeur.

Elle se laissait un peu emporté. La sorcière était entrée avec pertes et fracas, mais lui faisait remarquer qu'il ne l'avait pas accuillis comme il se devait.
Tout en parlant, elle avait avancé jusque dans le bureau que Gawain occupait l'instant précédent. Son regard parcouru rapidement la pièce, puis elle se tourna vers lui.

- Oh tu ne m'as pas l'air enclin à ce genre de cérémonie ce soir, tant pis pour moi!

Son regard noisette fusilla le sorcier, pourtant elle concervait cet étrange sourire, celui qu'elle avait souvent lorsqu'elle savait qu'elle aurait le dessus dans une mission.

- C'était quoi ta question déjà? Ah oui qu'est-ce que je fais là? Mmmm Ca ne te dis rien l'Allée des embrumes? Acollé à "objets de magie noire"?

Elle parlait en agitant nonchalement ses bras. Sa baguette fendait l'air telle une baguette de chef d'orchestre. Peut-être un signe?! Oui, elle mènerait certainement ce combat comme un concert! Très beau spectacle que Bellatrix dans le premier rôle, jamais décevant.

Les rumeurs qui couraient sur Bellatrix Lestrange se confirmaient pour Gawain. La tension commençait à faire son apparition entre les deux personnages au caractère très différents. Lestrange était vile et n'avait aucun état de conscience. Elle était sadique et fanatique. Son visage émacié semblable à une tête de mort reflétait son caractère paranoïaque, folle et sombre. A l'opposé, Gawain était un homme d'action, imprévisible, stratégique et autonome. Il n'avait pas de chef. C'était lui son propre patron. Les ordres des supérieurs, il n'en tenait pas compte, contrairement à Bellatrix. Rien de pire qu'une lèche-botte aux ordres d'un auto-proclamé "Seigneur des Ténèbres", étant mentalement pitoyable. Tout à coup, Gawain jeta un coup d'œil sur la main de Bellatrix. Sa baguette était toujours là. Mais l'auror s'y connaissait en baguette. D'un coup d'œil, il conclut que cette baguette était d'environ 30 cm et était fabriquée en noyer. Cette connaissance allait lui être précieuse s'il y avait un duel. Mais pendant sa réflexion prolongée, la mangemort ironisait sur son mariage. Gawain, d'un ton sec distant et méprisant :

- Oui Lestrange. quatre fois et j'ai divorcé trois fois. Mais j'ai tout partagé avec mes femmes, je ne les tuait pas moi. Si tu étais comme moi, Sirius serait heureux.

En effet, quatre mariages et trois divorces. Mais il était célibataire. Triste histoire. Un jour où il partait en mission d'infiltration à long terme pour le compte du ministère, il se voyant encore dire à sa femme et à ses deux filles la phrase "Ne vous inquiétez-pas. Papa reviendra le plus vite possible et en un seul morceau". En quelque sorte, c'était un mensonge. Après deux jours, des voleurs essayèrent de cambrioler leur maison mais l'un deux tua l'une des deux filles, puis les hors-la-loi firent brûler la maison et sa dernière fille et sa femme moururent dans l'incendie. Gawain revint automatiquement. Ce souvenir était gravé à vie. Après une autre phrase de Bellatrix il dit d'un ton dépassé et blasé :

- Lestrange, pourquoi dis-tu ces sottises au lieu de te taire ? Tu sais que ce que tu dis n'a aucun sens.

Mais elle continua à déblatérer sur les bonnes manières les règles, tout en riant. Sans oublier son arbre généalogique. Gawain reprit :

- Qui n'a jamais entendu parler de la Noble et très ancienne famille des Black après tout ? Mais ta si grande famille a des taupes. Alphard, Cedrella, Marius, Phineus, Isla, Andromeda et Nymphadora... Ces noms t'évoquent quelque chose ? Sans oublier le gentil Regelus. R.A.B., ça te dit quelque chose. La seule chose que tu peux en tirer, c'est que je suis un enquêteur très compétent pour arriver à se procurer de nombreux papiers intéressants. Si j'étais toi, je virerais Kreattur. Et je sais quelque chose que tu ne sais pas. Comment il est mort, mais je te laisserai le découvrir ultérieurement...

Eh oui, l'auror pendant sa grande carrière a entendu et vu beaucoup de choses. Les preuves ne manquaient pas. Soudain, Lestrange lanca un lumos et les deux têtes étaient séparées par la baguette de Bellatrix. La situation se compliquait. Puis la mangemort se mit face à lui. Gawain serrait sa baguette pour riposter au cas où elle tenterait quelque chose. Rien de plus facile : un agent du ministère sur-entraîné contre une mangemort minable. Autant sur le plan mental que physique. Et enfin elle répondit à sa question. Apparament, elle savait tout sur l'allée des embrumes et les perquisitions. Il faut avouer que Gawain ne s'y attendait pas mais comme toujours avait tout prévu. Il dit seulement :

- Tu as frappé à la bonne porte Lestrange, mais comme tu le sais, tout ces objets sont cachés. Et enduits de liquides magiques explosifs. Un seul petit "Incendio" et on y passe tout les deux et ton maître n'aura jamais ce qu'il voudra. Triste non ? En tout cas, on peut dire que Monsieur Barjow s'est montré très coopératif. Il faudrait, si tu survis jusqu'à là, le faire sortir de l'armoire à disparaître de sa boutique que j'ai cassé préalablement. Et celle qui était reliée à la Salle sur demande de Poudlard aussi. Malin le Robards hein ? Barjow et Beurk d'ailleurs ; ton maître n'aurait pas travaillé là-bas dans les années quarante ? Même si il me manque beaucoup de preuves, je suis sûr qu'il a fait ses preuves lui aussi. Tu savais que ton maître était lui aussi un traître à son sang ? Sang-mêlé si je ne m'abuse. Cela ne te choque pas toi, issue d'une grande famille de sorciers ?

Eh oui, les recherches de Gawain avaient menées très loin mais une chose était sûre : si les mangemorts étaient en possession du monde magique, Gawain n'aurait jamais un jour toutes les preuves sur la vie de Voldemort. Seule une personne ou deux devaient le savoir. Mais l'une d'elle était morte l'année prochaine. Et l'autre restait inconnue...

[=811 mots]

Lestrange, Black : quelle différence ? Aucune aux yeux de Gawain. Des timbrés tout simplement ; enfin pour la plupart. Elle reliait le nom "Lestrange" à son mari Rodolphus. Rodolphus Lestrange. Un ancien détenu d'Azkban. Gawain avait lu son dossier. Torture sur les Longdubat, port de la marque des ténèbres, fuite d'Azkaban en 1996 lors de l'évasion massive, présence à la bataille du département des mystères et d'autres affaires. Mais il fallait revenir au présent. Quelques gouttes de sueur perlaient sur le visage de l'auror. C'était une situation imprévue et le changement déplaisait fortement à Gawain Robards. Puis après avoir rétorqué, Bellatrix parlait de Sirius Black, membre de sa famille qu'elle avait lâchement assassiné. Après ceci, elle fit entendre un petit rire sonore, faisant frémir Gawain. Black était folle, complètement dérangée. Et ça, l'auror n'attendit pas plus de temps pour le lui dire :

- Bien, Black alors. Laisse-moi te dire qu'un séjour à Ste Mangouste te ferait le plus grand bien. Tu as un problème ma pauvre fille. Concernant Sirius, il s'était, se fait et se fera toujours plus respecter que toi. Mais toi, tu ne manqueras à personne. Personne je te dis. Tu n'es qu'un pion sur un échiquier. Tu meurs, notre Voldy chéri trouvera quelqu'un d'autre. Avec lui, personne n'est irremplaçable à ses yeux.

*Belle métaphore*, se disait l'auror. Mais les propos de Robards sur l'arbre généalogique des Black, au lieu d'offenser Bellatrix, la fit rire. Et elle commença à déblatérer des menaces envers les membres "indignes" de sa famille. Mais les dires suivants qui furent prononcés par la mangemort le mit hors de lui. Rejoindre les mangemorts ? Et puis quoi encore! Jamais Gawain n'avait eut l'idée de rejoindre les rangs de Voldemort. Il cria :

- Jamais! Jamais je ne rejoindrait les rangs de ton imbécile de maître! Je n'abandonne pas les miens! La lâcheté est sans aucun doute l'un de tes critères de qualité de lèche-botte, pardon mangemort, mais chez les aurors, il y a une valeur que l'on apprend : n'abandonne jamais les tiens. Les mangemorts ont déjà fait assez de dégâts!

Mais oui, ce jour là, un cambriolage au Ministère, des piètres voleurs accompagnés de mangemorts dont Messieurs Crabbe Goyle et Rowle. Ce souvenir était gravé dans la mémoire de Gawain. Il ferma les yeux et repensa à ce moment...


Tard. Il était tard et Gawain, n'étant pas un oiseau de nuit, n’allait pas tarder à s’endormir sur place. Il se tenait là, debout, chancelant, sa chevelure grisonnante retombant devant ses yeux bouffis par la fatigue. Soixante-douze heures sans aucune demi-heure de repos, il n'y était plus habitué depuis qu'il avait quitté le poste de directeur de la brigade de la police magique. Sa vigilance vacillait peu à peu, comme la flamme d’une bougie penchant sous le vent. Il aurait voulu, il aurait tellement voulu se laisser aller, clore les paupières, détendre ses muscles. Dormir, tout simplement. Mais il ne pouvait pas se le permettre. Il était en mission. En mission ! Le département de la justice magique ainsi que sa directrice, Amelia Bones, femme qu'appréciait beaucoup Gawain, comptait sur lui, et il savait à quel point être présent était important. Il remonta un peu plus sa cape sur lui, soupira, s’abîma dans l’écoute distraite des silences de la nuit. Le Ministère de la Magie était, une fois le soleil décliné, un tout autre monde. L’aspect, l’ambiance, le ressenti général se retournaient comme un gant, pour offrir une face nouvelle, un recto verso de ce lieu capital pour la Communauté des Sorciers et Sorcières. Il pouvait voir, de là où il était, le rectangle lointain et doré de la cage d’ascenseur ; immobile, calme, pareil à l’œil asymétrique d’un animal de fer et de rouages. Et c’était bien là la seule lueur de la place. Car Gawain se trouvait recroquevillé sur lui même, dans un long couloir sans fenêtres, noir et sombre. Une allée vers le cauchemar.

Sa tête lui paraissait peser une tonne. Si seulement il pouvait dormir, ne fut-ce qu’un court instant. Sans vraiment réfléchir, il s’était appuyé contre le mur froid et dur. De toute manière, personne ne viendrait. Ou alors, il entendrait venir l’indésirable. Un claquement de pas, un froissement de cape… Un peu comme ce discret bruissement qu’il percevait en ce moment. Un murmure feutré. Soudain, un éclair rouge jaillit contre le poitrail de Gawain. Pas le temps d'esquiver. Soudain plusieurs mangemorts arrivèrent. Un combat de quelques heures s'engagea. Bilan de la situation : Gawain vivant, emprisonnement de 3 voleurs ayant volé plusieurs artefacts, prophéties et autres objets du Ministère de la Magie. Et là, on puis dire que Gawain avait monté en grade. Après son départ, Milicent Bagnold dit à Cornelius Fudge, son successeur, de toujours faire confiance à Gawain. Et aussi de ne pas s'étonner de son irrespect vis à vis de ses supérieurs, et de son dégoût pour la paperasserie et la perte de temps.

Mais revenons au présent...


Gawain ne se rendait pas compte mais l'énervement de la mangemort atteignit son paroxysme. Soudain, elle hurla la phrase : "NE PARLE PAS COMME ÇA DU SEIGNEUR DES TENEBRES!!!!". Elle elle décocha sa baguette et tenta de lui lancer le sortilège de la torture. Gawain l'évita de peu mais il ressentit l'effet du sortilège. Il fit un grand geste de la main pour pouvoir désarmer Bellatrix. Echoué ou pas, il ne le savait pas mais il pointa sa baguette sur le cou de Black. Il dit d'un ton menaçant :

- BLACK! Si tu retentes ça, un incendio et c'est finit. Maintenant pose ta baguette sur la table et fiche-le camp ou c'est fichu pour nous deux. Et je te conseille de te taire. Un petit sortilège d'amnésie te fera du bien n'est-ce pas ? Mais avant de te faire taire, dis-moi quelque chose : cette baguette, ce n'est pas la tienne n'est-ce pas ? Où est passée l'autre ? Dans tout les cas, c'est un bémol à ta force. L'Effet Salengro ça s'appelle. Un français a fait une thèse de qualité avec Gregorovitch et Ollivander sur le sujet. Leçon dix-sept de la formation d'auror, deuxième année. Donc, tu t'es fait prendre ta baguette. Quelle honte!

Et Gawain pouffa de rire. A son tour de s'amuser. La discussion prenait une autre forme...

[=1051 mots]

C’était bien homme ça, un vrai! Il ne pouvait pas s’empécer de l’appeler par son nom de famille. C’est sûr que Lestrange ou Black c’était la même chose. Bellatrix avait gardé cette coquetterie de médinette, elle trouvait qu’appeler une femme par son nom de famille la rendait toujours plus masculine, et détestait cela. Elle revendiquait haut et fort le fait d’être aussi puissante que n’importe quel sorcier, mais elle ne supportait pas qu’on choisisse de la rendre plus viril de cette façon. C’était pourtant inconscient chez les personnes qui commettaient cette erreur, mais ça n’échappait jamais à la mangemort, qui leur rappelait à chaque fois. Mais il faut croire que les sorciers n’étaient plus qu’un troupeau d’hommes de Neandertal, puisqu’à chaque fois, le message ne passait pas. Gawain qui adorait tout ce qui était analyse en tout genre, avait certainement entendu parler de la supériorité intellectuelle des femmes…

Mais le sorcier s’enfonça un peu plus dans l’erreur, il commença à déblatérer des inepties comme quoi elle n’était pas indispensable au Seigneur des Ténèbres, ce qui était totalement faux! Mais la sorcière ne réfléchissait plus, la haine avait prit le dessus, et maintenant elle en faisait une affaire personnelle que de régler son compte à cet espèce de rat!

- ARRETE!

Le Seigneur des Ténèbres comptait sur elle, plus que sur n’importe quel autre mangemort, et elle était persuadée que si elle venait à périr en mission, il en serait un temps soit peu affecté. Certes pas autant qu’elle le souhaiterait, mais suffisamment pour rendre hommage à son fidèle lieutenant.

L’Auror reprit en disant que jamais il ne rejoindrait les mangemorts. Bellatrix avait une folle envie de lui dire qu’il ne faut jamais dire jamais. Leur organisation avait prit le pas sur la leur, le Seigneur des Ténèbres règnerait très prochainement sur le monde sorcier comme le moldu, et à ce moment là, oh oui à ce moment là, Gawain, le tout petit Gawain Robarbs ne pourrait plus jouer au super-héro et devrai rejoindre les rangs du Mage Noir. Il est tellement lâche qu’il finirait par céder et rentrer dans l’ordre des choses. Bellatrix était nettement plus fidèle, quoiqu’il en dise, jamais au grand jamais, elle ne quitterait le Seigneur des Ténèbres, elle se tuerait si elle lui faisait une honte à son tableau. Pourquoi continuer à vivre quand la personne en qui l’on tient le plus ne voit qu’en vous un boulet, une entrave à ses projets?! Oui, Bellatrix était vraiment fidèle.

- N’abandonne jamais les tiens, comme c’est charmant! Pourtant quand on vous tue, vous êtes généralement seul…. Vous n’êtes qu’une petite organisation de pacotille, un ramassis de ‘m’as-tu vu’, qui ne savent rien faire d’autre que parader en préchant la soit-disant bonne parole! Revient sur terre mon p’tit Gawain, les Mangemorts ont eu le dessus sur vous, ça n’est pas pour rien! Rend toi à l’évidence, nous sommes beaucoup plus soudé que tu ne le crois.

Son ton était emprunt d’ironie et de menace. D’ironie, car elle aimait particulièrement ce ton, toujours supérieur par rapport à l’interlocuteur; menaçant, parce qu’elle avait toujours une folle envie de le tuer sur place. La traiter de pion, et descendre son Maître, c’était absolument impardonnable!

Il semblait tout à coup avoir une peur. Craignait-il la mort? C’est vrai que mourir dans une explosion, ça n’était pas ce qu’il y avait de mieux, mais pour ce petit sang-mélé, ça serait parfait! Il fit un grand geste de la main et la baguette de la sorcière voltigea à deux mètres d’elle. La mangemort avait repéré l’endroit où elle se trouvait, ce qui n’était visiblement pas le cas du sorcier puisqu’il lui demandait de la poser et de partir. Bellatrix esquissa un sourire.
Puis il fit allusion à sa baguette que ce sale morveux de Potter lui avait dérober lorsqu’il s’était échappé du manoir avec ses accolites. Elle avait heureusement réussi à tuer ce stupide elfe de maison. La colère était tout de même pas calmée, et bien qu’elle n’est pas de baguette, ça n’allait pas être ça qui l’empècherait de se battre.

- Quelle honte à toi plutôt, de ne pas prévoir ça!

A la vitesse d’une éclaire, elle fonça sur le sorcier, lui enfonça son nouveau poignard au niveau de côtes, récupéra sa baguette, et fit immédiatement volte-face avant de déclamer:

- Sectumsempra!

Ca n’était certes pas sa baguette, et pourtant elle s’en servait tout aussi bien, et avec la même puissance de sort. Oui, Bellatrix était une sorcière extrêmement puissante, et ça n’était pas un changement de baguette qui allait l’affaiblir aussi facilement. Gawain aurait du s’en douter pourtant.

- Alors on a bobo mon p’tit?

La mangemort au regard de furie avait ranger la lame autrefois argentée, et maintenant couverte d’un sang plus que douteux, pour lui pointer sa baguette dessus. Il l’avait cherché, il la trouvait. Bellatrix ne le laisserait pas s’en tirer, peu importait s’ils trouvaient la mort par les sortilèges stupides qu’il avait lui-même poser sur ses prises dans l’Allée des Embrumes. Mieux valait mourir ainsi pour elle, en défendant au péril de sa vie l’honneur de son maître, plutôt que comme lui, sans aucune réelle motivation. Puisque de toute façon, il ne fallait pas avoir beaucoup d’ambition dans la vie pour choisir le camp adverse, à savoir celui des Aurors.

- Tu sais, ça ne me gènerait pas du tout de faire ce petit incendio dont tu parlais tout à l’heure, ça me branche même beaucoup! Un petit feu de joie t’en penses quoi hein? Hein espèce de lâche! Endoloris! Traître! Endoloris! Minable! Endoloris! Tu es tellement faible que tu ploies devant une femme!

Sur ce elle rit de son rire hystérique, plus que ravie d’avoir prit le dessus sur la situation. Oui, ça n’était des paroles en l’air. Oui, sur un simple geste, elle était prête à mettre le feu et déclencher la catastrophe annoncer par le sorcier.