Attaque de livres rouges vifs. [ Libre ]

Annaëlle poussa la porte de la grande boutique. L'odeur du papier emplis ces narines, et elle se sentit enfin chez elle. Toutes ces étagères autour d'elle lui rapellait Poudlard, la bibliothèque, et elle eut un vague sourire. Tout était passé si vite. Et dire qu'elle avait haïr l'école à son arrivée. Maintenant, ce sentiment envers la grande intitut lui paraissait complétement étranger.

En arrivant chez elle en Ecosse, à la fin du mois de juin, après avoir fuit Poudlard à la bataille finale, elle avait regretté quasiment instantanemment ses amis de la grande école, la quantité de livres exposés en libre service à la bibliothèque, ses petites escapades aux cuisines. Maintenant, elle était de nouveau entourée de ses trois frères, de sa moldue de mère, et de son père. Elle avait passé les quinze premiers jours de juillet à tourner en rond dans sa maison de ville, à essayer de reprendre les habitudes des Yates. En vain. Les souvenirs lui revenaient sans cesse, et elle trouvait sa vie de famille bien peu attrayante. Elle n'apprenait plus rien, et pourtant, elle essayait. Elle connaissait pratiquement par coeur ses manuels scolaires de l'année précédente.

Elle avait alors supplié son père de l'enmener au chamin de traverse, plus particulièrement à Fleury et Bott, pour pouvoir avoir de nouvelles lectures. Au départ son père s'était opposé à cette requête, la jugeant sans intérêt. Finalement, après un harcèlement de la jeune Serdaigle, il avait fini par céder. Ils s'étaient donc rendu en cette mi-juillet au Chaudron Baveur pour pouvoir accéder à la librairie magique.

Zacharie Yates avait profité de cette sortie pour se rendre à la papetrie pour renouveler son stock de parchemin. Il avait donc laissé Annaëlle seule à Fleury et Bott pendant quelques instants, et la future deuxième année était bien décidée à profiter pleinement de cette liberté. Elle vagabondait alors entre les étagères, en quête d'un titre d'ouvrage interessant. Elle s'arrêtait de temps en temps, prennait un livre entre ses fines mains, le feuilletait rapidement, et le reposait à sa place initiale.

Elle vit l'étalage entreposant les livres des sorts et enchantements, et attrapa le tome destiné aux deuxièmes années. Elle se demanda ci elle pouvait en faire l'aquisition maintenant, mais après une seconde de réflêction, elle le remit à sa place. Elle aurait tout le temps à Poudlard de le lire, et de toute manière, ce serait une dépense faite inutilement trop tôt. Elle l'aurais dans les mains bien assez vite.

Annaëlle continua alors sa fouille. Elle espérait dénicher la perle rare avant que son père arrive, de cette manière elle pourrait donc éviter l'impatience de l'employé du Ministère. Et franchement, elle s'en passerait bien.

Elle posa les yeux sur un livre intitulé " L'Arithmancie : devinez et calculez avec JK ". Elle l'avait déjà aperçu à la Biblitohèque, mais ne l'avait jamais ouvert. Elle le prit doucement, et l'ouvrit. Elle le feuilleta; découvrit peu à peu ce qu'était l'Arithmancie, et s'apprétait à le refermer pour le mettre sous son bras avant d'entendre :

- Attention !

Lorsqu'Annaëlle se retourna pour voir d'où venait l'avertissement, elle vit des livres rouge vif traverser les étagères. Elle se baissa juste à temps, et les livres continuèrent leurs courses avant d'être arrêter par le libraire mécontant.

La Serdaigle regarda autour d'elle pour voir qui l'avait averti, pour le remercier. Elle l'aperçu et ce dirigea vers la personne, son livre d'Arithmancie sous le bras.

Se retrouver dans sa boutique préférée (à savoir Fleury et Bott) déclenchait normalement chez Miranda une furieuse envie d'acquérir de nouveaux livres, de fureter partout, et de tourner des pages et des pages, à l'affût du livre qu'il lui fallait à l'instant même, celui dont elle avait besoin, qui la surprendrait, la ferait rire, mais également réfléchir.
Or, ce jour-là, lorsqu'elle entra dans la libraire, elle ne ressentit rien d'autre qu'un soulagement si léger qu'il était quasiment imperceptible. Son taux d'inquiétude et de stress était tant élevé qu'il lui aurait fallut quelque chose de bien plus extraordinaire que d'entrer dans une librairie pleine de monde pour le faire disparaitre.
En effet, elle n'avait toujours pas reçu le résultat de ses BUSEs. Évidemment, en temps normal, elle ne s'en serait pas plus soucié que ça. Mais le jour du-dit examen, elle avait complètement paniqué, et ne se souvenait même plus des réponses qu'elle avait pû écrire ce jour-là. En rentrant chez elle, lorsque ses parents l'avaient questionnée, elle leur avait dit la vérité, et ils n'avaient rien trouvé de mieux à faire que lui crier dessus. Aussi, chaque jour, elle espérait recevoir une lettre de Poudlard, mais cela n'était pas encore arrivé. Tout ce qu'elle recevait étaient des lettres de ses amis, qui avaient passé les BUSEs sans problèmes et lui racontaient combien ils étaient soulagés que les cours soient finis et combien ils s'amusaient...
Aussi, son père, dans un élan de culpabilité, avait décidé de l'emmener faire un tour à Fleury et Bott pour la distraire, mais Miranda, après être entrée dans le magasin, n'était plus certaine que ce soit une bonne idée. Tous ces manuels de cours lui rappelaient trop les BUSEs.
Mais après tout, maintenant qu'elle était ici, autant en profiter pour faire un tour du côté des romans et oublier sa misérable existence un instant.
Elle se dirigea donc vers ledit endroit et observa la côté des ouvrages posés devant elles, lisant parfois des résumés, observant les illustrations des couvertures... Elle commençait juste à oublier ces histoires d'examen quand un bruit vif et strident lui fit lever distraitement les yeux. Une demi-dizaine de livres rouges vifs fonçaient vers elles, traversant la librairie. Miranda eut juste le temps de baisser la tête pour les éviter, puis elle vit les livres s'approcher d'une jeune fille, un peu plus loin, qui regardait attentivement un livre.

"Attention ! s'exclama Miranda à l'adresse de la jeune fille."

Cette dernière, comme Miranda l'avait fait une poignée de seconde auparavant, eut juste le temps de se baisser pour éviter les livres fous, qui furent stoppés un peu plus loin par le libraire.
Miranda était en train de se demander comment cela pouvait-il se faire que des livres se mettent à foncer à travers la librairie sans raison apparente lorsqu'elle vit que la fille qui avait évité les livres grâce à sa mise en garde approchait.
Elle reconnue une élève de Poudlard, et même de Serdaigle. Elle l'avait souvent vue dans la Salle Commune. Miranda eut un léger sourire. Elle trouvait amusant de retrouver de vagues connaissances dans de telles circonstances (d'autant plus que personne n'avait était blessé.)

Annaelle se dirigea vers l'élève qui l'avait averti. Elle reconnu vaguement son visage, mais elle sut pas où elle l'avait déjà vu. En tout cas, celle ci était beaucoup plus vieille qu'elle, Annaelle en fit la conclusion qu'elle ne l'avait certainement pas croisée durant ces cours à Poudlard. C'est à ce moment là qu'elle vit l'insigne de Serdaigle, et elle comprit alors qu'elle avait dû la croiser dans la Salle Commune.

Arrivée à sa hauteur, elle lui adressa un sourire, et la remercia.

- Merci de m'avoir prévenu, dit-elle. J'aurais finit embrochettée par ces livres.

Maintenant, Annaelle s'en souvenait bien : elle avait déjà vu la Serdaigle dans la Salle Commune alors qu'elle était assise dans un des fauteuils, en train de lire ces innombrables livres. Elle devait être soit en cinquième année, soit en sixième. Annaelle penchait plus pour cinquième, pusqu'elle l'avait vu révisé les BUSEs en compagnie des élèves qui allaient passer cet examen.

Annaelle détourna la tête pour essayer de chercher les livres qui avaient faillit la renversée. Elle aperçu alors le dirigeant de la boutique assis sur un carton, tentant de maintenir en place la pile d'ouvrages qu'il avait rangé. Elle l'entendit pester, jurant sur tout ce qui lui venait à l'esprit, en disant qu'il n'aurait jamais dû acheter cesLivres volant de la lévitation, et il se mit à citer de nombreux livres qu'il avait un jour eu le malheur d'acheter. Annaelle eut un sourire, et se retourna face à son interlocutrice.

- Ces livres volants de la Lévitation ne donnent pas envie d'être lu.ajouta-t-elle avec un immence sourire.

Elle rajusta le lourd livre d'Arythmancie qu'elle tenait sous le bras en observant la Serdaigle.

"Ces livres volants de la Lévitation ne donnent pas envie d'être lu, ajouta la jeune fille avec un immense sourire."

Miranda hocha la tête en signe d'approbation et sourit en retour. La jeune Serdaigle lui était sympathique. Elle pensait se rappelait l'avoir vue traîner dans la salle commune des Serdaigle pendant qu'elle même révisait ces fichues BUSEs. Bon sang ! Et les voilà qui étaient de retour et se faufilaient encore pour se faire une place dans l'esprit de Miranda ! Ne pouvait-elle pas un peu les oublier ?
Alors, poussée par la curiosité, Miranda demanda:

"Je ne voudrais pas paraître impolie, mais, tu es une élève de Serdaigle, n'est-ce pas ?"

En fait, elle était quasiment certaine de cela, mais c'était un moyen d'entamer la conversation et Miranda se disait que bavarder un peu avec une Serdaigle (qui sont réputés pour leur sagesse) ne pouvait pas lui faire de mal.

HJ: désolée d'avoir mis tant de temps et de faire si court ! je me rattraperai la prochaine fois !

Son interlocutrice approuva sa parole d'un signe de tête. Pendant ce temps là, l'espprit de la jeune fille était en ébulition : Annaelle n'en revenait pas, elle venait d'échapper à une attaque de livres ! Dire qu'elle avait toujours éprouvé envers ces objets une sorte de vénération, d'adulation, que le simple fait qu'un bouquin pouvait attaquer les personnes lui étaient atrocement étrange. Pour elle, un livre était une chose chère à ses yeux, mais inanimée. Elle ne pouvait pas se mettre à voler ou bien à courir sur quatre pattes. C'était contradictoire pour elle. La jeune Serdaigle n'avait pas eu l'occasion de s'habituer à ce genre de chose dans le monde de la sorcellerie, malgré ses fréquentes visites à la Bibliothèque de l'institut. Pour elle, les livres des Frères Grimm ne s'étaient jamais mis à danser.
Puisqu'ils sagissaient de livres moldus.

" Je ne voudrais pas paraître impolie, mais, tu es une élève de Serdaigle, n'est-ce pas ? "

Annaelle hocha la tête Elle savait que personne ne la connaissait - tout du moins, pas beaucoup de monde - mais elle avait au moins la satisfaction que l'élève qui se tenait devant elle l'avait un temps soit peu reconnu. Au moins, elle n'étais pas tout à fait invisible. Peut être l'avait-elle aussi vu dans la salle commune, ou bien dans la Grande Salle. En tout cas, Annaelle était persuadée que son interlocutriceétait une Serdaigle. Elle avait un sens de l'observation assez développé.

" Oui je suis une Serdaigle, répondit-elle en souriant. Comme toi, je suppose ? Il me semble t'avoir déjà vu dans la salle commune. "

Annaelle lui sourit.

HJ : Ce n'est pas grave ^^

HJ: Encore milles excuses, j'avais complétement oublié ce forum après mon retour de vacance ! Mais je suis heureuse de continuer ce sujet avec toi ! =)

"Oui je suis une Serdaigle, répondit l'autre Serdaigle avec un sourire franc et amical. Comme toi, je suppose ? Il me semble t'avoir déjà vu dans la salle commune. "

Miranda rendit son sourire à la jeune fille. Cela faisait toujours plaisir d'être reconnue. Même un minimum. Ca prouve qu'on n'est pas totalement invisible. Et par moments, Miranda avait vraiment l'impression de l'être, ce qui n'est pas le sentiment le plus agréable qui soit.

"Oui, je suis à Serdaigle aussi, confirma-t-elle donc. En cinquième année. Enfin, en sixième année à la rentrée prochaine. Serdaigle, c'était la maison dans laquelle je voulais être envoyée avant de venir à Poudlard, alors je suis vraiment très fière.. Je trouve que les Serdaigles sont facsinants. Enfin, tous sauf moi-même peut être, ajouta-t-elle pour plaisanter."

Elle se rendit compte alors qu'elle parlait trop. Elle faisait cela, parfois: elle parlait, parlait , parlait et racontait tout ce qui lui passait par la tête pour le simple plaisir du bavardage. Alors qu'à d'autres moments, elle était muette comme une tombe et ne disait aucun mot de toute une soiée. Mais en régle générale, Miranda était plutôt du genre timide. Enfin, apparemment pas ce jour-là, car elle enchaîna avec une nouvelle question:

"Est-ce que c'était à Serdaigle que tu avais envie de te retrouver, toi aussi, avant d'arriver en première année ?"

C'était une question qu'elle aimait bien poser. Elle trouvait intéressant de connaître la maison que les gens auraient aimé intégrer et celle qu'ils finissent par rejoindre.

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