Retient la chute (pv William)

La voix de William résonnait dans sa tête comme les prières résonnent dans une cathédral. Une immensité noire devant lui, une vue embrumée, et puis enfin, sa main devant ses yeux… Il savait très bien ce qui venait de se passer, il avait été agressé par un détraqueur, et il l’avait « embrassé ». Personne ne s’était jamais relevé de ce genre d’étreinte. Il avait senti que la bête avait s’était repue de toutes les émotions, de tous les espoirs, de tout ce qui faisait une âme qui vivait dans son corps. Sauf que, par chance… Ils étaient deux dans ce corps… Et le détraqueur avait absorbé la personnalité la plus voyante et la plus évidente. Finalement, sa vision revint, il se trouvait dans le même couloir de pierre qu’il lui avait semblé voir en rêve. Et puis il articula avec peine une réponse à l’injonction de William.

Siegfried ?: « Ouais… Ouais… Je suis là… Je suis de retour… »

Siegfried émergeait enfin d’un long, d’un très long cauchemar, un cauchemar dans lequel son corps était contrôlé par un autre esprit, l’esprit d’un adulte. Il ne pouvait rien faire, rien dire, juste influencer ses agissement épisodiquement. Et d’ailleurs, au moment ou les fioles s’étaient brisées, il l’avait poussé à jeter sa veste au loin sans réfléchir. Il avait envisagé la mort pendant un instant, un mort entrainée par l’étreinte du détraqueur. Et puis finalement, l’effet donné avait été totalement imprévu, totalement inattendu.

Siegfried : « non non, sans rire William, c’est moi, c’est vraiment moi, je… Eux… Aidez moi à me relever je crois que le baiser du détraqueur à tout de même attaqué mes fonctions motrices. »

A la seconde suivante, les gardiens de la prison déboulèrent brutalement, comme si ils poursuivaient toujours William, comme si l’attaque des détraqueurs n’avait jamais eu lieu. Siegfried réalisa qu’il n’était pas encore tiré d’affaire.

Siegfried : « S’il vous plait William, sortez moi vite de cet enfers. »

Mais seulement voila, william allait il le croire. Quel preuve avait il que Siegfried avait réellement repris le control de son corps ?

Siegfried s'était enfin réveillé et il semblait en meilleure forme qu'il ne l'aurait espéré. Enfin...meilleure forme...tout était relatif. Mais l'enfant pouvait parler et s'exprimer, le reste consistait à laisser le temps faire les choses. Il allait avoir du mal à marcher ou à faire autre chose pendant un bon moment, après tout il venait de subir le baiser du détraqueur. Néanmoins, le problème le plus gênant venait d'apparaître en la personne des deux gardes de la prison, ils faisaient leur retour et ne semblaient pas forcément heureux. Ils n'hésitèrent d'ailleurs pas à pointer leurs baguettes en direction de William. Ce dernier ne pouvait que pousser un soupir d'exaspération face à cette attitude de leur part alors qu'il aidait le jeune enfant à se relever.

Garde: Laissez ce garçon tranquille!

Le sorcier ne souciez pas trop des deux gêneurs, ils n'étaient pas une menace directe. Il préférait prendre le soin de regarder Siegfried en détail. Il vérifia les yeux du jeune adolescent ainsi que sa tête, il ne semblait pas avoir de blessures particulières ni de commotions. Mais il fallait avouer qu'il n'était pas médecin, sa première idée était donc d'emmener Siegfried à Saint-Mangouste pour effectuer plusieurs analyses.

William: Tu as sûrement la tête qui tourne ainsi qu'une sacré migraine, mais cela est normal. Par contre, si tu sens que tu vas vomir...prends le de viser et essaye de m'éviter le plus possible.

Le jeune garçon avait encore du mal à tenir debout, le choc était encore présent. Il prit donc le soin de le poser contre le mur alors que les deux enquiquineurs continuaient de crier. Ces derniers prenaient le soin minutieux de s'approcher de lui avec délicatesse et lenteur. William finit par se tourner avec eux avec rapidité laissant ainsi deux éclairs se diriger vers les deux gardiens. Ces derniers n'eurent pas le temps de comprendre qu'ils venaient d'être désarmés que le sorcier devant eux se tourna de nouveau vers son protégé.

William: Il faut que tu saches deux choses. La première est un message de Jack qui tenait absolument à ce que tu puisses l'entendre. Soit heureux, plus rien ne t'empêchera de draguer Heaven. Me demande pas, je n'y comprends rien.

Alors qu'il venait de finir sa phrase, il se tourna une nouvelle fois vers les deux gardiens et lança de nouveau deux sortilèges afin d'éloigner les baguettes qui se trouvaient sur le sol, voilà qu'elles étaient encore plus loin de leurs propriétaires respectifs. Ces deux derniers ne savaient également plus quoi faire. Quant à William, il portait son attention pour une énième fois vers Siegfried avec l'intention d'avoir la certitude que Evan Hardlex avait disparu pour de bon. Ce fut donc avec un air toujours aussi sérieux qu'il regarda l'enfant dans les yeux.

William: La deuxième est de la loin la plus importante. Chatiel Proudness est morte aujourd'hui. J'ai pris ce soin particulier afin d'assurer ton avenir et ta sécurité, elle aurait pus être très dangereuse pour toi.

Siegfried dévisageât William comme si il le considérait pour la première fois. Et puis, il accusa le coup de la mort de Chatiel. Il prit la nouvelle plutôt bien en fait.

-Je ne vous connaissais pas des talents d’assassin. Quoi qu’il en soit, j’imagine que je dois vous remercier pour cette délicate attention… Vous me débarrassez de toutes les personnes qui m’ennuyaient en une seule journée, joli. Vous n’auriez pas tué mon tueur par hasard ?

Evidement non, c’eut aurait été trop beau. Maintenant qu’il était libéré de l’emprise d’Evan, Siegfried se demandait comment il allait pouvoir reprendre une vie normale. Ca n’allait pas être facile, et Mc Doyle n’allait certainement pas lui faire confiance comme ca. Même si il paraissait évident maintenant que le vieil aurore avait quelques explications à donner à Siegfried.

-Ah oui, et si vous revoyez Jack a Beaubatton, vous lui direz que j’accepterai ses conseils concernant les filles le jour ou il saura aligner plus de trois mots devant une nana, et que les mots « je dois partir » sont interdis. Non mais…

A vrai dire, Siegfried cachait sa rancœur derrière cette moquerie envers son ami. Rancœur parcequ’a cause d’Evan, Heaven avait risqué sa vie, et qu’a présent, il aurait bien du mal à lui expliquer que ca n’est pas lui qui l’avait menacé. Non, en fait, c’était bien lui, mais pas vraiment, le corps y était mais pas l’esprit… ouais…. Siegfried s’embrouillait déjà mentalement, ca n’allait pas être de la tarte.

-Allons nous en, je n’ai pas envie de ramasser les morceaux, et d’être ramassé par la brigade des meurs au passage, et oh… Je viens de comprendre ! Chatiel, c’était un test n’est ce pas ?

William n’était pas un assassin, il préférerait faire enfermer ses ennemis en prisons pour 4 générations plutôt que de les tuer. Enfin, il lui semblait…