Dîner à la coloc du bonheur [Invités]

Un peu comme Simon, Megan écoutait distraitement ce que disais tout le monde. Son attention avait décroché à un moment mais elle ne savait plus très bien lequel. Elle avait répondit par l’affirmative quand Simon l’avait interpellé et maintenant, elle essayait désespérément de glisser son propre projet professionnel dans la conversation. Myrielle n’arrêtait pas de le lui dire, il faut qu’elle s’affirme, qu’elle se mette en avant, qu’elle fasse aussi leur publicité, et là, on a peur parce que Myrielle était très stricte et que Meg’ avait réellement peur de ce que sa patronne pourrait lui faire si elle désobéissait.

« Hum… » Allez Megan, tu peux le faire, tu peux faire une phrase construite. Simon y arrive bien lui ! Ouai mais lui c’est ses colocataires alors forcément… « Sinon, il y a les emplois dans le commerce… » Les yeux vairons de la petite blonde balayait la table et maintenant qu’elle avait ouvert la bouche, les autres semblaient vouloir la laisser parler avec un intérêt poli. C’était quand même dur d’être la seule à sortir de l’école… Mais bon, elle n’était pas au chômage, un bon point pour elle. « Je vais travailler dans la mode, on ouvre une boutique avec une… amie. » Elle ne savait pas si le terme amie était très exact en parlant de Myrielle, d’ailleurs, elle tourna la tête vers Simon et lui lança un regard de connivence. Lui, il savait bien que Myrielle était un tyran en jupon. Mais le travail n’était pas si mal payé que ça pour un début de carrière et la mode c’est ce qui avait toujours passionné Meg’. Bien entendu, elle avait pensé essayer de faire du journalisme son métier parce que tout le monde le lui avait conseillé à Poudlard, y compris les professeurs, parce que ça demandait peu de pouvoirs magiques et que ça correspondait à une activité qu’elle connaissait bien et pratiquait depuis plusieurs années en amateur… Mais non. Quand elle avait repris le Hibou Bavard, ça lui était juste tombé dessus un peu par hasard parce que Alyss ne voulait plus le faire et que ça faisait trop mal au cœur de voir le journal de l’école finir aux oubliettes (coucou Jason) avant même d’avoir réellement existé. Elle devait avouer que pour quelqu’un qui n’était à la base que chargé de la bande dessiné, elle s’en était plutôt bien sorti en tant que rédactrice en chef, mais ça n’était pas sa vocation. Ce serait peut-être celle de Bérénice, celle qu’elle avait choisi pour la remplacer parce qu’il lui semblait qu’elle était comme elle au même âge.

« D’ailleurs, si vous avez besoin de vêtements, n’hésitez pas à venir me voir. On a du prêt à porter mais on fait aussi des commandes personnalisés. » Le rouge commençait à lui monter aux joues, alors elle baissa la tête et elle se tut. Elle en avait assez dit pour le moment !