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| Quand on n'a plus rien à perdre [PV] | |
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Invité
Ξ Sujet: Quand on n'a plus rien à perdre [PV] Lun 9 Aoû - 0:40 | |
| Agenouillée devant la salle commune des Serpentards, seule dans l’obscurité des cachots, les bras enserrés autour d’elle pour contenir ses tremblements… Fredericke pleurait. Elle aurait voulu voir Vincent dès que la nouvelle était tombée, mais nous étions dimanche… et Vincent dormait. Elle n’avait pas l’esprit assez clair pour penser à demander à Tobias ou à Marie d’aller le réveiller, d’abord, il eût fallu qu’elle trouve ses amis… et elle ne les avait pas croisés. Ou peut-être que si… mais elle ne les avait pas vu. Elle ne savait plus bien comment elle avait fait pour arriver ici, les couloirs lui avaient semblaient interminables… Quelques tableaux lui avaient adressés la parole, elle ne les avait pas entendu.
« Vincent… » Son sanglot s’étouffa dans ses mains, elle savait que son petit ami ne pourrait rien faire pour elle. Personne ne pouvait rien faire. Mais s’il était là, avec elle, elle se sentirait moins mal. Il pourrait au moins la prendre dans ses bras, pour certain ça pouvait être insignifiant, pour Fredericke, en cet instant tragique, c’était vital. Elle ressentait le besoin de lui plus que jamais.
D’un regard embué, elle jeta un coup d’œil à sa montre. En théorie, Vincent devait manger avec elle ce midi, il ne devrait donc plus tarder… Et à peine pensait-elle ça que la porte s’ouvrit sur lui. Il devait sûrement ne pas s’attendre à un tel spectacle. Pourtant, pour l’instant, Fredericke était encore blonde. Il faudrait qu’elle se teigne en brune à un moment ou à un autre (à l’enterrement surtout), mais elle ne l’avait pas encore fait, elle y avait songé… puis… elle s’était dite qu’elle voulait voir Vincent avant. Ce serait déjà bien assez troublant pour lui de retrouver ainsi sa copine, en larme devant sa porte.
« Vince’… » Murmura-t-elle en se levant, s’approchant de lui et lui tendant les mains. Dès qu’elle pût le toucher, elle fondit à nouveau en sanglots, se serrant contre lui, incapable de prononcer la moindre parole cohérente. Fredericke n’arrivait pas à faire la part des choses… En un sens, elle était abominablement triste, à part pleurer, elle n’arrivait pas à faire quoi que ce soit… mais il y avait aussi la petite étincelle en elle qui bouillait de colère contre le monde entier. Contre son frère qui s’était isolé et avait disparu tout l’été, qui refusait même encore à l’heure actuelle de lui parler, contre son père qui avait demandé le divorce, contre la maîtresse de celui-ci qui allait bientôt devenir sa belle-mère, contre sa tante qui n’avait rien vu venir et qui n’avait pas essayé de protéger sa cousine contre elle-même… et enfin, elle s’en voulait à elle, parce qu’elle aimait tellement Vincent qu’elle n’arrivait pas à avoir de regret pour ce qu’elle avait fait subir à sa mère. Et maintenant, sa mère était morte, et Fredericke ne pouvait absolument rien faire contre ça. Tant qu’on est en vie, tout est possible… Mais ensuite…
Toujours incapable de parler, elle réussit tout de même à se détacher de Vincent pour lui tendre la lettre qu’elle avait reçu le matin même de son père. « Fredericke, ta mère s’est suicidé aujourd’hui. J’en suis le seul responsable. Ma princesse, j’espère que tu me pardonneras du mal que tout ceci cause à notre famille. Je ne trouve pas les mots pour t’exprimer mon chagrin et mes remords… car si je n’aimais plus ta mère depuis longtemps, je ne lui voulais aucun mal. Je t’en supplie, pardonne moi et accepte de venir aux funérailles à mes côtés. Erine ne sera pas présente, rassure toi. Je t’aime ma chérie… ton père. » Elle laissa Vincent lire et se blottit à nouveau contre lui, cherchant à reprendre son calme.
« Tu… tu veux bien… qu’on aille ailleurs ? » Dans la salle sur demande par exemple, là où elle pourrait pleurer tout son soûle et rester avec Vincent sans que personne ne vienne les chercher et lui demander malgré son chagrin d’accomplir sa tâche de préfète ou n’importe quoi de ce genre… Elle n’avait la force de rien, c’est pour ça qu’elle avait besoin de celle de Vincent… en effet, c’était à peine si elle arrivait à tenir debout, anéantie qu’elle était par le chagrin.
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Ξ Sujet: Re: Quand on n'a plus rien à perdre [PV] Lun 9 Aoû - 0:51 | |
| En se levant, ce matin, Vincent avait eu la drôle d’impression que les choses n’allaient pas aller, l’impression que quelque chose clochait et que pour cette raison, il allait y avoir un problème. En règle général, les impressions du garçons étaient toujours bonnes. Il n’avait pas besoin d’aller à Taliesin lui, il ne s’agissait que d’une forte intuition, mais il ne s’était encore jamais trompé et pour cette raison, il s’attendait déjà à tout, à peine réveillé, il craignait déjà de faire face à sa journée. Ça pouvait n’être qu’un détail, comme être quelque chose de grave bien sûr, et ça, il le savait. Ça pouvait être une bagarre qui s’annonçait. Et s’il le sentait mal, ça voulait dire qu’il allait être amochés mais bon. Enfin bref, il verrait bien de toute façon, ce n’était pas non plus comme s’il en avait le choix.
Il quitta son lit, se doucha, s’habilla. Le tout dans des gestes lents parce qu’il avait l’impression que tout se compliquerait au moment où il franchirait la porte. Alors il n’avait tout simplement pas la moindre envie de la franchir. Mais il mangeait avec Fred ce midi, alors il n’avait pas vraiment le choix, il allait devoir se lever, et cela, qu’il le veuille ou non. Un soupire s’échappa de ses lèvres, tandis qu’il passait une main dans ses cheveux pour tenter de se coiffer. Et il finit par passer l’entrée de la salle commune.
Et ce sur quoi il tomba, fut vraiment la dernière chose à laquelle il s’attendait. Quand elle le vit, elle se leva, s’approchant de lui, et alors qu’elle le touchait à peine, elle se remit à pleurer. Il s’avança bien sûr, il n’allai tpas la laisser comme ça. Elle ne semblait vraiment pas aller bien et il ne supportait pas ça. Quoiqu’il ait pu se passer, il voulait à tout prix que la situation s’arrange, sans qu’il ne sache encore ce qu’il s’était passé bien sûr. Mais ça ne pouvait pas être si affreux que ça non ? Que pouvait-il bien s’être passé pour qu’elle soit comme ça... « Ne pleures pas Fredericke je suis là maintenant, viens, viens dans mes bras... ». Il la serrait contre lui, priant presque pour que ses larmes cessent, voulant savoir ce qui n’allait pas mais ne voulant bien sûr pas la brusquer...
Quand elle lui tendit la lettre, il comprit que c’était au niveau de la famille que les choses n’allaient pas et un soupire léger et faible se dégagea de ses lèvres. Qu’avait encore fait sa famille ? Mais alors qu’il lisait la lettre, il réalisait qu’il n’aurait jamais pu songer à un truc comme ça, encore une fois. La mort était la pire des choses qui pouvait toucher une famille. Vraiment, la pire. Et quand ça touche un parent, ça devait être encore pire. Sauf si bien sûr c’était un des parents de Vincent mais c’était autre chose. Et quoi qu’il ait pu se passer, Fredericke aimait sa mère.. Mère qui n’était plus. La serrant plus fort contre elle, il essayait d’aspirer sa douleur, sa tristesse. Sans succès, et même si elle se trouvait dans ses bras, il se sentait si inutile qu’il en serrait les poings. « Je suis désolée Fredericke... Tellement désolée... Oui, allons ailleurs...»
Elle se trouvait dans ses bras et ils se rendirent donc à la salle sur demande. Pièce qu’il aménagea avec un lit d’un côté et une sorte de salon de l’autre avec de quoi manger. Pour qu’ils puissent rester là...
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Ξ Sujet: Re: Quand on n'a plus rien à perdre [PV] Lun 9 Aoû - 13:48 | |
| Fredericke savait que tout en haut de la liste des choses que son petit ami n’aimait pas, il y avait la voir pleurer. C’était normal puisque elle aussi quand il n’était pas bien, elle partageait sa douleur au point d’en être malade. Ils étaient si proches que c’était presque de l’empathie entre eux. Elle savait que ce n’était pas une relation normale, que c’était parce qu’ils avaient été leur premier ami respectif… leur premier meilleur ami peut-être était plus juste… en tout cas, la première personne assez proche pour chercher uniquement le bien de l’autre. Ils étaient ça l’un pour l’autre en plus d’être des amoureux, ça les rendait hyper sensible à la souffrance de son partenaire. Au milieu de tout un umbroglio de sentiment, Fredericke se sentait imperceptiblement mal de lui imposer ça, de s’accrocher à lui comme elle le faisait. Quelque part, comme elle se sentait coupable pour sa mère sans trop oser se l’avouer, elle culpabilisait d’entraîner Vincent dans son chagrin… tout en se disant, cette fois d’une manière parfaitement claire, qu’elle avait besoin de lui. C’était sa mère qui était morte, celle qui lui avait donné la vie, celle qui la soignait quand elle était petite, quitte même à mettre entre parenthèse ses rancoeurs avec son mari… Oui, contrairement à Vincent, Fredericke avait été sincèrement aimé par ses parents. Elle avait plein de problèmes avec eux, sa mère l’avait même frappé, mais ce n’était pas un défaut d’affection, seulement de santé mental… et si Anne Maiden avait mis fin à ses jours c’était justement parce qu’elle regrettait tout ce qu’elle avait fait subir à ses enfants et en particulier à Fredericke qui, malgré sa rébellion, était resté dans la famille quand Friedrich avait choisi la fuite. Fred’ savait tout ça, cela ne faisait qu’accentuer sa douleur. Sa mère était une mauvaise mère mais Fred’ l’aimait, elle n’avait jamais voulu que ça finisse ainsi.
Elle se serrait contre Vincent, se sentant un peu mieux à son contact. Ainsi blottie contre lui, elle pouvait se souvenir que quel que soit son sentiment sur le suicide de sa mère, elle avait pris la bonne décision en choisissant Vince’ plutôt que sa famille, surtout quand une partie de la dites famille était de son côté. A cette idée, son cœur se serra, Liza Maiden, sa tante et tutrice venait de perdre sa sœur… Après avoir perdu son mari qu’elle aimait il y avait tout juste un peu plus d’un an.
« Ce n’est pas ta faute… » Murmura-t-elle, étrangement certaine de ce qu’elle affirmait, alors que Vincent lui disait qu’il était désolé. Il savait que ce n’était pas ce qu’il avait voulu sous-entendre, mais elle avait besoin de lui affirmer que malgré ce suicide, elle ne regrettait rien de ce qu’ils avaient fait. De toute façon, elle pensait que la vraie raison du suicide de sa mère c’est qu’elle avait sacrifié des années de sa vie à Friedrich Senior, son mari, et que celui-ci venait de la quitter, brisant tout ce qui avait fait sa vie. Mais même à son père, elle n’en voulait qu’en parti, de la même façon qu’elle s’en voulait à elle si l’on veut, en sachant que de toute façon il n’y avait pas d’autre solution. Son père méritait d’être heureux et déjà, en se tuant, Anna avait bien entamé ce bonheur qu’il essayait de se construire… tout comme celui de sa fille. Par contre, elle ne pouvait pas en dire autant de son frère qui lui par contre était bien dans la ligne de mire de la Gryffondor.
Une fois dans la salle sur demande, elle lui désigna le lit et ils s’y couchèrent sagement, elle contre lui. Elle ne pleurait plus mais elle savait que c’était très temporaire. Elle jouait avec un bouton de la chemise de Vincent qui, de toute façon, menaçait de se détacher. Elle avait toujours besoin de tripatouiller quelque chose lorsqu’elle avait quelque chose à dire qui avait du mal à sortir… Finalement, d’une toute petite voix, la main maintenant crispée sur sa chemise, elle murmura « Tu voudras bien venir avec moi aux obsèques… s’il te plaît » Elle savait que Vincent ne se considérait pas comme étant de la famille, c’est pourquoi bien qu’il vive chez sa tante, il n’avait pas été à l’enterrement de son oncle l’année précédente… Mais maintenant ils étaient en couple et plus important que ça… Fred’ ne se sentait pas capable de sortir de cet enterrement seul. L’année dernière elle avait son frère mais elle savait qu’il ne viendrait pas cette fois car son père l’étriperait.
Pour appuyer sa demande, elle s’était relevée sur un coude et croisa son regard du sien, étrangement rougi par les larmes. « J’ai vraiment peur… » Dit-elle finalement, ne sachant pas elle-même de quoi elle avait peur mais sachant que c’était une réalité bien trop forte pour ne pas être dite.
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Ξ Sujet: Re: Quand on n'a plus rien à perdre [PV] Mer 18 Aoû - 11:36 | |
| Vincent ne faisait pas parti des gens qui étaient capable d'aider les autres, celui chez qui l'on venait se confier, ce n'était pas lui non plus. Malheureusement bien sûr. Oh, il pouvait essayer, il pouvait tout faire pour y parvenir. Mais le soucis, c'était que malgré tout, il n'y arrivait pas. Mais bon, on ne pouvait pas être fait pour tout bien sûr, et on ne lui avait jamais donné, vraiment, le mode d'emploi d'un coeur. Il en avait un, bien sûr, et Fredericke était partout. Mais par moment, il aurait vraiment aimé que l'on puisse lui expliquer pourquoi et comment. Mais il faisait ce qu'il pouvait et peut être qu'un jour, il serait capable de le dompter tiens ! Alors oui, il s'excusait, il faisait ce qu'il pouvait et même s'il savait que ce n'était pas bon, il n'en doutait pas un seul instant. C'était un problème, bien entendu. Et il ne savait pas comment agir. Il n'aimait pas la voir pleurer, il détestait ça même. Mais malgré tout, et bien il restait vraiment incapable de l'aider. Il ne savait pas quoi faire, ni comment. C'était un fait. Alors il la serrait contre lui, il essayait de lui montrer qu'il était là, qu'il était peut être maladroit, mais qu'il était prêt à tout pour l'aider. Il ne savait pas comment faire, mais il y mettait du coeur et c'était peut être justement la seule chose qui fallait non ? Enfin... Peut être pas mais elle n'aurait qu'à lui dire, d'une certaine manière. Non ? « Oui chérie... ». Le fait qu'elle lui dise qu'il n'y était pour rien, c'était un peu une manière de lui dire qu'il n'y était pour rien, que ce qu'ils avaient fait n'avait pas le moindre rapport dans tout ça non ? C'était tant mieux, on ne pouvait même pas imaginer un seul instant qu'il aurait pu être responsable. Imaginez un peu quoi !
Dans la salle sur demande, ils se posèrent sur le lit, histoire d'être à l'aise, tranquille et qu'il n'y ait pas le moindre problème également. Un soupire s'échappa de ses lèvres, non pas que la situation l'ennuyait, loin de là, mais disons que le fait qu'il ne soit pas capable de faire quoi que se soit, ça, c'était bien plus problématique que le reste ! Il soupira une nouvelle fois, tandis que ses doigts caressaient sa joue, essayant d'en effacer les larmes, même si bien sûr, c'était impossible. Et bien sûr qu'il viendrait aux obsèques. Il était hors de question qu'il la laisse affronter une telle épreuve toute seule, il n'en avait pas le droit et en plus de ça, il ne le pouvait tout simplement pas. Elle était la personne qui comptait le plus au monde à ses yeux. Alors il n'avait pas le choix, il devait être avec elle dans les bons et dans les pires moments !
Pour autant, il ne savait pas s'il en avait sa place. Mais si elle lui demandait de venir, il n'allait pas lui dire non bien sûr, il comptait bien l'accompagner, venir avec elle et tout ça, il n'allait pas la laisser toute seule, dans une telle épreuve. Surtout que cette année, les complications avaient enchaîné... Son père qui partait pour une autre, son frère qui disparaissait... Les choses n'étaient jamais facile mais cette fois, elle n'avait vraiment pas eu de chance et c'était ce qui lui prenait le plus la tête. Il voulait la voir sourire, la voir heureuse. Savoir qu'elle était bien et que c'était grâce à lui. Mais lorsqu'elle allait mal, il ne savait tout simplement pas ce qu'il devait faire... « Bien sûr que je serais là Fredericke. Je serais toujours là pour toi, et tu le sais. Alors si tu me demande de venir, oui, je viendrais. »
Il l'embrassa doucement sur le front, caressant doucement sa joue, essayant de se montrer le plus doux et le plus calme possible. Ce n'était pas facile, il était capable de partir au quart de tour, mais pour autant, il essayait, oui, il essayait vraiment de faire ce qu'il pouvait. Mais parfois, ce n'était pas suffisant.... « Je serais toujours là pour toi. Tu n'as pas à avoir peur, je te défendrais de toute situation »
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Ξ Sujet: Re: Quand on n'a plus rien à perdre [PV] Mer 18 Aoû - 21:39 | |
| Le fait que Vincent accepte de l’accompagner aux obsèques fût, pour le coup, d’un réel réconfort. Elle avait sincèrement eu peur qu’il refuse… pour Vincent, tout ce qui touchait à la famille était problématique, et là, ce n’était même pas la sienne ! Encore que, au fond, si ça avait été la sienne, est-ce que ça l’aurait rendu aussi triste que là pour Fredericke ? Sans doute pas… Mais au milieu de tout ça, notre jeune allemande savait que quand même, le fait qu’il accepte de venir ce n’était pas rien, ça voulait dire qu’il serait là pour l’aider à tenir et que le temps qu’ils ne passeraient pas en formalités pour l’enterrement ils pourraient le passer ensemble… cela peut sembler anodin, mais quand on est seule dans un grand château, l’ennui prend vite le pas entraînant avec lui tout un tas de pensées désagréables… phénomènes d’autant plus grave en période de deuil. Avec Vincent à ses côtés, elle pourrait essayer de se changer les idées, ils regarderaient un film ou ils feraient… bah… n’importe quoi ferait l’affaire même si elle avait une vague idée du genre d’occupation qui plairait à son petit ami. Nous étions le sept octobre, cela faisait un peu moins d’un mois et demi qu’ils avaient repris l’école et elle savait que l’abstinence forcée qu’elle lui imposait ne lui plaisait pas vraiment… mais jusqu’ici, elle avait fait son possible pour ne pas le tenter, effort plus que louable quand on la connaît. Maintenant, elle devait avouer qu’étrangement, là, alors que pourtant elle était vraiment triste comme elle l’avait rarement été, elle avait bien envie de l’embrasser et de s’évader dans ses bras. Evasion, c’était bien le mot et c’était bien ce qui la tentait là-dedans, mais elle chassa l’idée, elle devait s’en tenir à ses principes, sinon, comment les faire tenir à Vincent hein ?
Soupirant tout en séchant ses larmes qui ne cessaient de couler par intermittence, elle déposa un baiser sur la joue de son cher et tendre petit copain et lui fit un sourire. Celui-ci n’était qu’une pâle imitation de ses sourires habituels mais bon, elle faisait l’effort quand même. « Merci meine liebe… merci… » elle sentait qu’elle allait se remettre à pleurer, alors elle baissa la tête pour qu’il ne la voit pas et inspira profondément, se serrant contre Vincent de nouveau. Ensuite seulement, elle exprima ses angoisses…
« Je… Je sais. Mais j’ai perdu ma mère… mon oncle… mon frère a disparu de ma vie… j’ai… terriblement peur… de te perdre aussi. » Cédant à l’impulsion du moment, elle se releva légèrement et posa son front contre celui de Vincent, ses cheveux blonds formant un rideau clair autour de leurs visages. Elle était pour ainsi dire sur lui et, se retenant toujours de pleurer, elle murmura « Protège moi de mes propres angoisses mon amour, j’ai l’impression qu’elles finiront par me détruire. » Et elle l’embrassa, consciente qu’elle était en train de passer la ligne rouge qu’elle évitait depuis début septembre pour ne pas le tenter…
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Ξ Sujet: Re: Quand on n'a plus rien à perdre [PV] Jeu 19 Aoû - 15:04 | |
| Même s'il ne savait pas comment est-ce qu'il était censé se comporter, Vincent avait senti qu'en lui disant qu'il viendrait avec elle pour les obsèques, il l'avait un peu réconfortée. Bien sûr que ce n'était pas grand chose, et sur ce point, il ne pouvait pas donner l'impression d'être si bizarre que ça. Oui, voilà. Enfin bon, après, il aurait tellement aimé faire beaucoup plus. Mais lorsque l'on en est point capable, on ne peut pas faire grand chose non plus. Les choses ne sont jamais bien facile, c'est évident. Mais pour autant, on ne peut pas toujours passer pour une personne qui peut aider tout le monde. C'est impossible. On ne peut pas toujours venir en aide de tout le monde, on a beau l'espérer, on a beau tout faire pour ça, on ne le peut pas toujours, et quoi que l'on puisse vouloir faire, ça ne change rien. Oui, voilà. Un sourire sur le visage, ou du moins, tout ce qui pouvait bien y ressembler, il posa un baiser sur le front du garçon. Un sourire en réponse au sien. Mais il n'était pas facile de sourire quand la personne que l'on aimait, elle, ne souriait tout simplement pas. Ce n'était jamais facile non. Mais il fallait être capable de donner le change, il fallait essayer. Il fallait parfois sourire pour essayer de montrer à quelqu'un qu'il devait en faire tout autant. C'était, en tout cas, ce que lui essayait de comprendre, essayait de faire comprendre quoi. « J'aime tellement te voir sourire mon amour. J'aimerais que tu souris, encore et encore. Je ne veux que te voir sourire et te voir souffrir me fait du mal... Sache que je serais toujours là pour toi chérie.. »
Les choses n'étaient pas faciles pour Fredericke. Vincent avait tout perdu il y avait bien longtemps, il n'avait jamais eu de frère, jamais eu de famille, du moins, pas vraiment. Alors maintenant, les choses avaient bien changé. Vraiment bien changé. Il ne se souciait plus de ce genre de détail. Le fait qu'il n'ait pas de famille ne le touchait plus du tout comme avant, mais pour des personnes comme sa petite amie qui avaient connu ça, ce n'était pas facile non, vraiment pas. Mais on ne pouvait pas toujours tout changé, on ne pouvait pas toujours faire en sorte que ça soit plus simple non plus. Ce n'était jamais facile et on ne pouvait qu'être sûr que ça ne le serait jamais. « Tu ne me perdras pas Fredericke, je veux que tu comprennes bien ça. Je serais toujours là, pour toujours et à jamais, je resterais à tes côtés mon amour. »
Bien sûr qu'il la protégerait, bien sûr qu'il lui ferait comprendre tout ça. Mais ce n'était pas facile, vraiment pas facile. Mais que pouvait-on faire hein ? Ce n'était jamais facile. La protéger de ses propres angoisses promettait d'être impossible à faire, mais il était bien sûr capable de tout essayer pour lui venir en aide. Il n'aurait jamais vraiment pu supporter de ne pas l'aider, il avait peur, peur de ne pas être à la hauteur, mais il voulait l'aider. En tout cas, il voulait essayer quoi. Mais c'était parfois si dur, parfois si impossible. Mais il serait là, et qu'importe la situation, il serait toujours là. Dans les bons comme dans les bons moments. Il était impossible de ne pas l'aider. C'était évident. « Je t'aiderai chérie, du mieux que je le pourrais en tout cas. Je ferais tout ce que je pourrais. Et tu pourras éternellement compter sur moi, parce que quoi qu'il arrive, tu ne te débarrasseras jamais de moi... Ich liebe dich ». Et il posa ses lèvres contre les siennes, dans un baiser brûlant, comme si d'un simple baiser, il allait pouvoir l'aider.
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Quand on n'a plus rien à perdre [PV] Jeu 19 Aoû - 15:48 | |
| Elle savait déjà qu’il aimait la voir sourire et que sa souffrance était aussi la sienne, pourtant, en dehors de la seconde partie, ça lui fit plaisir qu’il le lui dise. Quand il lui avait dit qu’il voulait mourir lors de sa première année, Fredericke s’était promis de le rendre heureux, le plus heureux possible, et même quand il l’avait (de son point de vu à elle hein XD) laissé tomber pour Marie, elle avait continué à lui sourire bravement comme une jolie idiote. Elle ne prétendait pas qu’à l’époque ça ait sonné très juste, mais en tout cas, elle avait fait de son mieux pour continuer à lui sourire, parce que quand elle arrivait pleine d’entrain vers lui et qu’elle babillait sur tout et rien, elle savait qu’il finissait par le lui rendre ce sourire… mais comme tout le monde, il y a des moments où elle n’y arrivait plus si bien et avec la mort de sa mère, ce sept octobre était à compter dans ces jours.
« Et moi, je te promets que je sourirais… bientôt. Parce que mes sourires t’appartiennent tous et que je n’ai pas envie de cesser de te les offrir… » Un brin poétique peut-être mais Fredericke se sentait d’humeur lyrique, puis, ça ne paye pas de pain après tout. En plus, ce n’était que l’exacte vérité, elle ne voulait pas rester déprimé trop longtemps, elle détestait être faible, ça l’insupportait. Là, près de son petit ami, elle s’accordait sa journée de larmes et de cocon pour se remettre et faire meilleure figure le lendemain. En tant que duchesse, on ne lui en laissait pas le choix, alors autant se préserver un peu et surtout se donner une bonne raison de sourire à la vie malgré les pertes successives qu’elle essuyait et qui, disons le, l’épuisait. Elle trouvait même étonnant qu’aucune crise ne pointe son nez…
« J’aimerais tellement… pouvoir y croire… » Elle nicha son nez dans le cou de son petit ami et déposa un baiser avant de soupirer et de sécher quelques larmes pour poursuivre « Même si on s’aime, on ne peut pas rester toujours ensemble. Il faudra bien qu’on se sépare… physiquement… quand je quitterais Poudlard. » Elle avait bien pensé à faire exprès de redoubler mais c’était au-dessus de ses forces. Comme quoi, il lui restait quand même un brin de jugement ! « Je ne sais pas comment je ferais sans toi toute une année… et j’ai tellement peur qu’on te vole à moi ou que tu m’oublies… » Si vous vous demandez comment elle était passé de l’enterrement de sa mère à ça, dites vous que pour elle, Vincent était l’être le plus cher à son cœur et que les peurs déjà présentes n’étaient que plus fortes maintenant qu’elle venait d’essuyer le décès volontaire de sa mère. Elle avait choisi de laisser sa fille après tout non ? Le sang de son sang, la chair de sa chair ! Et puis, si Fredericke n’enchaînait pas ses idées aussi clairement c’était aussi parce qu’elle n’avait pas dormi de la nuit d’une part et qu’elle n’avait jamais été un modèle de cohérence d’autre part.
Quand il lui dit qu’il l’aimait en allemand, elle lui fit un vraie jolie sourire, pas aussi énergique que ceux qu’elle faisait normalement, mais un sourire bien plus sincère que le timide qu’elle avait fait un peu avant. Vincent détestait parler une autre langue que la sienne, mais il avait au moins appris ces trois mots là d’allemand. « Ich liebe dich » Répéta-t-elle avec un meilleur accent avant de l’embrasser elle aussi passionnément, se serrant contre lui, lui volant sa chaleur (elle avait eut très froid à l’attendre dans le couloir toute la nuit) et résistant non sans mal à l’envie de lui défaire sa chemise. Résiste Fred’, résiste XD
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| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Quand on n'a plus rien à perdre [PV] Jeu 19 Aoû - 16:12 | |
| Bien sûr qu'elle ne pouvait pas lui promettre de sourire dans un instant, c'était tout bonnement impossible et elle ne pouvait pas se le permettre, c'était aussi simple que ça, oui voilà. Mais pour autant, on ne pouvait pas non plus dire qu'elle était la personne la plus difficile à faire sourire. Et c'était pour ça qu'il aimait la voir sourire, tout simplement parce qu'elle était la personne la plus parfaite du monde à ses yeux, et quoi qu'il puisse en dire, ou quoi qu'il puisse faire, elle serait toujours la seule et unique pour lui, et de ce côté là, il n'y avait pas le moindre doute à avoir. Il l'aimait, alors il n'y avait rien de bien étrange dans le fait qu'il puisse vouloir la voir sourire non ? Mais il savait que cela ne serait pas pour tout de suite. C'était évident. Oui, voilà. Mais pour autant, il ne fallait pas qu'elle se mette d'un seul coup à confondre. Il ne voulait pas de ses sourires sous la forme d'offrande, il les voulait pour elle et c'était déjà ça, le plus important, oui voilà. Il ne pouvait pas se permettre de les lui prendre bien sûr ! C'était tout bonnement inconcevable. Alors il ne voulait pas que cette fille les considère de la sorte. Ce n'était peut être pas sain, dans un sens. « Ce sont tes sourires, les tiens et ils n'appartiennent à personne. Je veux que tu comprennes bien ça. Tu n'as pas à te forcer pour moi. Je ne veux que de purs et véritables sourires. Je refuse donc de te les prendre. Mais j'aime les voir, j'aime en être le principal spectateur oui. »
Et elle devait croire au fait qu'il ne la quitterait pas parce qu'il ne le voulait vraiment pas. Il n'avait jamais été capable d'amour, et pour tout dire, il en ignorait le moindre mode d'emploi. Mais que l'on ne se leurre pas pour autant. Il était parfaitement conscient qu'il l'aimait. Il ne savait pas comment, et il n'était peut être même pas capable d'en donner la moindre des raisons mais il l'aimait et rien ne pourrait y faire contre ça. Ca ne changerait jamais. Il l'aimait et c'était éternel, ce n'était pas une phrase qu'il avait prononcé dans le vent, loin de là. Il le pensait. Il ne disait jamais de chose qu'il ne pensait pas et elle le savait parfaitement. « Je serais toujours là. Je veux que tu le comprennes. Même si je ne suis pas à tes côtés, je serais dans ton coeur. »
Ahah... Elle avait raison et cela le fit baisser les yeux, soupirer également. De ce côté là, il ne pouvait rien dire bien sûr, elle allait quitter Poudlard bientôt et lui, il serait encore là. Bien que parfois l'idée de quitter l'école avec elle lui traversait l'esprit, il savait qu'il ne le pouvait pas pour autant. Et il allait finir ses études. Mais la distance promettait d'être bien difficile, quoi que l'on puisse en dire. C'était dommage, et puis ça lui brûlait l'intérieur d'y songer en plus de ça. Mais que pouvait-il faire. Elle était plus âgée que lui, c'était donc ainsi. On ne pouvait rien faire contre tout ça. « Nous n'y sommes pas encore mon ange, il n'est pas encore temps d'y songer. Et je serais toujours dans ton coeur... On s'écrira, tu viendras me voir ? Pis on se verra les vacances également ! ». Il refusait totalement de songer à l'instant où il ne pourrait plus être avec elle... Et si la situation n'était pas triste et branlante, il aurait pu se mettre en colère en un instant, au moment où elle s'était mise à dire qu'elle avait peur qu'il l'oublie. Comme si c'était possible tiens ! N'importe quoi. « Ne viens pas me dire que je pourrais t'oublier, c'est n'importe quoi et en plus de ça, qu'on soit bien d'accord, si tu ne veux pas me mettre en colère, il est préférable de ne pas parler de ça. Je n'ai jamais aimé que toi, j'ai découvert l'existence de ce sentiment avec toi. Et même s'il y a eu Marie avant, ce n'était rien par rapport à ce que je vis avec toi. Je ne veux personne d'autre que toi... Ce n'est qu'une année... »
Le sourire qu'elle lui donna alors qu'il lui disait qu'il l'aimait dans sa langue à elle, c'était parfait, c'était un bonheur et cela le fit sourire, lui aussi. Il aimait ça, la voir sourire et là, c'était un réel sourire après tout quoi ! « J'aime ton sourire... Bientôt il reprendra toute la vitalité qui lui était propre.. »
Même si Fredericke n'osa pas, Vincent lui, glissa ses mains dans le dos de la jeune fille, sous son haut, tandis que ses lèvres dévoraient les siennes. Parce que même si la situation ne s'y prêtait pas bah... Ca faisait un moment qu'ils n'avaient... Vous voyez !
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Ξ Sujet: Re: Quand on n'a plus rien à perdre [PV] Jeu 19 Aoû - 16:48 | |
| Principal spectateur ? Unique oui ! En tant normal, ce genre de pensée faisait sourire Fred’ justement. Elle trouvait la jalousie de son petit ami assez drôle, même assez mignonne en fait, en grande partie parce qu’elle défiait toutes les lois de la raison et de la logique. Vincent semblait persuadé que tous les garçons trouvaient Fredericke désirable ce qui 1) était totalement faux, sans aller jusqu’à dire qu’il n’y avait que lui, ça ne faisait pas majorité dans le château, elle était belle mais pas beaucoup plus que la moyenne des filles aussi bien aidé qu’elle génétiquement on parle que du physique hein, 2) un peu obtus, il n’y avait vraiment que Vincent pour voir le monde de cette façon et croire que tous les hommes pensent comme lui.
« Tu sais… quand tu étais en première année, je me suis promise de te rendre heureux ici même. Mais je vois bien que tu te fais du souci pour moi, je ne tiens pas très bien ma promesse… C’est pour ça que j’essaie de sourire le plus souvent possible, je veux que tu sois bien avec moi, pas que tu t’inquiètes. » Même si elle devait bien admettre qu’avec sa famille sur le dos, elle était un peu un nid à problème… Le seul problème depuis qu’ils se connaissaient qu’elle avait eu et qui n’avait aucun rapport avec sa famille (ou avec Vincent lui-même XD), c’était Olwen… et encore, on pouvait se dire que ça avait un rapport étroit avec sa maladie puisqu’il avait pris une crise pour un assentiment.
« Oui, je pense que j’irais vivre à Pré-au-lard et je bougerais dans les semaines où tu n’as pas de sorties… avec Hainoa on se disait qu’on ferait peut-être le tour du monde pendant ces moments là. » Parce qu’on peut faire le tour du monde en rentrant au bercail le temps d’un week-end hein ! Dans la tête de Fredericke c’était même une condition sine qua non parce qu’elle se sentait bien incapable de passer neuf mois sans voir du tout Vincent, déjà que là ils ne se verraient presque pas et que ça lui fendait le cœur, alors imaginez…
« Mais ça fera quand même plein de temps à ne pas se voir… » Soupira-t-elle, peu enclinte à l’optimisme ce jour là. Et elle fût sincèrement désolée quand elle comprit qu’elle avait bien failli le mettre en colère… encore que, comme ça la travaillait vraiment, peut-être qu’au contraire elle avait parfaitement choisi son moment pour en parler puisque là, elle menaçait de fondre en larmes à tout moment et qu’il ne voulait pas qu’elle pleure, et bien il se contenait. Mais elle décida quand même de ne pas trop tirer sur la corde et de mettre de l’eau dans son vin. « Je sais… mais c’est complètement inconscient, je ne peux pas m’en empêcher… ça me fait peur… et puis, qui me consolera si tu n’es pas là ? Même si je continuerais à te raconter toute ma vie dans les moindres détails par écrit, c’est pas pareil. » Parce que Fredericke écrivait tout le temps, alors vous pouvez être sûr que Vincent recevrait une lettre par jour sans difficulté ! « Il n’y a que dans tes bras que je me sens bien. » Lui dit-elle finalement dans un murmure juste avant qu’il réponde à son baiser, lui disant qu’il aimait son sourire. Elle comptait bien retrouver son énergie à un moment ou à un autre, elle avait juste du mal à l’imaginer pour le moment…
Au début, elle ne fit pas vraiment attention quand il passa sous sa chemise (c’est aps comme si c’était la première fois) et elle était trop occupée à répondre passionnément à son baiser, mais quand elle le sentit se balader un peu plus intimement, elle recula et lui prit la main, la retirant de sous son vêtement « Vince’… mon cœur… pas aujourd’hui. » C’était pourtant pas l’envie qui lui en manquait mais bon… quand on a des principes, on s’y tient !
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Ξ Sujet: Re: Quand on n'a plus rien à perdre [PV] Jeu 19 Aoû - 17:22 | |
| La première année... L'épisode dont elle parlait était noir, et bien qu'il soit loin d'en être fier, il ne pouvait tout simplement pas oublié un tel moment. C'était arrivé, et il le savait, ça avait fait parti de lui et de ce côté là, il ne pouvait rien dire quoi... C'était ainsi que les choses avaient été. Le jour où Fredericke lui avait promis de toujours tout faire pour le rendre heureux, la seule chose que ça avait apporté, c'était qu'il n'avait pas le droit de partir, et cela, même s'il n'était pas tant sûr que ça quoi. Il savait qu'il n'avait pas le droit de faire n'importe quoi, et il en était même parfaitement conscient, mais mis à part ça, pour ce qu'il en était du reste, il ne pouvait pas dire grand chose, c'était un fait. Et ce n'était pas pour ça qu'il allait faire comme si de rien n'était, encore moins. Oui, il avait tenté de mettre fin à ses jours, alors qu'il n'avait que onze petites années et oui, ça pouvait passer pour un geste d'un abruti qui ne savait pas ce qu'il faisait. Sauf qu'à l'instant où cela c'était passé, il avait été parfaitement conscient de ses gestes et de ses actions, parfaitement oui. Lorsque l'on manque d'amour, et de soutien, il n'y a qu'une chose qui est vraiment capable de sauter aux yeux de quelqu'un, c'est que l'on en vient à grandir plus vite. Que l'on en soit conscient ou non, bien sûr. Mais il en était conscient. Et alors qu'il n'avait aujourd'hui l'apparence que d'un enfant de 15 ans, il ne se trompait pas, à travers ses comportements stupides et tout ça, il n'en restait pas moins un garçon plus âgé mentalement. Et il était conscient oui, lorsqu'il disait qu'il l'aimait, il l'aimait vraiment. Il n'avait pas du tout en tête l'impression de lui mentir ou quoi que se soit. Il était conscient que c'était vraiment pour toujours, voilà tout. « Je suis bien avec toi, et je refuse de te voir en douter un seul instant. Mon inquiètude, elle est là parce que je t'aime, elle n'a aucun autre but, et je veux que tu le comprenne. Je t'aime Fredericke, et si j'ai peur, c'est parce que je veux te voir aussi heureuse que tu ne veux le voir en moi »
Un tour du monde... Après tout, pourquoi pas... Il ne pouvait pas toujours la priver de ses sorties après tout, et il était parfaitement conscient qu'il n'en avait absolument pas le droit, c'était ainsi, et il le savait, et quoi qu'il puisse faire, il n'allait pas toujours dicter la route qu'elle devait prendre. Si elle venait le voir, au moins, lorsqu'elle le pouvait, il s'en accommoderait, c'était toujours ça n'est-ce pas ? Mais pour ce qu'il était du reste, il ne fallait pas compté sur lui. Et puis bon... Après tout Hainoa était à Gryffondor, ce n'était pas une de ces sales jaunes ! C'était toujours ça de gagner, après tout. Alors elle n'allait pas se mettre à croire autre chose. « Je suppose que cela ne peut pas être si mal que ça n'est-ce pas ? Du moment que tu me donnes de tes nouvelles et que tu ne craques pas pour quelqu'un, à l'autre bout du monde... Si tu pars, Fredericke... Reviens moi »
Oui, plein de temps sans se voir, c'était Seth qui allait trinquer.. Ah bah non... Même pas puisqu'il ne serait plus là non plus... Avec qui irait-il ? Il serait réellement seul en faite... Les choses allaient probablement être plus dures que ce que l'on pouvait penser, oui voilà. C'était aussi simple que ça. Un soupire s'échappa de ses lèvres, il n'y avait jamais vraiment songé mais... Il allait vraiment être seul et c'était ce qu'il y avait de pire. « Oui, vraiment beaucoup de temps... C'est que je vais me sentir seul moi... Et je sais bien que les lettres ne sont pas pareilles... Mais je n'y peux rien, si je suis né une année avant toi, tu ne crois pas ? »
Pas. Aujourd'hui. Vous savez quoi ? C'était vraiment les pires mots qu'un homme pouvait entendre ! Bon, peut être pas ! Mais déjà, elle l'avait quelque peu forcé à goûter à ça ! Alors elle n'avait pas le droit de le lui enlever non ? C'était intolérable et surtout, c'était interdit ! Non vraiment, il ne comprenait pas comment il pouvait bien lui faire ça, parce qu'il estimait que c'était un peu trop douloureux là ! Enfin... A la rigueur, elle ne lui avait pas montré un seul instant qu'elle voulait faire ça, c'était évident. Oui, voilà. « Hm... Allez quoi... Ta bouche dit un truc, mais ton corps en dit un autre... Et qu'on soit bien d'accord... C'est le moyen le plus efficace de se détendre... » Et hop, sa main retourna où elle était.
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