une histoire de bonne entente [PV]

Aussi loin que remontait ses souvenirs -et dieu sait que le vieux Thad en avait des souvenirs et ils remontaient jusqu'à sa plus tendre enfance.- jamais Thaddeus Patterson n'avait eut le sentiment d'être aussi inutile. Cela faisait maintenant plusieurs années qu'il était "à la retraite" car on ne pouvait pas dire que l'homme avait vraiment eut un métier. Avant il avait toujours quelque chose à faire, une tournois à gagner, un jeune à entraîner. Cela faisait surtout plusieurs mois qu'ils erraient, lui et son chat, seuls dans les rues comme des fantômes. Par Merlin, heureusement que le vieux monsieur était du genre optimiste car bon nombre de ses congénères septuagénaires auraient déjà baissé les bras devant l'inutilité de la situation. L'homme n'avait qu'une idée en tête: enseigner. Ho oui, cela l'obnubilait. Il voulait se voir sur une estrade, baguette en main, une classe bien attentive devant lui. Et non dans la rue, à marcher sans but, un peu comme les jeunes qu'ils avaient si souvent voulu aider. Pardon non, qu'il avait si souvent aidé.

Il avait bien entendu parler de cette nouvelle école. Il y avait envoyé milles et une lettre pour leur dire que lui, le grand Thad, l'homme qui avait remporté mille et un duels, était prêt à enseigner chez eux. Avec plaisir, avec joie, avec amour. Transmettant l'ensemble de ses connaissances, inculquant à des générations entière son seul et unique principe: un sort pour chaque situation, chaque situation a son sort. L'homme n'avait jamais vécu que pour sa baguette. Et là il mourrait à petit feu. Il avait aussi entendu parler de remaniement à Poudlard. Mais on lui avait gentiment répondu que le professeur de charme n'était pas prêt de laisser derrière lui l'école. Mais... Mais et un professeur de duel, pour un club, pour je ne sais quoi! Non merci, au revoir, à la prochaine. Vous mourrez surement avant le demi gobelin qui tien notre classe Monsieur. Une année de plus sans école, une année de plus dans la rue. Sans domicile fixe.

Le vieux machin se traina jusqu'à une terrasse où il se laissa tomber en soupirant bruyamment. Il tapota un de ses genoux de son bras valide et presque instantanément son chat vint se rouler en boule sur ses jambes, ronronnant. Depuis qu'il avait Skippy Thad se sentait un peu moins seul. Mais il avait peur au fond de lui de devenir comme tous ses vieux gâteux qui parlaient à leur chat. Devenir le vieux fou dont les enfants avaient peurs, qui brisait le cœur des jeunes femmes avec ses yeux cernés et ses sourires pleins de nostalgie. Mais il était dur de lutter contre la vieillesse. Lui Thaddeus Patterson commençait à se demander s'il ne devait s'établir dans une maison de retraite. Après tout il en avait peut-être terminé avec sa vie de baroudeur.

Il jeta un regard au loin en caressant son chat. C'était décidé, si dans la journée il n'arrivait pas à se sentir utile, si il en venait à la conclusion que la petite flamme qui faisait battre son coeur depuis des années s'était éteinte, il se rendrait à saint Mangouste. Là il passerait ses journées dans un couloir blanc plutôt qu'à la terrasse d'un café, jouerait au scrabble au lieu de se jeter corps et âme dans une conversation avec de jeunes gens et -pire que tout- troquerait ses costumes pleins de classe contre une robe de chambre immonde. Cela lui déchirait l'âme, mais à son âge il fallait savoir être raisonnable. Et lui qui ne l'avait jamais été de toute sa vie... ce serait un grand début, un véritable changement. Et grattant Skippy derrière l'oreille il laissa échapper une petite plainte, qu'il espérait faire entendre des autres autours de lui. Espérant au fond que quelqu'un viendrait le tirer de sa torpeur... Ou peut-être simplement que lui et une personne s'aide mutuellement, l'espace d'un jour, d'un mois, d'une semaine.

"Hé bien mon chat, il existe bien une âme sur cette terre qui a besoin du vieux Thad pour s'en sortir non? J'l'ai ai pas tous sauvé les vilains petits canards. Y'aura bien quelqu'un qui viendra me demander de l'aide."

Et il lança un peu plus fort encore.

"Je suis là pour les autres et aujourd'hui plus que n'importe quand, j'aimerai bien les autres soit là pour moi."

Il jeta un regard appuyé à un jeune homme assit non loin de lui à la terrasse. Entre personne seule parfois on se comprend en un coup d'œil.

[i]Allez petit, vient me voir. Je sais que t'as un truc qui traine derrière ton cœur, un problème qui te tourmente.

Le vieux Thad a besoin de toi... autant que t'as besoin de lui.

Rien ne valait une bonne promenade au chemin de traverse, en Octobre. Ou la froid commençait à revenir, à s'installer lentement sur le pays. Si quelqu'un avait des achats à faire au chemin de traverse, c'était maintenant qu'il fallait venir, et pas attendre et repoussé. Pourquoi, tout simplement car bientôt, l'hiver sera là, le pays sera couvert de neige, et personne n'osera mettre les pieds dehors. Donc, profitez de l'automne, pour faire vos achats, n'est-ce pas? Fiouu.. qu'est-ce qu'il s'ennuyait, Steven, chez lui, en compagnie de sa télé, d'une bonne assiette de chips posé sur ses genoux et de son petit chat. Cela faisait 4 ans que le jeune homme devenu adulte maintenant, avait quitté Poudlard, l'école de sorcellerie. Son ancienne maison était Poufsouffle. Et il avait été, et est encore fière d'avoir porté les couleurs d'Helga Poufsouffle. Le blason des Poufsouffle était accompagné d'un blaireau, un très bel animal. Et le château lui manquait, maintenant qu'il y pensait. Il avait passé des moments tellement, bon, beau, extraordinaire là-bas. Quand on se dit que c'était un Poufsouffle, on pensait que s'était un élève modèle, qui ne faisait jamais de bêtises, mais il ne fallait pas se fié aux apparences, jamais ! En effet, Steven, à Poudlard était un élève qui adorait faire des farces, des blagues, et des bêtises. Et c'est pourquoi, il avait accepté il n'y pas très longtemps de cela un poste de gérant de la boutique Zonko, la célèbre boutique de Farce et Attrapes, au village de Pré-Au-Lard. Et maintenant qu'il y pensait, Poudlard n'était pas très loin du village. Il pourrait peut-être s'approcha un peu du château, de temps en temps, pendant qu'il serait là-bas. Et pourrait faire connaissance avec des élèves, ou revoir certains de ces professeurs?

Mais vivons le présent, pour le moment. Steven Marks se leva de son fauteuil, ou était allongé son chat. Il tendit la main et lui caressa légèrement son pelage, et sourit. Une idée lui vint à la tête, pourquoi ne pas faire une petite promenade au chemin de traverse. Pour se remémorer des souvenirs, et pour voir ce qu'il était devenu. Bonne idée !
Il ne lui fallut que quelques minutes pour enfiler sa veste, ses chaussures et il revint dans le salon. Il ne lui manquait rien, sa baguette était dans sa poche, comme d'habitude. Il ne restait donc plus qu'à partir.
«Tu restes là, mais si tu à une envie de te promené, tu peux y aller. Mais ne rentre pas trop tard surtout...» dit Steven, en s'adressant à son chat. Il posa sa main sur la poignée, ouvrit la porte et sortit. Steven respira longuement l'air, pas de pollution, rien. L'air était parfait. Le jeune homme regarda au alentour, afin de ne pas se faire voir par les moldues. Puis, il se concentra sur sa destination, et c'est dans un pop sonore qu'il disparut, pour atterrir dans la longue et magnifique rue, le chemin de traverse ! Tous avait beaucoup changés, ce n'était plus comme au bon vieux temps, lorsque Steven venait faire ces achats pour l'école. Il se précipita immédiatement vers la boutique ou l'on vendait des balais de course. Le Quidditch était l'une de ces passions, il sourit en voyant un éclair de feu derrière la vitrine. «Toujours aussi populaire, ce balai..» C'était vraiment un plaisir pour lui, de remettre les pieds ici. Son regard se promena un peu partout, jusqu'à tombé sur la boutique de glaces. Miiam, les glaces...

Il avait beau être un adulte, certaines choses ne pouvaient toujours pas changés. Il se précipita et arriva en deux temps, trois mouvement devant le vendeur. Steven commanda un cornet, trois boules, choco ! Et hop, la commande prête, il donna l'argent et se mit à marché, en dégustant sa glace. Il y avait une terrasse, pas loin du vendeur de glace. Pourquoi ne pas allé la manger tranquillement, assis, tous en continuant de dévoré le chemin de traverse du regard. C'est donc ce qu'il fit, la chaise craqua légèrement, elle était un peu... abîmée ! Soudain, son regard se posa sur un vieil homme accompagné de son chat, qui le regardait aussi. Il avait l'air seul, tout comme lui. Steven se mit à réfléchir, un peu de compagnie ne lui ferai pas de mal... Il se leva donc et posa son derrière sur la chaise libre.

Le vieux monsieur fit mine de ne pas être étonné quand le jeune garçon se leva de sa chaise pour venir s'installer à ses côtés. Skippy feula quelques secondes avant de reposer sa tête sur le genoux de son maitre, ses yeux posés sur l'inconnu. Suivi un long silence durant lequel les deux inconnus se regardèrent en chiens de faïence. L'un gratouillait son chat derrière les oreilles, se demandant comment engager la conversation: "Un problème jeune homme?". Non, cela ne sonnait pas bien. C'était comme donner le sentiment que l'on se sentait agressé. L'autre léchait consciencieusement une glace, les yeux tantôt au loin, tantôt posé sur Thad'. Le vieil homme sourit soudain.

"Vous avez de la glace sur le menton mon garçon."

Lança t-il en souriant au jeune homme. Il se gratta le menton du bout du doigt pour illustrer ses paroles. Thaddeus était le genre de personne capable de se lancer dans un discours une fois qu'une seule phrase était jetée en l'air. Déjà il avait envi de déblatérer sur la petite fille qui avait mangé sa première glace devant ses yeux. Le petite avait engloutit la boule gelée d'un seul coup, croquant à pleine de dedans comme s'il s'agissait d'un simple chocogrenouille. Bien vite elle avait poussé un cri avant de recracher le morceau à moitié fondu à terre en grimaçant stupidement. Ensuite elle avait regardé l'infâme nourriture comme s'il s'agissait d'un piège déguisé en sucrerie et s'était mise à pleurer. L'homme âgé sourit bêtement et croisa les jambes sous la table, laissant sa tête basculer en arrière. En réalité le garçon lui rappelait un de ses camarades de classe à Poudlard quand il était encore capable de courir 100 mètres sans cracher ses poumons. Alors il avait bien mieux à raconter que des histoires de gamines à la bouche congelée.

"Vous me faites horriblement penser à un ami que j'ai perdu de vu il y a bien longtemps. Je ne saurai vous dire combien, mais bien plus de 20 ans. Comment se nommait-il déjà? Stephane peut-être. Un nom français, il faut dire aussi que sa famille ne venait pas de notre belle île, on le surnommait tous "cuisse de grenouille". Autant parce qu'il nageait comme un poisson dans l'eau que parce qu'il était français. Mais ce n'est pas tellement important. Un sacré filou ce Stephane. Il allait souvent dans les cuisines nous voler de quoi manger la nuit dans les dortoirs. En plus de partager avec vous un physique irréprochable il semble que vous soyez aussi gourmand l'un que l'autre."

Il se redressa, poussant un peu Skippy qui sauta à terre en miaulant de mécontentement. Le chat s'éloigna pour bouder dans son coin en faisant sa toilette. Thad le regarda en secouant la tête d'un air amusé. Puis il reporta son attention sur son voisin de table. Il leva son bras valide d'un geste précis travaillé depuis toute ses années qu'il avait passé sur les terrasses de café pour attirer l'attention de la jolie serveuse qui marchait non loin d'eux.

"Je vous offre quelque chose jeune homme? Ce n'est certes pas la journée la plus torride de l'année mais il est plus agréable de siroter quelque chose lorsque l'on parle. N'est-ce pas?"

Lança t-il avant de se tourner vers la demoiselle qui s'était approchée d'eux avec le sourire poli que les travailleurs saisonniers avaient toujours. Ce même sourire qui voulait autant dire "bonjour" que "si vous saviez comme j'en ai marre". Thaddeus lui accorda un clin d'oeil avant de continuer.

"Pour moi ce sera une simple grenadine."

[justify] Cet homme ne cessait de le fixer, d'un air bizarre. On aurait dit qu'il essayait de l'envouté, de pénétré dans son esprit, lui parlé. Mais tous cela était ridicule, Steven n'aurait qu'à lui demandé très gentillement pourquoi il avait droit à se regard. Il tenait toujours sa glace, dans sa main, tendit que le chat du vieil homme sauta sur la table, et jeta un regard assez méchant à Steven. Après un long silence, l'homme se mit à sourire, tous en caressant lentement et tendrement son chat, et engagea la conversation à la place de Steven, qui ne trouvait aucun sujet. Le vieil homme avait, en quelques sorte engagé la conversation, mais se n'était pas une question, mais plutôt une remarque. «De la glace, sur mon menton?» Le jeune homme lança un regard bizarre au vieil homme, peut-être essayait-il de le faire marcher. Comme la plus part des vieux qui aimaient la compagnies, et qui s'amusait à taquinés les jeunes. D'un geste méfiant, il leva son doigt, et tâtonna son menton, lentement, tous en essayant de repéré l'endroit que lui montrait l'homme. Ce n'était pas un mensonge, de la glace avait belle et bien coulé sur son menton.

Steven regarda le vieil homme, et le remercia comme il se devait. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, tendit qu'il jeta un regard à la population qui se promenaient d'un air réjouie, dans la grande allé qu'était le chemin de traverse, ainsi que les boutiques luxueuses. Et quand on se disait, qu'un an plus tôt, les boutiques était barricadés, ils n'y avaient presque personnes, des longues planches de bois était posé à la place des vitrines. C'était le désastre complet... Tous cela à gauche du mage noire Celui-Dont-On-Ne-Dois-Pas-Prononcer-Le-Nom, ainsi que ses fidèles, les mangemorts. Mais maintenant, ils n'étaient plus là, et en a peine un an, le chemin de traverse et ses boutiques avaient été reconstruit. Avec, ou sans magie, le résultat était vraiment beau, peut-être mieux qu'avant.

Le vieil homme se mit soudainement à lui parlé d'un vieil ami, qui était mort depuis plus de 20 ans. Il se souvenait encore de son prénom, preuve qu'il y avait une grande amitié entre eux. Cette histoire rendu le jeune homme un peu triste, qui ne mangeait plus sa glace à présent, mais écoutais attentivement le vieil homme. Mais son sourire revint rapidement, lorsqu'il lui dit que lui, et son ami Stéphane se ressemblait beaucoup, physiquement et dans la gourmandise. « Je suis désolé pour votre ami, il avait l'air très sympathique, d'après ce que vous me raconté. Et cela me fait plaisir, que vous trouvez une part de lui, en moi...» Chacun avait une histoire à raconté, tous le monde avait besoin de parlé à une personne, d'une chose, dont il n'avait jamais parlé à qui que se soit. Et aujourd'hui, Steven venait de rencontré une personne, qui lui avait montré ses sentiments. Finalement, ce vieil homme était fort sympathique. Son chat semblait heureux, il avait un bon maître, cela se voyait. Lorsque Steven eut fini sa glace, l'homme lui proposa une petit rafraichissement, il hocha de la tête, puis lorsque la serveuse passa près d'eux, il commanda. « Pour moi, sa sera une simple Bierreaubeurre..» Puis, elle repartit derrière son bar, pour préparé les commandes.

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