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 [Intrigue] La grippe S au ministère *commun*

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Ξ Sujet: [Intrigue] La grippe S au ministère *commun*   [Intrigue] La grippe S au ministère *commun* EmptyDim 27 Sep - 20:13

Victoria reçut le message d’un air stoïque. Alors comme ça les sorciers étaient touchés par une grippe étrange ? Cette bonne blague ! Mais ça ferait un peu d’action ! S’approchant du central qui fermait les grilles, elle appuya dessus d’un geste sec. C’était la panique, tout le monde semblait en proie au désarroi le plus complet et semblait hésiter entre rester ici – au chaud – ou à fuir pour rejoindre ses proches. Un petit malin tenta de passer devant Victoira – sûrement dans l’intention de forcer les grilles magiques – mais la brunette l’attrapa par le col et le jeta en arrière. Quelle bande de bons à rien dans ce ministère.

« Tout le monde reste ici. On est en quarantaine jusqu’à nouvel ordre ! » Et puisqu’il devait faire chaud, elle monterait le chauffage. Ok, ok, elle n’était pas du tout sensé réagir ainsi mais qui le ferait sinon ? Parmi les personnes présentes dans le hall du ministère, il n’y avait que peu d’employés et beaucoup de visiteurs en panique. Ils n’avaient pas de médecins ici et quelqu’un devait garder son sang froid. Passant à travers la foule, elle descendit à la maintenance et de sa baguette frôla le système. D’ici dix minutes il ferait 30 degrés à l’intérieur du ministère. Heureusement qu’elle avait un débardeur sous son pull et sa veste, ils allaient bientôt avoir très chaud. Tiens, d’ailleurs, tant qu’à être en quarantaine, elle devrait peut-être essayer de se trouver un jouet, non ?

Quand elle revint dans le hall, elle constata que quelques personnes s’étaient trouvés mal. Bah, dès qu’il ferait plus chaud, ils se remettraient. Cruelle ? Non, pas du tout, réaliste seulement. Elle avait assez à faire comme ça avec sa propre vie, elle ne se chargerait pas de celles des autres, surtout que c’était pas son métier les relations publiques. S’asseyant par terre et regardant les gens discuter entre eux, l’air inquiet pour leur famille, elle pensa à la sienne. Les bébés… elle espérait que Ash’ et Christian les avait mis en sécurité avec eux, bien au chaud. Elle regarda l’entrée, les gens pouvaient entrer mais plus sortir, c’était… magique. Cette pensée frôla son esprit avec ironie. A part son frère et sa femme, elle n’avait pas grand monde dont elle pouvait se soucier. Machinalement, elle chercha Quentin du regard dans le hall puisqu’il travaillait lui aussi au ministère mais elle ne le trouva pas. Edward était en sécurité à Poudlard avec Anabelle, sa femme vivait loin de tout, aucun risque qu’elle soit contaminée, Isabelle était… et bien, on ne sait pas où elle était mais Vickie espérait qu’elle avait trouvé un abri. Oui, à part le clan, elle n’avait personne d’autre, peut-être que c’était à cause de ça qu’elle ne se sentait pas stressée comme toutes ces personnes devant elle. La seule chose qui semblait la préoccuper était l’ennui qu’on pouvait lire dans ses prunelles claires. Pourtant, elle se sentait fiévreuse… c’est vrai qu’elle avait été obligée d’utiliser un brin de magie pour mettre le chauffage au maximum. Bah, qui se souciait de son état de toute façon ? Ramenant ses genoux contre elle, elle regarda sa montre…

Il était 15h47.

[Personne ne peut sortir du ministère, on ne peut que entrer.
Il va rapidement faire 30 degrés mais quelques personnes atteintes se sentent mal ou s’évanouissent. Aucune information ne peut filtrer de l’extérieur, le ministère ne peut qu’attendre…]
[Rappel :
- l’usage de la magie est interdit, il facilite la transmission de la maladie !
- Quand un personnage est dans un endroit, il ne peut plus en sortir ! Vous ne pouvez donc pas être au ministère et dans un autre des topics communs de l’intrigue !]
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Ξ Sujet: Re: [Intrigue] La grippe S au ministère *commun*   [Intrigue] La grippe S au ministère *commun* EmptyDim 4 Oct - 13:10

[Intrigue] La grippe S au ministère *commun* 915872N1otre jeune ami était à balai lorsqu'il entendit le message. Il avait son MP3 sur les oreilles, mais il s'arrêta lorsque le message retentit. Ce fut comme un gros mal de tête. Il faut dire que les messages comme ça, il n'en recevait pas des tonnes ... Mais après tout, pourquoi s'inquiéter ... Mais si ! Il fallait s'inquiéter ! Il était dans le ciel, et la température était très fraîche ! Il portait des lunettes de vol, pour éviter de se prendre des insectes ou des résidus dans les yeux. Il ne savait que faire ... Ils avaient bien dit un lieu où il faisait 25°C ou plus ? Chez lui, il n'y avait pas de chauffage ... Il utilisait la magie pour se chauffer, et là la magie était prohibée ... Qu'allait-il faire ? Il redescendit à basse altitude, mais pas trop, afin de ne pas se faire voir par les moldus. Il pensa au chemin de traverse. Il était à une ou deux heures de vol. En espérant qu'il ne lui arrive pas malheur ...

Il prit le manche de son balai à pleines mains, se rapprocha de ce dernier et accéléra. Une forte brise soufflait contre lui, si bien que le balai faillit se dérober sous lui. Mais il le tenait bien et il avait les pieds scotchés aux étriers. Il ne pouvait rien lui arriver, après tout, à Yann Fox ...
Au bout d'une heure 30 de vol, il arriva au-dessus du chemin de traverse. Il vit le ministère, les portes grandes ouvertes. Il décéléra alors et descendit. Il était toujours assez rapide, et entra, sur son balai, dans le ministère.

    « Attention !!  Gare au balai !! »


Les gens s'écartèrent, mais étaient tous un peu paniqués. Mais quelle chaleur dans le ministère ! Yann descendit de son balai et remonta ses lunettes sur sa tête. Il s'essuya le front d'un revers de main et prit son balai de l'autre. Les gens le regardaient bizarrement. Mais ... Ce n'était rien, après tout, rien qu'une petite épidémie de grippe sorcière ... Tout allait bien se passer, tout allait bien se passer ... Mais Yann avait comme une boule dans la gorge. Il avait peur pour sa peau, oui. Mais tout ces gens ... Ils avaient l'air paniqués ...

    « Bon sang ! Vous êtes des sorciers ! Y’a pas de quoi paniquer ! »


Mais après avoir entendu ces phrases, les gorilles de la sécurité le regardèrent, les sourcils froncés. Un silence se fit dans le hall du Ministère.
L'un d'entre eux, une véritable armoire à glace, s'avança vers Yann. Ce dernier fronça les sourcils et donna un coup de manche à balai sur le sol, et cela résonna dans tout le hall.

    « Hé, dis moi, le gringalet, qui t’as dit qu’atterrir en balai dans le hall était autorisé, hm ?
    - Personne, mais c’est un cas d’urgence, alors si vous voulez faire la loi ici, c’est pas le moment. »


Yann avait prononcé ces mots si sérieusement que l'homme haussa les épaules et retourna aux portes du Ministère. Yann se retourna et regarda les gens du hall, qui avaient repris leurs occupations, les mêmes que lorsqu'il était arrivé. Une jeune femme, surement le même âge que lui, était assise par terre, les genoux pliés. Elle n'avait pas l'air bien. Yann s'approcha d'elle et posa un genou à terre.

    « Mademoiselle, vous allez bien ? »


Elle avait la peau claire, les lèvres roses, des cheveux noirs qui tombaient en cascade sur ses épaules. Mais ce qui attira le plus Yann, c'est ses yeux ... Ses magnifiques yeux émeraudes ... Il était inquiet pour elle. Elle n'avait pas l'air dans son assiette ... Mais pourquoi pour elle ? Sûrement parce qu'elle l'attirait, ou ... Yann ne le savait pas, mais il avait un mauvais pressentiment ...
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Ξ Sujet: Re: [Intrigue] La grippe S au ministère *commun*   [Intrigue] La grippe S au ministère *commun* EmptyDim 11 Oct - 16:29

Pour quelqu'un qui passe ses journées au Ministère, une de plus ou de moins ne fait guère de différence...
Cette fois-ci il était quand même allé assez loin. Suite à la rencontre entre Madame McGowan et lui-même, très brève entrevue somme toute agréable, très bon échange entre collègues de bureau, il avait décidé de passer sa nuit dans la salle de repos. Sous-entendez, bien sûr, que cela fut sans la dame... rien d'autre qu'une sieste réparatrice avant que l'annonce n'éclate aussi stupéfiante et tonitruante que si la guerre venait d'être à nouveau déclaré.
Frappé de stupeur, Schäffer avait sursauté sur le canapé sur lequel il était allongé. Les yeux grands ouverts sur un monde encore flou, il s'était empressé de se mettre debout, lançant un regard hagard et déconvenu tout autour de lui. L'annonce grinçait encore dans les divers haut-parleurs du Ministère, rappelant à chacun que l'usage de la magie était strictement interdit et que tous ceux et celles se trouvant dans les lieux à ce moment précis étaient amenés à y rester...

Wolfgang fronça alors les sourcils et se tint raide comme une planche. Un long frisson parcourut son échine et fut comme l'élément déclencheur de tout ce qui s'ensuivit.
Il se jeta sur son veston qu'il enfila à la hâte et se saisit brusquement de la poignée de la porte qu'il ouvrit en trombe, atterrissant ainsi face à une marée humaine et incontrôlable qui se bousculait, s'entrechoquait en des cris de paniques désoeuvrés, courant droit dans une seule direction... celle d'une éventuelle sortie ! La marée se faisait de plus en plus grossissante, bloquant escaliers et ascenseurs, s'entassant les uns sur les autres et manquant véritablement de piétiner ceux qui étaient arrivés en bout de chemin.
Le Brigadier se raccrocha à sa porte comme pour ne pas tomber. L'ivresse de l'instant, toutes ces personnes affolées, avaient quelque chose de diablement tétanisant. C'est à peine s'il se sentait encore respirer. Une main sur son coeur, son regard d'oiseau de proie braqué vers les issues, Wolfgang prit son courage à deux mains et se jeta dans la mêlée. Il fallait qu'il retrouve le reste des Brigadiers coûte que coûte !

Il suivit le mouvement. Inutile dans tout ce marasme d'âmes terrifiées de jouer à contre-courant. Il poussait, donnait du coude presque des pieds pour passer, se faufilait tant qu'il pouvait vers une hauteur depuis laquelle il aurait pu avoir une vue d'ensemble satisfaisante. Son sang se bloqua dans ses veines lorsqu'il sentit que son pied buttait contre quelque chose de mou que d'autres pieds escaladaient. Un corps gisait, écrasé, face contre terre, apparaissant et disparaissant sous les centaines de silhouettes humaines qui lui passaient dessus. L'Allemand fut parcourut d'un nouveau frisson d'effroi tandis que s'emplifiait un peu plus rage et colère en lui. Il progressa aperçevant enfin le bout du tunnel en un ascenseur qu'une masse trop importante de personnes souhaitait prendre à chaque fois. Ils descendaient par dizaines comme des bêtes à l'abattoir, tâchant d'enfourner le plus de corps possibles droit vers le hall d'entrée...
Il fut projeté contre le mur, sa tête donnant dans le marbre. Sa vision se brouilla un instant juste avant qu'une voix tonitruante et forte ne s'élève du bout du couloir...

"Brigade Magique !!! Faites place !!!! Brigade Magique !!!".

Wolfgang leva les yeux vers eux tandis que la foule, décontenancée, commençait peu à peu à se calmer et à faire place à l'ordre... Le meneur de la troupe (celui qui avait hurlé vraisemblablement si fort) se fraya un chemin au travers de cette cohue et cria à nouveau à leur attention :

"Tout le monde doit garder son calme ! Les ascenseurs et escaliers sont saturés ! Si vous continuez comme ça, vous n'arriverez jamais à redescendre !".

Des clameurs indignées s'élevèrent au même instant que l'homme fit cesser d'un grand coup de bâton dans le sol. Celui-ci parvint presque à trembler, soulevant la stupeur générale.

"Personne ne bouge d'ici jusqu'à nouvel ordre, c'est compris ?".

Une femme tout près de Wolf se recroquevilla contre le mur, pétrifiée :

"Jusqu'à quand vont-ils nous garder ici ?".

Il ne se fit pas prier pour attendre et s'efforça de se diriger vers l'imposant personnage au faciès peu sympathique ainsi que sa cohorte de collègues. Schäffer produisit ses papiers. L'homme le salua d'un signe de tête et son visage se détendit tout d'un coup, comme soulagé de ne pas être seul dans cette galère...

"Ont-ils pris la décision de faire venir des Médicomages ?", lui demanda-t-il discrètement.

L'autre le considéra d'un air désolé et hocha la tête.

"J'en sais fichtrement rien. Tout ce que je sais c'est que chaque visiteur, employé, membre du personnel est consigné ici jusqu'à nouvel ordre".

Il jeta un regard alentours et tendu.

"Je sais pas jusqu'à quand on va réussir à maintenir le calme ici...".

Wolfgang baissa la tête et étouffa un juron. Les mains posées sur ses hanches, il balaya le couloir du regard, l'air profondément perplexe. S'ils ne parvenaient pas à maintenir un semblant d'ordre et de discipline ils courraient droit à une catastrophe. Il s'adressa à nouveau à son collègue :

"Bloquez toutes les issues".

"Quoi ?! Vous délirez Schäff...".

"Bloquez toutes les issues, Brigadier. Toutes celles de l'étage, personne ne doit partir ! Nous devons cellulariser les crises... Voici ce qui pourra, dans un premier temps, les contenir".

Son compagnon resta perplexe un instant puis hocha la tête, les lèvres pincées. A présent la température se faisait de plus en plus étouffante, de plus en plus lourde. Il ne savait si c'était l'ambiance où si l'on avait intentionnellement mis le chauffage au maximum... Toujours fut-il qu'il dégraffa davantage le col de sa chemise.

"C'est quoi ce... ?".

L'Allemand demeura silencieux et se mit enfin sur le départ. Dans une dernière tape sur l'épaule de son collègue, il termina avant de le quitter :

"Courage, mon garçon. Faites en sorte que personne ne quitte ce couloir. De mon côté, je vais faire ma petite enquête, voir qui serait en mesure de régir...".

Une personne tomba à genoux, s'affalant sur le sol puis une autre et encore une autre. D'autres crièrent de terreur, cherchant à se jeter contre les portes de l'ascenseur. Décontenancés les Brigadiers observaient le spectacle navrant de ses personnes tombant dans les vapes. Schäffer se saisit brusquement de son bâton assourdissant et donna un grand coup contre le sol.

"Il suffit !!!".

Rigueur Germanique quand tu nous tiens...

"Aucun d'entre vous ne sortira d'ici, prononça-t-il un doigt brandit sur eux, est-ce que c'est bien clair ? Personne ne descend !!".

Il les jaugea un par un, cherchant dans leur regard la moindre petite étincelle de rébellion et faisant signifier que s'il n'en trouvait ne serait-ce qu'une seule il frapperait. Et ce n'était pas l'envie qui lui en manquait...
Il redonna son bâton à son collègue puis tourna brusquement les talons à la recherche d'un responsable, longeant les couloirs sur un pas strict et cadencé, passant devant des personnes se soutenant les unes les autres, coulant contre le mur, complètement harrassées. Pauvres ères...
Au détour d'un couloir, il tomba nez à nez devant une porte sur laquelle était inscrite "privée". Selon toute vraisemblance il s'agissait de l'escalier de service des techniciens de surface... Il l'emprunterait et tomberait sûrement dans le hall. Peut-être pourrait-il même trouver la salle de réception afin d'adresser un message...
Mais à peine se saisit-il de la poignée qu'il sentit comme une pointe sur sa nuque.

*"Ne bouge pas, je t'ai eu..."*.

Son sang ne fit qu'un tour et il ferma les yeux, certain de ne pas avoir réentendu cette voix-là. Et pour cause...

"Excusez-moi, s'il vous plaît...".

Wolfgang se tourna très lentement vers celui qui venait de lui adresser la parole, levant consciemment les mains. Lorsqu'il découvrit avec quoi il le tenait en joug, il se dit qu'il avait eu raison.

"S'il vous plaît, couina la voix pâteuse du pauvre homme, s'il vous plaît, faites-nous sortir de là...".

Son corps tout entier tremblait. Sa peau couleur jaunâtre semblait pareille à de la cire, flasque et sans tenue. Ses yeux rougis avaient l'empreinte de la fièvre tandis que ses iris étaient d'une lueur verte presque trop inhabituelle. D'un geste las il désigna trois enfants et une femme recroquevillés dans un coin. Il était passé devant eux sans les voir.

"S'il vous plaît... s'il vous plaît...".

Juste une grippe, rien de plus... Juste une grippe...

"Ils vont mourir si vous ne faites rien...".

Wolfgang resta interdit quelques minutes puis en revint à l'homme qui le menaçait toujours.

"Personne ne peut descendre d'ici, déclara-t-il machinalement, vous êtes tous consignés à cet étage".

"C'est pas vrai..., chouina l'homme, se dandinant d'un pied sur l'autre, ma famille... les gens... nous allons mourir... nous sommes affectés...".

Juste une propagation, ce n'est rien... ce n'est rien... ce n'est RIEN...

"Nous allons tous mourir".

Et il resserra sa poigne sur sa baguette, la tendant droit sur lui avant que la lueur étrange dans ses yeux n'en devienne que plus spectrale. Wolfgang eut à peine le temps de réagir et se jeta sur lui, détournant son bras afin que le sort finisse droit dans le plafond et n'éclate en des milliers d'étincelles bleuâtres et filantes.
Visage contre visage, les deux hommes se considéraient, hébêtés. L'Allemand resserra de colère sa poigné sur lui.

"Espèce d'imbécile, vociféra-t-il en le secouant, espèce de crétin !!!!
C'est maintenant quie vous risquez nos vies, maintenant !!!!".

Et il le rejeta en arrière.

"Maintenant il est trop tard !!".

Avant de filer à l'anglaise... enfin l'allemande, et de claquer la porte derrière lui. Il se tourna au seuil d'un escalier descendant dans les profondeurs sombres du bâtiment, filant en colimaçon. Son coeur s'était arrêté de battre et il peinait à reprendre sa respiration. Une main sur le coeur, il s'empressa de reprendre ses esprits...
Il était infecté. Désormais il était aussi porteur de la maladie que les autres. Et si elle était aussi volatile, elle s'était sans doute propagée à tout l'étage désormais.

"Imbécile, imbécile, imbécile, cracha-t-il entre ses dents, crétin de crétin, imbécile, arriéré !!".

Il releva la tête un instant, réfléchit.
Il fallait que tout le niveau soit bloqué, que personne ne soit évacué, ou les malades de cet étage contamineraient le second, puis le premier et enfin le rez-de-chaussée pour atteindre le Ministère en entier...
Aucune autre solution n'était envisageable.
Wolfgang regarda derrière lui et tatonna immédiatement à travers son veston, dans la doublure. Le long objet fuselé en sortit et il le pointa droit sur la serrure, raillant sur un sourire ironique :

"Usage de la magie interdit. Usage interdit".

Puis il verrouilla la porte avant de descendre les escaliers quatre à quatre.


***



il ne mit pas longtemps avant d'atteindre le hall d'entrée, déboulant en trombe au milieu de personnes allongées, terrassées par la chaleur ou la maladie. Une vaine sensation d'invulnérabilité lui tauraudait l'esprit tandis qu'il traversait toute une foule d'hommes, de femmes et d'enfants contaminés par la maladie. Certains d'entre eux étaient tombés dans les pommes, d'autres luttaient en absorbant un maximum d'eau et de potions énergisantes qu'ils avaient sur eux tandis que Brigadiers et Aurors faisaient en sorte de "faire le tri" parmi toutes ces personnes. Que pouvait-il lui arriver de pire ?
Notant l'aspect plus que... désordonné de l'homme qui l'avait agressé, Schäffer songea qu'il finirait tôt ou tard par avoir cette allure moribonde. Il fit ainsi en sorte de s'en recomposer une plus acceptable, plus digne, malgré le manque de sommeil évident et le peu de gloire dont il pouvait tirer de sa tenue -soit une chemise à moitié ouverte, une veste sur le dos, un pantalon froissé et des chaussures pas lacées. Il chercha sa cravate dans les poches de sa veste, sans succés. Ici tout était déjà plus calme. A croire que la chaleur abrutissait.

Le Brigadier passa devant un jeune asiatique occupé à s'inquiéter d'une jeune femme plutôt mal en point. L'Allemand ne s'attarda pas davantage sur eux, passant ses mains dans ses cheveux pour mieux les plaquer en arrière et ainsi faire meilleure figure... Il ne manquerait plus qu'il finisse sur le banc de touche comme cette malheureuse.
A force de chercher renfort on finissait par trouver. Manifestement Miss Victoria Montgomery était dans les parages et semblait chercher quelqu'un du regard, se rehaussant parmi la foule déjà bien abattue. Avec une assurance digne de ceux qui n'ont plus rien à perdre et tout à offrir, Schäffer se dirigea vers elle -un large sourire aux coins des lèvres.

"Brigadier Schäffer au rapport, Miss Montgomery ! Lança-t-il d'une voix chaleureuse sur cet accent zézaillant, que puis-je faire pour vous ?".

Et ce en croisant les doigts derrière son dos afin que le subterfuge du "je vais bien, ne vous faites pas" marche pour le mieux !
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Ξ Sujet: Re: [Intrigue] La grippe S au ministère *commun*   [Intrigue] La grippe S au ministère *commun* EmptyMar 20 Oct - 19:48

[Vos postes s’accordent pas Messieurs, je fais les raccords alors essayez de me suivre Wink ]


Victoria sentit plus qu’elle ne vit Yann s’approcher d’elle. Elle leva sur lui un regard vitreux qui toutefois s’anima l’espace d’une seconde. Elle connaissait ce type ! Où l’avait-elle déjà vu ? Ne répondant pas à la question (débile soit dit en passant du point de vu de Victoria, est-ce qu’elle avait l’air bien ?), elle marmonna « L’intello… » car si elle avait beaucoup de défauts (une liste longue comme le bras), elle savait encore reconnaître les gens de sa promo. En plus de ça, si les souvenirs de Vickie étaient bons, Yann avait eut un court béguin pour elle à une époque. Mais il ne s’était jamais déclaré alors Vickie avait fait comme si elle n’avait rien vu. Ce n’était pas les garçons qui manquaient autour d’elle pour soupirer après un amour qu’elle ne donnait pas. Depuis, elle était devenue plus partageuse, elle donnait son corps… mais quant à son cœur, il était toujours aussi fermé.

« T’es toujours aussi miro mon pauvre Yann. » continua-t-elle en se redressant avec difficulté, la fièvre troublant son sens de l’équilibre. Elle repoussa sa longue chevelure brune derrière ses épaules et elle regretta un instant de n’avoir pas d’élastique pour les attacher. Elle allait enfin dire à son ancien camarade qui elle était (soit la sublime Victoria Montgomery) quand elle fut interrompue par Schäffer. Son entrée en matière l’amusa, de même que ses évidents efforts pour rester présentable dans cette ambiance glauque et… moite ?

« Monsieur Schäffer, ravie de vous voir. » Ou pas en fait, mais bon… on s’en fichait qu’elle sincère ou pas non ? « Je crains qu’il n’y ait rien à faire mais vous n’avez qu’à vous joindre à monsieur Fox et moi-même. La compagnie n’est jamais de trop en période de crise… et puis, qui laisserait une femme comme moi seule au milieu de ces furies ? » dit-elle en désignant les gens alentours. Une chose était certaine, quiconque la connaissait devinait qu’elle minaudait pour le principe et pour cacher sa fièvre. Elle n’était pas femme à ne pas savoir se défendre… donc elle ne craignait pas réellement les furies, par contre elle pensait vraiment avoir besoin d’un peu de compagnie. Enfin, elle avait déjà Yann mais dans son souvenir il n’était pas très causant (avec elle du moins). Enfin, il avait au moins pour lui d’être devenu joli garçon. Dommage qu’elle soit trop malade pour en profiter, elle préférait la moiteur des rapports intimes à celui de la grippe… Pauvre, pauvre Vickie, c’était bien rare de la voir aussi faible… et encore, elle le montrait un minimum.
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Ξ Sujet: Re: [Intrigue] La grippe S au ministère *commun*   [Intrigue] La grippe S au ministère *commun* EmptyMer 21 Oct - 16:35

[Intrigue] La grippe S au ministère *commun* 947097L1a fille disait quelque chose à Yann, vraisemblablement. Mais qui était-ce ? Et pourquoi cette attirance si ... Soudaine ? Comme s'il l'avait connue toute sa vie. Qu'était-ce, ce sentiment d'incontrôle ? La jeune femme leva les yeux vers Yann. Il eut un sourire gêné. Pourquoi avait-il fait ça ... Héhé, encore une mauvaise idée. Elle marmonna quelque chose que Yann ne put comprendre. Il se redressa et sut alors que c'était peine perdue, que son attirance n'était pas réciproque. Il enleva ses lunettes de son front et passa sa main dans ses cheveux. La jeune femme se redressa, pleine de sueur, et lança une phrase au jeune homme. Yann eut un temps de réflexion avant de réagir. C...Comment connaissait-elle son prénom ? Et pourquoi "miro" ? Il réfléchit un moment, puis un homme plus âgé que les deux camarades s'avança et se présenta à ... Victoria Montgomery ? Montgomery ... Ho-ho ...

Il fit une grimace et se rappela de cette fille. Victoria ... Son amour désespéré pour elle ... Aïe aïe aïe ... Ça allait mal finir pour notre ami. Il s'avança vers l'homme qui se nommait Schäffer et qui avait un accent allemand assez prononcé. Victoria n'avait vraiment pas l'air bien. Elle transpirait deux fois plus que les autres et semblait fatiguée. Ça inquiétait Yann, bien que son amour pour la jeune femme avait cessé depuis longtemps. C'est vrai, il était le petit asiatique aux grosses lunettes, mais depuis, sa vue s'était largement améliorée, et il s'était laissé pousser les cheveux. Et il s'habillait mieux, aussi. Il regarda Victoria attentivement. Elle avait grandi, aussi. Mes toujours ses yeux émeraude ... Captivants. Il revint à ses esprits en secouant légèrement la tête, prit son balai qu'il avait posé contre le mur et revint vers les deux collègues. Il tendit sa main vers Schäffer et se présenta.

    « Bonjour, Yann Fox, joueur de Quidditch professionnel. Comment se présente la situation ? »


Oui, en plus d'avoir changé mentalement, Yann avait grandi, il faisait maintenant plus d'1m80, lui qui avait regardait Victoria d'en bas, il pouvait maintenant la regarder ... de haut. Il s'était aussi beaucoup musclé, dû à sa pratique du Quidditch régulière et de musculation dans un club moldu. Il sourit intérieurement. Il se préférait beaucoup mieux maintenant. Il avait changé ... Et qui sait, peut-être aurait-il une chance avec Victoria dorénavant ... Il se surprit à penser cela. Il pensait que son amour avait disparu ... Pas tant que ça, finalement.
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Ξ Sujet: Re: [Intrigue] La grippe S au ministère *commun*   [Intrigue] La grippe S au ministère *commun* EmptyDim 22 Nov - 9:26

"et puis, qui laisserait une femme comme moi seule au milieu de ces furies ?".

En fait, c'était bien la seule phrase qu'il avait pu entendre de tout ce marasme de paroles qu'elle avait eu à son encontre. Bien malgré lui, Schäffer commençait à subir les affres de la fièvre et, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait de se captiver pour la conversation, il n'y parvenait décidément pas. Où était-ce la présence de cette jeune femme un peu trop sûre d'elle-même qui faisait que son cerveau bloquait chacune de ses paroles.

"Mais Mademoiselle Montgomery, reprit-il sur un sourire félin, en effet je trouverai indescent de vous laisser en pareille posture...".

Il fit un tour d'horizon, relevant un sourcil sur un petit sourire fiélon.

"Quoique je pense que vos assaillants ne sont pas ce que l'on peut appeler des monstres assoiffés de sang, vous savez...".

Sourire charitable envers la "divine" créature et il se tourna vers le jeune homme asiatique qui avait eu la bienséance de le saluer et de se présenter. Il lui offrit sa main puis se ravisa... tout contact pourrait être nocif et il ne voulait pas être traité de contaminateur à son tour. Ces pauvres gens atteints étaient déjà assez méprisés comme ça sans qu'il ne fasse partie du lot.

"Wolfgang Schäffer, s'empressa-t-il de dire sur un franc sourire de tigre, Membre de la Brigade Magique".

"Comment se présente la situation ?", était-il cerné par les minettes et les minets ce jour ? Son sourire ne désemplifia pas.

"Ohh mais, comme vous pouvez le constater, jeune homme... fort bien !".

Il toussotta, s'efforçant de freiner une vilaine quinte de toux qui pourtant s'emparait peu à peu de ses poumons comme de sa gorge. Ca le grattait dans le fond, argh, de quoi lui faire sortir les boyaux par l'oesophage... Il se détourna de ses compagnons d'infortune, croisant le regard de ces pauvres gens mis en quarantaine dont certains avaient peu à peu perdus connaissance ou avait rejoint les bras de Morphée... il n'aurait su trop dire.

"Quelle horreur cette fièvre galopante, lança-t-il sur une grimace dégoûtée, j'oserais à peine les prendre avec des pincettes ceux-là...".

Et pourtant, n'était-il pas à mettre dans le même panier ? Bien sûr que non. Lui, au moins, ne se laissait pas abattre ! Haha ! Il en fallait plus pour terrasser un Brigadier Allemand, croyez-moi !
Mais certaines personnes souffraient de ne plus savoir où se mettre c'était certain... et d'autres commençaient à paniquer de voir leurs proches en si mauvais état, s'adressant et agrippant le moindre employé du Ministère qui passait dans leurs allées, l'implorant de leur donner de l'eau ou encore un quelconque médicament. Wolf plaça les mains dans les poches de son pantalon et jeta un regard goguenard, songeant en lui-même qu'en matière de prise en charge l'Angleterre était sûrement dernière sur l'échelle Européenne. Mais soit...

Il se tourna vers Victoria et dit :

"Miss Montgomery, peut-être les équipes sanitaires sont-elles en marche, non ? Et peut-être pourrions-nous parqués les plus atteints dans des salles de repos, qu'en pensez-vous ?".

Une fois encore il chercha du regard une poignée de vaillants volonatires qu'il aurait pu mettre à disposition.

"Je sais pas, conclut-il sur une moue indécise, il serait peut-être temps que nous prenions les choses en main, non ?".

Oui, rester sur place pour lui était de l'ordre de l'exagération...
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[Intrigue] La grippe S au ministère *commun*
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