Oh les filles, oh les filles... [PV]

Tobias soupira, c’était vraiment compliqué pour lui de réfléchir à Vincent dans un sens qui ne fasse pas passer son camarade pour un salaud complet. Qu’est-ce qu’il ne donnerait pas là, tout de suite, maintenant… pour lui foutre son poing dans la figure ! Il espérait quand même que cette envie lui passerait avant qu’il ne rentre au dortoir, ce serait un peu gênant sinon, non ? Pas qu’il en soit à une bagarre près avec Fayr mais tout de même… Ils étaient nettement moins séduisants tous les deux quand ils étaient couverts de contusions. En fait, s’il n’avait pas été avec Abby, il se serait serrer Fred’ et là, ils auraient eut une vraie raison de mal finir. Dommage. Ou pas. L’ennemi public numéro un ce n’était plus lui mais Adrien Sallers. On lui avait piqué sa place, ça lui brisait le cœur vous savez ?

« Y risque pas d’apprendre ce qu’est l’amour en le fuyant en tout cas. » Et là, on rigole bien tous parce que c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité. Sauf qu’au moins, lui, il était conscient de ses actes. Cela faisait une énorme différence aux yeux de Tobias. Surtout que personne n’était au courant de ses sentiments pour Ophélia alors que Vincent était loin d’être d’une clarté effarante avec Fredericke. Ok, il aimait taper, mais lui il s’en était pris plein la tête juste pour un malheureux smack et ça, c’était pas le rôle d’un meilleur ami. Il n’en démordrait pas – même s’il était toujours vexer de s’être fait jeter à l’époque par Fred, ok, ça jouait -. « Peut-être que tu as raison et qu’il ne se rend pas compte mais dans ce cas, j’espère que ça va venir parce que sinon, il va finir par la perdre… Quoi qu’en fait, ce serait sûrement la meilleure des fins de mon point de vu mais mon avis on s’en fout dans ces cas là. » Parce que si ses amies étaient heureuses – même en étant collé en permanence au dernier des cons – ça lui allait hein. Il n’était pas égoïste à ce point. Détester le garçon ce n’était pas en vouloir à la fille, il ne fallait pas confondre ces deux choses. Si Tobias haïssait totalement Fayr, il souhaitait néanmoins qu’il réagisse pour sauver Fred’ de l’état dramatique dans lequel elle se trouvait. Ce que Tobias ignorait encore c’est que Vincent n’était pas forcément nécessaire pour « sauver » Fred’ et qu’un certain Serdaigle y suffirait. Autant dire qu’au bal de noël, Tobias jubilera hein, mais il faut en revenir au présent qui lui n’est pas aussi joyeux.

« Ah ! Ok, je ne vois pas qui c’est mais je comprends pourquoi je ne la connais pas. Pas dans mon année et pas dans ma maison, ça devient tendu. Cela étant, si elle est mignonne, je veux bien que tu me la présentes… en tout bien tout honneur évidemment. » Ouai parce qu’il n’était pas bête non plus hein et puis il ne s’intéressait plus aux filles plus âgées et à Gryffondor. Et puis il sortait avec Abby aussi hein… La question c’était pour combien de temps. Il ne le savait pas lui-même. Peut-être jusqu’à ce que ça ne lui apporte plus la sérénité nécessaire.

« Roh mais non, ils sont mignons tes petits muscles, j’suis sûr qu’ils peuvent faire mal. » Dit-il en riant avant que le sujet repasse sur la suite, sur l’avenir… Mais il n’eut pas le temps de répondre à son amie parce qu’une paire de jolies jambes se mit sous son nez et il fut obligé de lever les yeux… même s’il avait parfaitement reconnu à qui elles appartenaient.

« Fred’ ? » Bah quoi, elle l’avait jeté y’a une demi-heure alors qu’est-ce qu’elle foutait là, maintenant ? Il se tourna vers Helena avec incompréhension puis revint vers Fredericke qui avait un poing sur la hanche et qui, comme à son habitude, repoussa ses cheveux blonds derrière ses épaules avec snobisme. Elle faisait toujours ça quand elle était gênée, c’était amusant du point de vu de Tobias mais il se demandait quand même ce qu’elle pouvait bien lui vouloir. « Tu veux qu’on parle alors on va parler… mais pas devant Helena. » Conclut-elle d’un air bougon avant de se tourner vers la petite amie de son frère « C’est pas contre toi mais c’est un sujet privé. » Tobias se pencha sur Helena et lui colla une bise sur la joue « Bon bah Lena chérie, je vais aller critiquer Fayr avec la principale concernée. Je te laisse les gâteaux et on se refera ça une autre fois, autre part que dans le couloir des toilettes ! » Il lui fit un clin d’œil et passa un bras autour de la taille de Fred’ pour l’entraîner ailleurs, dans un endroit moins exposé. Fredericke haussa un sourcil perplexe et murmura « Critiquer Fayr ? » « Oui, c’est un sport qui devrait devenir olympique. » Même si Helena avait presque réussi à l’adoucir sur le sujet…