Le mysterieux passé de Mordeus part1 [PV]

Mordeus circulait d’un pas vif dan les couloirs de l’établissements. Il n’était pas d’humeur agréable, même si ce n’était pas surprenant pour ce sinistre personnage. Le sorcier s’en voulait d’avoir relâché sa vigilance lors de son premier cours. Il n’aurait jamais dut laisser l’épouvantard pénétrer dans ses souvenirs, et encore moins à ceux-là en particulier. La créature s’était, certes, renforcée en se nourrissant de la peur de l’élève, mais l’ancien auror avait commit une erreur de débutant, du moins la considérait-il comme tel. Lui qui avait tenu tête à des choses qu’aucun être n’aurait l’audace d’imaginer, s’était fait bêtement avoir par un ridicule épouvantard. Cela faisait un moment déjà, mais le sorcier ne s’était toujours pas calmé. Il marchait d’un pas pressant vers son bureau, le calme lui manquait. Mordeus en avait assez du bruit incessant de jérémiades et bavardages de ces élèves lâchés en masse dans les couloirs, il ne s’attarda même pas devant Peeves qui lâchait des bombes à eau sur deux premières années tout en bloquant l’accès réservé aux toilettes. Mais une gamine de Poufsouffle trempée jusqu’aux os vint lui demander de l’aide. Ce qu’elle regretta aussitôt lorsque le regard du sorcier la dévisagea. Haltalis dégaina sa baguette et lança un sort vers l’esprit, le tout sans arrêter sa marche, ni prêter attention au résultat de son Maléfice. Quant à Peeves, il fut projeté à travers tout le couloir dans un cris de panique sous les yeux intrigués des apprentis sorcières. Le professeur les calma à sa manière en lâchant un « ne vous inquiétez pas, il est déjà mort », tout en poursuivant sa marche. Mordeus n’avait visiblement pas envi de jouer.

L’ancien Auror arriva au niveau de sa salle, il tapota la serrure de la porte avec sa baguette s’apprêtant à lui ordonner son ouverture lorsqu’il remarqua que le loquet avait cédé. Le Mage rafermit sa pression sur sa baguette d’ébène. Qui, diantre viendrait forcer la porte de son bureau, ici à Poudlard qui plus est. Poudlard était réputé être un endroit sûr, du moins si l’on faisait abstraction des derniers évènements qui ont ébranlés l’école. Plusieurs noms de mages noirs recherchés lui traversèrent l’esprit. Le Sorcier était peut-être paranoïaque, mais quand on avait un tel vécut, cela n’avait plus rien de surprenant. Ce fut sur ses gardes et la baguette brandie que le sorcier ouvrit la porte s’apprêtant à lancer un sortilège avant d’être figé de stupéfaction. Ni criminel, ni mage noir, pas même un sorcier. Son regard se portait sur deux gamines, juste des gamines qui attendaient dans son bureau. Le sorcier les dévisagea une à une, l’espace d’un instant, mais ne rangea pas sa baguette. Il claqua la porte derrière lui, s’apprêtant à lancer un bien triste sermon.

"Par tous les diables ! Que faîtes-vous ici !" Lança t-il d’une voix grave.

Bon, bah voilà, malheureusement elles n'avaient pas pu fuir telles des petites souris. Se faufiler dans les couloirs comme deux ombres. Dommage, vraiment dommage. Mais par chance ce n'était pas comme si elles se faisaient prendre sur le fait en bredouillant une excuse minable comme "on pensait que c'était la bibliothèque. D'ailleurs faites moins de bruit, le bibliothécaire va pas apprécier que vous hurliez comme ça.". Car en effet l'entrée du professeur avait été plus que fracassante. Il pointait maintenant sa baguette sur les deux jeunes filles sa voix atteignant une puissance de son d'environs 170 dB. Notons que ceci correspond au bruit qu'effectue une fusée au décollage. C'était la minute de culture générale. Les oreilles légèrement sifflantes Ethele fit un pas en arrière et poussa Fiora devant elle avant, ce qui lui demanda un certain effort car il fallait le dire elle avait les jambes en coton. Et aussi la gorge sèche, l'estomac noué, les mains mouates, les pieds pouates et les cheveux gras... mais ça c'est une autre histoire. Il fallait dire que l'homme avait tout d'un vautour se jetant sur sa proie, qui aujourd'hui était encore vivante.
Mais tout allait bien, leur plan était parfait, il fallait juste qu'elle n'ait pas l'air surprise de le voir ici puisque de toute manière elles étaient là pour le voir. D'ailleurs elles n'étaient pas là depuis longtemps et c'étaient de très gentilles filles toutes mignonnes et souriantes. Rien à voir donc avec des Serpentards délinquants juvéniles donc. Allez Ethele à toi de jouer!

"C'est pas ma faute! Elle m'a obligé! Désolé Professeur, la porte était ouverte, nous avons cru que vous étiez dans votre bureau."

Et vlan! Premier argument lancé par une petite voix de demoiselle désolée. D'ailleurs Ethele avait croisé ses mains dans son dos et parlait avec la tête baissé, ses cheveux tombant devant son visage. Elle continua avec cette petite voix qu'elle prenait quand sa mère lui faisait un sermon.

"Nous sommes vraiment désolées, si nous avions su nous vous aurions attendu dans le couloir. Heam... Nous sommes ici pour vous demandez un service à vrai dire."

Continua t-elle relavant cette fois la tête pour lui lancer un regard embêté.

"Hum... Fiora... heu... Fiora Naltaar et moi même: Ethele Val sommes respectivement en première et deuxième année. Nous aurions voulu savoir s'il n'y avait pas possibilité d'avoir des cours particuliers. Bien sur si cela ne vous dérange pas. Car en effet il semblerait que votre matière soit -et de loin- notre point faible. "

Ha, c'était tout de même une chance d'avoir vécu dans un manoir toutes ses années. Les codes de politesses, la construction de phrase... tout cela n'avait aucun secret pour la petite demoiselle. A peine avait-elle su aligner trois mots que son père la sermonnait à coup de "ton langage" ce qui l'obligeait à user de phrases à rallonge pour être sure d'avoir la bonne grammaire et le bon vocabulaire. Cette façon de parler lui était propre et on pouvait sans trop de difficultés deviner que c'était la petite Ethele Val qui vous avez envoyé un courrier lorsque celui ci se terminait pas "Avec toute ma considération, en espérant recevoir une réponse, je vous salue. Cordialement" alors que ses camarades se contentaient d'un "Bonne journée". Et si dans la vie de tous les jours parler à la manière d'un aristocrate des années 1800 avait quelque chose d'ennuyeux et de ridicule dans ce genre de situation cela s'avérait assez utile.

"Par la même j'aurai voulu vous posez une question."

Continua la demoiselle qui avait prévu le matin même de rajouter une touche de véritable dans son récit. Rien de tel qu'une question portant sur leur premier cours pour cela. Et pas la question la plus simple qui pouvait exister sur cette terre. Un truc qui le mettrait à terre. Si avec ça il n'était pas persuadé qu'il avait affaire à deux casses pied étudiantes curieuses, elle voulait bien subir un doloris.

"Sait-on par quel mécanisme les épouvantards arrivent à nous sonder afin de déterminer notre plus grande peur? Utilisent t-ils la legilimancie pour cela? Et dans ce cas l'occlumancie nous permettrait-elle de nous protéger?"

[Mordy si la question te gène j'peux la retirer, dit le moi par MP ]

Le sorcier poussa un soupir exaspéré tout en poussant la porte désormais inverrouillable. Le sorcier n’avait guère envi de la réparer tout de suite. Son regard observa le reste du loquet qui avait visiblement fondu. Il rangea sa baguette avant de s’installer derrière son Bureau, toisant les deux apprentis sorcières.

"- Comme ça ma matière n’est pas votre point fort ? J’ai bien remarqué que votre technique de fuite était, comment dire très particulière Miss… Val. Mais n’est-il pas top tôt pour juger vos incompétences dans ma discipline ? En général attendent leurs premières sanctions notifiées pour s’astreindre ce genre de pénitence. Ah moins, que ce ne soit votre peur de l’échec que vous pousse vers de telles mesures ? Miss… Val"

Le sorcier marqua une minute de silence. Il n’était pas d’humeur agréable et n’avait pas envi de marcher ses mots. Il était d’ailleurs furieux de savoir que son bureau avait été forcé. Par qui ? Comment ? Il le serait bien assez tôt. De plus ces jeunes filles avaient courus un risque certain. La seule idée d’imaginer ce qu’il serait advenu s’il n’avait pas gardé son sang-froid lui faisait froid dans le dos. Mordeus avait assez d’ennemis pour être à cran, mais ça ces inconscientes ne semblaient pas être en mesure de l’imaginer. Néanmoins la question de cours qu’elle s’était posée restait pertinente. Il était même soulagé d’entendre cette interrogation.

" - Je vois que mon cours ne s’est pas avéré inutile. J’aurai préféré que vous preniez le risque de poser cette question en temps et en heure. Connaître son ennemi est essentiel. Votre interrogation concernant l’épouvantard est une question cruciale. Il existe en effet un lien entre l’épouvantard et sa victime. Un lien tout à fait comparable à la legilimancie. Les ressemblances sont nombreuses : accès aux pensées, nécessitée d’un contact visuel… Mais ce n’est pas exactement de la legilimancie. La legilimancie est un acte de magie, de magie noire pour être plus précis et sa définition est claire, elle s’applique uniquement aux actions ésotériques provoquées par le sortilège legilimens et ses dérivés. L’occlumancie, quant à elle, est l’art d’arranger ses pensées, de former un miroir avec certaines pour en dissimuler d’autres. Il serait tentant de penser que l’épouvantard se laisserait abuser comme tout bon legilimens, étant donné leurs similitudes, mais ce n’est pas vraiment le cas. L’épouvantard, est aussi connecté à vos sentiments, il sait discerner très efficacement le vrai de la supercherie. Et tout bon occlumens sait avec pertinence que même s’il est possible de ralentir l’accès à nos peurs, il ne faut en aucun cas verrouiller ces pensées et en interdire complètement l’accès à ces créatures. Si ces dernières se sentaient amenées à forcer vos barrières mentales, les résultats en seraient dramatiques, croyez-moi. La seule et unique façon de vaincre efficacement l’épouvantard en utilisant une technique mentale, reste le Riddikulus. Ce sortilège brouillera la faculté de l’épouvantard à percevoir vos sentiments. Il sera donc tenté de se focaliser de la pensée la plus accessible, à savoir votre pensée immédiate. En brisant cette connection émotionnelle, vous êtes capable de jouer sur la première à la manière d’un occlumens. Vous utilisez donc de l’occlumancie élémentaire sans vous en rendre compte miss Val. Cette technique reste cependant une technique défensive. Le riddikulus nécessite, bien évidemment, la présence d’un contact psychique entre vous et l’épouvantard, vous ne pouvez en aucune façon l’utiliser pour porter secours à un Tiers. Mais je pense que ceci, vous le savez déjà, Miss. "

Mordeus ouvrit son bureau avant de sortir un calepin ainsi qu’une plume et un encrier. Il trempa la plume d’oie avec attention avant de rédiger avec soin les noms des deux fillettes.

« - Bon, étant donné que vous êtes ici, quel genre de soutient désirez-vous ? Juste une révision des cours ou un approfondissement sur les thèmes de cette année? »

Les mots du professeur étaient entre le génial et l'insultant. Autant les yeux de la demoiselle s'étaient remplis d'étoiles quand il s'était lancé dans ce très long discours passionnant au sujet des épouvantards autant d'autres mots lui avaient fait sortir sa carapace à épines. Elle regardait l'homme, les yeux légèrement froncés, un air renfrogné crispant certains de ses muscles. Elle du se forcer à sourire -levant le coin de sa bouche en une grimace- quand le professeur fit une petite boutade sur sa façon de fuir à quatre pattes lors de l'exercice du cours précédent. "Hé bien quoi..." Grogna t-elle intérieurement "On est pas tous des sorciers sans peur et sans reproche... Monsieur." . De même elle du se retenir de lui lancer quelques remarques bien senties à la figure et quelques coups de pieds dans les tibias à plusieurs reprises. L'homme avait bien de la chance d'être un enseignant car le ton qu'il prenait avec elle ne lui plaisait guère. "Va y, rigole mon coco... prend moi pour une conne "Ton langage Ethele!" imbécile. Tu sais pas à qui tu as à faire.". Par chance lorsqu'il se mit à répondre à sa question il glissa deux ou trois remarques qui laissaient à penser qu'il ne prenait pas la petite Serdaigle pour le dernière des imbéciles. Seulement l'avant avant dernière. Si bien que son attitude se fit moins agressive. Elle ne put tout de même s'empêcher de lancer à la fin du monologue de son professeur.

"La question m'est venue en relisant mon cours après quelques recherches à la bibliothèque." Désolé de n'être qu'une seconde année au courant de ce que sont l'occlumancie et la legilimancie alors que la plus part des septièmes années n'en ont jamais entendu parler. La prochaine fois je ferai preuve d'esprit après avoir été traumatisée par une monstruosité. Pardon d'être faible.

C'est au prix de nombreux efforts que la demoiselle se retint de siffler entre ses dents. Décidément la jeune fille aux cheveux rouges avaient bien du mal à ne pas se sentir agressée par les personnes environnantes. Elle commençait à entrevoir un futur en ermitage dans une grotte avec pour seuls amis un chaudron sur lequel elle aurait peint un visage humain pour converser avec et des fioles de diverses couleurs. L'endroit serait dit hanté par l'esprit dérangé d'une vieille femme. Et elle aurait des chats aussi... beaucoup de chats. Mais là n'était pas la question. Après un bref regard entre les deux demoiselles Fiora s'avança à son tour pour répondre au professeur installé derrière son bureau. C'était étrange pour Ethele d'être comme ça debout de l'autre côté du bureau... l'ambiance tranchée particulièrement avec les autres visites qu'elle avait rendu à ses divers professeurs. Sauf peut-être avec Reeves où elle s'était retrouvée sous le bureau mais c'est une autre affaire là aussi. D'habitude les adultes l'invitaient à s'asseoir, lui proposait des bonbons divers, l'appelaient "ma petite" et ponctuait leurs phrases de "Mais après tout, je pense que vous le savez déjà! Vous êtes une véritable encyclopédie sur patte!" avec un sourire chaleureux en prime et un rire tonitruant pour certains. En gros tout sauf un regard froid, un visage austère et une attitude qui signifiait "approchez des sièges un peu pour voir.".
La gryffondor expliqua donc qu'elles voulaient des cours d'approfondissements. Il fallait avouer qu'elle avait raison avec sa dernière remarque même si, contrairement à Ethele, elle ne savait pas vraiment faire preuve de tact. Bah à tous les coups le professeur allait aimer ce petit côté insolent dans le genre "ça c'est pas une fille qui à froid aux yeux!" et puis voilà. Les hommes sont tellement bizarres. Mais Ethele continua avant que le professeur n'ait le temps d'ouvrir la bouche.

"A ce sujet nous aurions voulu ne pas être ensemble pour ces cours. Pour la bonne et simple raison que nous n'avons pas vraiment le même niveau et... heam... Je n'ai pas tellement envi de ralentir Fiora."

Lança Ethele en montrant sa baguette.

"Vous avez du remarquer que je n'étais pas tellement à l'aise avec les sortilèges." Répondez "pas qu'avec les sortilèges" et je ne réponds plus de rien. "De même je pense que les séances nous seront plus profitables de cette manière."

Ouai bon toussa c'était un bien joli baratin pour se retrouver seule avec le professeur Mordeus et lui faire de l'oeil et lui poser d'innocentes questions.