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 Comporte toi comme un frère pour une fois [PV]

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Ξ Sujet: Comporte toi comme un frère pour une fois [PV]   Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] EmptyLun 17 Aoû - 20:42

Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] Iconefred08 Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] Fried_12
« Chacun a père et mère,
Mais rien de plus difficile à trouver qu'un frère. »
(Proverbe Chinois)


    Voilà bien 20 minutes que Fred’ était assise dans le hall. Elle se tenait la tête et était blanche comme un linge. Une fois n’est pas coutume, elle avait manqué quelque chose et elle cherchait désespérément quoi. Résumons : Vincent sortait avec Marie. Cela laissait supposer qu’il faisait des trucs avec même si Fred’ préférait ne pas y penser. De fait, dans une logique de réciprocité des choses, si Vincent faisait des trucs avec une fille, Fred’ devait pouvoir en faire de même avec un garçon… Sauf que ça semblait plus compliqué que ça.

    Il y a environ une heure, Steevy était venu s’asseoir à côté d’elle dans la grande salle. Juste avant, elle avait été faire la bise à Vincent à la table des Serpentards, avait pris quelques nouvelles, enfin, elle avait joué son rôle de meilleure amie quoi. On ne se faisait pas vraiment la bise en Angleterre mais Fred était très bisous et ça semblait gêner personne qu’elle le soit, même si on lui disait souvent que c’était français comme comportement. Elle aimait les bises parce qu’elle trouvait ça plus amical, elle ne voyait pas ce que la France venait faire là dedans. Passons. Steevy s’était donc assis à côté d’elle et il avait commencé à jouer avec les raisins que Fred essayait de manger. L’un d’eux était tombé dans son décolleté, Fred avait – pour rire – dit à Steevy qu’il n’était pas capable d’aller l’y chercher et le jeune Gryffondor lui avait prouvé que si, il en était capable. Rien de bien méchant en vérité, c’était vraiment l’ouverture de sa chemise, ça ne dépassait pas de beaucoup les limites de la pudeur…

    Et pourtant, il ne fallut pas plus de deux minutes chrono en main pour que Vincent arrive derrière Steevy et Fred et attrape le garçon qui tomba à la renverse. Fred’ s’était bien entendu levée aussitôt et Steevy avait demandé des explications. Elle n’avait pas compris la suite mais si un professeur n’était pas arrivé, ils en seraient sûrement venus aux mains parce que Steevy détestait Vincent presque autant qu’il aimait Fredericke… Et tout le monde sait à Poudlard combien il l’aime.

    Fred’ était partie après avoir balancé à Vincent qu’il n’était qu’une brute épaisse et depuis elle était assise à attendre que ça s’éclaire enfin. Elle espérait qu’une explication allait jaillir et lui dire pourquoi elle ne pouvait pas s’amuser avec d’autres garçons, d’autant plus que là pour le coup c’était parfaitement innocent. Dans un soupir, elle attrapa sa bouteille d’eau minérale gazeuse et sa boite de cachets. Elle en prit trois et les avala machinalement. Sa tante l’avait emmené voir un médecin moldu – puisque ce n’était pas une maladie magique – et elle avait enfin eut un traitement même si on lui avait avoué qu’il n’y avait pas grand chose à faire. Enfin, ça lui évitait au moins de faire n’importe quoi. Elle se souvenait parfaitement de ce qui se passait quand elle était plus jeune, des crises de violences entre deux longs moments de sommeil. Elle voulait bien dormir mais plus tout casser, ça ferait mauvais genre.

    Dans le coup, elle était partie sans finir de déjeuner. Elle savait que dans le journal de l’école on avait sous entendu très clairement qu’elle était peut-être anorexique mais elle s’en fichait un peu parce que ce n’était pas vrai. C’est vrai qu’elle était devenue squelettique mais c’était parce que Vincent lui coupait l’appétit et que les crises étaient revenues. Dès qu’elles passeraient, et ça ne saurait tarder parce qu’elles s’espaçaient déjà, elle remangerait normalement et reprendrait son poids habituel. C’était certes du yoyo mais elle ne le faisait pas exprès.

    Elle allait ranger sa bouteille quand elle vit son frère s’approcher d’elle. Elle était assise sur les escaliers du grand hall donc elle ne pensait pas vraiment que ce soit vraiment pour elle qu’il prenait cette direction… en fait, Friedrich et Fredericke usaient habituellement beaucoup d’énergie pour s’éviter et la jeune fille en était parfaitement consciente. Mais là, quand il commença à monter, il ne l’avait pas dépassé – et donc, elle ne saurait jamais s’il lui aurait parlé ou non de lui-même – qu’elle l’interpella « Friedrich ! » en se levant et en s’approchant de lui.

    Elle savait que Friedrich ne lui serait pas d’un grand secours mais elle n’avait jamais eu autant besoin d’un grand frère… hors il était malheureusement ce qui s’en rapprochait le plus. Malgré leur incompatibilité inhérente à leurs caractères, ils étaient du même sang… Arrivée à sa hauteur, elle attrapa la manche de son frère – on sait jamais, qu’il veuille partir – et leva vers lui de grands yeux humides dont une larme coula sur sa joue trop pâle. « Ich weiss nicht, was ich tun soll… Hilf mir... Bitte.»* Elle n’avait jamais rien demandé à son frère de toute sa vie pour les raisons suscitées mais honnêtement, qui mieux que lui pouvait comprendre la difficulté d’être une Maiden ? Parce qu’au milieu de Vincent et de sa maladie, il y avait cette promesse qu’elle avait faites à son meilleur ami… Et tout ça, c’était beaucoup, beaucoup trop pour les frêles épaules de Fredericke qui était sur le point -–ça lui arrivait souvent depuis quelques temps – de s’effondrer en larmes.

    [Fredericke dit : « Je ne sais plus quoi faire… aide-moi… s’il te plaît… »]
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Ξ Sujet: Re: Comporte toi comme un frère pour une fois [PV]   Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] EmptyVen 21 Aoû - 18:58

Friedrich avait à regret quitté Helena, il était temps qu’il rentre à sa salle commune pour terminer ses devoirs. Oui oui, ses devoirs à lui. Terminé les devoirs des autres, parce que les Griffin ne lui auraient pas pardonné de faire le larbin cette année encore.
Par contre, c’est Chelsea qui l’avait encore bassiné avec il ne savait déjà plus quel sujet. Il faut dire qu’à la fin, il en avait honte, mais il n’écoutait plus tellement ce que la Poufsouffle lui disait. Elle parlait de tellement de choses à la fois en si peu de mot, il n’arrivait jamais à suivre. Cette fois elle s’était retenue de lui sauter dessus alors il avait essayé de se concentrer mais c’était décidément trop difficile pour lui… C’était pas faute d’avoir essayé pourtant !

Il avait compris qu’elle voulait absolument organiser une rencontre entre une amie Poufsouffle à elle dont il n’arrivait toujours pas à prononcer le nom, et lui. Et qu’il devait jouer un morceau… Bien entendu. Cette Chelsea alors ! Et encore, elle n’était pas accompagnée de sa sœur, parce que sinon Fried en aurait été quitte pour camper dans le couloir avec les jumelles…

Bref ! L’Allemand avait réussi à se débarrasser de la petite blonde, et maintenant il se rendait à sa salle commune. Ou il était en chemin pour. Parce que un autre événement allait l’en empêcher. Parce qu’il ne s’attendait pas du tout à croiser sa sœur dans les escaliers. A peine vue, il avait eu l’idée de changer de direction, et prendre un détour pour repartir. Non pas qu’il voulait la fuir, mais elle semblait sur le point de pleurer, après avoir déjà pleuré un bon moment. Et il n’était pas sûr d’être la personne qu’il lui faille pour la réconforter. Il n’avait comme point commun que quelques gènes et un nom de famille. Le reste, c’était le jour et la nuit. Evidemment qu’elle attendait quelqu’un d’autre ! Ophélia ou Vincent, aucune idée, mais pas lui.
Il lui avait fallu un quart de seconde pour penser à ça, mais le reste de son corps, lui, n’avait pas assimilé l’information, et avait entamé l’ascension de l’escalier.
Par contre, du coté de Fred, sa réaction le perturba. C’est limite si elle ne s’était pas jetée sur lui pour lui pleurer dans la chemise. Elle avait fermement saisi sa manche dans sa main (en même temps, tout est relatif, et la base de force de Friedrich est réellement très faible) et semblait vraiment, réellement vouloir qu’il s’occupe d’elle. Paniqué et pétrifié par son appel à l’aide, Friedrich ne su quoi bafouiller d’abord.

Puis reprenant le dessus sur lui-même, il passa doucement ses bras autour des épaules de sa sœur, et essaya de la calmer. « Ssshh. Hier bin ich. Ich bleib’bei Dir. » Ce qu’il y avait d’intéressant, c’est qu’il n’avait pas besoin de se forcer pour avoir une voix douce et apaisante. Il l’avait presque naturellement. Enfin une petite qualité sur la montagne de défauts qu’il pouvait avoir.

Il n’avait absolument aucune idée de ce qui pouvait turlupiner à ce point sa sœur. Est-ce que son plat avait été trop épicé ? Ou est-ce qu’elle avait perdu des points pour sa maison en cours ? Peut-être qu’elle s’était disputée avec une personne qu’elle aimait beaucoup ? Il n’avait pas idée de ce qui pouvait la mettre dans un état pareil, il savait juste qu’elle pleurait beaucoup en ce moment. Peut-être qu’un rien pouvait l’énerver ? Pour l’instant il s’attendait à tout, même à n’importe quoi en fait.

Il se contentait de la bercer doucement dans ses bras et de murmurer à son oreille quelques mots de réconfort. Banal peut-être, mais c’était sa manière à lui de gérer le stress des autres. Il la fit s’assoir sur les marches, il ne la pensait pas en état d’aller marcher jusque dans un endroit au calme. Puis finalement, dans un escalier, même si les oreilles trainent, peu de monde pourrait faire attention à eux, ils étaient aussi bien ici qu’ailleurs. « Na, was macht dich so traurig, Schätzchen ? » Demanda-t-il calmement, en essuyant ses larmes consciencieusement.

Phrase #1 : Chuut ! Je suis là, je reste avec toi
Phrase #2 : Alors, qu’est-ce qui te rend si triste, (mon) petit trésor ?
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Ξ Sujet: Re: Comporte toi comme un frère pour une fois [PV]   Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] EmptySam 22 Aoû - 19:14

    Friedrich n’avait pas commencé à parler qu’elle fondit pour de bon en larme dans les bras de son grand frère ce qui était une première. Quand ils étaient petits, c’était plutôt l’inverse… quand ils ne s’ignoraient pas. Le problème chez les Maiden ce n’était pas tant les enfants que les parents. Mariés de force à 17 ans, les parents des deux petits allemand leur en avait fait voir de toutes les couleurs dès leur plus jeune âge. Ils avaient chacun leur chouchou. Fred’, c’était leur père, mari infidèle et parfois violent, Fried, c’était leur mère, une femme froide plus préoccupée par l’opinion publique que par ses enfants. Friedrich senior ignorait sa poule mouillée de fils quand il ne l’insultait pas, quant à Anna elle passait ses nerfs sur sa fille bien qu’elle la frappa rarement et se contentait de s’époumoner. Chacun dans un camp et trop différent pour en former un troisième qui aurait été celui des enfants, Fred’ n’avait jamais compté sur son frère pour quoi que ce soit et il n’y a pas si longtemps que ça, elle aurait trouvé honteux de pleurer en public. Mais elle en était revenue de ses idées de jeune noble enfermée dans son château. Maintenant qu’elle était plus vieille et que sa famille n’était plus son seul univers, elle n’avait qu’une hantise… ressembler à sa mère. Et s’obstiner à penser que rien ne pouvait s’arranger chez les Maiden, c’était du Anna tout craché, pas du Fred.

    Fredericke se calma cependant assez rapidement, dès qu’ils furent sur les marches, elle sortit un mouchoir et essuya ses joues avant de s’accrocher de nouveau à Friedrich. Elle n’avait pas peur qu’il s’envole (au cas où vous en douteriez) mais elle était très tactile. Son frère n’avait jamais eu l’occasion de s’en rendre compte pour lui-même mais on pouvait souvent la voir dans Poudlard accrochée à ses amis. Ce n’était donc pas si étonnant que ça.

    « Es ist Vincent… »* Répondit-elle d’une voix blanche à son frère tandis que deux nouvelles larmes coulaient que son frère essuya gentiment. L’avantage de parler avec Friedrich, c’est qu’ils avaient beau être dans un lieu public, personne ne pouvait comprendre ce qu’ils se disaient. Enfin, à part quelques rares personnes qui venaient comme eux d’Allemagne mais ce serait vraiment pas de bol que ce soit eux qui passent vu comme ils étaient en minorité. « Ich dachte, ich wäre ihn die wichtigste... Dann habe ich akzeptiert, meine Verlobung abzubrechen. Aber letzlich gibt es Marie. Da weiss ich nicht mehr, was ich tun soll. »*

    C’est vrai, elle ne l’avait jamais dit à personne mais elle s’était bercé d’illusions. Elle pensait que si Vincent voyait d’un aussi mauvais œil son mariage – et même toute potentiel relation avec un garçon – c’était parce qu’elle était la numéro un dans son cœur. Peut-être pas encore exactement comme elle l’aurait voulu, mais ça lui avait donné de l’espoir. C’est pour ça et pour d’autres raisons encore qu’elle lui avait promis de rompre ses fiançailles avec Franz. Elle devait signer la promesse en février prochain ce qui n’avait pas énormément de valeur dans le fond mais ça la perturbait… tout en ajoutant une note amère à son chagrin d’amour.

    « Mama macht mir Angst. ich weiss nicht, ob es noch lohnt, dass ich dieses Risiko eingehe.»* Elle trembla au souvenir de sa courte mais violente conversation avec sa mère l’été dernier. A ce moment là, il n’était pas question qu’elle rejette Franz. C’était venu un peu plus tard, parce que Vincent s’était mis en colère. Il arrivait toujours à lui faire faire ce qu’il voulait. Dans le coup, peut-être que ce qui la rendait si triste c’est que de sa mère ou de Vincent, elle ne savait plus qui elle craignait le plus…

    Citation :
    * « C’est Vincent… »
    « Je pensais que j’étais la plus importante pour lui… alors j’ai accepté de rompre mes fiançailles… mais finalement, il y a Marie… alors, je ne sais plus ce que je dois faire. »
    « Maman me fait peur, je ne sais plus cela vaut la peine que je prenne ce risque. »

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Ξ Sujet: Re: Comporte toi comme un frère pour une fois [PV]   Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] EmptyVen 28 Aoû - 23:51

Comme il était désolé pour elle, et surtout, comme il comprenait son tiraillement ! Il commença d’abord par resserrer doucement son étreinte autour de ses épaules. Il avait presque envie de pleurer avec elle, il était vraiment à mille lieues de s’être douté de tout cela. « Ich… Entschuldige mir, ich dachte… Ich hatte Mutter gebetten, dir in Ruhe zu lassen. Ich dachte es ware genug es zu schreiben… Es tut mir so Leid… So schrecklich Leid… » Murmura-t-il avec une voix tremblotante. Il avait vraiment espéré que ses parents auraient un peu compris ce qu’il essayait maladroitement de leur dire. « Ich dachte nicht dass du so viele zu denken hatte… Hätte ich gewusst, hätte ich etwas früher getan.» Dit-il en embrassant la tempe de sa soeur.

Est-ce qu’il aurait vraiment fait quelque chose? Où est-ce qu’il aurait eu une idée, sans avoir le courage de l’appliquer ? Est-ce qu’il aurait été à la hauteur, déjà de se mesurer aux problèmes de sa sœur ? Tout en sachant qu’il avait déjà énormément de mal à régler les siens propres ?

« Rozes Meinung nach, sind diese Verlobung sowieso nicht recht. Du solltest allein wissen, mit wem du in Verbindung zusammenbringen willst. Aber, ich weiss also, dass es schwer und etwa seltsam klingen kann. Dass wir sollten, du und ich, auf unseren Eltern hören. Aber was ich hier gelernt habe, ist dass manchmal, können die auch irren. Und dass wir schon gross genug um zu wissen, was wir für uns selbst wünschen.» Il s’arrêta un peu pour remettre ses idées dans l’ordre, essayer de reprendre le fil des idées de sa soeur, et non pas digresser sur des sujets philosophiques que même lui ne saisissait qu’à moitié. « Entschuldige mir, ich rede zu viel.» Se reprit-il après quelques minutes de silence où il s’appliquait pour ne pas craquer lui aussi. Il faisait de son mieux pour respirer correctement et rester fort pour eux deux. « Und ich denke dass… Dass deine Frage ist nicht… Ob Vincent dich gern mag… Aber ob du ihn gern magst… Nicht wahr?» En temps normal il n’aurait même pas essayé de placer une phrase telle que celle-ci. Mais Friedrich avait un peu changé, et Fredericke aussi, alors peut-être que maintenant ils pouvaient tous les deux essayer de faire un pas ? « Möchtest du mit ihn zusammen sein ?» Doucement, avec précaution, il essayait d’en venir au point qu’il voulait, mais ne savait pas trop s’il prenait assez de pincette ou pas assez… Est-ce qu’elle allait se mettre en colère contre lui et s’en aller en pestant qu’il était juste un gros nul, comme lorsqu’ils étaient petits? Est-ce qu’elle se contenterait de lui dire qu’il ne lui a été d’aucune utilité et qu’au lieu de l’aider, il venait de l’enfoncer plus bas que terre. « Vielleicht solltest du ihn sagen, was du über ihn denkst. Du kannst mir sagen was du willst, aber ich denke, du hast eine sehr spezielle Stelle für ihn. Und Marie nicht. Ich bin sicher, ihr könnt besser zusammen gehen, wenn du mit ihm redest. Reden ist nicht sein Shwerpunkt, deshalb ist es deine Pflicht es anzufangen.» Friedrich, mal à l’aise? Nooon, absolument pas, comme un poisson dans l’eau le Serdaigle! Et ce n’est pas ses sueurs froides ni ses monologues qui vous diraient le contraire! Encore qu’il tremblotait moins que d’habitude. En même temps, à serrer sa sœur, ça l’aidait à faire passer le stress, pas vrai ? « Es… Es tut mir Leid, ich… Ich rede nur Quatsch. Ich weiss ich bin nicht ein gutter Brüder, und weiss du, es macht mich traurig, mich überfordert zu fühlen. Entschuldige mir.»

La tête baissé sur ses chaussures, Friedrich n’osait même plus serrer sa sœur contre lui, il avait plus envie de la fuir, à cet instant, ou fuir sa peut-être colère en fait. Il ne savait pas trop ce qu’il devait faire, mais il savait qu’il ne voulait pas décevoir sa sœur, pour une fois qu’elle venait le voir, il se mettait à déblatérer sur ses questions comme s’il avait toutes les réponses. Il n’était pas dieu, loin de là, et certainement pas omniscient ! Quelle arrogance ! Au fur et à mesure qu’il s’était senti moins à l’aise, il avait récupérer lentement son bras, pour finir par se rabougrir sur lui-même, comme s’il se protégeait déjà de la claque qu’elle pourrait lui mettre ensuite. S’il y a bien certaines choses que Friedrich ne saurait jamais gérer, c’était les humeurs de sa sœur. Il en aurait peur toute sa vie, peut-être bien ?

*[1] Je… Pardonnes-moi… J’avais prié Mère de te laisser tranquille…J’ai cru que l’écrire suffirait. Je suis désolé, tellement désolé.
*[2] Je ne pensais pas que tu avais tant à penser. Si j’avais su, j’aurais fait quelque chose plus tôt…
*[3] D’après Roze, ces fiançailles sont de toute façon pas normales. Tu devrais savoir seule, avec qui tu souhaites te fiancer. Mais je sais aussi que ça semble compliqué et étrange. Que toi et moi, nous devons obéir à nos parents. Mais ce que j’ai appris ici, c’est que parfois, ils peuvent se tromper. Et que nous sommes bien assez grands pour savoir ce que nous voulons.
*[4] Excuses-moi, je parle trop.
*[5] Et je pense que… Que ta question n’est pas si Vincent t’aimes bien, mais si toi tu l’aimes… pas vrai ?
*[6] Est-ce que tu veux être avec lui ?
*[7] Peut-être que tu devrais lui dire, ce que tu penses de lui ? Tu peux me dire ce que tu veux, mais je pense que tu as une place très spéciale pour lui. Et pas Marie. Je suis sûre que vous pouvez allez mieux, si tu lui parles. Il n’est vraiment pas doué pour parler, alors c’est à toi de commencer.
*[8] Je… Je suis désolé. Je ne dis que des sottises. Je sais que je ne suis pas un bon frère, et, tu sais, ça me rend triste de ne pas être à la hauteur. Pardonnes-moi.
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Ξ Sujet: Re: Comporte toi comme un frère pour une fois [PV]   Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] EmptyLun 31 Aoû - 0:10

    Et oui, malheureusement, ce n’était pas si simple que ça. S’il suffisait de leur parler pour que leurs parents fassent preuve de bon sens, ça se saurait. Ils n’étaient pas comme ça. Non, tous les deux étaient des vrais teignes qui s’amusaient à vouloir contrôler la vie de leurs enfants. Et encore, si ce n’était que ça… « Es ist nicht deine Schuld... » Murmura la petite blonde à son frère qui avait toujours la fâcheuse habitude de vouloir prendre toute la responsabilité sur lui. Même à l’époque où il se faisait taper dessus, il prétendait que c’était sa faute. Indécrottable. Elle écouta ensuite son petit discours sur ce que disait Roze. Fredericke en connaissait déjà la teneur, Roze le lui avait dit à elle aussi mais voilà, elle n’était pas la belle et intelligente Roze, elle n’était que Fred’ et ça changeait tout. Sans compter qu’elle n’avait pas d’Edward pour la soutenir… ou d’Helena… Elle n’avait même plus de Vincent alors…

    « Ich weiss dass Verlobungs sind nicht recht. Ich habe gesehen, was es für unseren Eltern gegeben hat. Aber Alein bin ich. Mama hört auf niemand. SO wie mein Unglück könnte ihren zurückzahlen. Und Roze hat Edward, und du hast Helena... Aber ich... Franz oder jemand anderes, könnte es etwas ändern ? » Elle était un peu plus calme, ses cachets commençaient à faire effet. Le regard vide, la voix faible, elle avait répondu à son frère ce qui pour elle semblait une évidence : sa mère lui faisait bien trop peur pour qu’elle l’affronte par simple confort personnel. Vincent pouvait pester tant qu’il voulait, elle préférait être mariée à Franz que de supporter encore pendant plusieurs années ce qu’elle vivait en ce moment. Le voir avec Marie lui faisait si mal qu’elle s’était même demandé si elle ne devrait pas changer d’école… aller à Durmstrang par exemple. Mais elle n’avait pas que Vincent en Angleterre, elle avait sa cousine Serena, tous ses amis de Sterne, son équipe de Quidditch, les filles de son dortoir, bref, elle y avait une vie. Mais quand elle quitterait Poudlard, plus rien ne la retiendrait auprès d’un Vincent qui ne l’aimait pas.

    A la question suivante de Friedrich, elle soupira et passa la main dans ses cheveux blonds pour éviter de croiser le regard de son frère. « Jetzt ist es keine Frage mehr. Ich weiss seit langem Zeit dass ich ihn liebe. Ich denke dass alle Leute wissen es, ausser Ihn. » Quand on en arrivait au point où elle pouvait l’avouer à Friedrich, c’était certain. Il suffisait de la voir avec Vincent, une vraie crème. Il n’y avait qu’avec son meilleur ami qu’elle était aussi douce et charmante. Mais tout bien compté, elle se trouvait juste pathétique. Quant à ce que lui disait Fried’ à propos de marie, elle grimaça, ce n’était pas si simple même s’il n’était pas le seul à dire ça. Toutefois, ça ne l’a mis pas en colère, ça lui faisait du bien d’en parler à quelqu’un d’extérieur, qui ne connaissait pas spécialement Vincent.

    « Speziell bin ich doch, aber nicht wie du es glaubst. Er braucht mich, ich bin wichtig. In seinem Welt habe ich die Mittelstelle, aber er mag mich gern, weil er mich nicht wie eine Mäddchen sieht. Aber Marie doch. Und ich versuche wirklich wie eine Mäddchen zu sein. » Elle montra dans un grand geste son uniforme retouché par leur cousine Serena. La jupe autrefois en dessous du genoux lui arrivait maintenant à mi-cuisse, sa chemise était légèrement entrouverte dévoilant un décolleté généreux et sa cravate n’était plus attaché impeccablement comme autrefois mais formait un jolie nœud tombant. Ses cheveux blonds étaient détachés, même si ça ne ressemblait plus à grand chose après avoir pleuré maintenant elle se maquillait un petit peu… Peut-être que ce n’était pas très efficace mais en tout cas on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas avoir essayé de devenir une « vraie » fille.

    Ce n’est que quand il s’excusa qu’elle comprit qu’elle faisait encore peur à Friedrich, elle aurait pu lui expliquer qu’elle prenait des médicaments et qu’elle ne faisait plus de crise de rage mais elle savait que même dans son état normal elle n’avait pas toujours été sympa avec son grand frère. Il était tellement poule mouillé, pas du tout comme elle qui malgré ses grosses larmes faisait toujours face aux problèmes. Autrefois, ça l’énervait, maintenant qu’elle passait la majeur partie de son temps avec un mec qui pensait qu’être viril c’était taper la concurrence ( ?), elle trouvait qu’en fait l’attitude de Friedrich était un peu plus saine. Au moins, il était pacifiste.

    Pour le rassurer, elle tendit la main vers la sienne lentement (elle se sentait de toute façon trop fatiguée pour y aller vite) et la prit, la pressant gentiment, lui faisant un petit sourire contrit. « Nein, so ist est gut, Unsinn redest du nicht. Es hilft mir schon, mit dir zu reden, glaub mir. Und ich war nicht eine so nützliche Schwester, schon seit früher... » Elle prit la main de Friedrich dans les deux siennes et elle chercha son regard. « Mais j’ai changé et maintenant je sais que j’ai besoin de toi comme tu es. » Pour détendre un peu l’atmosphère, elle rit aigrement et ajouta « Um mich körperlich zu schützen, hast du bemerken, dass Vincent genug ist. Alles was zu nah auf mir kommt, wird geschlagen. » Enfin plus exactement tout ceux qui ne se contentaient pas de regarder. Heureusement, Friedrich avait l’immunité de part son statut de grand frère Rolling Eyes (Et encore, ça n’empêchera pas Vincent d’y voir un danger…)

    {930}


    1 : Ce n’est pas ta faute…
    2 : Je sais parfaitement que les mariages arrangés sont une erreur. J’ai vu ce que ça a donné pour nos parents… Mais je suis seule. Maman n’écoute personne, elle veut ce mariage comme si mon malheur pouvait venger le sien. Et puis, Roze avait Edward, toi tu as Helena… Alors que moi… Franz ou un autre, qu’est-ce que ça change ?
    3 : A ce stade, ce n’est plus une question. Je sais depuis longtemps que je l’aime… D’ailleurs, je crois que c’est évident pour tout le monde sauf pour lui…
    4 : Je suis spéciale mais pas comme tu l’imagines. Il a besoin de moi, je suis importante. Dans son univers j’ai une place centrale, mais il ne m’aime pas comme moi je l’aime parce que pour lui je ne suis pas une fille. Marie, si. Et pourtant, j’essaie vraiment d’être une fille…
    5 : Non, c’est bien comme ça, et tu ne dis pas de sottises. Ça m’aide beaucoup de te parler, je t’assure. Et puis… ce n’est pas comme si j’avais déjà été une sœur très utile…
    6 : Pour me protéger physiquement, tu as dû remarquer que Vincent suffisait. Il frappe tout ce qui m’approche.


GUIRLANDE
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Ξ Sujet: Re: Comporte toi comme un frère pour une fois [PV]   Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] EmptyJeu 24 Sep - 22:41

Comme il se sentait piteux ! Mais comme il était content en même temps ! « Es… Es hilft ? Wirklich ? » Demanda-t-il, abasourdi, mais étrangement assez fier. Il n’avait jamais pensé qu’il pourrait un jour aider sa sœur. Evidemment, ça aurait certainement fait plus plaisir à plus de monde s’il avait pu la défendre, s’il pouvait la protéger, comme Vincent le fait. Mais on ne peut pas toujours avoir ce qu’on veut, et changer Friedrich n’était pas une mince affaire, encore qu’il soit parvenu à un résultat assez satisfaisant dernièrement. « Ich dachte, du hättest lieber mit deinem Freunden geredet. Wenn es sic hum Vincent handelt, hast du eine Freundin, in Hufflepuff, oder? » Il n’était plus très sûr de ce qu’il savait à propos de sa soeur, sachant qu’elle se faisait autant de soucis en fait. Il faudrait peut-être qu’il songe à se rapprocher plus encore de ses activités, et la garder à l’œil, pour intervenir si jamais il le devait. Pas qu’il s’en sente capable, mais étant un devoir qu’il se sentait obligé de respecter, il le ferait, quoiqu’il arrive.
Il se décida à embrasser sa sœur sur la joue. Ses excuses il ne les avait jamais attendues ni même imaginée. « Es macht mir sehr Froh, aber weisst du, dich zu Entschuldigen ist nicht nötig. Ich bin dir nicht Böse. Ich war nie niemandem Böse. » Dit-il en haussant les épaules, son sourire désolé presque greffé sur son visage. Après tout, s’il est ce qu’il est, c’est parce qu’il l’avait choisi lui-même non ? C’était de son ressort à lui seul, et les autres avaient dû subir ses choix. Et malgré le fait qu’on les lui reprochait, il ne faisait rien en définitive, pour ressembler vraiment à l’héritier idéal que son père aurait voulu. Même si sa mère avait une manière plus douce que lui de lui pardonner ses tords.

A la question, savoir si sa sœur ressemblait ou pas à une fille, il du admettre qu’elle avait bien changé physiquement. Il rougit légèrement alors qu’il commençait à détailler son costume, jauger les gens était très inconfortable pour l’Allemand, et en particulier les filles. Ca ne se fait pas de les dévisager de la tête aux pieds, même si elle le lui avait demandé ! C’était grossier, et de la part du jeune noble, c’était impensable. « Hmm… Tja… In meinem Errinerungen sahst du tatsächlisch nicht wie eine Mädchen… Heute siehst du anders. » Lui sourit-il tout de même. C’était un compliment, à la Fried, donc c’est sur que sans décodeur, c’était un peu compliqué à comprendre. Un brin gêné tout de même de remarquer tous ces détails sur sa sœur, alors que la seule fille qu’il dévorait des yeux était Helena, était terriblement déstabilisant. « Ich habe keine Lösung dir vorzustellen. Aber… Aber ich verspreche dir, sobald ich etwas finde, wirst du die erste es zu wissen. » C’était bien tout ce qu’il pouvait faire, promettre de l’aider mieux que ce qu’il avait pu faire déjà. En même temps, d’après lui, ça ne serait pas dur, parce que vu le peu qu’il avait fait jusque là, ça serait difficile de faire encore moins.


1 : Ca… Ca aide ? Vraiment ?
2 : J’aurais pensé, que tu aurais préféré en parler avec tes amis. Lorsqu’il s’agit de Vincent, tu as une amie à Poufsouffle, non ?
3 : Ca me rend heureux, mais tu sais, ce n’est pas nécessaire que tu t’excuses, je ne t’en veux pas. Je n’en ai jamais voulu à personne.
4 : Hmm... Ouais… Dans mes souvenirs tu n’avais vraiment pas l’air d’une fille. Aujourd’hui c’est différent.
5 : Je n’ai pas de solution à te proposer. Mais… Mais je te promets, que dès que j’en trouve une, tu seras la première avertie.
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Ξ Sujet: Re: Comporte toi comme un frère pour une fois [PV]   Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] EmptyLun 28 Sep - 0:20

    Fredericke hocha la tête tristement mais d’un air plus serein. Elle ne pleurait plus, sa crise était passée. Si seulement Vincent pouvait comprendre à quel point elle souffrait, mais il ne le voyait pas. Peut-être qu’elle devrait le lui dire ? En attendant, elle savait qu’elle n’était pas seule, peut-être même encore moins maintenant. « Es hilft. Niemand kann es besser als du verstehen, was ich durchlebe. Du bist mein grosser Brüder, du hast mir immer gekennt... » L’année écoulée exceptée peut-être parce qu’ils avaient plutôt dépensé de l’énergie à s’éviter. Mais Fred’ venait de décider que c’était bien fini tout ça. Non que ça changerait beaucoup de choses, Friedrich et elle restaient deux êtres que tout opposait, mais dans son cœur, cela faisait une différence. Cette amertume qu’elle ressentait vis-à-vis de son aîné s’était envolée, l’étau de son cœur se faisant moins serré. Ce n’était qu’un tout petit pas, mais rien ne sert de courir pas vrai ? Il suffit de partir à point ! Quoiqu’elle en dise, elle devrait en passer elle aussi par le scénario catastrophique de la rupture de fiançailles. Ce n’était pas que pour Vincent… Il fallait juste qu’elle se trouve une vraie raison de le faire, autre que Vincent qui n’en était pour l’heure pas une bonne du tout.

    « Ja, sie ist meine beste Freundin, Ophelia. Aber objektiv ist sie nicht. Und sie versteht unsere Familie nicht. Die Zwangsheirat scheint etwas unvorstellbar für sie zu sein. » Et pour ce qui était des excuses, en fait, dans son esprit, ça n’en était pas vraiment… Elle était jeune à l’époque, rien qu’une enfant. Elle comprenait en grandissant qu’elle s’était faite endoctrinée sans même s’en rendre compte. Elle espérait que son frère pouvait le voir maintenant aussi. Ce n’était pas leur faute. Autrefois, il n’y avait que le château Maiden, qu’eux deux, leurs oncles et tantes et leur parent… Dans ce monde étriqué Fredericke n’avait pas conscience de l’anormalité de leur famille, maintenant si. Bon, ok, les crises de Vincent avait aussi aidé parce que lui il trouvait carrément insupportable les parents de Fred’… Il pouvait parler vu les siens >.<

    Ensuite, son frère la détailla mais ça le fit rougir ce qui fit rire Fredericke qui se retint un maximum ce qui fit qu’elle se contenta de pouffer en détournant la tête. « Entschuldigung, es tut mir Leid, aber es ist so lustig! Du wirst rot wegen deine eigene Schwester, es soll witzig mit Helena sein ! » Elle contint son rire et répondit plus sérieusement. « Danke schön, ich werde mich noch bemühen. Es ist alles, was ich tun kann. Ich weige mich, meinem Mut zu verlieren. Es würde unerträglich sein, ohne etwas zu tun! » Pressant la main de son grand frère, elle soupira « Ich möchte so sehr... dass wir alle glücklig werden. Papa, Mama, du und ich. Mit Helena und Vincent. Es wurde... so schön sein... » Et ce même si Vincent ne l’aimait jamais, elle aimerait qu’il reste avec elle, qu’ils soient tous ensemble et que tout aille bien… mais c’était utopiste et elle en avait douloureusement conscience… Ce bonheur était si loin qu’elle ne réussissait même pas à l’entrapercevoir. Mais ce premier pas qu’ils venaient de faire ensemble, le frère et la sœur, peut-être que c’était celui qui y conduisait ? Qui pouvait le dire après tout….


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1 : Ça m’aide. Personne ne peut comprendre mieux que toi ce que je vis. Tu es mon grand frère, tu m’as toujours connu…
2 : Oui, c’est ma meilleure amie, Ophélia. Mais elle n’est pas très objective et puis, elle n’y comprend rien à nos histoires de mariages arrangés. C’est un concept qui lui semble dépassé…
3 : Pardon, je suis désolée, mais c’est trop drôle. Tu rougis en regardant ta propre sœur, ça doit être comique avec Helena !
4 : « Merci, moi je vais continuer à faire des efforts. Je ne peux qu’agir ainsi. Je refuse de me laisser abattre sans rien faire. Ce serait intolérable.
5 : J’aimerais tellement… qu’on soit tous heureux… papa, maman, toi et moi… avec Helena et puis Vincent… Ce serait… tellement bien…



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Ξ Sujet: Re: Comporte toi comme un frère pour une fois [PV]   Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] EmptySam 3 Oct - 1:02

Déjà un brin rosi par la vue, lorsque sa sœur se mit à rire, Friedrich vira au rouge fluo en un quart de seconde. Se recroquevillant sur lui-même, et les yeux s’efforçant de regarder ailleurs, il bégaya « Ce… Ce n’est pas drôle… Arrête ! » Essayant de retrouver un rythme de souffle lent et relaxé, il réussi à peine à calmer ses battements de cœur. « C’est différent… Helena, c’est… et toi, t’es… » S’embrouilla-t-il. Absolument effarant. Comment faisait-il pour toujours finir par s’allumer les joues avec un feu pareil, alors qu’il était venu pour bien faire, pour aider ? A chaque fois il avait le chic pour se mettre dans des situations impossibles ! Il se désespérait lui-même en fait… Pour dire à quel point il se rendait compte de sa propre bêtise.

Mais ça avait au moins eu un effet positif : Fred avait rigolé. Quelques secondes, d’accord. Ca n’avait pas été long, mais au moins, elle avait rigolé. C’était plus que lorsqu’ils étaient enfants déjà. Même si c’était à ses dépends, finalement, sa sœur ou quelqu’un d’autre, il devrait y être habitué. Et puis, au moins, lui qui était là pour la soutenir, à défaut de lui remonter le moral, avait sensiblement réussi sa mission, non ? C’était un bon départ, on dirait, pour une nouvelle relation entre le frère et la sœur, et même si ce n’était pas son genre, il pouvait au moins en être fier !

Il soupira lorsqu’elle lui parla de son envie de bonheur pour toute la famille. C’est ce qu’il souhaitait aussi lui-même, depuis qu’il connaissait sa petite amie. C’est grâce à elle surtout, qu’il s’était peu à peu calmé face au monde extérieur qui le terrorisait. C’est en comprenant qu’on accepte, et c’est en acceptant, que Friedrich avait réussi à prendre ses propres décisions. « Tja, ‘scheint noch zu schwer jetzt, Fred » Il haussa les épaules. « Aber vielleicht wird’s so sein, ins Zukunft. Dafür bemühe ich mich, in meinen eingenen Art. » Concéda-t-il de plaisanter. Evidemment ses manières à lui ne correspondaient pas totalement aux standards. Mais sait-on jamais.
Et puis, en fait, il avait déjà essayé de le dire à sa mère et son père, qu’il y avait des choses à changer, ce qu’il avait gagné, c’est que les deux à présent ne lui adressaient plus la parole, et l’avaient renié. Bravo la compréhension hein ! Mais même avec ça, il patientait, jusqu’au jour où il pourrait leur parler à nouveau de ses idées. Parce qu’ils finiraient par l’écouter, maintenant qu’il avait des choses à dire, nom d’un chien !
Et puis s’ils ne voulaient pas l’écouter, il leur montrerait, tout simplement, qu’il n’a pas tord non plus, en vivant sa vie juste comme il l’imagine. Lui avec Helena, déjà pour commencer ! Charité bien ordonnée commence par soi-même. Oui sauf qu’on a oublié de le dire à Fried, et que désormais, comme il sait que sa sœur essuie des coups durs, il se fera un devoir d’essayer d’intercéder en sa faveur, dès qu’il en aurait l’occasion. Même si Vincent lui flanque une sacrée frousse (et un souvenir encore bien vivant d’un cocard, même si invisible)(sisi, Fried se souvient de tous les coups qu’il a reçu !) Si jamais une occasion se présentait. Et avec des ‘SI’ on mettrait le monde en bouteille, mes braves gens !

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*Ouais, ça semble encore trop dur pour tout de suite, Fred.
* Mais peut-être que ça sera le cas dans le futur. En tout cas, c’est pour ça que je me bats moi, à ma manière.


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Ξ Sujet: Re: Comporte toi comme un frère pour une fois [PV]   Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] EmptyDim 4 Oct - 10:53

    Friedrich avait parlé en anglais, de fait, Fredericke lui répondit aussi en anglais. Tous les deux étaient parfaitement bilingue pas comme l’auteur quoi et ils pouvaient passer sans problème de l’une à l’autre selon le contexte. Friedirch peut-être plus qu’elle parce que quand Fredericke était secouée par les émotions, elle avait plus de mal à parler anglais. Quand elle faisait une crise par exemple, elle ne réussissait plus à tenir un discours cohérent dans la langue de son meilleur ami. Cela provoquait toujours chez ce dernier un sacré énervement parce qu’il avait beau avoir passé deux mois cet été en Allemagne, il ne comprenait pas un mot de leur langue. Peut-être bonjour à la limite, et encore…

    « Mais siii, c’est drôle ! Mais je ne me moque pas, c’est mignon. Promis. » C’est vrai que c’était mignon en un sens. Fredericke commençait à devenir une femme mais elle vivait dans un univers essentiellement masculin. Certes, il y avait une majorité de filles à Sterne mais elle traînait plutôt avec Adrien dans leur troupe, quant au Quidditch, c’était avec Zack qu’elle restait. Elle n’avait qu’Ophélia comme amie fille, les autres étaient des garçons plus ou moins vieux. Elle en avait d’ailleurs déjà embrassé une majorité. Quand à d’autres, ils la mataient ouvertement… mais elle s’en moquait. Elle aimait qu’on la regarde, qu’on l’admire. Si ce n’était pas le cas, elle ne s’habillerait pas ainsi, pas vrai ? Même si, bien sûr, c’était aussi (surtout) une forme de rébellion vis-à-vis de ce que sa mère lui avait inculquait. Elle trouvait sa fille indécente et plus elle le pensait, plus Fred’ avait envie de l’être. Surtout qu’elle ne trouvait pas que c’était choquant. La plupart des filles, arrivées en quatrième année, retouchaient et personnalisaient leur uniforme. Et si Fred’ n’était pas adepte des col roulés (au grand damne de Vince’ !), elle était plutôt pantalon. En tout cas, qu’un garçon réagisse comme Friedrich, c’était mignon. Enfin, ça ferait chier Fredericke sur la longueur, mais elle était la sœur et si ça plaisait à Helena après tout…

    « Je ne te l’ai jamais dit mais… tu sais, je suis vraiment contente pour toi. J’aime beaucoup Helena. » Elles n’étaient pas très proches mais elles s’entendaient bien (trois ans à Sterne ensemble ça crée des liens malgré tout). Toutefois, Fredericke ne s’étendit pas. Ce n’était aps franchement son truc les grandes effusions fraternelles. Enfin, les actes si, mais pas les mots. Si elle était capable de mettre des mots sur ses sentiments, elle aurait pu se déclarer à Vincent et peut-être qu’elle n’en serait pas là. Parce qu’elle ne savait toujours pas ce qu’elle allait bien pouvoir faire…

    Et le bonheur ? Qu’est-ce qu’elle pouvait faire pour le bonheur ? Pas le sien mais celui des autres… Elle priait tellement fort pour ça, mais personne ne l’entendait, personne n’y répondait. Elle avait l’impression que la situation n’allait qu’en s’aggravant. Sauf peut-être aujourd’hui parce qu’avec son frère, ils venaient de faire un grand pas. Et elle ne l’aurait peut-être même pas imaginé possible le matin en se levant !

    « Oui, si on y croit très fort tous les deux, ça finira par s’arranger. » la positive attitude on vous dit ! Mais elle avait une question à poser à son frère. « Mais, dis moi… si les choses se calmaient, tu reviendrais au château ? Pas en tant qu’héritier, je sais bien qu’avec Helena… c’est impossible… mais… tu pourrais y revenir… pour qu’un jour on arrive à être tous les quatre. » Ou au moins, pour qu’ils soient tous les deux. Parce que leurs parents dans la même pièce avec leurs deux enfants… c’était quand même encore risqué. Fredericke comprendrait que son frère ne veuille plus voir leurs parents puisqu’ils l’avaient déshérité et que leur père l’avait toujours insulté mais elle souhaitait tellement fort avoir une vraie famille, une famille unie. Plus qu’être avec Vincent (et pourtant, on sait combien elle en est amoureuse), c’était ça son plus grand souhait, son vœux le plus cher… et peut-être celui qui était le moins connu.


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Ξ Sujet: Re: Comporte toi comme un frère pour une fois [PV]   Comporte toi comme un frère pour une fois [PV] EmptyDim 4 Oct - 21:42

Ca l’ennuyait franchement qu’elle rigole de lui, ça rappelait trop de mauvais souvenirs. Même s’ils étaient loin. Et même si cette fois, ce n’était pas du tout pour se fiche de lui, bien au contraire. Il soupira, et finit par lui sourire. « C’est vraiment pas fait exprès… » Sembla-t-il s’excuser, les sourcils retroussés, le sourire contrit.
Mais lorsqu’elle le félicita pour lui et Helena, il se radoucit complètement. Il passa à nouveau un bras autour de ses épaules et l’embrassa sur la joue. « Merci beaucoup. Ca me fait énormément plaisir que tu me dises ça. » Lui murmura-t-il. A vrai dire, il avait imaginé sa vie avec Helena, sans n’en parler à personne auparavant. Ni ses parents, ni sa famille, ni son frère à elle, ni personne. En fait ça avait été sa première grande décision propre pour lui-même. Une grande victoire ! Sauf que par la suite, les problèmes s’étaient accumulés, et il s’était fait à l’idée que personne ne le soutiendrait. Alors que sa sœur lui dise qu’elle était contente pour lui, ça lui réchauffait le cœur. « J’espère que toi aussi tu seras heureuse avec Vincent. » Assura-t-il. Evidemment, il faudrait beaucoup de temps et de patience. Et lui-même ne savait pas comment essayer de secouer les puces du Serpentard. En même temps, peut-être que lui n’éprouvait pas les mêmes sentiments que sa sœur ? Non, ça serait vraiment une situation trop lamentable pour être possible.

« Ja Natürlich wird’s besser werden. Ich verspräch es dir.» Promit-il encore. Il ne savait pas trop comment il faudrait qu’ils s’y prennent, mais au moins, tous les deux avaient les mêmes idées, alors au moins tous les deux y arriveraient. Après, si leurs parents étaient trop butés pour ouvrir les yeux, c’était leur problème à eux finalement. D’ailleurs, en parlant de l’Allemagne, Fred ramena sur le tapis un sujet qui ne plaisait pas énormément au jeune homme. S’assombrissant à vu d’œil, il la lâcha doucement, et loucha par terre d’un air sombre. Il n’allait pas se mettre à pleurer, non. Ni en colère, c’était loin tout ça. Mais l’Allemagne, même si sa mère avait toujours une place importante dans son esprit, même si ça restait là-bas qu’il avait vécu, il avait trop de mauvais souvenirs associés. Son père déjà, ne l’avait jamais apprécié, et le lui avait fait sentir dès le départ, jusqu’à aujourd’hui encore. « Ich… Ich weiß nicht… Im Moment ist es noch zu schwer, zu früh. Papa will mich nicht in der Nähe, und ich will auch nicht in seiner Nähe sein. Noch nicht.» il soupira, et se passa une main sur le visage, avant de poser sa joue dans sa paume de main et son coude sur son genou. « Und jetzt habe ich meine eigene Lebe hier. Sogar einen Job, weißt du? Das hat mich überrascht.» Sourit-il. En fait, il en était pas mal fier de son job, même si ce n’était pas ce qu’on lui avait appris à s’imaginer. Il était loin des emplois nobles comme les avocats, les ministres et autres travaux prestigieux. Non lui, il était juste musiciens de remplacement, accessoirement portier dans un hôtel avec quelques étoiles, en plein Londres. Ce n’était à mille lieues de ce que son père aurait voulu, c’était certain, mais Fried aimait beaucoup ce job et les gens qu’il y côtoyait. C’était un peu devenu une famille professionnelle. Et les Fawcett étaient une famille amicale. Même si en fait, il n’était pas considéré comme un frère pour eux, mais comme une peluche qu’on peut étouffer sous les câlins (demandez à Chelsea ou Catherine ce qu’elles en pensent !)
« Ich denke… Nächstes Mal ich nach Deutschland reise, wird’s nur weil du oder Helena mir danach fragen. Sonst, wird’s nicht sein. Verzeihung.» avoua-t-il, presque aussi déçu que si c’était à lui qu’on annonçait une nouvelle pareille.
Non mais réellement, ça irait tellement mieux si les parents Maiden étaient moins obtus d’esprit !

662 mots


1/ Naturellement que ça ira mieux, je te le promets.
2/ Je…Je ne sais pas. Pour le moment, c’est encore trop dur, trop tôt. Papa ne veut pas me voir dans les environs, et je n’ai pas envie de le voir non plus. Pas encore.
3/ Et en plus, j’ai ma propre vie ici. Même un job, tu te rends compte ? Ca m’étonne moi-même.
4/ Je pense… Que la prochaine fois que je viendrais en Allemagne, ça sera parce que toi ou Helena me l’aurez demandé. Sinon non. Pardon.


657 LOVE # Tous Comptés
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