Dans la maison du bonheur pur [PV]

Une journée parmi tant d’autres où Roze s’occupait de ses chères fleurs et de ses animaux. Elle avait déjà une armada de colombe, trois chats, un petit singe et un gros chien. Elle espérait pouvoir bientôt adopter de plus gros animaux – magiques pourquoi pas ? – mais il fallait tout un tas d’autorisation pour ça. Déjà, pour avoir Joli-Cœur (le singe), elle avait dû passer par tout un tas de contrôles sanitaires mais maintenant, il était là, dans la grande maison de Roze. Le plus souvent , il se perchait sur l’épaule de la nouvellement anglaise, ses petites griffes agrippant le tissu des robes fragiles de la demoiselle qui n’y prenait pas garde. Grâce à son don avec les animaux, le plus grand ordre régnait dans l’univers de la blondinette qui avait décidément bien changée en sept ans. Comme le soir tombait, elle s’assit dans lé véranda, Caprice le chat sur ses genoux, Kapri le labrador noir à ses pieds. Elle lisait une lettre de sa cousine Fredericke qui était aussi sous sa responsabilité lorsqu’elle se trouvait sur le sol anglais. Tout n’était pas rose dans la vie de la petite fille, mais Roze connaissait tout ça, et elle savait que sa cousine finirait par trouver ses propres réponses… peu importe leur nature.

Alors qu’elle finissait sa lecture tout en caressant machinalement Caprice, elle leva les yeux et vit la silhouette de son tendre époux se profiler dans l’allée. Obligeant le chat à quitter sa place – ce qu’il fit, non sans pester mais Roze le fit taire – elle alla à la rencontre d’Edward. Il ne rentrait pas tous les jours mais il rentrait souvent, c’était suffisant… pour le moment. Car Roze connaissait le rêve d’Edward : fonder une famille. Hors, elle ne se sentait pas franchement d’élever des enfants (elle était quand même consciente qu’elle n’était pas un modèle de stabilité mentale) alors 1) Edward devrait être là souvent, 2) ils engageraient une très bonne nounou. Pour le second point, Roze veillerait à ce qu’elle ne subisse pas le sort de sa propre nurse… A savoir la mort par décapitation. Le grand traumatisme de Roze.

« Bonsoir Edy, tout s’est bien passé aujourd’hui ? » Bonne question en ce que tout ne se passait pas toujours bien. Anabelle par exemple vouait une haine sans borne à son frère et le faisait savoir dans le journal de l’école. C’était quand même malheureux d’être à ce point borné. Qu’on ne l’aime pas elle, encore, elle pouvait comprendre, mais Edward… ça la dépassait. Mais bon, Roze ne pensait pas spécialement à sa belle-sœur pour le moment. Elle vivait son grand moment de joie de la journée : son mari était rentré. En plus de ça, elle avait quelques nouvelles à lui annoncer, mais avant ça, s’ils prenaient une tasse de thé ?