[Intrigue] La grippe S à Sainte-Mangouste *commun*

Pénélope quitta la collocation ce matin là à 10 heures trente précises. La jeune femme avait rendez-vous à Sainte Mangouste pour un bilan concernant le bébé. Enceinte de sept mois à présent, on ne pouvait ignorer sa grossesse. Le ventre rond, elle était le portrait type de la jeune femme qui était sur le point d’accoucher. De faible corpulence, elle était surveillée assez étroitement, au cas où l’enfant se présente mal. De plus s’il grandissait trop, l’accouchement risquait de devenir dangereux pour la future maman, aussi était-il envisageable de le provoquer avant qu’il ne soit trop tard… Après tout, Pénélope était plutôt frêle et le père était tout l’opposé…

La jeune femme avait déjà tout prévu. Elle commencerait par l’hôpital sorcier, et lorsque toute la batterie d’examens serait terminée, elle irait se promener dans les rues sorcière, pour le simple plaisir de flâner un instant. En congé maternité, elle avait tout son temps à présent… la blonde prit un taxi, préférant éviter de transplaner… Elle arriva à Sainte mangouste à onze heures moins quatre minutes. Parfait, elle était à l’heure.

Se dirigeant vers l’accueil, elle fut redirigée dans une salle d’attente dans laquelle elle resta quatorze minutes et trente deux secondes. C’est donc à onze heures dix et trente deux secondes que son médicomage vint la voir. Il s’agissait d’une jeune femme qui avait quelques années à peine de plus que l’Auror. Saluant sa patiente, tandis que sa dernière lui souriait, et lui serrait la main, les deux femmes partirent dans une salle de consultation. C’est au bout d’une heure que Pénélope pu aller manger un morceau, les résultats seraient disponibles d’ici quelques petites heures…

La jeune femme alla donc dans une petite boutique où elle commanda une soupe chaude et une petite brioche pour son repas de midi. Mangeant lentement et pensivement, sa main caressant machinalement son ventre, elle resta dans cette taverne une petite heure. Il était treize heures et quart quand elle quitta les lieux. Marchant doucement dans les ruelles encore peu fréquentées, elle profita de cet instant de répit pour flâner devant les vitrines. La vie de pénélope n’était pas simple, mais elle préférait ne pas trop s’angoisser, déjà, ce n’était pas bon pour son bébé, et puis, elle devait essayer de rester toujours positive, pour ne jamais offrir un visage triste à l’enfant à naître. C’était là un combat de tous les jours, mais elle était une battante et ne comptait pas baisser les bras.

Deux heures plus tard, alors que les rues se remplissaient, la jeune femme blonde rejoignit de nouveau le lieu de soin sorcier. Elle retourna encore dans la salle d’attente, le temps que son médicomage ait fini de s’occuper de son patient actuel. Ce fut vingt minutes plus tard que la voix de la jeune femme qu’elle avait consulté ce matin même retentit dans l’hôpital… personne ne devait sortir. Un message du ministère ne tarda pas à confirmer la pandémie grippale qui sévissait depuis quelques minutes à peine… Surprise, Pénélope se leva, mais trop de personnes étaient déjà à l’accueil, questionnant les médecins qui ne savaient plus que faire… Soupirant, elle se rassit, la main posée sur son ventre tandis qu’une grimace s’échappait de son visage. Un coup de pied… A elle alors !!! Oui, parce que c’était une fille qu’elle attendait… Chantonnant une berceuse, les yeux clos, pénélope patienta, tandis que l’agitation alentour atteignait son paroxysme.

Les médicomages rassuraient les sorciers. Ils ne risquaient rien tant qu’ils restaient ici…

La pendule murale affichait 15h47.

[C’est l’effervescence. Les patients présents ne peuvent plus sortir, les passants étant à proximité de l’hôpital sont à présent tous invités à rapidement rentrés dans l’établissement de soin.
Le hall est bondé. Quelques personnes tombent dans les pommes, atteints par le virus.
Les médicomages courent partout, certains d’entre eux sont eux aussi atteints.

Rappel : l’usage de la magie est interdit (lancer un sort multiplie le facteur risque d'attraper le virus)
Quand un personnage est dans un endroit, il ne peut plus en changer (impossible donc de poster à la fois au ministère et dans un sujet privé par exemple…)]

Pénélope leva ses pupilles bleues pâles sur la jeune femme qui l’avait rejointe. Un léger sourire vint balayer les traits de la future maman quand elle reconnut sa récente colocataire. La blonde hocha doucement la tête, en signe affirmatif :

« Oui tout va très bien… Enfin… malgré la récente crise quoi… Et toi ??? Ca va ? »

Chiya vint s’assoire aux côtés de l’Auror qui sentit sa jeune amie (oui on peut dire ça… non ?) quelque peu… tendue. Pesant que c’était dû au virus, la jeune femme ne fit pas la moindre remarque à son aînée. A la question que lui posa la jeune femme, Pénélope allait répondre qu’elle ne pensait pas qu’il soit gênant d’utiliser des objets moldus, bien qu’au fond, dans les hôpitaux, en règle générale, il était conseillé de garder ces appareils éteinds… quand un homme la coupa dans son élan. Levant alors la tête pour regarder le ‘nouveau venu’ elle sourit au jeune homme et se tourna vers Chiya :

« Je pense qu’il a raison… Les appareils moldus ne doivent pas déranger logiquement… »

Puis se retournant vers l’homme, elle répondit d’une voix calme et de sa douceur habituelle :

« Si vous voulez mon avis, vous allez avoir du temps devant vous pour réchauffer votre place… »

Observant les médicomages qui courraient en tout sens, les guérrisseurs qui les accompagnaient, la blonde soupira, s’adressant aussi bien à elle-même qu’à Chiya et l’inconnu :

« Eux-mêmes ne doivent pas avoir la moindre idée de ce qui se passe… »

Ceci étant, la blonde était mal placée pour critiquer, étant donné la misère qui avait régnait sur le ministère l’an passé… l’invasion totale de mages noirs dans les bureaux… pire qu’une épidémie ! Et ç’aurait pu être fatal au monde entier… Tandis que là, au pire, ce n’était dangereux que pour les sorciers (Pénélope ou l’art de dédramatiser). La blonde adressa un sourire à Chiya qui était une femme aussi sérieuse que la blonde lorsqu’il s’agissait de travail :

« C’est là que je suis ravie d’être en congé maternité, au moins, je n’aurais pas de soucis avec le ministère… même s’ils ont intérêt à être compréhensifs pour ce coup là… Tu avais rendez-vous à quelle heure ? »

La blonde eut une pensée pour Jason (en fait elle avait bien plus qu’une pensée pour lui… Mais bon ^^).

« Les écoles sont à l’abris d’après vous ? »

Question adressée aussi bien à Chiya qu’à Nolhan… Pénélope ne s’en remettrait jamais s’il arrivait quoique ce soit à son petit ami… Elle en avait suffisamment bavé comme ça… Et elle l’aimait trop pour qu’il lui arrive quelque chose… Anxieuse, elle soupira, impuissante (ça c’était terriblement énervant, soit dit en passant !). Il ne restait qu’à espérer que cette histoire soit réglée au plus vite…