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 Toi?! Ici? *pv Apo*

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Ξ Sujet: Toi?! Ici? *pv Apo*   Toi?! Ici? *pv Apo* EmptySam 5 Sep - 19:01

Britanny avait suivit Simon de Greef jusqu’au bureau du ou de la directrice de l’Ecole. Les couloirs véritablement immense, et la jeune femme ne doutait pas un seul instant que sans son guide elle n’aurait jamais pu rejoindre le bureau seule. Elle le remercia comme il se devait et entra dans la pièce que le lui avait ouverte le jardinier en lui précisant que le directeur ne serait pas long. Et bien au moins elle savait qu’elle devait attendre un homme. Quelle quiche d’avoir oublier la moitié de ses fiches aussi, m’enfin la décoration parlait toute seule.

Plutôt que de s’assoir tranquillement comme le voulait les principales règles de bonne conduite, la jeune femme laissa son sac sur la chaise et alla voir les livres qui ornait la bibliothèque. Il n’y avait là aucun sujet qui méritait son attention, elle laissa donc son regard se balader dans l’espace libre rien que pour elle, et tomba sur la poubelle. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, s’il y avait bien un endroit compormettant c’était la poubelle! Personne ne se doute que quelqu’un viendrait fouiner là! Mais c’était bien mal se tromper, Britanny avait observer les méthodes de Skeeter, et cette pratique était certainement l’une de ses favorites. Pas étonnant qu’après autant de gens la détestent. La jeune femme alla donc voir l’objet de toute sa curiosité et fut bien déçue en s’apercevant qu’elle était complètement vide. Soit ce directeur était maniaque, soit il avait déjà eu à faire avec les journalistes de la Gazette, quoiqu’il en soit, elle n’avait rien à se mettre sous la dent en attendant son homme.

La sorcière retourna donc enfin à sa place, après avoir fait deux derniers tours de la pièce et regarder au moins quatre fois par la fenêtre. Elle fut soudainement prise d’angoisse, si elle ne réussissait pas cette interview, c’était toute sa carrière à la Gazette qui serait remise en question. Et si le stress ne lui suffisait pas, elle avait bien sûr oublier la moitié des renseignements… Parfois elle méritait des claques cette petite.


- OK Britanny, tu te détends, il ne va pas te mordre et le rédacteur en chef non plus! Tu risques ta place, mais ça c’est secondaire, tu fais ton boulot et c’est tout!… mouais….

Elle soupira fortement avant de laisser sa tête basculer en arrière et de contempler ainsi le plafond. Il était à l’image du reste de la pièce, simple, mais stylisé avec ses bordures qui rappelait les frises antiques. La sorcière se prit alors à imaginer la tête du directeur. Il devait en imposer pas mal, de toute façon il fallait avoir du charisme pour créer une école et la diriger. Britanny ne se sentait pas capable d’une telle chose, se gérée elle-même n’était déjà pas facile tous les jours, alors les autres…

Le bruit de la poignée la fit se redresser sur sa chaise. L’instant était enfin arrivé, elle allait devoir sortir le grand jeu à cet homme dont elle n’avait aucune idée de l’identité ni du parcours professionnel. La jeune femme passa rapidement une main dans sa chevelure blonde, histoire de les remettre un peu en place.
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Ξ Sujet: Re: Toi?! Ici? *pv Apo*   Toi?! Ici? *pv Apo* EmptyDim 6 Sep - 11:27

Journée chargée et qui, contre toute vraisemblance, commençait assez mal. Tiré du lit d'assez bonne heure (cinq heure....) par son dévoué serviteur en la personne d'Heegor, Sykes avait été obligé de prendre un de ces bouillons infâme aux coeurs de pisenlis et aux clous de girofle soit-disant pour "revigorer sa masse structurelle". Le directeur l'avait de nombreuses fois rabroué, lui renvoyant le bol dans la figure, en prétendant ne rien y connaître et ne rien vouloir y comprendre... jusqu'à ce que ce damné petit elfe de maison ne fasse des siennes et ne serve dans son soupe du midi le contenu de cette affreuse bouillasse. Apophis s'en étant rendu compte la veille n'osait plus toucher à quoique ce soit et lorsqu'Heegor s'efforçait de lui faire reprendre raison, ce dernier rétorquait comme un gamin :

"Jamais au grand jamais on ne me fera avaler la moindre de ces saloperies débectantes ! Jamais !".

Et il achevait de se récrier dans son effroi en fin d'après-midi, après avoir cassé les oreilles de tout le monde avec ses gérémiades et fait part de cet "attentat" à sa personne à la moitié du corps professoral. Du coup, les cuisines étaient visitées et inspectées par lui-même chaque matin, veillant scrupuleusement à ce que le menu qu'il s'était commandé la veille pour le lendemain soit respecté à la virgule près. Et si cela ne suffisait pas... bah il se ferait ses propres sandwich ! Ou alors pire :

"Je ne mangerai plus, Heegor, lui avait-il décrété tandis qu'ils se rendaient tous deux à son bureau ce jour, plus jamais...".

Voix larmoyante de mourant... mais le petit elfe était bien trop habitué et surtout pas assez stupide pour tomber dans le piège tendu par son maître. Aussi ne répondit-il même pas... Apophis constatant à quel point il l'ignorait le prit évidemment pour lui et commença d'un ton qui se voulait amer... mais pourtant étranglé de sanglots.

"Sais-tu que j'ai encore retrouvé de ce goût bizarre dans mon velouté d'asperges ?...".

Aucune réponse. Le Maître soupira de douleur... se jurant de lui rendre au centuple ce qu'il lui faisait subir.
Mais hélas l'heure n'était pas aux emportements et aux démonstrations de force en tout genre... Une interview avait été organisée dans laquelle plusieurs points concernant son école seraient exposés, passés au peigne fin, analysés, histoire d'en comprendre l'exacte structure et qu'enfin la réponse éclate aux yeux de tous : oui, Taliesin c'est du sérieux. Toujours la même rangaine... "mais que souhaitait-il faire par le biais de cet établissement ?", "et que deviendrait Poudlard ?" et gna gna gna et gna gna gna...
Seul espoir qu'il avait en ce jour de tensions et de frustrations répétées : que le journaliste ne s'endorme pas sur ses notes comme le dernier qu'il avait reçu... Sorte de grand-père qui, à chaque fois qu'il ouvrait la bouche pour répondre, se permettait de s'endormir presque aussitôt.

Heegor ouvrit la porte de son bureau et s'effaça afin de le laisser rentrer. Sykes lui jeta à peine un regard puis passa sans autre forme de procès. Il savait que l'enquêteur (ou enquêtrice) l'attendait ici, qu'on l'avait faite patienter le temps de le trouver, lui, dans les méandres de sa demeure... Il avait l'impression, pas si désagréable que cela, d'être le maître d'un royaume que l'on faisait mander à chaque occasion. Chassant toute sensation de supériorité quelconque, Apophis s'empara d'un sourire carnassier... qu'il perdit presque aussitôt. La personne lui faisant face eut le même réflexe, comme saisie de stupeur sur sa chaise, littéralement liquéfiée. Manifestement, il venait de la surprendre en train de faire quelque chose... en plus de l'avoir tant étonnée sur sa présence en ces lieux.

"Non mais, chérie, quel autre homme que moi aurait été capable d'accomplir une telle prouesse ?".

Et regaillardit par cette simple phrase, il s'avança vers elle -ses yeux de loup fondant dans les siens, son pas lourd martelant le sol de marbre du bureau, raccourcissant la distance les séparant tous deux l'un de l'autre. Il l'effleura à peine pour se rendre à son fauteuil dont il parcourut avec délicatesse le cuir luisant et noir. Le flot sombre de sa robe ample se souleva sans effort lorsqu'il prit place face à elle, les coudes sur la table d'ébène, les poings joints comme dans une prière et ses deux prunelles ne la quittant pas.

L'heure était à la réflexion puisqu'il l'observait de haut en bas, détaillant chacune de ses boucles blondes, chacune de ses courbes féminines, s'attardant sur le grain délicat de sa peau pour mieux s'attacher, s'imprimer dans le bleu cristallin de ses iris. Un sourire laconique frappa ses lèvres d'enfant parfait, éclairant soudain ce visage d'adulte un peu trop sévère d'une nouvelle étincelle de jouvence.

"Suuurpprriiisse..., glissa-t-il à voix basse, bienvenue chez moi, Britanny !".

Ses yeux d'enfant carressèrent une nouvelle fois son visage avec douceur, si bien qu'il sembla qu'un peu d'innocence venaient de filtrer des traits avides et pervers d'Apophis. Une complicité, éteinte depuis bien longtemps, s'immisçait bien malgré lui -comme si des événements antérieurs et appartenant à leur propre passé venaient à intervenir dans leurs vies présentes. Il lui fit un clin d'oeil et fit comme renaître cette époque ancienne où tous deux se parlaient sans fioritures, sans amphases, sans sous-entendus malsains pour l'un et méfiance pour l'autre...

Ces années envolées où ils n'étaient encore que des enfants, où le poids d'un devoir familial et sacré pesait encore sur les épaules de son cousin mais pouvait se comprendre et être supporté par les siens, où il n'était tout simplement pas seul et elle non plus. Il lui sourit à nouveau et toujours aussi contemplatif... comme ce même jour où il ne lui avait plus jamais souri de la même façon. Cet instant où il avait fait irruption chez ses cousins, cette nuit où elle était sensée dormir et où son père ainsi que sa mère s'était entretenus avec lui...

Comme il était tard... et l'on venait de frapper à la porte. Trois coups secs et répétés. Rien, aucune réponse. Apophis avait insisté, même s'il savait que Lazarus n'ouvrirait pas de sitôt, même s'il pressentait qu'il serait chassé ici aussi, il avait essayé. Il était mort de terreur et d'angoisse, tué dans l'âme, meurtri parce qu'il venait d'accomplir... et pourtant bien vivant pour la première fois de sa vie.

Son oncle avait ouvert la porte de leur modeste demeure, suivi de près par sa femme, encore un peu ensommeillée... L'homme avait arrondi des yeux larges comme des soucoupes, prononçant son nom comme semblant ne pas y croire alors qu'Apophis, dans la fraîche brise de cette matinée d'août naissante, tremblait comme en plein mois de Novembre. Il avait pu à peine accueillir ses questions empressées d'un sourire vain avant de courber la tête et d'éclater en sanglots secs et sourds. Lazarus s'était empressé de le faire rentrer, le débarrasant de son manteau tandis qu'il commendait à sa femme d'aller faire du thé bien chaud.

"Apophis, que s'est-il passé ? Marmonnait-il alors qu'ils étaient tous deux assis dans le canapé, que s'est-il passé ? Qu'as-tu donc ?".

Mais il lui était impossible de reprendre la parole. Peut-être car le masque de son ancienne existence de Sang-Pur, qu'il croyait solide et imparable, venait brutalement de se fissurer et d'éclater... Peut-être car enfin comprendre que l'on était différent était plus douloureux encore qu'il ne l'aurait imaginé... Peut-être car il savait qu'il ne pourrait plus jamais faire machine arrière, plus jamais...

On lui avait apporté une tasse, laissé reprendre ses esprits, enveloppé d'une couverture en laine chaude tandis que son oncle se tenait tout près de lui à essayer de recueillir le moindre élément qui lui aurait permis de le réconforter sinon d'agir contre ceux qui lui avaient fait du mal. Alors que les rayons de l'aurore pointaient à peine au fenêtre et qu'il commençait à peine à se réchauffer, le jeune homme déposa la tasse vide sur le rebord de la table basse d'une main chevrotante.
Sa mine était brouillonne, son regard bleu et dur, ses traits tirés par la fatigue et cette amère fatalité... le pire étant qu'il en était lui-même l'auteur.

Comprenant alors qu'il ne pourrait accuser personne d'autre à sa place, que son oncle et sa tante ne pourraient jamais l'aider aussi bien qu'ils le souhaitaient, il avait annoncé d'une voix froide et sans vie à leur dernière question :

"C'est moi qui suis parti. C'est moi et moi seul...".

Avant que deux grosses nouvelles larmes n'emplissent ses yeux et ne se déversent sur ses joues d'opaline. Dans un élan de réconfort, sa tante s'était rapprochée de lui et l'avait serré tout contre son coeur pour tenter de le calmer un peu. Plus tard, c'est sur le canapé qu'ils l'avaient laissé se reposer, une couverture sur lui, sa veste de smoking, ses chaussures et ses chaussettes posées sur une chaise tout à côté. Ils s'entretenaient tout à côté, dans la cuisine, en des mots bien trop bas pour qu'un Apophis cotonneux et exténué puisse seulement les comprendre.

Tout ce dont il se souvenait, au milieu de cette torpeur assommante, au-delà des brumes du sommeil, c'était cette petite silhouette d'ange toute blonde sur les marches en haut de l'escalier menant au premier étage...
Une part de lui-même, protectrice, rassurante et pudique s'était efforcée de lui sourire, levant une main hasardeuse et frêle pour lui dire bonjour. Enfin, l'épuisement aussi bien que la nuit s'étaient emparés de lui pour mieux le plonger dans le néant reposant de l'inconscience. Le voile de cette personne qu'elle avait toujours connue ainsi venait de s'évanouir aussi bien que ses efforts pour demeurer conscient...

... alors que le visage ricanant et espiègle de celui qu'elle connaissait désormais lui faisait face sans pudeur, sans douceur aucune, presque avec férocité.

"Je te laisse faire, Britanny, annonça-t-il d'une voix massacrante, je te laisse mener la danse...

Montre-moi que dans la famille nous sommes des enquêteurs et des interrogateurs hors pair. Que tu es digne de moi, ma chère et tendre...".

Il se renfonça dans son fauteuil sans jamais la quitter des yeux, lissant de son index le rebord travaillé et doux de son bureau en bois...

"Allez, Mademoiselle of Woodbury. Que souhaitez-vous entendre ?".
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Ξ Sujet: Re: Toi?! Ici? *pv Apo*   Toi?! Ici? *pv Apo* EmptyDim 6 Sep - 21:33

La sorcière crut défaillir en voyant qui venait d'entrer dans ce bureau. Apophis? Ici? C'était lui?... La liste de questions était longue et cyclique, bien malgré elle, elle le regarda s'installer face à elle, sans parvenir à faire stopper ces questions. La jeune femme faillit même lacher un "pourquoi". Oui, c'était pas mal à la place de saluer, ça aurait bien souligné l'étonnement général, mais non elle se retint.

Lui faisait-il plus peur maintenant, ou lors de leur dernière petite rencontre chez lui? La réponse ne serait pas évidente à trouver, pour le moment Britanny aurait répondu sans aucune hésitation que c'était maintenant qu'il lui faisait le plus peur. C'était d'ailleurs étrange, parce qu'elle ne le craignait pas, elle n'avait jamais eu ce genre d'impression face à son cousin. Mais une peur pas vraiment déterminée l'envahissait depuis qu'elle avait découvert qui il était.

La sorcière essayait tant bien que mal de se ressasir, elle ne devait plus avoir vraiment de couleur après une telle surprise. Ah ça il avait raison, c'était une surprise. D'ailleurs, il reprenait tranquillement la première réaction qu'elle avait eu lorsqu'il lui avait sauté dessus, dans sa cuisine. Comme c'était mignon!


- Eh...merci.

D'un seul coup, la décoration n'avait plus le même impacte sur elle. Tout lui paraissait être fait par et pour Apophis. C'était vraiment étrange comme impression, presque étouffant. Son cousin en areignée n'aurait pas été une image lointaine de ce qu'elle pensait tout de suite. Elle le pauvre petit moucheron tombé une nouvelle fois dans ses filets... Oui, elle se trouvait aussi stupide qu'un insecte. Si seulement elle avait prit le temps de lire toutes les instructions que lui avait donné son rédacteur en chef, elle ne se serait pas laissée surprendre! Y serait-elle seulement allé?

Il faut dire qu'il y avait quelques petites choses qu'elle n'avait pas éclaircit elle-même, et qui le concernait directement. Donc si il y avait bien une personne qu'elle aurait souhaité ne pas voir, c'était bien lui. Que le destin peut-être cruel parfois! Un philosophe a dit qu'il n'y avait pas de hasard... Britanny aurait bien voulu qu'il est tort celui-là!

La sorcière replaça, bien malgré elle, sa veste. Elle se semblait déjà terriblement vulnérable face à lui, il ne fallait pas quand plus elle se sente complètement nue! Ce regard qui passait sur elle n'était pas des plus touchants, mais elle devrait faire avec, elle lui avait promis.


"Montre-moi que dans la famille nous sommes des enquêteurs et des interrogateurs hors pair. Que tu es digne de moi, ma chère et tendre..." Et bah il n'était pas gonflé celui-là! Cette phrase eu au moins un bon point, celui de débloquer notre sorcière qui se sentit presque énervée après lui. Depuis quand devait-elle lui prouver qu'elle était digne de lui, et pourquoi pas le contraire? C'est vrai ça. Mais cette soudaine confiance en elle, baissa instantanement lorsqu'il la nomma "mademoiselle of Woodbury". Dans la bouche d'Apophis ça ne sonnait absolument pas comme avec les autres personnes.

Evidemment, elle était en train de travailler, et lui également, mais peut-être qu'elle avait espéré, malgré tout, qu'il l'appelle par son prénom. Quelle ignorante! Mais elle ferait comme il le voulait, elle ne serait certainement pas à la hauteur qu'il attendait, elle ne serait certainement pas d'une crédibilité sans faille, et surtout elle ne serait pas aussi détaché qu'un journaliste devrait l'être...


- Tu sais... pardon, vous savez à quel journal vous avez à faire au moins? Je ne doute pas qu'avec l'emploi du temps que vous avez, vous puissiez mélanger les nombreuses interview que vous devez donner. Alors recadrons cela tout de suite, je viens pour la Gazette, puisque vous avez acceptez que l'on vous interview, et nous vous en remercions cher Monsieur Sykes... vous ferrez la une du quotidien. Je me dois de vous informer que cela sera mis en parallèle de celle donner par le Professeur McGanagall, directrice de Poudlard.

Il était terriblement difficile et étrange de tenir un tel discours à cet homme. Pour le moment elle tenait, comme souvent dans les défis qu'il lui lançait, car cela ressemblait malheureusement à un nouveau défis, mais pour combien de temps encore parviendrait-elle à tenir cet explois.

Pour ce reconcentrer totalement sur le rôle qu'elle devait endosser, en parfaite petite journaliste fraichement promu, elle sortit son calpin et sa plume. Mais ses émotions, qui ne semblait plus transparaitre sur son visage, faisaient trembler sa main. Elle n'écrivait pas encore que la plume se mouvait en tout sens par petits acoups incontrolés et incontrolables.


- Hum... Tu as eu cette idée quand? Eh vous avez eu cette idée quand?

Tiens la question ne faisait pas partie du questionnaire prédéfinis par le journal... Britanny parlait bien sûr de l'école, mais elle le soupçonnait presque d'avoir voulu que ça soit elle qui vienne pour l'interviewer. Pourtant elle savait que ça n'était pas possible, il avait été tout aussi surpris qu'elle de la rencontrer ici.
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Ξ Sujet: Re: Toi?! Ici? *pv Apo*   Toi?! Ici? *pv Apo* EmptyMer 9 Sep - 10:17

Manifestement... le ton qu'il venait de prendre à son encontre n'avait pas eu l'air de lui faire si plaisir que cela... Preuve en est :

"Tu sais... pardon, vous savez à quel journal vous avez à faire au moins? Je ne doute pas qu'avec l'emploi du temps que vous avez, vous puissiez mélanger les nombreuses interview que vous devez donner. Alors recadrons cela tout de suite, je viens pour la Gazette, puisque vous avez acceptez que l'on vous interview, et nous vous en remercions cher Monsieur Sykes... vous ferrez la une du quotidien. Je me dois de vous informer que cela sera mis en parallèle de celle donner par le Professeur McGanagall, directrice de Poudlard".

"Haaaaaann, grimaça Sykes comme un gamin, sans déc' ?! Comme si je savais même pas qui j'invitais chez moi, franchement...
Puis je me doute bien que je fais pas la une tout seul...".

"Même si j'aurais préféré", aurait-il aimé rajouter mais Brit' allait encore le prendre au pied de la lettre alors... mieux valait pour tous les deux qu'il se fasse discret. Il n'attendit pas qu'elle commence pour commencer et ouvrit l'un des tiroirs de son bureau duquel il sortit un paquet de cigarette. Il en coinça une au coin de ses lèvres, claqua dans ses doigts pour provoquer la flamme -pas de son coeur, certes- qui allumerait comme il se devait ledit poison qui le consummait depuis sa plus tendre adolescence... Il tira dessus puis laissa doucement échapper la fumée de ses lèvres tandis qu'il se renfonçait dans son fauteuil, les yeux plissés et braqués sur elle. A présent il attendait ses questions, paré d'un rictus narquois.

"Quand j'ai eu cette idée ? Reprit-il marquant la surprise, ohh eh bien... *le temps de trouver une réponse valable et acceptable pour le commun de la population* C'était un projet qui me tenait déjà beaucoup à coeur mais qui, grâce à quelques ouvertures et personnes de beaucoup de mérite qui me secondent, a pu voir le jour plus rapidement que je ne l'aurais jamais espéré. Il est certain que les personnes possédant un pouvoir spécial ont besoin d'un encadrement à leur mesure, qu'il faut les rassurer et leur permettre d'épanouir leurs capacités autant que faire ce peut... Mais je n'ai jamais cru un instant que mon projet aboutisse à une telle échelle !

Il est vrai qu'il est tellement, tellement dur Mademoiselle of Woodbury, de se faire comprendre de nos jours lorsque nous sommes différents du commun des sorciers... je me trompe ?".

Sa dernière phrase avait été appuyée avec insistance, faisant luir ses yeux et ses crocs comme ceux d'un animal prédateur. Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette, expulsa sa fumée et reprit sur un râclement de gorge :

"Autres questions ?".

Pour finir sur un sourire des plus fallacieux.

[HJ : désolée, ma belle. J'ai conscience que mon message n'est pas très long... mais comme Sykes te laisse mener la danse en lui posant des questions, je ne vois pas ce que j'aurais pu rajouter d'autre en attendant :s].
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Ξ Sujet: Re: Toi?! Ici? *pv Apo*   Toi?! Ici? *pv Apo* EmptyMer 9 Sep - 20:54

Spoiler:

Britanny le regarda sortir une cigarette. Raaaa comme si ça suffisait pas la torture qu'on lui infligeait d'interviewer son cousin, il fallait que ce dernier fume devant elle. Comment réagir? Elle qui fumait occasionnellement, et qui avait arrêté depuis très très peu de temps... Bon d'accord deux jours. Depuis qu'elle avait de sérieux doute, sur une petite chose, qui serait nettement plus grosse dans quelque temps. La jeune femme essaya cependant de se reconcentrer sur son parchemin lorsqu'il répondit. Elel sourit lorsqu'Apophis dit qu'il se doutait qu'il ne serait pas seul à la une. Elle aurait aimé ajouté "Pourtant tu la mériterais". Mais vu la tournure des évènements, elle garda cela bien pour elle, et écrivit.

Elle leva son regard azur sur lui, un peu surprise de la rapidité à laquelle il réfléchissait. Bon ok, la première question était souvent basique, mais quand même. Apophis l'impressionnerait toujours! Sa plume tremblait toujours un peu, mais l'écriture était précise.


- Non, tu as raison. Et tu as bien fais de faire cette école.

Oh... il était peut-être un peu tôt pour le féliciter... Non, elle le connaissait, et sur ce coup là, elle ne serait peut-être pas du tout objective. Heureusement qu'il ne serait plus là quand elle ferait les dernières retouches pour l'article!

Britanny l'avait tutoyer, et n'avait pas corriger cette soit-disant erreur. Elle ne voulait pas continuer leur entretien de cette manière. La jeune femme reconnaissait avoir réagit un peu vivement, mais ça peut se comprendre dans sa situation, non?...


- Tu as voulu faire l'école pour quelle soit une concurrente directe de Poudlard, ou non?

Toujours le même genre de question, évidemment, ils n'allaient pas la balancer comme ça sur un sujet brulant, il valait mieux quelque chose de plutôt bien balisé pour éviter tout dérapages. La journaliste débutante attendait la réponse de son cousin, mais n'y tenant plus, elle sortit sa baguette et fit disparaitre l'objet-poison qui lui faisait tellement envie, mais tellement peur en même temps.

- Excuse moi, mais ça me donne la migraine depuis quelques temps...

Elle rougit de ce gros mensonge inventé sur l'instant. Mais la dernière chose qu'elle voulait, c'est qu'il lui reparle de cette histoire d'enfant... Même si cette réaction, et quelques autres, n'étaient pas innocentes par rapport à ce "supposé enfant". La jeune femme croisa ses jambes dans l'autre sens, histoire de se détendre sans trop montrer qu'elle était une nouvelle fois très mauvaise menteuse.

En fait, mentir n'était pas un problème en soit, elle était même plutôt douée pour ce genre de chose... sauf quand il s'agissait des personnes qu'elle aimait... La demoiselle ne pouvait donc rien cacher à ses parents, ni à son frère et sa soeur, et bien sûr encore moins à Apophis. Elle avait beau faire de son mieux, elle n'était que très rarement crédible face à eux. Soit elle rougissait, soit elle bégayait... enfin bref, l'image bien embarrassante!
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Ξ Sujet: Re: Toi?! Ici? *pv Apo*   Toi?! Ici? *pv Apo* EmptyVen 11 Sep - 19:28

[Hj : dévions, dévions ^^ nous réglerons cela à la fin ^^].

"Tu as voulu faire l'école pour quelle soit une concurrente directe de Poudlard, ou non?".

Et Apophis s'apprêtait à répondre avec force gestes décontractés et pénétrés par ses idées lorsque... fiuit ! Disparue la cigarette ! Envolée de ses propres doigts comme si elle venait de se consummer toute seule sur place sans qu'il ait eu à y goutter davantage. Britanny, croisant le regard stupéfait et oscillant entre l'indignation et la colère de son tendre cousin, crut bon de rajouter :

"Excuse moi, mais ça me donne la migraine depuis quelques temps...".

Et à cet instant propice... énorme éclat de rire :

"Wahahahahaha !!!! T'es sûre que tu préfères pas plutôt des fraises ?".

Il bascula une jambe au travers de l'accoudoir de son fauteuil, s'affaissa un peu plus contre le dossier en lançant sur un regard étincelant :

"Maman".

Gloussement, rire idiot, et autres ricanements s'ensuivirent durant lesquelles la malheureuse ne savait visiblement plus ou se mettre. La joie d'être providentiellement père, que voulez-vous... Et surtout la bêtise d'un grand gamin de bientôt quarante ans. Il pointa un doigt droit sur elle et ajouta sur un immense sourire :

"Brit', tu remarqueras un truc... c'est pas moi qui en ait parlé en premier, c'est toi !
C'est toi, toi et toi seule !
Et j'ai rien demandé à personne !".

Ou une autre façon pour lui de se justifier, exactement comme un gros bébé de cinq ans devant un secret qu'aucun n'aurait dû divulguer. Il donna de l'épaule contre son fauteuil afin de se créer une meilleure place, plus confortable du moins, et déposa ses longues mains sur ce qu'il pouvait avoir de poignées d'amour en cette saison hivernale. Il ajouta de la même voix horripilante et guillerette :

"C'est classe... ça va faire combien de temps ? Trois ? Quatre mois ? Tu seras jolie en maman, tu sais...".

Mais il ne se laissa pas attendrir outre mesure et se redressa d'un bond sur ses fesses, plongeant ses grands yeux d'ado immature dans les siens, toujours sous son imperturbable sourire :

"Ca va être dur de faire l'interview maintenant. J'suis trop excité !!!
Et puis tiens, une question pour toi : Lazarus et... ta mère -je retrouve plus son prénom, pardon- sont au courant ? Et Altaïr ? Et Rosa ? Tu l'as dit à quelqu'un ?
A moins que...".

Il réfléchit un instant -ce qui, à ce stade de futur père complètement gâteux, pouvait donner une allure avoisinnant celle d'un débile mental...

"Naaann, tu n'aurais pas eu le cran, pas tout de suite, pas avant que ça devienne flagrant. Puis, soyons sérieux... Dans deux secondes montre en main tu vas me balancer qu'il y a peut-être pas plus de preuves que ça, je me trompe ?

Essaye !! Essaye un peu pour voir ! Je te mets au défi, essaye de me dire : "non Apophis, tu te trompes, c'est pas ce que tu crois !" hihihihiiii...".

"Excuse-moi, conclut-il tout en croisant à nouveau les mains sur son ventre et en s'enfonçant dans son fauteuil, c'est ce qui se produit chez moi lorsqu'un de mes plans fonctionnent...

Non, là aussi tu aurais tort de croire que tu n'es qu'une pièce maîtresse vouée à servir l'une de mes nombreuses idées... j'ai quelqu'un d'autre que toi pour ça.
Et j'ai trop d'estime pour les personnes de ma famille, surtout toi... mon amour".

L'avait-il dit où... ? N'était-ce là qu'un effet de son imagination ? Avait-il parlé trop vite ou encore... ? Que s'était-il passé afin que ce mot sorte directement de se slèvres et de cette façon en plus ; sans raillerie, sans sarcasme, sans mépris, sans dégoût, sans indifférence ?...
Se pourrait-il qu'il se l'admette ?...
Non, c'était encore trop facile ! Cela ne pouvait pas être ça, pas comme pour Aaron, pas pour quelques souvenirs retrouvés au confunt de sa mémoire...
Mais il fallait avouer qu'à l'heure où il avait posé ses yeux sur elle, qu'au moment où il avait su qu'elle le cherchait, il s'était senti...
En fait, il ne s'était plus senti seul.

Le temps de ces réflexions, son regard s'était perdu dans le vague des rainures du bois. Il soupira, triste sourire aux lèvres, et haussa les épaules... juste avant d'adresser un regard laconique et usé à sa jeune cousine :

"Tu peux continuer ton interview si tu le désires encore... Je ne reviendrai plus là-dessus".

Il marqua une pause. Puis :

"Au fait, Britanny...
Si cela se révèle être vrai, cache-le. Ne dis pas que je suis le père... je trouverai un moyen de l'annoncer bien assez tôt, ne t'en fais pas".

Il lui adressa un dernier sourire et annonça, tout candide :

"J'en ai terminé avec ça".
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Ξ Sujet: Re: Toi?! Ici? *pv Apo*   Toi?! Ici? *pv Apo* EmptyVen 11 Sep - 21:40

Britanny regrettait d'un seul coup de lui avoir enlever sa stupide cigarette! S'il voulait tuer sa santé, la sienne, et celle du possible bébé, c'était bien son problème! Qu'est-ce qu'elle se trouvait stupide d'avoir réagit aussi rapidement... Si seulement elle avait pu rester calme et se contenter de faire son interview comme prévu...

La jeune femme se renforgna un peu lorsqu'il parla de fraise. Comme si elle avait des envies aussi soudaines que ridicules! Non même pas, alors pourquoi tout de suite embrayer sur un tel topos? Mais alors qu'il clama son "Maman", elle piqua au fard. C'était ridicule de rougir de ça, mais ça n'empéchait pas ses joues de prendre cette jolie teinte. Après c'est difficile d'être très crédible pour démentir...


- Mais je n'ai rien dit du tout! Tu me chantes tes histoires de fraises et de je ne sais quoi comme ça!

"de je ne sais quoi"... bah bien sûr! Comme si elle ne faisait pas une fixette depuis leur "petit" rapprochement.
La sorcière avait envie de s'enfoncer dans son siège et d'y disparaitre.... dommage que c'était techniquement impossible...

Elle? Jolie en maman? Mon Dieu! Elle allait prendre une dizaine de kilos qu'elle ne perdrait plus jamais! Elle deviendrait horrible et se retrouverait coincer entre quatre murs à entendre hurler un mini-Apo! Britanny palit à cette perspective, et l'attitude de son cousin n'était pas pour la rassurer, ni même la soulager. Il avait complètement dijonter... pour changer un peu.

La sorcière n'avait pas le temps de répondre, il parlait à une telle vitesse, et plus pour lui que pour elle. Il réfléchissait à haute voix en fait, et elle était obligée d'être le témoin priviligié de ce moment. Mais quelle horreur! Comment pourrait-elle le dire à sa famille, il avait raison sur ce point là. Il semblait immature, mais elle l'était également. Elle n'avait décidément penser à rien...

Puis vint un moment où Apophis commença à réellement la pousser à bout. Il n'avait pas le droit de le prendre comme ça, c'était humilliant, et particulièrement destabilisant. En plus il prévoyait tout ce qu'elle pourrait dire avant qu'elle ne le fasse... La connaissait-il à ce point? La jeune avouait ne plus trop savoir quoi penser... était-elle seulement en train de penser clairement?


"Et j'ai trop d'estime pour les personnes de ma famille, surtout toi... mon amour" Britanny qui concentrait son attention sur ses mains qu'elle avait de croisées sur ses jambes, releva alors soudainement son regard dans celui d'Apophis. Elle avait bien entendu? Malheureusement, Apophis s'était perdu dans ses réflexions, peut-être surpris d'avoir dit une telle chose... Britanny voulait y croire en tout cas, cela avait subitement calmer toutes ses peurs. Elle se prit même à sourire en posant son regard ailleurs, la fenêtre peut-être... elle n'en était pas sure, ce simple petit mot l'avait tellement touché!

Lorsqu'il reprit la parole, apparement remit de ses réflexions, elle affichait toujours un petit sourire. Si finalement elle aimerait bien que ça soit vrai? Et si elle était prête à devenir la Mère de l'enfant d'Apophis? Après tout, ne rêvait-elle pas de son cousin depuis des années? Pourquoi se posait-elle alors autant de questions aussi stupides?
Bien sûr, la question de ses parents restait un gros point noir... mais à cet instant précis, elle se disait qu'après tout c'était sa vie! Et malgré tout l'amour qu'elle leur portait, ils devraient bien reconnaitre un jour qu'elle n'avait plus quatre ans... enfin pas physiquement en tout cas.

Elle se leva finalement et alla rejoindre son cousin, elle s'agenouilla devant lui et prit ses mains dans les seiennes avec un petit sourire.


- Je ne dirai rien, c'est promis. Son pouce caressait doucement la main de son cousin, avant qu'elle ne s'aperçoive de ce qu'elle venait de dire. Eh, si je devais bien sûr cacher ça... enfin je veux dire si vraiment j'étais... oh tu comprends!

Non! Elle n'avait pas avoué! De toute façon elle n'en savait pas plus que lui. Maintenant, Britanny était partagée entre l'espoir et la crainte... Et puis son interview... bah elle était loin la petite!

C'est dingue à quel point elle pouvait être heureuse de l'avoir retrouvé. Peut-être qu'il n'était plus le même; peut-être qu'ils auraient de gros problèmes sur les bras; peut-être.... avec tout ça on peut refaire le monde, alors ces petites hypothèses lui étaient bien égal! Il était là, devant elle, avec elle, et c'est tout.
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Ξ Sujet: Re: Toi?! Ici? *pv Apo*   Toi?! Ici? *pv Apo* EmptyDim 13 Sep - 9:07

Spoiler:





Non, il ne comprenait toujours pas. Et à vrai dire il avait encore bien du mal à se remettre de ses émotions... C'était un peu comme si le garçon, l'adolescent, le jeune homme qu'il avait été s'étaient exprimés au travers de sa personne l'espace de ce bref instant. Et pourquoi cette sensation de libération après avoir dit cela, comme si il révélait enfin un secret trop lourd à porter depuis des années ? Etait-ce là une façon de s'avouer un amour trop longtemps enfoui en lui, caché dans les recoins de son esprit, végétant dans l'attente qu'enfin l'autorité paternelle et surtout maternelle se lève ?

Il se souvenait encore des incroyables coup de colère que sa mère prenait contre lui lorsqu'il évoquait son oncle, sa tante et leurs enfants... Elle qui se mettait dans tous ses états, qui cassait un vase ou deux, faisait voler des livres sur son passage et s'empognait à lui en lui faisant jurer de ne plus jamais parler d'eux. Et il lui jurait, dans le blanc des yeux, la dévorant du regard tandis qu'un épais sourire se traçait sur ses lèvres d'enfant désinvolte. Et c'est à cet instant qu'elle succombait... Elle savait bien que son honorable fils, cet enfant qu'elle aimait tant et en qui elle avait une parfaite admiration, traiterait bientôt sa "famille de moldus" comme de la pâté pour chiens. Elle lui faisait confiance pour être odieux et imbuvable, une véritable terreur pour ceux et celles ne lui ressemblant pas... il serait bien formé. Un vrai petit soldat.

Mais ce qu'elle ignorait -ou feintait si bien d'ignorer plutôt- c'était l'amour qu'il pouvait porter à la si mignonne, si jolie petite poupée de porcelaine toute fraîche et babillante qu'était Britanny of Woodbury. Honoria, sa tante, belle digne et froide, détestait cette enfant -et ce pour la simple et bonne raison qu'elle attirait les convoitises de son horrible gamin de seize ans... Peut-être comprenait-elle même les désirs enfouis de son horrible rejeton au travers de leurs jeux d'enfants. Et peut-être même que cela la dégoûtait, aux vues de certaines messes basses lorsqu'elles les observaient courir dans le jardin à travers les rideaux de dentelles de la véranda. Apophis obéissait aux simples et brutes lois de la nature qui régissaient les personnes de leur rang depuis des générations : il succombait aux charmes de sa cousine, comme elle avait succombé à ceux de son cousin... qui était devenu son mari.
Et à quoi cela avait-il servi de s'abandonner corps et bien à Montgomery ? Elle qui désirait tant donner la vie avait mis au monde un enfant mort-né. Elle qui souhaitait tant devenir une mère de sang et de chair avait laissé son mari s'emparer de l'affaire, décider pour elle, et faire venir Apophis...
Remarquez, lui cela ne le dérangeait pas tant que cela d'être en vie...

Sykes n'en fut que plus surpris lorsque sa cousine se jeta éperdûment à ses pieds. Non pas qu'on ne lui avait pas déjà faite celle-là, juste qu'il ne s'attendait pas à une telle preuve d'amour de sa part, à un tel abandon... Un instant il aurait voulu se pencher à ses côtés, la relever et lui dire dans le creux de l'oreille : hors de question qu'avec moi tu baisses ta garde, Brit'. Sois forte, sinon je te boufferai. Mais il trouvait son attitude tellement à son goût, tellement "comme il fallait", qu'il se laissa emporter par cet élan si naturel, si plaisant... une femme à ses genoux et qui lui prend la main, imaginez un peu. Une femme qui se donne à lui, mais entièrement cette fois ! Pas comme certains "coups d'un soir" qui le supplieraient à genoux de les culbuter dans un coin de la chambre à coucher... Non. Britanny avait cette manière de lui dire par ce geste qu'elle était toute à elle et qu'elle s'en remettrait à sa simple décision.

Mais il n'était certainement pas temps d'ordonner...

Apophis ne releva pas la phrase qu'elle eut à son égard et se contente de soupirer, fermant les yeux. Oui, il entendait bien ce qu'elle voulait dire et il la croyait. Jamais il n'aurait prétendu le contraire la connaissant... on l'avait faite bien trop obéissante. Notez que si elle avait été folle elle aussi, elle n'aurait été qu'une furie de plus. Tiens, c'est vrai ça ! Ils auraient sans doute été exactement pareils !
Sykes gloussa à cette simple idée puis en revint à sa douce protégée. Il la considéra la tête de biais et ajouta de toute sa hauteur :

"Mais tiens, Brit', puisque tu es si bien placée là...
Tu veux pas m'en tailler une ?".

Et il éclata de rire, si fier, si heureux de se complaire ainsi dans sa bêtise ! Ah la ! Il perdait bien vingt ans, c'était certain !
Il passa une main sur son visage, s'efforçant d'étouffer ses trilles de joie, ses fesses donnant dans un coin de son bureau et faisant redoubler ses éclats... une véritable hyène stupide !

"Oh ex... excuse-moi, tâchait-il d'articuler, excuse-moi... c'est pas drôle, je sais, c'est pas... hihi... héhéhé... hahahahahahahahahaaaa !!

Oh SI, c'est drôle !!! Hahahahahahahahahahaaa !".

Et de se plier en deux, les mains compressant son ventre, avant de redresser la tête rouge comme un coq et un peu honteux, si, si, de sa conduite.
Les yeux brillants de larmes, il fit tout pour éviter le regard que pouvait lui tendre Britanny avant de courageusement contourner son bureau et de se rendre à son fauteuil. Il lui tourna le dos cinq bonnes secondes, un index sur ses lèvres pour prévenir tout nouveau fou rire avant de promptement lui faire volte-face -une nouvelle figure honorable et sérieuse parfaitement recomposée.

"Bien. Mademoiselle of Woodbury...

Tiens au fait, lança-t-il tandis que la question lui traversait l'esprit, j'avais pas donné une heure exacte ? Tu devais venir à trois heures et tu t'es pointée à quatre heures et quart un truc du genre. Je me trompe ?".

Il rehaussa un sourcil avant de se laisser retomber sur son siège et de flanquer ses deux longues jambes sur le recoin de son bureau, mine soucieuse, doigt toujours sur le bord de ses lèvres.

"Qu'est-ce qui a pris tant de temps, chérie ?".

Et ses yeux de fondre dans les siens, semblables...
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Ξ Sujet: Re: Toi?! Ici? *pv Apo*   Toi?! Ici? *pv Apo* EmptyDim 13 Sep - 21:07

Spoiler:

Britanny ne savait plus quoi faire lorsqu'il lui lança cette phrase, ou invitation, plutôt inattendu: "Mais tiens, Brit', puisque tu es si bien placée là...
Tu veux pas m'en tailler une ?".
La pauvre demoiselle ne savait comment réagir. Si elle avait été plus courageuse, ou tout simplement plus violente, elle lui en aurait certainement collé une, mais elle ne se voyait vraiment pas avoir ce geste envers Apophis. Sa réaction allait donc être nettement plus douce, mais elle n'en pensait pas moins. Une idée lui vint, pourquoi ne pas tout simplement lui montrer son propre reflet dans cet instant plus que ridicule pour lui? Son miroir n'attendait que d'être saisi dans le fond de son sac. Mais elle se ravisa là aussi, son sorcier aurait trouvé le moyen de rire d'autant plus de se voir ainsi étouffer de rire. Si elle était bel et bien enceinte, elle n'allait pas récupérer un gamin, mais deux en comptant le père... Elle soupira librement à cette pensée, et se releva enfin. A quoi bon, il ne voulait rien comprendre apparement.

La jeune femme retourna s'assoire à sa place et le regarda se ridiculiser tout en la ridiculisant au passage. Elle n'était certes pas parfaite, et peut-être très maladroite, mais il n'était vraiment pas mal dans son genre non plus. Britanny le laissa rire puisqu'elle ne savait pas vraiment comment réagir. Elle avait son interview à faire quand même, et puis mine de rien, elle n'avait pas vraiment envie de le lacher comme ça, même s'il l'horripilait au plus haut point à cet instant. En tout cas, elle venait de prendre une grande décision, cette entrevue terminée, elle filerait du côté moldue pour être certaine d'une petite, mais non moins très importante chose.

Tiens tiens, elle allait peut-être enfin pouvoir jouer elle aussi. Y'avait pas de raison que seulement lui s'amuse?! Elle ne comptait pas mettre Monsieur de Greef dans l'embarras, mais de toute façon la sorcière n'était pas obligée de préciser avec qui elle était pour passer le temps. Finalement, il y avait un point positif dans le fait d'avoir perdu, oublié, la moitié des renseignements. Un sourire vint enfin éclaircir la mine quelque peu déconfite qu'elle arborait depuis quelques minutes.


- J'ai fais la connaissance d'une personne tout à fait charmante. Tu as bon gout pour choisir tes collaborateurs...

Evidemment, face à Apophis, c'était bien fade comme remarque... mais c'est un bon début, non? Elle ne perdait pas son sourire, ni son petit aplomb qu'elle venait de récupérer. Après une telle remarque cela relevait de l'explois! Elle se demanda si un jour elle aurait enfin des relations normales avec son cousin? Déjà à l'époque c'était pas gagné, avec celui qu'il était devenu ça paraissait être mission impossible! Comme on dit "tant qu'il y a de la vie, y'a de l'espoir", mais ça a ses limites. Pour le moment Britanny observait l'étendu des dégâts, bien sûr elle retrouvait certains traits qu'elle adorait, mais il y en avait qui avait légèrement empirés avec le temps.

- Mais je te ferais remarquer que tu ne m'attendais pas non plus.

Plutôt dangereux comme remarque. Vu qu'apparement elle avait eu plus d'une heure et demie de retard, il avait pu venir puis repartir s'occuper à autre chose. Mais elle tentait. Pour le moment elle n'avait vu aucune femme suffisement âgées pour faire l'affaire... alors elle pouvait espérer qu'il n'avait pas occuper son temps en compagnie féminine.

Finalement elle arrivait peut-être à entrer dans son jeu. Ca n'était franchement pas natural, plus autant qu'à l'époque où ils s'amusaient de ce genre de bétise. Elle n'avait pas beaucoup pris en maturité, mais suffisement pour oublier les règles de bases de ces jeux dangereux qu'ils avaient pourtant eu longtemps l'habitude de pratiquer. Oui, Apophis avait appris à sa petite cousine très tôt l'art subtile et malsain de ces choses là. Mais cela amusait grandement la gamine à l'époque.
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Ξ Sujet: Re: Toi?! Ici? *pv Apo*   Toi?! Ici? *pv Apo* EmptyJeu 24 Sep - 8:53

Ainsi elle voulait jouer au jeu du "je t'aime, moi non plus" ? C'est cela qu'elle cherchait par le biais de ses affirmations, de ses réponses promptes et sèches gavées de rancoeur... celle d'avoir à se justifier en face de quelqu'un qui n'y prenait jamais la peine.
Apophis décocha un sourire malsain à sa cousine, rictus sinistre qui fit briller ses yeux de fou leur donnant quelque lueur fauve. Il la déshabilla du regard, cherchant ou l'un de ses collaborateurs avait bien pu foutre ses pattes, juste avant d'éclater d'un rire franc et massif.

"Tu ne sais... tu ne sais vraiment... vraiment pas jouer à cela, ma chère !".

Et il croisa les bras sur sa poitrine tout en se penchant sur elle.

"Qu'est-ce que ça peut bien me foutre que tu ailles gambader en compagnie de Jason, Raphaël ou encore Simon ? La seule chose que je te demande, ma chérie, c'est de ne pas jouer à ce petit jeu de jambes en l'air pendant neuf mois, c'est tout... Tu risquerais de perdre ma progéniture, si enfant il y a, par la semence d'un de ces petits freluquets. Porter mon engeance vaut bien mieux que cela, tu ne crois pas ?".

Il rehaussa un sourcil précieux et satisfait, annonçant sur une voix suave :

"Beaucoup de jeunes femmes payeraient pour être à ta place, tu sais ? Ca n'est pas donné à tout le monde d'entrer dans mon estime".

Et il se pencha davantage, cette fois-ci pour tenir entre ses mains la jolie gorge de sa cousine, plongeant ses doigts dans ses cheveux, montant ses lèvres jusqu'aux siennes... avant de lui murmurer comme un loup à son agneau :

"Mais toi... toi, mon ange... toi, mon aimée... toi, mon autre... mon sang... à mes yeux, tu es inestimable.

Tu l'es même depuis le début, depuis que je sais que nous avons eu le même destin -à cette différence que tes parents t'aiment et que les miens me haïssent (il haussa une épaule) enfin "haïssait" pour mon pauvre vieux père. Mais soit...

Je te désire depuis le premier jour où je sais l'affront que ton père nous a fait en copinant avec une moldue. Sur bien des plans, nous sommes égaux.

On se ressemble même comme deux gouttes d'eau. On pourrait presque être frère et soeur, tu comprends ?
N'est-ce pas diaboliquement appétissant ce côté incestueux, hmm ?".

Il ricana, caressant doucement ses joues du coin du pouce, allant jusqu'à s'agenouiller à ses pieds pour qu'ils restent tous deux à bonne hauteur.

"Aussi longtemps que je vivrai, je te protégerai toi et les tiens. Et s'il faut que j'annonce moi-même la nouvelle à mon oncle et ma tante, je le ferai...".

Apophis resta un instant à la contempler yeux dans les yeux. Il ne parvenait à comprendre l'effet qu'une telle promiscuité produisait sur lui, si ce n'est qu'elle lui donnait chaud au ventre, chatouillait ses intestins et faisait battre son coeur un peu plus rapidement. Leurs yeux étaient semblables, leur visage étaient semblables, leurs bouches étaient semblables, et leurs cheveux, fierté Woodburienne, étaient du même blond doré qui ornait la tête d'Honoria of Woodbury, sa mère, et de Lazarus of Woodbury, son oncle. Comment être insensible à tant de complémentarités quand les plus pures traditions Sang-Purs elles-mêmes exigent le mariage entre cousins ? Car il n'est rien de plus précieux et de plus sûr que les liens d'une même famille...

Et comme Apophis aujourd'hui avait trop attendu et avait envie de s'amuser un peu...

"Britanny... prends-moi dans tes bras".

Il frissonna.

"Prends-moi dans tes bras, poursuivit-il sur un sourire candide, et serre-moi contre toi comme une épouse le ferait. Trouve en toi l'amour qui t'aménera à m'embrasser sans que je t'y force...
Je veux que ça soit toi qui aille vers moi cette fois, simplement".

Il l'attira un peu plus à lui, insistant davantage.

"Allez. Aime-moi".
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