Détente après le travail [PV Eryne Poolday]

Sophie était décidée à s'accorder un peu de congé dans sa grande tournée des devoirs à faire. Elle avait déjà réalisé 90% d'entre eux, et les devoirs restants étaient ceux d'Histoire de la Magie et de Défense Contre les Forces du Mal. Elle n'avait vraiment pas envie de s'attaquer à ceux-là maintenant, d'autant que c'était les deux matières dans lesquelles elle était le moins inspirée en général. Sophie n'aimait pas l'Histoire de la Magie, elle avait commencé à détester cette matière dès sa première année, ne supportant surtout pas la manière dont cette matière se présentait. Il fallait sans-cesse faire des dissertations sur divers sujets différents, analyser, étudier, composer, écrire. Sophie adorait écrire, mais elle ne supportait pas les dissertations. Pour cela, elle n'avait jamais d'idées.

Pour la Défense Contre les Forces du Mal, elle l'aimait un peu mieux. Depuis ses sept ans, depuis le début de son apprentissage de guérisseuse, son père avait toujours tout fait pour qu'elle ait une maîtrise parfaite dans ce domaine. Il fallait bien avouer que cela lui donnait quelques facilités. Du moins, cela lui en avait donné au début. Mais maintenant, cette matière lui plaisait beaucoup moins. Inutile dans sa formation de guérisseuse, pas réellement motivante intellectuellement de son point de vue, la jeune Poufsouffle avait décidé de faire de son mieux dans cette matière sans jamais se poser trop de questions, celle-ci n'étant pas nécessaire pour le futur qu'elle projetait d'avoir. Elle ferait donc de son mieux aux BUSES et l'arrêterait certainement en ASPIC

Pour le moment, Sophie souhaitait profiter du beau temps. Elle avait plusieurs envies en même temps. D'abord, elle voulait prendre l'air. Donc, elle se dit qu'il lui faudrait s'installer dans le parc, à l'ombre d'un arbre ou d'un buisson en fleurs pour se sentir parfaitement bien et se trouver dans les meilleurs conditions possibles pour profiter du temps qu'il faisait dehors. Ensuite, elle avait envie de faire quelque chose pour Alicia, sa petite sœur. Elle se dit que cela ferait sans doute plaisir à sa gentille petite sœur d'avoir un nouveau mouchoir, puisque son ancien s'était déchiré. Elle avait donc l'intention de choisir un beau petit mouchoir blanc, de le broder en faisant un joli un petit cadre, puis de mettre le nom d'Alicia dans le carré en bas du mouchoir.

Sophie prit donc toutes ses affaires nécessaires pour broder et se rendit dans le parc de Poudlard. Elle se mit à marcher et à fouiller le parc pour trouver l'endroit le plus adéquat possible pour s'installer. Elle aperçut un buisson qui formait une ombre assez importante pour que Sophie puisse s'installer et broder sans crainte de coups de soleil ou de maux de tête après ça. Ravie, elle décida donc de s'installer à cet endroit. Elle s'approcha du buisson, s'assit sur le tapis que formait la zone herbeuse auprès de ce buisson et sortit le mouchoir, une aiguille et du très joli fil. Elle prit le mouchoir dans sa main et fronça les sourcils pour se concentrer. Il fallait être précis dans ce genre de tâches. Puis, elle se mit à broder.

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Sophie travaillait en fredonnant une mélodie moldue. Elle adorait les chansons des moldues. Elle trouvait que certaines des paroles de ces chansons avaient un impact égal sur la communauté moldue ou la communauté sorcière. En effet, elles étaient parfois pleines de bon sens et de logique qui dépassaient tout et mettaient en plein avant des émotions que tout le monde, sorciers et moldus, pouvaient ressentir. Et puis, même sans la saveur des jolies paroles, elles étaient agréables à entendre tout simplement et Sophie adorait les écouter. L'ennui, c'est qu'à force de les écouter, du moins quand elle le pouvait, elle les avait dans la tête. La jeune sorcière passait cet inconvénient en les fredonnant tandis qu'elle pratiquait une activité qui ne nécessitait pas une réflexion profonde ou une intelligence exceptionnelle.

Sa broderie avançait bien. Il fallait bien avouer que Sophie était douée pour tout ce qui touchait à la broderie. Elle brodait des robes pour les poupées de sa sœur, elle brodait des mouchoirs pour tous les membres de sa famille, elle brodait des serviettes aussi, pour que sa maman les utilise quand elle recevait du monde. Mais le plus souvent, elle ne brodait pas pour elle. Sa broderie était un cadeau pour les gens auxquels elle tenait. C'était tellement plus merveilleux de broder pour les autres que de broder pour soi-même. La motivation était plus intense quand on faisait quelque chose pour quelqu'un qui nous était cher plutôt que pour soi. Sophie aimait faire des cadeaux et ses dons étaient ainsi très bien utilisés. Elle en était très fière.

Elle faillit se piquer quand une jeune fille lui tomba littéralement dessus, passant par-dessus le buisson qui l'abritait du soleil, lui évitant le risque de coups de soleils ou de migraines intenses. Il était vrai que Sophie était très sensible au soleil. Elle avait souvent des migraines quand la luminosité devenait trop intense et elle ne se sentait pas bien dès lors que la chaleur montait dans les degrés. De plus, elle était rousse et avait donc naturellement une peau sensible aux rayons du soleil, qui marquait donc très vite, ce qu'elle voulait à tout prix éviter, même si la jeune fille était parfaitement capable de se fabriquer elle-même de la crème pour se protéger des rayons nocifs du soleil.

La jeune fille qui venait de tomber sur elle était vraiment très jolie. Elle avait de longs cheveux bruns et bouclés et une peau mate. Elle, contrairement à Sophie, ne devait pas beaucoup souffrir d'un surplus de soleil. Sa peau devait y être parfaitement habituée. Selon la robe qu'elle portait, la jeune fille était une Serdaigle. Sophie avait beaucoup d'amitié pour les gens de cette maison travailleuse. Elle y avait d'ailleurs beaucoup d'amis. Elle se demandait pourquoi d'ailleurs. D'ordinaire, on n'avait souvent plus d'amis dans sa propre Maison. Pendant qu'elle observait la jeune fille, celle-ci s'excusait en bafouillant. La pauvre n'avait probablement pas fait exprès de tomber et Sophie ne pouvait décemment pas lui en vouloir. Elle lui sourit de manière la plus amicale possible.

"Ne t'en fais pas, aucun problème ! Tu n'es pas blessée, j'espère !"

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