Premières impressions... [Libre, n'importe qui peut venir!]

Les premières impressions ne sont pas toujours les meilleures…Dans ce cas-ci, elle allait l’être. La répartition des nouveaux élèves venait de prendre fin, sommant ainsi les élèves de se rendre à leur salle commune. Ne connaissant pas encore le chemin, Emy resta plantée dans la Grande Salle, attendant un peu que la salle se vide de tous ses visiteurs. De ses grands yeux bruns, elle remarqua un petit groupe de sa maison, reconnu grâce à la typique couleur rouge ornant leur cape. Un fin sourire effila les lèvres de la nouvelle, puis elle se mit à les suivre, d’une distance tout de même respectable.

Après avoir passer ses fameux escaliers qui bougent dans tous les sens, menaçant à tout coup de vous faire arriver ailleurs que votre destination initiale, et enfin après être arrivé devant un tableau d’une femme vêtue d’une robe rose, Emy put enfin entrer dans la salle commune des Gryffondors. La jeune fille s’attendait à beaucoup moins que ça!

**Wohhh…c’est plus accueillant que ma chambre…et elle est accueillante ma chambre!**

Un fin sourire illumina le visage de la première année, qui s’avança dans la salle, ne voulant pas bloquer le passage de la grosse dame. Elle allait bien s’amuser ici, sûrement plus que chez elle où elle ne pouvait pratiquement rien faire. Bien que l’heure fût déjà bien avancée, Emy ne trouvait pas le sommeil. Étant montée dans son dortoir pour aller voir où se trouvait son lit, elle redescendit, un cahier dans les mains. Ses prunelles veloutées balayèrent la salle en silence, esquissant un fin sourire sur le visage de la fillette.

Sans faire de bruit, elle se laissa tomber sur un des canapés, celui face à la cheminée, où brûlaient quelques bûches dans un crépitement régulier. Comme chaque soir avant de dormir, Emy ouvrait le cahier, prenait un fusain et se mettait à dessiner ce qui lui passait par la tête, un objet ou bien une personne de la pièce. Seulement, elle était seule…Elle fit toutefois passer son fusain sur la page, décidant de dessiner ce qui lui passerait par la tête. La lumière, bien que peu forte soit-elle, lui fût soudainement bloquée par quelqu’un qui venait de se placer devant elle, sans le savoir sûrement. Poussant un soupire, elle demanda d’une voix froide, sans lever les yeux de son cahier :

« Tu peux pas te tasser de là… »

La journée avait été longue. Il était étonnant de constater à quel point rester assis dans un train pouvait fatiguer l'individu. Ou peut-être était-ce le repas copieux avalé à la table de Gryffondor retrouvée qui avait des vertus soporifiques.
Toujours est-il que lorsque le jeune Londubat rejoignit sa salle commune ce soir là, il se sentait à la fois heureux et épuisé. Il n'avait pas réalisé, avant de voir apparaître les tours du château à quel point l'école lui avait manqué durant l'été. Il était enfin de retour et il se sentait chez lui.

Il tourna la tête vers l'escalier conduisant au dortoir des garçons d'où il pouvait presque entendre son lit moelleux lui lancer des appels frénétiques : "Neville, youhou, je suis là, écoute, c'est ton oreille qui te parle !". Une bonne nuit de sommeil lui semblait une perspective des plus aguichante. Et avec un peu de chance, il n'aurait même pas cours de potion, demain matin.

Le jeune garçon sentait ses yeux le piquer tant il avait sommeil. Il hésitait encore toutefois à monter. Il espérait résoudre, en effet, le mystère "Ron et Harry". Ses deux camarades n'étaient pas apparus au banquet, il ne les avait croisés nulle part dans le train - alors même qu'il partageait le compartiment d'Hermione Granger - et une rumeur étrange circulait au sujet d'une arrivée en voiture volante. Mais c'était sans doute une blague, ils ne feraient jamais quelque chose d'aussi stupide, n'est-ce pas ?

* Non, certainement pas, trancha-t-il mentalement en réprimant un baillement, même eux ne se lanceraient pas là-dedans, aucun intérêt, vraiment. *

Le Gryffondor ne pouvait pas concevoir un seul instant que l'accès à la voie dissimulée dont nous tairons le nom au cas où des oreilles indiscrètes rôderaient ait été bloqué à un quelconque moment de la matinée.
Il haussa les épaules. De toute façon, il finirait bien par savoir et puis d'ailleurs, ça n'était pas ses affaires. Ron et Harry allaient le prendre pour un sale petit fouineur ce qu'ils étaient eux aussi.

Il se dirigea donc vers l'escalier, passant sans la voir devant une première année occupée à dessiner. Soudain, il se stoppa net. Où était Trevor ? Quand l'avait-il vu pour la dernière fois ? Oh non ! L'année avait à peine commencé et déjà, le crapaud fugueur faisait des siennes.
Un pli soucieux vint barrer le front du jeune garçon. Alors qu'il tentait de se souvenir de l'endroit où il était certain d'avoir son batracien pour la dernière fois, une voix plutôt malaimable le tira de ses pensées.

Il sursauta sous le coup de la surprise et rougit jusqu'aux oreilles. Vraiment, quel bonheur de retrouver l'ambiance chaleureuse de Gryffondor ! A peine arrivé et il se faisait agresser par une première année en plus, il allait être la risée de l'école avant longtemps, c'était évident.
Il se décala si vite de la lumière qu'il manqua de tomber en se prenant les pieds dans une poupée barbie qu'on avait laissé traîner une cape de sorcier qui avait glissé du dossier de chaise sur lequel son propriétaire l'avait déposée.

- Désolé, balbutia-t-il d'un air contrit, ce n'était pas volontaire, je pensais à autre chose...

Il lança un coup d'oeil de hibou effarouché à la fillette tout en se mordillant la lèvre nerveusement.