Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility


AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

Partagez
 

 [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage

Invité
Anonymous




[Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 Empty
Ξ Sujet: Re: [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30]   [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 EmptyLun 30 Jan - 23:03

Citation :
Titre : Amours différentes – I – Bonne année !
Couple : Laura & Keira Williams
Personnages concernés : Les deux, Rory Monroe, Abbygael Erwind, Mike Con’Rad
Thème : 14 - Musique
Rating : PG
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Londres, le 31 décembre 2004

Bonne année!


Il n’était pas encore minuit, à Londres, mais la fête battait déjà son plein. Les bars de la ville étaient bondés de personnes ne passant pas le réveillon chez eux, pour le plus grand malheur du voisinage. Cela résultait en effet en une grande cacophonie qui allait tenir la ville éveillée jusqu’au petit matin. La foule ne se tassait cependant pas que dans les bars et pubs restés ouverts ce soir là : les rues aussi étaient pleines de monde. Mieux valait ne pas être fatigué – ou ne pas travailler tôt le lendemain. La plupart des londoniens devaient penser qu’ils l’avaient bien mérité et que de toute façon ils pourraient bien être un peu endormis le premier jour de l’année. Parmi toute cette foule, Laura n’était pas en reste. Attablée dans un bar avec Rory, Mike et Abbygael, elle regardait les allées et venues devant un verre de bière plein et un certain nombre d’autres vides, devisant de l’année qui venait de s’écouler et de celle qui se terminait entre deux passages sur la piste de danse qui avait été libérée au centre de la place. La musique était forte mais heureusement assez bien répartie dans le bar pour que les jeunes gens puissent s’entendre parler, le cas contraire aurait été plutôt gênant. Quand Laura et Abby étaient revenues de la piste de danse, le visage tout rouge, Rory et Mike étaient en train de parler avenir. Leur avenir, en l’occurrence. Cela faisait maintenant trois ans que l’ancienne Serdaigle avait achevé sa scolarité et le garçon de la bande avait quitté Poudlard en septembre dernier, ce qui en faisait un sujet d’actualité, quoique pas celui que Laura aurait choisi. Comme elle avait quitté la table pour se dandiner sur la piste de danse, elle n’avait cependant rien à dire sur la chose et prit la conversation en route, sans parler au début, puis en intervenant peu à peu. Bien évidemment, pour elle, les choses avaient finalement été faciles : bien qu’elle eût dû quitter Poudlard bien avant l’heure, elle avait pu intégrer une équipe de Quidditch en Allemagne et son travail lui avait permis de se voir offrir un contrat, sans compter qu’elle était diplômée d’une école moldue. C’était en revanche bien plus compliqué pour ses amis qui, malgré leurs ASPICs, devaient aussi faire un choix de vie ; même si la réflexion avait commencé dès la cinquième année.

Le regard de Laura fut un instant attiré par un groupe qui était à la table d’à côté et où, là aussi, ça parlait fort. Ca ne la dérangeait pas : entre la musique et le bruit général que l’on trouve dans un bar, tout le monde devait crier pour s’entendre et elle-même, avec ses amis, n’y allait pas de main morte. Cet intérêt soudain aurait pu en rester là si, au moment où la musique en cours s’arrêtait, deux autres filles vinrent s’asseoir à ladite table, dont une grande rouquine qui disait vaguement quelque chose à Laura, sans que la jeune femme pût la reconnaître. Une chose était sûre : elle était vraiment belle et retint le regard de l’Allemande qui perdit tout contact avec la réalité de ses amis, pourtant assis à côté d’elle et qui n’avait pas arrêté de parler. Bientôt, la rouquine finit elle aussi par remarquer le regard perdu de Laura et lui offrit un joli sourire qui cloua la brunette sur place – pour peu qu’elle eût été en mesure de bouger. Si l’inconnue était dérangée par le regard insistant et quelque peu indiscret de Laura, elle ne le fit pas remarquer et la jeune femme poussa un soupir quand les boucles rousses et les deux yeux bleus se détournèrent vers d’autres personnes mais elle ressenti une joie anormale en voyant qu’aucune des garçons qui l’accompagnait ne semblait être un petit ami. L’idée ne vint même pas à Laura qu’elle n’avait pas l’habitude de regarder les filles tant ses pensées allaient tout droit vers la belle inconnue assise non loin et alors qu’elle reprenait le fil de la conversation à sa propre table – forcée par les appels un peu désespérés de Mike, elle ne pouvait s’empêcher de lancer quelques regards peu discrets à la table d’à côté. Evidemment, ses amis finirent par s’en rendre compte et Abby profita de ce que leurs verres étaient vides pour aller en chercher de nouveau et jeter un coup d’œil à ce qui perturbait tant Laura, laissant du même coup le champ libre à Rory et Mike pour qu’ils admirent eux aussi. La réaction de la blondinette ne se fit pas attendre lorsqu’elle revint, plusieurs choppes en main.

- C’est lequel, alors ? Quand même pas le brun, hein ? Il est tellement stéréotypé ! Un pur mec de magazine, j’suis sûre que c’est un gros c*n.

- Mais non, répondit Laura, agacée par le babillage de son amie même si, d’habitude, elle aurait été heureuse de partager ses états d’âmes avec l’ancienne Poufsouffle.

- Non, je crois que c’est plutôt le blondinet, renchérit Rory, normalement plus discrète à ce sujet, mais qui avait dû saisir l’occasion de se moquer un peu de Laura.

- N’importe quoi, répondit-celle-ci en levant les yeux au ciel. Il n’y avait plus que Mike qui n’eût pas mis son grain de sel dans l’interrogatoire en règle que subissait Laura et il ne tarda pas à s’ajouter à la cohorte de proposition.

- C’est la rouquine, j’suis sûr.

Cette proposition de l’ancien capitaine de Gryffondor surprit Laura, mais un rapide regard vers son ami lui apprit qu’il n’était pas sérieux en disant cela, aussi la jeune femme ne répondit-elle pas et, face à cette absence de réponse qui aurait pourtant pu exciter leur curiosité, les jeunes sorciers ne poursuivirent pas sur cette voie. Le temps passa un peu, pas trop, et bientôt les jeunes gens retournèrent sur la piste de danse. Une impulsion pris alors Laura qui, alors que ses amis allaient danser, s’approcha de la table voisine où la conversation se tût quand elle arriva. Elle regarda la rouquine dans ses beaux yeux bleus et demanda avec une pointe de timidité qui ne lui était pas habituelle :

- Tu danses ?

Un sourire peut-être un peu étonné naquit sur les lèvres de l’inconnue qui hocha la tête et se leva ; c’est au moins sous trois paires d’yeux médusés que Laura et la jeune femme – pourtant plus vieille qu’elle – rejoignirent le centre de la pièce. Elles dansèrent – longtemps, parlèrent un peu entre deux morceaux, le temps que la brunette apprenne au moins le prénom de la belle inconnue, Keira. Elle découvrit également qu’elle avait été à Gryffondor en même temps qu’elle, mais déjà dans les plus hautes années. Très vite, cependant, il fut temps d’arrêter : la radio, amplifiée magiquement, annonçait le compteur. La nouvelle année, 2005, approchait à toute vitesse.

5…4…3…2…1…BONNE ANNEE !

Le cri résonna dans toute la pièce, hurlé par plusieurs dizaines de voix. Laura se tourna vers la personne la plus proche – vers Keira – et sans signe annonciateur, sans se concerter, elles s’embrassèrent.

[1174 mots]


Dernière édition par Laura Thinkingen le Mar 31 Jan - 0:28, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 Empty
Ξ Sujet: Re: [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30]   [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 EmptyMar 31 Jan - 0:27

Citation :
Titre : Amours différentes – II – Au revoir
Couple : Laura & Keira Williams
Personnages concernés : Les deux
Thème : 28 - Médicament
Rating : PG
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Londres, mars 2009


Au revoir

Laura n’avait jamais aimé les hôpitaux. Pour une femme pleine de vie comme elle, ces lieux avaient tout pour être dégoûtants. C’est en effet la mort qui y régnait, à Sainte Mangouste comme dans un hôpital moldu. Bien entendu, elle savait que tout le monde ne mourrait pas, à l’hôpital, mais tout ce qu’elle y voyait c’étaient les miasmes morbides qui annonçaient un trépas futur. La jeune femme avait donc fait tout son possible pour éviter de devoir se rendre dans ces maisons de la mort, où la vie commençait mais aussi où elle s’éteignait bien trop souvent. Malheureusement, cette fois-ci, et comme depuis près d’un mois, elle ne pouvait y couper.

Keira était malade. Très malade. C’était grave et les médecins avaient l’air peu optimiste. Aucun, pas un seul parmi tous les spécialistes qui travaillaient à Sainte Mangouste n’avait su dire de quoi il en retournait. Bien entendu, Laura avait tenté autre part. Elle avait consulté des médecins moldus, contacté des Allemands, et même des Américains mais rien. Personne n’était capable de trouver de quoi souffrait Keira. Laura en devenait malade, elle aussi. Malade de voir son amante dépérir, malade de rester là, à regarder, sans rien faire. Elle avait demandé un congé à son équipe, on le lui avait accordé et elle passait tout son temps au chevet de Keira ou à chercher une solution. Sur Internet, cette fantastique invention des moldus, en téléphonant un peu partout, par tous les moyens qu’elle avait mais en vain. Alors elle attendait, elle espérait. Sa main dans celle de Keira qui était immobile, elle restait là, inutile. C’était dur pour elle qui avait toujours eu l’habitude de prendre les initiatives pour faire changer les choses, mais que pouvait-elle faire ? Laura n’était pas une grande sorcière. Ses études magiques arrêtées au bout de trois ans ne lui avaient pas permis de pousser la magie dans ses retranchements comme certains avaient pu le faire au bout de nombreuses recherches et d’un travail immense. De toute façon, même les plus éminents médecins n’avaient pu trouver de remède au mal de Keira, même s’ils lui administraient quelques potions pour soulager la douleur qui prenait parfois la rouquine et en espérant, eux aussi, qu’ils pourraient l’aider à revenir sur la voie de la guérison. Seulement, depuis un mois que Keira était couchée dans ce lit d’hôpital, aucun signe d’amélioration ne s’était fait sentir. Pire, elle n’était même plus capable de parler et gisait immobile. Si au début les deux femmes avaient pu encore un peu communiquer et se transmettre à chacune du courage, Laura restait désormais seule et, peu à peu, elle perdait tout espoir de voir un jour Keira revenir à la vie, seule sa poitrine qui se soulevait et retombait montrant qu’elle était encore de leur monde.

Bien entendu, elles avaient reçu du soutien. Les amis de Laura, ceux de Keira, tous avaient défilé dans cette petite chambre d’hôpital. Parfois, comme Abby ou Rory, ils étaient restés un peu avec la jeune femme, ils l’avaient aidé à tenir le coup, mais ils étaient aussi pris dans le tumulte de leurs propres vies et l’Allemande ne pouvait rien leur reprocher. Ses parents et son frère aussi étaient passés, chacun séparément. Il y avait bien longtemps que Laura avait oublié le sens du mot famille. Ils n’avaient jamais reproché à la jeune femme ses choix mais pendant longtemps, ils n’avaient pu se parler. Elle était une sorcière, ils étaient moldus, ce premier faussé n’avait fait que se creuser avec le divorce de ses parents et rien ne s’était arrangé lorsque le frère de l’Allemande était parti pour un tour du monde qui s’était éternisé. Elle était cependant heureuse de voir qu’ils étaient encore derrière elle dans les moments difficiles, même si l’unité n’était plus là. Ca lui avait donné un peu de courage, mais ça ne suffisait pas. Un mois, c’est long, c’est court, aussi. Persuadée de son amour depuis longtemps déjà, Laura savait qu’elle pouvait attendre encore et encore. Rien ne la retenait à l’extérieur pour l’empêcher de rester avec Keira, mais c’était si dur ! La froideur de la main de Keira ne pouvait réchauffer son cœur qui saignait, qui pleurait. Surtout, elle se sentait complètement désemparée, et se savoir ainsi inutile ne l’aidait pas à garder espoir. Personne ne l’y aidait. Laura avait toujours cru que la magie permettait de tout faire, de soigner n’importe quelle maladie, plus encore que le progrès technologique des moldus qui faisait certes des merveilles mais n’arrivait pas à la cheville des possibilités offertes par la magie – qui restait pourtant très peu exploitée. Dans son cas cependant, ni la magie ni la technologie ne pouvaient rien et la jeune femme croyait de moins en moins en la possibilité d’un réveil de Keira, atteinte d’une maladie sur laquelle personne ne pouvait rien dire.

Elle s’était révoltée, un moment : Laura était une battante, incapable de s’avouer vaincue au premier échec, mais ses cris n’avaient pas permis d’aider Keira et la rouquine avait fini par demander à l’Allemande de se calmer, peu avant qu’elle ne tombe dans le coma et reste ainsi immobile, silencieuse, presque morte. Parfois, Laura se prenait à espérer qu’elle le fût vraiment. Au moins, ainsi, elle serait fixée et pourrait pleurer tout son soûl. Là, elle n’y parvenait pas. C’était trop dur d’attendre et de ne pouvoir rien faire. Elle donnait à Keira ses potions deux fois par jour pour avoir l’impression d’être utile, mais au fond elle savait pertinemment de quoi il en retournait. Les illusions n’avaient jamais eu beaucoup d’effet sur l’Allemande ; elle était trop terre-à-terre, trop vivante. C’était pour cela qu’elles s’étaient aimées, Keira et elle. La première fois, bien sûr, elles ne se connaissaient pas. Un baiser un soir de nouvel an, ça n’était rien, elles le savaient toutes les deux, à ce moment là. L’excitation du moment, l’influence de l’alcool, tout avait pu les pousser à ce baiser. Elles avaient pourtant décidé de se revoir. Un échange de nom, de coordonnées, il n’en fallait pas beaucoup pour se retrouver, chez les sorciers. Cinq ans plus tard, Laura se trouvait au chevet de Keira, dans cette horrible chambre d’hôpital. Cinq ans, c’était passé vite. Trop vite. Laura l’avait toujours su, il fallait profiter de la vie, la vie le lui disait pour la quatrième fois, au moins. L’accident de Lauren quand elle était enfant, la mort de Colin, le divorce de ses parents, et Keira qui se mourrait, à présent. Elle avait compris, pourtant, depuis longtemps, alors pourquoi s’acharner sur elle ? Qu’avait-elle fait pour le mériter ? Surtout, pourquoi toujours viser ceux qu’elle aimait ? Laura aurait pu accepter le malheur et la souffrance s’ils n’avaient dû toucher ceux qu’elle aimait. Elle se leva de sa chaise inconfortable et déposa un baiser sur les lèvres froides de Keira. Elle attendrait longtemps encore, s’il le fallait.
[1146 mots]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 Empty
Ξ Sujet: Re: [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30]   [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 EmptyMer 1 Fév - 18:34

Citation :
Titre : Un travail comme un autre
Couple : Laura & Vincent Fayr
Personnages concernés : Les deux, Fredericke Maiden, Abbygael Erwind
Thème : 13 - Lien
Rating : G
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Dans un monde parallèle, Laura n’a pas quitté Poudlard. Elle est actuellement en cinquième année.


Un travail comme un autre



Laura avait entamé sa cinquième année à Poudlard – la dernière, peut-être, depuis quelques mois et le moins que l’on pût dire, c’est que ça ne se passait pas très bien. Si la dose de travail était exactement celle que la jeune femme avait pu s’imaginer, sa force de volonté n’était en revanche pas au niveau pour supporter tant de cours inutiles et de devoirs compliqués. Evidemment, elle n’avait presque pas changé de point de vue depuis sa première année et ne travaillait vraiment que ce qui l’intéressait, soit majoritairement des sujets qui n’étaient pas étudiés en classe. Qu’y pouvait-elle si les programmes n’étaient pas faits pour elle ? Même l’histoire de la magie commençait sérieusement à lui peser ; autant dire que Laura avait du souci à se faire, autant pour ses BUSEs que pour son avenir. Elle s’inquiétait un peu, d’ailleurs, en ce jeudi matin, devant ses tartines, lorsqu’un hibou se posa devant elle, une lettre à la patte. La jeune femme leva les yeux, étonnée : ça n’était clairement pas sa chouette, ni celle de Rory, elle l’aurait reconnue. Qui d’autre pourrait bien vouloir lui écrire ? Il ne faisait cependant aucun doute que c’était bien à elle que le hibou était venu porter ce courrier puisqu’il attendait, imperturbable, que Laura prenne le morceau de parchemin, sans avoir le moins du monde l’air de vouloir partir. L’Allemande répondit donc à ses attentes et, alors que l’animal s’envolait dans un concert de plumes, rejoignant ainsi ses compagnons qui partaient vers d’autres cieux, elle déplia le parchemin.

Quelle ne fut pas sa surprise d’y lire des mots allemands ! Ce n’était évidemment pas son père, alors peut-être ses grands parents ? Cette première hypothèse fut bien vite démentie et à me sure que Laura parcourait la lettre, elle fronçait de plus en plus les sourcils. Elle n’était pas tout à fait sûre de comprendre ou plutôt, si elle comprenait très bien les mots utilisés et le sens qu’ils avaient ainsi agencés, elle ne saisissait pas pourquoi l’on s’était adressé à elle pour cela et quelles motivations il pouvait y avoir derrière cette mission – ou cet emploi, voyez les choses comme vous le voulez. Alors qu’elle arrivait à la fin du rouleau, le regard de Laura se porta sur Fredericke, la Préfète, qui discutait avec Billie Ziegler à l’autre bout de la table. Il fallait qu’elle en parle à quelqu’un, mais la demoiselle avait du mal à savoir à qui. Rory était bien évidemment la première personne qui lui vint à l’esprit, mais la Serdaigle avait quelque chose de trop…Serdaigle. Mike n’était pas vraiment une option non plus, ne serait-ce que parce qu’il était un garçon et que Laura avait besoin de discuter de cela avec une fille. Cela posé, la réponse vint toute seule : il fallait qu’elle choppe Abby.

En attendant, et parce qu’il fallait bien aller en cours, Laura rangea soigneusement la lettre dans son sac, à un endroit où elle était sûre qu’il ne pourrait s’échapper : la jeune femme était consciente qu’il valait mieux que le courrier ne tombe pas entre les mains de n’importe qui, et particulièrement dans celles de Fredericke. Toujours est-il que cela occupa ses pensées pendant toute la journée et Laura, qui n’était déjà pas très attentive habituellement, le fut moins que jamais. Heureusement, elle finit par enfin pouvoir trouver Abby alors qu’elles sortaient de cours, à dix-huit heures. Sans dire un mot, Laura attrapa son amie par le bras et la traîna dans le parc. Habituée aux lubies de l’Allemande, la Poufsouffle ne résista pas, mais ne put cependant s’empêcher de demander ce qu’il se passait.

- Laura ! Attends ! Dis-moi ce qu’il se passe au moins !

- Pas maintenant, pas ici, répondit simplement la concernée alors qu’elle passait les doubles portes du hall et se dirigeait vers un arbre loin de toute présence humaine. Il faut dire qu’avec l’arrivée de l’hiver, il ne faisait pas particulièrement chaud et que donc les élèves évitaient d’aller se promener dans le parc. Les pas des jeunes femmes crissèrent sur la neige et, enfin, elles s’arrêtèrent.

- Tu peux m’expliquer, maintenant ?

Laura ne répondit pas et se contenta de donner le morceau de parchemin à Abbygael qui l’attrapa entre ses mains gantées. Elle n’avait pas commencé à lire le texte qu’elle releva la tête, interloquée.

- Je ne lis pas l’allemand, Laura.

- M****, c’est vrai.

Perturbée ? Sans doute un peu. La jeune femme entreprit alors d’expliquer de quoi il s’agissait à sa meilleure amie qui, à mesure que les informations arrivaient, semblait de plus en plus ébahie. Quand Laura eut fini de parler, elle éclata tout simplement de rire, ce qui tira un froncement de sourcils à l’Allemande.

- C’est…une blague, parvint finalement à dire la Poufsouffle entre deux fous rires, ça peut pas être vrai.

- C’est ce que je me dis aussi, peut-être…tu crois que je devrais y aller ?

- Bah, ça pourrait être drôle…

Abby marquait un point et, en revenant vers le château après cette courte escapade, Laura pesa les pours et les contres. La prochaine sortie à Pré-Au-Lard était pour le samedi qui arrivait, aussi n’avait-elle pas beaucoup de temps pour réfléchir. Le jour dit, elle se trouvait chez Madame Pieddodu, avec Abby, pour entendre ce qu’avait à dire son mystérieux correspondant. Les deux filles eurent bien du mal à prendre au sérieux l’homme qui les aborda, jusqu’à ce qu’il avance une liasse de billets devant elles. Les sorcières s’étaient alors regardées, surprises. Finalement, Laura avait pris l’argent.

- Ok, je le ferais.

Elle ne vit pas le regard mi-surpris mi-accusateur que lui jetait sa meilleure amie, mais l’eut-elle vu, ça n’aurait certainement pas changé grand-chose. Quand l’Allemande avait décidé quelque chose, elle changeait rarement d’avis, pour le pire ou le meilleur. D’ailleurs, Abbygael ne manqua pas de lui faire sentir quelle connerie elle venait de faire pendant tout le reste de leur après-midi dans le village.

- Hé ! C’est toi qui m’a convaincue d’y aller, je te rappelle !
- Oui, répondit la Poufsouffle, pour voir si c’était réel ! Je ne t’ai jamais dit d’accepter ! D’ailleurs, comment tu comptes t’y prendre ?

Toute la question se posait là, Laura n’en avait pas la moindre idée mais comptait bien utiliser son week-end – ou plutôt le dimanche – pour y réfléchir. Ses devoirs passeraient au second plan car quand elle avait quelque chose qui la passionnait en tête, Laura s’y consacrait pleinement. Le dimanche ne fut cependant pas suffisant et, le lendemain, alors qu’elle aurait dû être tout à fait concentrée sur un cours de sortilèges des plus important, la jeune femme profita du bordel ambiant pour discuter de son plan avec Abbygael qui, si elle était toujours contre cette idée, ne pouvait pas résister à la tentation de participer à un projet aussi fou et, il faut bien le dire, amusant à préparer. Bientôt, tout le programme fut arrêté. Restait à trouver le moment idéal, et à ne pas se faire choper avant que tout ne soit fait.

Laura trouva Vincent relativement isolé un mardi matin, alors qu’elle sortait de Défense Contre les Forces du Mal. Isolé, il l’était dans la mesure où ni Fredericke, ni ses amis n’étaient dans les environs mais il y avait bien évidemment d’autres élèves, ce qui était essentiel pour que le plan de Laura fonctionne. Alors qu’elle s’approchait du Serpentard, elle sentait combien tout cela était bancal et avait peu de chances de fonctionner. Il y avait quand même une forte probabilité pour que l’Allemande devienne une nouvelle fois la risée de l’école ; non qu’elle se préoccupât spécialement de ce que les autres pensaient d’elle mais tout de même, elle préférait être relativement anonyme.

- Confundo murmura-t-elle en pointant sa baguette sur Vincent Fayr juste avant de le percuter. Son poids plume ne put rien contre la musculature du Serpentard et, aussitôt, la brunette se retrouva au sol et aux pieds de Fayr qui la regardait, étonné. Il lui tendit la main pour l’aider à se relever et l’Allemande lui fit un grand sourire en remerciement.

- Merci, beau gosse, ajouta-t-elle sur un ton qui lui parut particulièrement stupide. Heureusement qu’elle avait réussi son sortilège de confusion, sinon le jeune homme lui aurait sans doute marché dessus ; ce que la demoiselle aurait préféré, vu comme elle gérait son affaire. Laura ne se démonta cependant pas et resta fixée sur son objectif : détruire le lien qui le retenait à Fredericke Maiden – ou plutôt l’inverse, libérer la Gryffondor. La jeune femme n’avait presque aucun a priori sur le vert et argent, mais puisqu’on la payait, il fallait bien qu’elle le fasse. Elle planta son regard dans celui de son camarade, posa sa main sur sa joue et, finalement, attira sa tête vers la sienne pour l’embrasser sous le regard d’une dizaine d’autres élèves, médusés.

[1480 mots]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 Empty
Ξ Sujet: Re: [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30]   [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 EmptyMer 1 Fév - 23:24

Citation :
Titre :Il suffit d'un rien
Couple : Laura & Luc O’Clery
Personnages concernés : Les deux
Thème : 11 - Fleur
Rating : G
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Janvier 2004

Il suffit d'un rien



La musique tapait fort dans les oreilles de Laura, debout au fond de la salle. Le rock, ça n’était pas vraiment sa tasse de thé, elle qui écoutait plutôt des musiques un peu commerciales et orientées Rap et R’N’B. Pourtant, elle était là. La jeune femme ne prenait certainement pas autant de plaisir que tous les fans de Carnal Spark présents, mais ça n’était pas le principal. Après tout, elle n’était pas venue pour elle, mais pour Luc et, une bière à la main, elle profitait quand même. Cela lui faisait plaisir, d’ailleurs, de voir le jeune homme jouer, à fond dans ce qu’il faisait comme elle pouvait l’être sur son balai pendant un match de Quidditch. Ils avaient chacun leur passion et s’entendaient très bien comme ça. D’ailleurs, la chanteuse, Keira Williams, une ancienne Gryffondor à ce que savait l’Allemande, n’était vraiment pas mauvaise. Dommage, en fait, que Laura n’eût aucune espèce d’affection pour le rock. C’était ainsi et ne risquait pas de changer. Après tout, chacun ses goûts et ses couleurs.

Le concert avait commencé une heure et demie auparavant et Laura se doutait qu’il n’allait plus durer des heures et des heures. Elle ne remettait bien entendu pas en cause le répertoire musical de Carnal Spark, ni leur capacité à se produire longtemps, mais toutes les bonnes choses avaient une fin et les concerts en faisaient partie. La jeune femme avait tout de même été à un certain nombre de shows et elle savait de quoi elle parlait, ou presque. Du reste, ça n’était pas la première fois qu’elle venait voir jouer Luc depuis qu’elle le connaissait, que ce fût lors de petits concerts ou de répétitions. Si les camarades du jeune homme avaient au début été un peu froid avec elle – Laura avait supposé qu’ils n’avaient pas l’habitude d’avoir tant de visiteurs réguliers – ils avaient fini par bien s’entendre et l’Allemande était devenue sinon une amie, une bonne copine de Keira. C’était cependant bel et bien pour Luc qu’elle était venue ce soir là au concert du groupe sorcier.

Un homme qui devait avoir une bonne trentaine d’années bien tassées vint soudain la voir avec l’air de confiance qu’arborent ceux qui ont une certaine expérience dans le domaine de la drague. Il s’appuya sur le même mur auprès duquel Laura reposait son dos fatigué de trop d’heures passées sur un balai et commença à lui parler du concert. L’Allemande y répondit de bonne volonté jusqu’à ce qu’il fût évident que l’homme ne cherchait pas seulement à faire discrètement la conversation d’ici la fin du concert. Il fut alors poliment, mais sèchement éconduit d’autant que c’était le moment du final. Laura reconnaissait les dernières notes, les musiciens qui se donnaient à fond. Ca sautait, ça grattait fort sur les guitares et basses, tapait sur la batterie…Puis les lumières s’éteignirent. Il y aurait des rappels, évidemment, il y en avait toujours, mais il était temps pour l’Allemande de se rendre en coulisses pour y accueillir son musicien préféré…mais pour cela, elle dut rappeler plus durement encore un dragueur tenace. Une bordée d’insulte en allemand suffit cependant à la libérer de l’emprise de l’homme, visiblement déçu. Tant pis pour lui, Laura n’allait certainement pas en pleurer. Au passage, elle attrapa le bouquet de fleurs qu’elle avait confié au barman pendant la durée du concert histoire de ne pas l’abimer. Normalement, c’était au garçon de faire ça, mais la demoiselle savait que Keira était toujours célibataire – à moins que son petit ami ne soit plus dans les environs, elle avait eu un peu de mal à suivre – et comptait donc féliciter sa nouvelle copine qui n’était plus si nouvelle que ça. Elle s’assit sur une chaise dans les coulisses et attendit que les musiciens aient fini leur show. Ce fut le cas près d’un quart d’heure plus tard quand ils arrivèrent, visiblement exténués mais contents, leurs instruments sous le bras, sauf Luc évidemment. Après avoir salué les musiciens et donné son bouquet à Keira, Laura rejoignit le batteur qui lui sourit.

- On s’rejoint au Chaudron ? dit-il à l’adresse de ses collègues qui confirmèrent aussitôt. Les deux jeunes gens sortirent alors de la salle de concert part l’entrée des artistes, se retrouvant ainsi dans le froid de l’hiver londonien. Si Laura était bien habillée, ça n’était pas le cas de Luc qui se mit aussitôt à frissonner. A quoi pensais-je, se morigénera Laura : il venait de sortir d’un concert où il avait tout donné et risquait maintenant une pneumonie. Ni une, ni deux, Laura prit les devants.

- On transplane ?

Pas besoin de plus, Luc avait très bien compris de quoi elle parlait et une minute plus tard, ils se retrouvaient dans l’appartement hambourgeois de l’Allemande. Elle invita Luc à s’asseoir auprès du radiateur tandis qu’elle allait chercher une bouteille de vin et des verres. Quelques instants plus tard, elle était de retour dans le salon et posait le tout sur la table basse devant sa télé. Elle n’avait guère le temps de la regarder, mais elle en avait tout de même une qui trônait fièrement sur le meuble. De temps en temps, le soir, quand elle ne parvenait pas à dormir, elle mettait une chaine au hasard pour passer le temps. Ce n’était pas d’actualité ce soir là : la brunette alla s’asseoir à côté de Luc et servit. Ils ne parlèrent pas pendant un court instant puis, finalement, se rapprochèrent de plus en plus jusqu’à ce que leurs lèvres se touchent. Six mois, c’était le temps qu’il avait fallu pour en arriver là, si mois et que Luc oublie de s’habiller avant de sortir. Oubliant tout cela, Laura en profita, tout simplement, blottie dans les bras de l’Anglais.

[953 mots]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 Empty
Ξ Sujet: Re: [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30]   [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 EmptySam 4 Fév - 16:13

Citation :
Titre : Comme un voleur
Couple : Laura & Fredericke Maiden
Personnages concernés : Les deux, Abbygael Erwind
Thème : 27 - Débordement
Rating : G
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Eté 2009



Comme un voleur



Assises sur un muret, Laura et Abbygael regardaient la grande maison qui s’élevait en face d’elles ; une maison telles qu’elles n’auraient même pas pu rêver d’en posséder, sans doute plus grande que celles de leurs parents réunies. C’était même plus qu’une maison, c’était plutôt un manoir qu’elles observaient, silencieuses, toutes deux un peu envieuses, il faut bien l’avouer. Laura n’avait jamais réellement aspiré à la richesse, mais à voir les moments de galère qu’avait vécus sa mère après son divorce, la jeune femme avait un peu de mal à comprendre que certains puissent vivre ainsi. Oh, bien entendu, elle était réaliste et savait que les Maiden, s’ils avaient beaucoup d’argent, étaient loin d’être la famille la plus riche d’Allemagne ou du Royaume Uni, mais ils faisaient partie de ce qu’on appelait dans le monde moldu l’aristocratie financière, jamais en première ligne lorsqu’il s’agissait de faire des efforts. D’ailleurs, pour ce qui concernait cette famille là, ils faisaient même partie de l’aristocratie tout court, ce modèle social qui avait perduré non seulement en Angleterre, mais aussi en Allemagne dans le monde sorcier, insensible aux changements qui avaient affecté le pays depuis plus d’un siècle. Les deux jeunes femmes n’étaient cependant pas là pour faire la révolution : elles avaient une mission précise et comptaient bien s’y cantonner malgré tous les préjugés qu’elles puissent avoir sur les Maiden. Pour mener à bien leur tâche, elles devaient cependant attendre la tombée de la nuit, aussi se détournèrent-elles pour aller prendre place dans un petit café, non loin.

D’un accord tacite, sans qu’elles eussent besoin de le demander, Laura et Abby n’évoquèrent pas la nuit qui les attendait mais évoquèrent plutôt leur vie sentimentale à chacune. C’était un moyen comme un autre de se détendre en attendant que le temps passe et puis, ça n’était pas si souvent que les deux amies et collègues avaient l’occasion de se parler de leu vie personnelle alors qu’elles avaient été si proches dix ans auparavant quand l’Allemande avait quitté Poudlard, poussée par la nécessite d’aller vivre avec son père à Hambourg, qui était par une subtile ironie également la ville sur laquelle régnaient les Maiden. La jeune femme ne l’avait cependant appris que bien plus tard étant donné qu’elle était restée relativement éloignée du monde sorcier. Laura et Abby babillèrent donc, assises devant leur tasse de café pour la première, de thé pour la seconde, puis allèrent manger alors que le soleil déclinait à l’horizon. Heureusement, il faisait toujours chaud, c’était l’un des avantages de l’été, même si du coup il avait fallu attendre plus longtemps encore pour qu’il fasse nuit. Il était onze heures passées quand les deux sorcières revinrent au niveau du manoir, normalement vide. Pas bêtes, elles avaient prévu leur coup pour un jour où les Maiden seraient absents, sans doute au bord de la mère ou autre part, en vacances en tout cas.

Elles étaient devant le portail. Les mains dans les poches de son pantalon serré, Laura attendit qu’Abby lance tous les sortilèges nécessaires afin de désactiver les pièges et alarmes qui étaient certainement en place pour protéger la demeure des Maiden. Ce fut long, très long, mais c’était un travail nécessaire : il ne s’agissait pas qu’un sortilège leur éclate à la tête et ponctue leur mission d’une fin désagréable avant même qu’elle ait commencée. Depuis que Laura faisait ce « travail », elle n’avait encore jamais subit de désagrément de ce genre, notamment parce que ses acolytes étaient bons pour désactiver toutes les protections que les sorciers pouvaient imaginer et il n’y avait pas de raison que ça change.

Enfin, elles purent entrer dans le parc – ou du moins l’allée plutôt étendue – qui se trouvait devant le manoir. Baguette à la main, elles avancèrent prudemment, ne sachant pas ce qu’elles pourraient trouver d’ici à ce qu’elles arrivent vraiment à l’intérieur. Laura ne voulait pas être prise par surprise par un garde ; même si elle n’était pas assez bonne sorcière pour détecter les sortilèges de protection autour de la maison, elle savait se défendre. Une fois arrivées devant la grande porte d’entrée, le même manège recommença.

- C’est bon, murmura Abby.
- Alohomora !

La porte s’ouvrit, sans bruit et les deux sorcières pénétrèrent à l’intérieur du manoir des Maiden. Le hall était plongé dans l’obscurité et, sur leurs gardes, Laura et Abbygael allumèrent chacune leur tour leur baguette. L’Allemande signifia à son amie qu’elle s’occupait de l’étage et que la blonde devait donc vérifier le rez-de-chaussée. Si elles savaient ce qu’elles cherchaient, aucune des deux n’avait idée de l’endroit où elles pourraient le trouver alors il valait mieux qu’elles se répartissent les tâches afin de quitter l’endroit au plus vite : même si elles avaient pris leurs précautions, on n’était jamais trop certain.

Laura monta donc les escaliers qui menaient à l’étage et entra dans la première pièce qui s’offrait à elle. Il s’agissait d’un bureau tout ce qu’il avait de plus normal ; avec une bibliothèque à l’arrière. La jeune femme y jeta un coup d’œil sans rien y trouver d’intéressant. Certes, ce n’était pas un livre qu’elle était venue chercher, mais elle pouvait toujours emporter son propre butin. Elle fut en tout cas rapidement certaine qu’elle n’avait besoin de rien dans ce qu’il se trouvait dans cette pièce. La jeune femme retourna dans le couloir et poussa une autre porte. Elle faillit alors crier de surprise.

Cette pièce, en effet, n’était pas vide. Il s’agissait d’une grande chambre, elle aussi couverte de livres sur tout un pan de mur. De l’autre côté de Laura se trouvait le lit où dormait une jeune femme, blonde, que l’Allemande identifia tout de suite comme Fredericke Maiden, elle aussi une ancienne Gryffondor. De ce que savait Laura, elle avait même été Préfète plusieurs années après son départ de Poudlard. Heureusement, elle ne s’était pas réveillée lors de l’entrée de Laura.

Alors que la prudence et la logique lui auraient conseillé de sortir d’ici, Laura ne put s’empêcher de s’approcher. Elle savait très bien que si Fredericke se réveillait, leur mission avait de grandes chances d’être finalement un échec, mais pourtant… Bientôt, elle fut au niveau de sa compatriote, sa baguette toujours allumée à la main. Poussée par elle ne savait quelle volonté, Laura se pencha doucement sur Fredericke et déposa un baiser sur ses lèvres. Deux yeux s’ouvrirent soudain et la regardèrent.


[1062 mots]


Dernière édition par Laura Thinkingen le Mar 21 Fév - 20:59, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 Empty
Ξ Sujet: Re: [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30]   [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 EmptyDim 5 Fév - 14:08

Citation :
Titre : L’amour est un oiseau rebelle
Couple : Laura & Luc O’Clery
Personnages concernés : Les deux
Thème : 12 – De bonne humeur
Rating : G
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Dans un monde parallèle, la magie n’est pas revenue. 2005.


L'amour est un oiseau rebelle




Les spectateurs étaient assemblés en cercle sur des bancs de bois, tout autour de la piste. Il en arrivait de plus en plus alors que l’heure de la représentation – de sa représentation – approchait. On était en plein milieu de l’été, il faisait chaud, mais pas trop. Il était rare, de toute façon, que les températures atteignent des sommets extrèmes en Ecosse, à Edimbourgh comme à Poudlard. Poudlard qui devait être bien embêtée aujourd’hui alors que la magie n’était toujours pas revenue depuis près de trois ans. Y aurait-il une nouvelle rentrée ou bien les élèves seraient-ils contraints d’aller à l’école comme tous les petits moldus, du moins pour ceux dont les parents étaient justement moldus ? Laura, qui avait quitté l’école depuis bien longtemps ne s’en préoccupait pas plus que ça, mais la question lui avait soudainement traversé l’esprit. Elle jugea cependant qu’elle n’allait pas trouver la réponse dans la minute qui suivait et relégua donc cette pensée dans un autre coin de son cerveau : pour le moment, elle devait seulement se concentrer sur son show et sur ses oiseaux qui attendaient à côté d’elle, attachés sur leur piquets afin qu’ils ne s’envolent pas au moment d’entrer en scène. La jeune femme leur faisait confiance, ils étaient bien dressés, mais tout de même, à chaque fois, alors qu’elle effectuait son spectacle à plusieurs heures de la journée, cette appréhension la saisissait. Peut-être était-ce encore dû à un manque d’expérience ? Après tout, cela ne faisait que six mois que l’Allemande était totalement responsable des rapaces – et donc du spectacle qui allait avec – et elle n’avait pas encore pris totalement le coup de main. Pourtant, le stress, elle avait appris à le gérer depuis longtemps : au base-ball quand elle était enfant, puis en tant que joueuse de Quidditch depuis son départ de Poudlard jusqu’à la disparition de la magie. D’un autre côté, Laura se disait que ça ne pouvait être que bénéfique : au moins, tant qu’elle n’avait pas pris de mauvaises habitudes, elle faisait attention à ce que tout soit bien fait. A vrai dire, elle était encore une toute nouvelle embauchée et devait faire ses preuves.

Laura jeta un coup d’œil à sa montre et entra en scène, au milieu du cercle formé par les visiteurs du grand zoo d’Edimbourgh. Un micro dans la main droite, un gant sur la gauche, elle commença à parler, à expliquer aux gens ce qui allait se passer et à présenter les premiers animaux qui allaient arriver. Ce fut d’abord le tour des faucons. Elle siffla, plongea la main dans la besace pleine de viande qu’elle portait à la ceinture de sa jupe brune et lança en l’air un morceau. Vif comme l’éclair, le premier animal vola pour s’en emparer sous les regards médusés – ou au moins impressionnés, de la foule qui se pressait autour d’elle. Ce n’était cependant que le début : avec une expérience du tir en partie due au Quidditch, elle lançait les morceaux de viandes un peu partout, feintant les oiseaux qui volaient en tout sens et exécutaient diverses figures pour les attraper, répondant ainsi aux commandements de la dresseuse et soigneuse qu’était Laura. La jeune femme en profita pour expliquer que le dressage ne faisait pas tout : les faucons reproduisaient devant eux des techniques de chasse déjà utilisées dans la nature, même si les spécimens qu’elle leur présentait étaient nés en captivité. Un dernier passage juste au-dessus d’une fillette qui en cria de plaisir et d’effroi, et ce fut au tour des grands oiseaux, les faucons partant sous les applaudissements de la foule. A l’écart, d’autres employés s’occupaient de ramener les petits rapaces dans leur enclot.

Alors qu’un grand vautour arrivait au milieu du cercle, à côté de Laura, la jeune femme remarqua une tête connue dans la foule. Avec un petit sourire sur les lèvres, elle fit s’envoler le charognard tout en continuant de parler de l’animal aux spectateurs. Elle n’était pas sûre que beaucoup s’en souviendraient une fois le spectacle terminé, mais ça n’était pas un gros problème : cela faisait partie de l’animation et les gens venaient au zoo pour en apprendre un peu plus. Les enfants, surtout, étaient généralement ravis d’entendre cela – et les plus prompts à le ressortir à la face de leurs camarades. A cet âge, la vanité est encore plus mignonne qu’un pêché. L’oiseau vola à gauche, à droite, passa tout près des gens, juste au-dessus des têtes. Pour le grand final de l’animal, Laura visa Luc qui la regardait, lui aussi en souriant. Le vautour fonça sur le petit ami de sa dresseuse à toute vitesse et remonta juste avant de le toucher. La jeune femme n’avait rien dit, pas prévenu son copain qui avait eu la réaction à laquelle elle s’attendait – il n’avait pas bronché ; heureusement pour lui, d’ailleurs. En tant normal, la brunette aurait prévenu le spectateur concerné qu’il ne fallait pas bouger, qu’elle savait ce qu’elle faisait – et l’animal aussi. La présence de Luc avait permis de rendre la chose encore plus impressionnante et la jeune femme avait entendu avec plaisir quelques cris dans la foule. Elle avait beau avoir vingt ans, elle s’amusait encore d’un rien.

Le spectacle continua encore une quinzaine de minutes, Laura présentant un certain nombre d’animaux dont elle s’occupait quotidiennement, puis elle se retira et les spectateurs se répartirent de nouveau dans le zoo afin de continuer leur visite, en couple ou en famille. La jeune femme, quant à elle, retourna à la volière afin de vérifier que tout allait bien. Luc attendait devant le premier enclot, celui des faucons. Toujours souriante après sa performance qu’elle avait jugeait bonne, Laura s’approcha de son petit ami.

- Tu aurais pu me prévenir, fit remarquer celui-ci, faussement en colère.

Laura ne prit pas la peine de répondre et se contenta de l’embrasser, ce qui était à de maints égards bien plus efficace que tous les arguments qu’elle pourrait vouloir utiliser ; d’autant que la jeune femme savait ce qu’il en était réellement : si Luc n’avait pas bougé, c’est qu’il était au courant de ce qu’elle allait faire.

- Vu comme ça, reprit-il avec un sourire. Tu finis quand ?
- Tu as le temps de faire le tour du zoo, répondit la jeune femme.

Laura embrassa une nouvelle fois son petit ami puis entra dans la volière. Elle n’était pas payée à rien faire, Luc le savait, comme lorsqu’elle-même venait le voir.

[1073 mots]
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 Empty
Ξ Sujet: Re: [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30]   [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 EmptyDim 13 Mai - 16:06

Citation :
Titre : Vingt ans encore
Couple : Laura & Harry Potter
Personnages concernés : Les deux
Thème : 07 - Superstar
Rating : G
Tomes concernés : Aucun
Cadre : 2020


Vingt ans encore



Le temps avait filé et la jeunesse – la prime jeunesse – de Laura était passée depuis longtemps. Cela faisait vingt-deux ans qu’elle avait quitté Poudlard et après une brillante carrière de joueuse de Quidditch, la demoiselle se retrouvait sans emploi. Retraitée serait d’ailleurs plus vrai puisqu’elle avait elle-même choisi de raccrocher. Dix-huit ans à occuper les buts de Hambourg, puis de Munich, ceux de l’équipe nationale d’Allemagne, c’était déjà assez et elle savait que son corps commençait à accuser le coup. Elle s’était donc raisonnée, d’autant que ses performances n’étaient plus celles d’antan. Il fallait laisser la place aux jeunes et après une dernière victoire éclatante, Laura avait arrêté.

On ne met cependant pas aussi facilement fin à une activité que l’on a pratiquée pendant vingt-quatre ans. Laura ayant toujours vécu en jouant au Quidditch, elle savait qu’elle devrait continuer à monter sur un balai, à sentir de temps en temps un souaffle venir se bloquer entre ses mains, mais plus avec l’intensité ni dans le même but qu’auparavant. En somme, le Quidditch redeviendrait un loisir pour elle et c’était tout aussi bien. Laura avait accumulé assez d’argent pour vivre tranquillement un bout de temps, sans avoir à réfléchir de quoi demain serait fait, ni à s’imposer quoi que ce soit. Son frère était indépendant, ses parents pas encore assez vieux, elle n’avait ni mari ni petit ami, elle était libre. Peut-être plus qu’elle ne l’avait jamais été, et cela lui plaisait. Laura avait sans aucun doute changé mais si une seule chose était restée la même, c’est bien que la demoiselle ne comptait pas regarder en arrière. Elle ne regrettait rien, ne se gargarisait pas non plus de ses réussites. Ce qui était fait ne pouvait être défait et la seule solution était d’avancer. Avancer, comme toujours.

S’habituer à la liberté n’est cependant pas chose facile et pendant un moment, Laura ne sut quoi faire de ses journées maintenant complètement vides de toute obligation. Elle revit des vieux amis, passa un peu de temps avec ses parents, avec son frère et puis, finalement, se retrouva de nouveau sans but. Heureusement, le monde moldu dont elle était familière offrait de nombreux moyens de s’amuser, même en étant seul et Laura passa un certain temps sur les innovations technologiques en termes de loisir. Encore une fois, cela ne suffit pas et il fallut qu’elle sorte. Laura étant profondément sociable, il fallait qu’elle rencontre des gens et à trente-cinq ans elle n’imaginait pas que ça lui poserait plus de problèmes qu’à vingt-cinq. Sa gloire – et sans doute sa passion vers le sport – l’amenèrent, après une rapide recherche, en Bulgarie où se déroulait la Coupe du Monde de Quidditch. La place fut rapidement prise et, quelques jours plus tard, Laura se retrouvait dans l’une des tribunes « privées » du stade, par ailleurs perdu en rase campagne comme la majorité des constructions sorcières que l’on voulait cacher aux moldus.

Il y avait du beau monde, dans cette tribune. Outre les ministres de la magie des deux équipes engagées, on y trouvait de nombreux anciens joueurs, dont certains adversaires de Laura. La place à côté de la sienne était cependant vide pour le moment mais l’Allemande espérait qu’elle serait bientôt prise. Il serait dommage, en effet, d’être venue jusque la Bulgarie pour ne même pas rencontrer d’inconnu.

Ce ne fut pourtant pas vraiment un inconnu qui vint bientôt la rejoindre – plutôt une célébrité dont le nom était bien plus connu que celui de Laura. Avec raison, puisque la personne qui vint s’asseoir à ses côtés n’avait fait rien de moins que sauver le monde magique anglais lorsqu’il avait dix-sept ans. Et oui, c’est bien le célèbre Harry Potter qui posa ses éminentes fesses sur le siège qui jouxtait celui de la demoiselle. Ils avaient été dans la même maison, à Poudlard et s’étaient plus ou moins côtoyés un an durant mais l’Allemande n’avait jamais eu l’occasion de lui parler. En revanche, ce qu’elle savait, c’est qu’après bien des hauts et des bas, son mariage avec la non moins célèbre Ginny Weasley avait terminé sur un divorce, comme la moitié des mariages, en somme. L’avantage d’être célibataire – ou du moins de refuser le mariage comme l’avait toujours fait Laura, était qu’on ne risquait pas cette séparation brutale au terme d’une vie commune longue. Plus longue que la demoiselle n’en avait connu, il fallait l’avouer. En tant que fille de divorcés, elle savait ce que c’était et plaignait surtout les enfants de l’ancien couple.

- Bonjour, dit-elle à l’Auror qui avait finalement pu prendre place après avoir été abordé par un certain nombre de personnalités toutes heureuses de pouvoir lui serrer la main.

Le dialogue s’engagea alors. Laura était une fille facile à vivre et elle avait toujours un sujet de conversation pour animer une soirée, même si leur attention était évidemment avant tout tournée vers le match qui se déroulait sous leurs yeux. Il n’empêche, la discussion allait de bon train et une fois la rencontre terminée, la coupe et les applaudissements distribués, c’est ensemble que Laura et Harry Potter quittèrent le stade.

- Vous avez le temps pour prendre un verre ? demanda Laura qui ne perdait jamais de temps.

L’homme acquiesça et ils convinrent de se retrouver au Chaudron Baveur, ce haut lieu de la beuverie sorcière. Il était tard, aussi la population y était-elle peu nombreuse mais ça ne dérangeait pas le moins du monde l’Allemande qui, contrairement à ce qu’elle aurait pu penser spontanément, trouva elle aussi agréable la compagnie de son ancien camarade de classe.

Ils partirent tard, toujours en train de parler mais le moment vint où devait se poser la question de leur séparation. Laura était certes une jeune retraitée et Harry ne travaillait pas le dimanche mais il n’en restait pas moins qu’ils n’avaient plus vingt ans. La demoiselle se sentit pourtant pousser des ailes, comme à la grande époque : alors qu’ils allaient simplement se serrer la main, elle monta sur la pointe des pieds pour déposer ses lèvres sur celles de l’ancien Gryffondor. Ils transplanèrent ensemble.


[1011 mots]
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé





[Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 Empty
Ξ Sujet: Re: [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30]   [Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30] - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Défis] Les 30 baisers de Laurette [15/30]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» [Défis] ~ 30 baisers - Bellatrix Lestrange ~
» La vie n'est pas faite que de défis....Quoique [PV]
» [Defis d'Elea Mayan pour Tali]
» HPH a seize ans ! Relèverez-vous ses défis pour remporter des cadeaux ?
» DEFI - 30 baisers

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
HP-Hogwarts :: Archives :: Archives :: Les vieux grimoires :: Les anciens 30 baisers-
Sauter vers: