Euh....salut? (PV) [TERMINE]

Tomas ne mit pas longtemps à décider de leur nouvelle destination : apparemment, il avait besoin d’un hibou. Se rendre compte de ce besoin après cinq ans passés à Poudlard, il fallait le faire. Enfin, peut être en avait-il assez des oiseaux du château, d’autant qu’ils allaient bientôt – dans deux ans, quoi – le quitter et qu’à ce moment ils n’auraient plus accès à ce service. Eva-Rose elle-même n’en avait pas, d’ailleurs. Elle utilisait ceux de ses correspondants ; ce qui, par exemple pour Laura, s’avérait très utile, puisque tous n’étaient pas capables ou habitués à de très longues distance. Sinon, elle prenait ceux qui peuplaient la volière et n’appartenaient à personne, à défaut d’appartenir à tout le monde.

- Pas de problème, je te suis.

Même si je ne suis pas sûre de pouvoir beaucoup t’aider, ajouta-t-elle mentalement. Eva-Rose ne s’y connaissait pas plus que ça, en hiboux. Enfin, elle verrait une fois qu’ils seraient là-bas. La demoiselle comprit en revanche qu’il lui appartenait de trouver un sujet de conversation qui ne laisserait pas ainsi de gros blancs entre eux. Elle ne voulait pas lasser Tomas de sa présence, et à vrai dire ne savait que faire pour arranger la situation. Le pire était sans doute qu’il n’existait aucune tension entre les deux jeunes sorciers, simplement ils ne savaient que se dire. Il faut dire aussi que leur première rencontre s’était déroulée dans des conditions un peu…particulières.

- Tu essayes déjà de te débarrasser de moi ? répondit-elle à la remarque de Tomas selon laquelle, si elle le voulait, elle pouvait aller l’attendre chez Fleury & Bott, mi-blagueuse, mi-sérieuse. Le manque de confiance en elle d’Eva-Rose ne changeait pas plus que sa timidité. Au moins, c’était quelque chose de rassurant pour ses connaissances, la rouquine ne pouvant être qualifiée d’instable, mis à part quand son corps craquait et la lâchait lâchement, comme ça lui était arrivé quelquefois, par exemple lors de cette fameuse rencontre avec le Serdaigle.

Une fois arrivés devant la vitrine du Royaume du Hibou, encore fallait-il que les jeunes gens trouvent ce dont Tomas avait besoin. Si elle devait l’aider, mieux valait peut être qu’Eva-Rose prisse les devants. En tout cas, comme elle ignorait totalement quelles étaient les préférences de son camarade, il ne lui restait plus qu’à les demander, car jusqu’à présent elle n’était pas legilimens, ça se saurait, même si cela pouvait toujours s’apprendre. Elle avait cru entendre, d’ailleurs, que certains avaient un don en la matière qu’ils apprenaient à développer à Taliesin. La rouquine trouvait cela peu intéressant, n’ayant pas la moindre envie de fouiller dans les pensées des autres. L’occlumantie, en revanche, c’était tout autre chose.

- On entre ? Au fait, tu cherches quelque chose de particulier ? C’était là l’une des plus longues phrases qu’avait prononcées la jeune fille depuis qu’elle avait rencontré Tomas ce jour là, ce qui n’était pas peu dire. Au moins, tant qu’ils avaient un but, ils pourraient parler sans avoir à aborder de sujet personnel, du moins sans avoir à chercher quoi dire, ce que sans doute ni l’une ni l’autre ne voulaient. Eva-Rose poussa en tout cas la porte du magasin, et les deux sorciers furent aussitôt accueillis par une foule de piaillement d’oiseaux attendant un acheteur.

[542 mots]
RENTREE

Bien sûr, il aurait pu s'acheter un hibou dès sa première année, ça aurait été la chose logique à faire. Ça semblait un peu stupide de se réveiller à deux ans de la fin de sa scolarité, même si bien sûr, en entrant dans la vie active il pourrait toujours avoir besoin d'envoyer des lettres. Seulement justement, c'était pour après que Tomas voulait un hibou. Chez lui ils avaient une volière avec plusieurs hiboux grands ducs disponibles, et à Poudlard il y avait les volatils de l'école, donc il n'avait aucunement besoin de son propre hibou. Mais une fois sa septième année terminée il ne comptait pas forcément s'éterniser au manoir des Habsbourg, et il se disait qu'avoir sa propre chouette correctement éduquée d'ici là pourrait s'avérer utile. Comme Eva-Rose accepta de l'accompagner d'abord chez Eeylops, l'Allemand ne se fit pas prier davantage pour se mettre en marche. Pas besoin de rester statique inutilement !

Seulement, comme la Poufsouffle n'était pas très bavarde et qu'il craignait qu'elle accepte simplement pour ne pas le contrarier, il lui offrit quand même une porte de sortie. Cela dit il se disait que si ça l'ennuyait réellement elle le lui aurait simplement dit. Mais dans le doute, il préférait essayer de l'arranger, donc il lui proposa de la rejoindre à Fleury et Bott. Mais sa réponse le surprit, si bien qu'elle lui arracha un sourire amusé. Bon, elle avait l'air de plaisanter, certes, mais au moins c'était clair, ça ! « Si je voulais réellement me débarrasser de toi Miss Watters, je ne pense pas que je l'aurais fait de manière aussi subtile. Et pour tout te dire j'aime bien discuter avec toi, donc non, ce n'est pas une manière déguisée pour te dire de dégager ! » répondit-il avec une légèreté qui ne lui était pas vraiment coutumière. Mais bon il était tout à fait sincère, et ça ça ne changeait pas ses habitudes, il s'était toujours targué de l'être, après tout.

Ils continuèrent ainsi leur route jusqu'au Royaume du Hibou, la destination tant attendue. Ce n'était pas forcément la boutique la plus attractive, mais elle avait le mérite d'être plutôt réputée pour ses bestioles, donc Tomas n'allait pas faire le délicat. Fientes de pigeons ou pas, il irait acheter son hibou ! Les deux jeunes gens s'arrêtèrent devant la vitrine, et l'Aigle jeta un regard à moitié intéressé aux bestioles en vitrine, tâchant d'évaluer laquelle pouvait être la plus efficace. Il se tourna vers Eva-Rose lorsqu'elle lui proposa de rentrer. Pas bête. « Oui, on y va, ça semble plus logique que de rester planté là. » acquiesça-t-il en s'avançant pour pousser la porte de la boutique et pénétrer à l'intérieur. Il garda la porte ouverte pour sa camarade et réfléchit un instant avant de répondre à sa question. Il finit par hocher la tête en signe de dénégation. « Pas vraiment, non. Enfin, la race m'importe peu par exemple. J'en voudrais juste un qui fasse correctement son boulot. Rapide de préférence ? Je ne sais pas si certaines races sont mieux que d'autres. » admit-il franchement. Il n'avait jamais eu de problème à avouer sa propre ignorance ~~étant donné que ça n'arrivait jamais, voyons~~ et en l'occurrence c'était le cas. Il ne s'intéressait pas particulièrement aux chouettes, donc il était incapable de choisir une race en particulier. Il espérait juste qu'Eva-Rose saurait l'éclairer un minimum !

La remarque d’Eva-Rose avait fait sourire Tomas, ce qui rassura la Poufsouffle, toujours prompte à s’inquiéter pour un oui ou pour un non, et qui avait eu peur de devoir finir ses achats – que par ailleurs elle n’avait même pas commencés – toute seule, ce qui ne changerait finalement pas de l’habitude, mais bon, un peu de compagnie ne faisait jamais de mal, et celle du Serdaigle était pour le moment plaisante. De toute façon, même si ça n’avait pas été le cas, la rouquine ne l’aurait jamais plaqué là, sans rien dire, à moins d’utiliser la porte de sortie – que la préfète avait mal interprétée, évidemment – qu’il venait de lui offrir. Comme cependant aller voir hiboux et autres bestioles ne l’embêtait pas le moins du monde, bien que n’était pas sûre de pouvoir aider son camarade, elle n’avait pas eu à choisir cette alternative, et tout était donc pour le mieux, du moins pour le moment, et ce n’était pas Eva-Rose qui allait s’en plaindre, vous vous en doutez sans doute.

- On ne sait jamais, répondit-elle aux mots de Tomas en le suivant à l’intérieur de la boutique, dont l’odeur était comparable à celle de la volière de Poudlard quand elle n’avait pas été nettoyée depuis longtemps, c'est-à-dire quand elle était dans son état normal, soit tous les jours qui n’étaient pas un lendemain de colle, la dernière folie de Rusard étant de faire nettoyer l’habitat des chers volatiles du collège par les élèves pris en flagrant délit de salissement. Bref, ça n‘était jamais arrivé à Eva-Rose, ni sans doute à Tomas, ne nous attardons donc pas là-dessus. Une chose était sûre, la demoiselle avait froncé le nez en entrant chez Eeylops, même si elle n’était pas franchement délicate, l’odeur était à vrai dire assez rebutante ; certains pouvaient cependant y trouver un certain charme, ça n’était pas le cas de la Poufsouffle.

- Cherchons donc…un hibou, affirma-t-elle avec un grand sourire, tentant ainsi de paraitre moins…timide ? Coincée ? Elle ne savait pas franchement, mais elle était sûre qu’il fallait qu’elle sorte un peu, une fois de temps en temps, de sa tour d’ivoire ou de sa carapace, voyez les choses comme vous le voulez. Plutôt lettres ou gros colis ? Je suppose que les plus petits sont les plus rapides, mais ils peuvent porter des choses moins lourdes.

N’en sachant pas plus que Tomas sur les hiboux, Eva-Rose faisait marcher sa raison, en espérant qu’elle lui dicterait le bon chemin, ou du moins qu’elle ne lui ferait pas dire n’importe quoi, mais en même temps ses affirmations lui paraissaient de la première logique, et le Serdaigle ne la contredirait sans doute pas. Sinon, et bien tant pis, elle aurait essayé, après tout. La rouquine savait également que certains hiboux – évidemment plus chers – étaient d’un plus haut standing, mais est-ce que cela signifiait vraiment qu’ils étaient meilleurs ? N’en revenait-on pas à la même histoire de sang qui avait précipité le monde sorcier au bord de la ruine trois ans plus tôt ? Cette pensée occupa la demoiselle un certain moment, tandis qu’elle fixait une effraie dans une cage juste devant elle.

- Je suppose que ça doit aussi un peu marcher au coup de cœur, avança-t-elle, tout de même un peu hésitante.

Tomas était rarement venu dans cette boutique. Et quand on voyait son état, on pouvait parfaitement comprendre pourquoi. Ce n'était pas exactement dans un tel cadre qu'on s'attendait à croiser un riche hériter après tout. Ça ne sentait clairement pas la rose, ce n'était pas le magasin le plus luxueux du coin et la tronche particulièrement hirsute de certains hiboux ne faisait rien pour ajouter le moindre charme à cette boutique déjà atypique. Mais Tomas ne s'en offusquait pas, il était là pour acheter un hibou, pas pour planter sa tente, et comme il était bien décidé à ce que ne ce soit que l'affaire de quelques minutes –histoire de ne pas non plus retenir Eva-Rose pendant trois– ils retrouveraient bien vite l'air frais et agréable du Chemin de Traverse. Ou presque.

Et hop, un sourire de la Poufsouffle qui n'échappa nullement au Bleu et Bronze. Après tout, c'était plutôt rare chez elle, non ? Un peu comme chez lui en fait, du moins les sourires complets étaient les plus précieux. Les sourires en coin, eux, étaient plutôt fréquents lorsqu'il se montrait sarcastique, tranchant, ou simplement amusé. Et en l'occurrence il laissa apparaître un sourire en coin, en réponse à la déclaration de la rousse. « Tu devrais sourire plus souvent Watters, ça te va bien. » commenta-t-il avec insouciance, et surtout sincérité. Bon, c'était peut-être un peu l'hôpital qui se foutait de la charité en l'occurrence, mais lui il faisait quand même des efforts, il souriait de temps à autres. Surtout en compagnie d'Helena, certes, certes. « Lettres en priorité je dirais, petits colis à la limite. Donc on part sur un petit hibou j'imagine. » ajouta-t-il en réponse à la question de la préfète. Après tout, il ne fallait pas non plus perdre de vue l'objectif principal !

Il ne pouvait qu'adhérer aux indications d'Eva-Rose, aussi se mit-il à déambuler au hasard dans le magasin, se demandant si le choix d'un hibou pouvait être semblable à celui d'une baguette magique. Peut-être qu'en posant les yeux sur l'un d'eux, il saurait que c'était le bon ? Ou bien encore fallait-il que ce soit le hibou qui le choisisse ? Mouais, il n'allait pas poireauter trente ans dans cette boutique juste pour attendre qu'un hibou vienne lui marquer son territoire dessus, non merci. Il continua à avancer jusqu'à atteindre le fond de la boutique, un silence s'étant installé dans la conversation. Et là, dans l'une des dernières cages il repéra un petit hibou gris, un peu à l'écart des autres, trop agités. Petit, discret, calme, et quant à la race, il n'en avait absolument rien à faire ! « Je vais prendre celui-là. » indiqua-t-il sans hésiter en faisant signe au vendeur qui s'empressa de le féliciter pour son choix. N'écoutant qu'à moitié le baratin du sorcier, il se tourna quand même vers Eva-Rose. « T'en penses quoi ? Il m'a l'air de correspondre aux critères. Merci pour ton aide en tout cas ! » Oui, ça sonnait très formel, mais bon, tant pis ! Quant au nom de la bestiole, il se prendrait la tête avec cette galère là plus tard ! Sauf si... « T'aurais une idée de nom à proposer ? » interrogea l'Allemand tandis qu'ils prenaient le chemin de la sortie du magasin. Et il aurait tout le temps de leurs courses pour peser le pour et le contre du nom à choisir pour son hibou fraîchement acheté. Comme quoi même nommer un hibou, ça pouvait être toute une affaire, mais tant qu'on avait un minimum d'aide, on s'en sortait !
[595]

[Terminé pour Tomas !]

Oh non hé, y en a marre, ça n’allait pas recommencer ! Pourquoi avait-il fallu que Tomas lui fasse un compliment, aussi innocent et gentil soit-il ? Oui oui, vous avez bien lu, Eva-Rose n’était pas contente de ce qu’avait dit son camarade – pas que cela ne lui fasse pas plaisir, au contraire, mais là n’était pas le problème, parce qu’aussitôt, la rouquine eut chaud, signe que son visage était sans aucun doute possible devenu rouge tomate, du fait que la demoiselle s’était retrouvée sous le feu de l’attention du Serdaigle. Bref, vous aurez compris que la Poufsouffle se trouvait dans une situation relativement inconfortable pour elle, alors que jusqu’à présent elle était parvenue à garder un relatif contrôle d’elle-même. Restait à faire comme si de rien n’était, ce à quoi elle arrivait de plus en plus souvent, mais qui n’était quand même pas encore facile.

- Euh…merci.

Eva-Rose acquiesça à la conclusion somme toute logique de Tomas sur la taille du hibou, toujours rouge – elle le sentait – mais maîtresse d’elle-même, à défaut d’avoir emprise sur tout son corps comme elle le souhaiterait, et suivit son camarade dans les méandres de la boutique où pullulaient oiseaux criards et hiboux majestueux, même si ces derniers étaient plutôt rares, ne supportant sans doute pas l’ambiance qui régnait ici. Eva-Rose ne savait pas grand-chose des animaux, même s’il lui arrivait parfois de se demander s’ils pensaient comme eux, s’ils étaient capables de rêver, d’imaginer, de parler dans leur langage. Quelle utilité de savoir cela ? Probablement aucune, mais il arrivait à la rouquine, quand elle n’avait rien de particulier à faire, de réfléchir à toutes sortes de trucs plus ou moins intéressant, de se poser des questions existentielles pour les bêtes à plumes, pattes, ou pour les humains, moldus ou sorciers, sans trouver de répondre, car effectivement elle n’avait pas cherché la réponse à cette interrogation certes très importante dans la divination, estimant qu’elle n’avait pas à se fatiguer pour de telles absurdités, et préférant réserver sa concentration à des questions de premier ordre, comme apprendre des choses sur elle-même ou ses amis, qu’elle ne révélait d’ailleurs souvent pas.

Ils continuèrent à avancer en silence dans la boutique, examinant du regard les différents hiboux et chouettes qui la peuplaient, puis alors qu’ils étaient au fond, Tomas sembla trouver son bonheur dans un petit hibou gris à l’air calme et discret, un peu comme le Serdaigle en fait ; et pas qu’un peu, à bien y réfléchir. Le vendeur s’approcha, heureux sans doute de voir que les deux jeunes avaient trouvé ce qu’ils désiraient, tandis que Tomas demandait à Eva-Rose ce qu’elle pensait.

- Il m’a l’air très bien, fait pour toi.

Et terriblement mignon, aussi. Eva-Rose, qui restait tout de même une fille, et il lui arrivait de rejoindre ses semblables affreusement normales qui craquaient pour un oui ou pour un non. Bref, la rouquine ne pouvait qu’approuver le choix de son camarade, et une fois le volatile payés et en enfermé dans une cage propre, ils se dirigèrent vers la sortie, et le garçon lui demanda si jamais elle avait une idée de nom, ce qui fit réfléchir la Poufsouffle.

- ~~Eva-Rose~~ Hum… Niall ? Non c’est nul. Je sais pas.

En même temps, ils avaient encore le temps de toutes les courses pour débattre du meilleur nom à donner au hibou de Tomas. D’ailleurs, c’était un mal, au moins ?

[569 mots]
[Terminé]

NEIGE
TOUT COMPTE

» Premier cours : sonnez les matines !
» Euh... Salut ?
» - Salut Cody !!!! Ha non, c'est pas toi... - PV
» Salut toi, t'es libre le soir du bal ? [PV]
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