[THEME] En avance sur la rentrée [TERMINE]

Zane posa un regard qui n’exprimait strictement aucune émotion sur Pandore. Ne croyez pas qu’il était de mauvaise humeur ou quoi que ce soit, c’était juste que lorsqu’il était soucieux, comme tout bon futur majordome, il le cachait derrière un masque d’impassibilité. Zane n’était de toute façon pas un boute-en-train même s’il était un camarade très agréable à vivre. Il était toujours prêt à faire un peu de ménage, de même qu’il n’hésitait jamais à aider et discutait avec tout le monde. Mais voilà Zane était avant tout un serviteur, et pour l’instant il avait un problème assez grave pour que cela le perturbe. Sa maîtresse était allée en Allemagne sans lui ! Oui, vous avez bien lu ! Fredericke était partie avec le Maître au château et elle ne l’avait même pas emmené ! Bien sûr, il avait eu des cadeaux magnifiques, comme chaque année, même s’il était seulement un serviteur, il était aussi le seul enfant du château alors tout le monde le pourrissait ce qui comblait aisément les revenus plus que faibles de ses parents… Mais il aurait aimé passé les fêtes avec ses maîtres ! Bon, d’accord, il n’était pas innocent au point de ne pas savoir ce qui se tramait lorsque Fredericke et Vincent étaient seuls tous les deux, mais les fêtes quoi !!!! En plus du coup il n’avait même pas vu ses parents. Sa maîtresse ne l’aimait-elle plus ?

« Tu m’en vois navré. » Répondit-il d’une voix qui aurait pu paraître froide s’il n’y avait pas eu de tels trémolos dans sa voix. Il était plus déçu que blessé en réalité, Zane prenait tellement au sérieux sa future tâche (que personne ne lui imposait d’ailleurs) qu’il n’arrivait pas à accepter qu’on l’ait laissé en arrière. Il s’imaginait qu’il pourrait passer toutes les vacances à cuisiner pour eux, retrouver le château et Madame Liza, briquer les vieux tableaux qui protesteraient… et non ! Là, il revenait d’aller se plaindre comme un petit garçon geignard à Mademoiselle Fredericke qui s’était penché et lui avait ébouriffé les cheveux en lui disant que c’était une volonté de son père (à lui, pas à elle hein) qu’il reste à Poudlard pour les vacances. Bien sûr, ça lui avait fait plaisir que ce ne soit pas une volonté de sa maîtresse, mais c’était elle qui commandait, elle aurait pu le défendre tout de même ! Bref, Zane était encore vexé ! Et ce n’était pas la cape que Fred’ lui avait donné à contrecoeur pour qu’il la recouse qui le consolait assez pour qu’on ne sente pas son désarroi. Il pressa le tissu contre sa joue lorsque sa camarade lui demanda comment avaient été ses vacances.

« Horrible, tout simplement horrible. Mes maîtres m’ont laissé ici parce que mon père le leur a demandé. Tu te rends compte ? Trahi par mon propre sang ! Il prétend que je suis trop excessif et que je dois apprendre la patience, mais je suis très patient, je voulais juste passer mes vacances avec mes maîtres ! » Râla Zane avant de se souvenir de la plus élémentaire des politesses. « Et toi, comment vas-tu ? Comme je suis resté à Poudlard, je t’ai préparé un cadeau pendant mes vacances, mais il est dans mon dortoir. » De fait, il avait passé ces deux dernières semaines à fabriquer des petits objets en bois. On s’occupe comme on peut hein !

Zane secoua la tête, faisant voltiger au passage quelques mèches folles. Contrairement aux Maiden qui ressemblaient à l’image d’allemands parfaits (blonds, pâles, les yeux bleus purs) tel qu’on les voyait dans les livres, Zane n’était rien de tel. Il était châtain foncé aux yeux gris, il n’avait pas la peau diaphane mais plutôt olivâtre, un peu comme certains méditerranéens. Repoussa ses mèches raides (encore une différence, il avait les cheveux beaucoup plus épais mais moins nombreux !) de son front, il grimaça, toujours vexé de la conversation qu’il venait d’avoir avec sa maîtresse. Elle avait semblé vraiment désolée pour lui mais si elle l’était vraiment elle aurait pu l’emmener ! Depuis quand un majordome demande à une duchesse quelque chose d’abord ? C’était vraiment le monde à l’envers ! Zane n’arrivait de toute façon pas à croire que sa mère ait accepté de ne pas le voir pendant aussi longtemps simplement pour une histoire de patience… Il allait se plaindre tiens ! A qui ? Il n’en savait rien, peut-être à Mademoiselle Roze, ou à Mademoiselle Serena, elle ne comprendrait même pas ce qu’il voulait dire mais en même temps la première risquait d’être d’accord. Pourquoi son enthousiasme aurait-il été un défaut hein ? C’était bien d’aimer ce qu’on fait ! D’aimer ses maîtres ! Il n’arrivait pas à accepter que cela soit un défaut.

« S’il pensait ainsi il ne m’aurait pas dit que c’était parce qu’il fallait que j’apprenne la patience parce que je suis excessif. Ses motifs n’étaient pas nobles ! Et je ne comprends pas que ma maîtresse l’ait laissée faire une telle chose ! » Râlant toujours, au moins intérieurement, il s’assit et soupira. Il regarda Pandore, se demandant ce qu’elle faisait avant qu’il n’arrive pour qu’elle ait une telle frousse. Vu que sa baguette était sortie, elle devait sûrement travailler sur un sort ou une métamorphose… Zane aimait bien les cours et pour l’instant il ne s’en sortait pas trop mal, après tout c’était un bosseur, mais il n’allait jamais à l’encontre des règlements donc ce ne serait pas lui qui irait encourager sa camarade sur cette voie. Disons-le, Zane était d’une obéissance à toute épreuve, il n’y avait pas grand-chose qui puisse le faire sortir de ce principe. En fait, obéir toute sa vie à une famille de renom était un objectif qui dévoilait son caractère soumis. Il aimait bien qu’on lui dise ce qu’il devait faire, cela lui semblait tellement clair et limpide… aucune question à se poser, il fallait juste obéir. Et il était doué pour ça ! S’il y avait un prix pour le port le plus strict de l’uniforme, nul doute que la maniaquerie de Zane lui ferait même remporter le premier prix.

« Tu faisais quoi ? » Enchaîna-t-il donc avec le petit sourire de celui qui connaît approximativement la réponse. Il avait juste envie de l’entendre, pour la taquiner peut-être !

« Oh, ne t’inquiète pas, ce n’est pas grand-chose. Tu veux que j’aille le chercher ? Ma chambre n’est pas si loin. » Remarqua-t-il plus pour lui que pour Pandore. Au fond ça ne servait à rien de faire un cadeau s’il restait dans le dortoir, vrai ? Et puis, comme il l’avait dit, ce n’était pas grand-chose, juste un petit quelque chose qu’il avait taillé dans le bois, sa spécialité après la traque de la poussière.

Zane haussa les épaules avec le visage défait de quelqu’un qui ne se remettait pas de sa déception. En effet, même s’il était la réincarnation humaine d’un elfe de maison (si, si, on vous assure), il pouvait aussi avoir un petit côté gamin pourri gâté, pourtant ses parents étaient extrêmement fauché et il n’avait jamais eu de très belles choses mais le fait était qu’il avait été depuis tout petit le seul enfant du grand château Maiden alors il avait été beaucoup aimé et dorloté. Même la maîtresse du château, Liza Maiden, la mère de Roze, lui avait donné elle-même des cours de maintien et de piano. Bon, il était nul en piano, mais c’était le geste qui comptait ! Il se souvenait aussi avec une boule au ventre des réunions de famille où quand il apportait le panier de gâteau on le prenait sur les genoux et on lui donnait un gâteau, ce qui faisait rougir de plaisir et de honte à la fois son père. Depuis la mort de Hans et Anna, les choses avaient un peu changé, mais il était sûr qu’il aurait été mieux avec tous ses proches au château qu’ici tout seul à Poudlard. Noël était une fête de famille après tout !

« Je ne trouve pas ça reposant de m’ennuyer, les elfes ne m’ont même pas laissé faire le ménage de la salle commune. Personne ne me laisse faire ce que je veux, c’est nul. » Bouda-t-il avant de préciser « Et je ne rentrerais pas aux prochaines vacances, l’Allemagne c’est loin et mon père ne peut pas venir me chercher en transplanant. » Parce qu’il avait un travail très prenant. Cela occupait bien un grand château ! Sûrement que Rusard pourrait en dire quelque chose, même si lui n’était que concierge. Majordome c’est beaucoup plus la classe !!!

« Mes maîtres sont mademoiselle la duchesse Fredericke Maiden et monsieur le comte Vincent Fayr. Mais il ne faut pas dire à monsieur son titre, sinon il se met en colère. » Il souriait soudain, toujours content de parler de ses maîtres. Ils étaient toujours gentils avec lui, même s’il était frustré qu’ils préfèrent donner le travail qui lui revenait de droit à des elfes, mais c’était une autre question. « Cela dit, ma maîtresse préférée n’est plus à l’école depuis très longtemps, mais c’est elle la plus belle, la plus intelligente et la plus gentille des maîtresse ! C’est elle qui aurait du être duchesse puisqu’elle est la fille de madame Liza mais elle s’est mariée avec le professeur d’étude des moldus alors elle a donné son titre à sa cousine et elle a adopté son fiancé monsieur Fayr. » Il ajouta sur un ton de connivence, comme si c’était un grave secret « C’est un roturier ! » Il fit un petit signe de tête comme si Pandore comprenait parfaitement où il voulait en venir, et croyez bien qu’il était persuadé que tout le monde était d’accord avec lui. Zane aimait bien Vincent qu’il connaissait depuis qu’il avait six ans et il trouvait son histoire d’amour avec sa maîtresse très romantique (à part le côté violent peut-être) mais comme tous les autres membres de la domesticité du château, il pensait que Fredericke aurait du se marier avec un noble. Enfin maintenant Vincent était noble, mais Zane trouvait que son éducation roturière sortait de tous ses pores et que cela allait porter préjudice à la grande famille Maiden !

« Oh… Je vois… J’espère que tu y arriveras. Moi je préfère ne pas tenter d’outrepasser le règlement… parce que mes parents me tueraient. » Au sens figuré, certes, mais Zane préférait quand même rester nul pour soulever des objets plus lourds qu’une plume que de risquer une remontrance. Autant Zane était encore petit et mince, autant son père était très imposant.

Sentant l’impatience de Pandore et très docile par nature, il l’invita à le suivre et la guida jusqu’à son dortoir. Là il ouvrit sa malle et en sortit une sculpture sur bois qui représentait un petit blaireau au milieu d’herbes. Il y avait passé du temps, mais du temps ce n’était pas ce qui lui avait manqué pendant les vacances. La sculpture avait été teintée et vernis. Comme ce n’était pas tout, il sortit un petit coffret qu’il tendit à Pandore, c’était le même bois et le coffret s’ouvrait sur le dessus, c’était une sorte de boite à bijoux avec des petites cases. Il avait fait la même boite à bijoux pour toutes les filles mais il avait fait des sculptures différentes. « Et voilà. » Conclut-il en souriant.

« Oui bien sûr, enfin si mes parents et mes maîtres sont d’accord. » Puisque vous l’aurez compris, Zane ne faisait jamais rien sans permission préalable. Mais il ne voyait pas pourquoi il ne pourrait pas se rendre en Irlande chez son amie, il était grand après tout maintenant, il n’était pas un bébé, et ce n’était pas comme si ses maîtres avaient vraiment besoin de lui ici, ils ne le laissaient jamais les aider après tout ! Bref, ce serait à demander.

« Monsieur Fayr ? A quoi il ressemble ? » Se demanda Zane pour qui c’était une telle évidence qu’il n’avait jamais sérieusement réfléchi à la question. Il avait bien compris qu’il avait très vite perdu Pandore, mais lui il avait grandi au château, alors tout semblait logique. C’est difficile de regarder de l’extérieur pour ensuite expliquer clairement à un (une en l’occurrence) autre.

« C’est un grand de sixième année, il est à serpentard, il est brun aux yeux bleu et il est plutôt très grand – surtout à côté de moi – et donc c’est le prétendant de mademoiselle Fredericke, la préfète des Gryffondors. » Le côté préfète, il aurait sûrement du commencé par là.

« Il est très gentil avec moi mais il n’a pas bonne réputation dans l’école. Mais ces derniers mois j’ai fini par accepter que je ne voie pas les choses comme tout le monde. » Haussant les épaules, il poursuivit ses explications d’un ton de professeur. Pandore était son amie, ou du moins elle l’était quasiment puisqu’ils se voyaient tous les jours et qu’il lui avait fait un cadeau de noël ! De ce fait, il était normal qu’elle sache qui était ceux que Zane considérait comme les premières personnes dans sa vie.

« Ma famille sert les Maiden depuis des générations, et actuellement les Maiden sont répartis en trois branches. La principale est celle qui vit au château Maiden. » Il sortit son portefeuille et déplia ses photos avec les gens du château mais aussi le château lui-même, sa maison, son foyer, même s’il ne lui appartenait pas, c’était quand même là qu’il avait grandi. « A l’origine c’était mademoiselle Roze qui devait hérité du château et devenir duchesse, mais elle s’est marié avec le professeur d’étude des moldus, alors c’est sa cousine Fredericke, de la seconde branche, qui est devenue duchesse. Le problème c’est que mademoiselle Fredericke est elle aussi tombée amoureuse d’un anglais, roturier qui plus est, donc sans titre de noblesse, et cet anglais c’est monsieur Fayr. Pour que Fredericke reste héritière – personne ne voulait du titre, va savoir pourquoi -, il fallait donc que monsieur Fayr devienne digne d’elle, mademoiselle Roze l’a donc adopté et lui a cédé son propre titre de noblesse, comme s’il était son fils. Et moi ma maîtresse préférée c’est mademoiselle Roze, mais ma famille sert au château et je veux y devenir majordome comme mon père, du coup celle à qui je dois obéir dans les faits c’est Mademoiselle Fredericke. Tu comprends ? »

A titre indicatif de la part de l’auteur, la version de Zane n’est pas la bonne au niveau du déroulement de l’histoire de Vincent et Fredericke, mais Zane a vécu les choses de l’extérieur, il ne connaît que la version officielle qui est celle-ci : Roze a adopté Vincent pour qu’il puisse se marier avec Fredericke. C’était un peu mettre la charrue avant les bœufs mais chez les nobles on est fiancé à la naissance donc c’était presque tard de le faire à quinze ans.

« Si je vais chez toi en Irlande, il faudra que tu viennes chez moi un jour. Si tu rencontres mes maîtres en dehors de Poudlard, tu comprendras pourquoi je les aime autant ! » En effet, même si le côté elfe de maison non avoué de Zane jouait dans son dévouement à ses maîtres, son ardeur était surtout nourri par la réelle affection qu’il éprouvait pour les Maiden qui l’avait chouchouté dans sa petite enfance et toujours bien traité par la suite. Il se souvenait encore avec des étoiles plein les yeux d’il y avait quelques années, lorsque Vincent était venu s’installer au château, et qu’il courait parfois dans les bras de sa maîtresse qui le soulevait et lui déposait un baiser sur la joue en lui souriant. Il adorait les cheveux blonds de Fredericke, Roze et de la matriarche Liza et petit, il mettait ses mains dedans et se nichait dans leur cou pour respirer le parfum de leur shampoing. Il rendait aux Maiden tout l’amour qu’on lui avait donné et qu’on lui donnait encore (même s’il était trop grand pour les câlins maintenant) et il regrettait que ce genre de sentiment ne soit pas compris par la plupart de ses camarades.

« Moi pour les cours ou non, mon père n’aimerait pas que je ne respecte pas le règlement. Obéir c’est le premier commandement du bon majordome tu sais ! Et puis ce n’est pas dans mon caractère de toute façon. » C’était trop d’émotion que de prendre des risques, pas du tout son genre quoi.

« De rien » sourit-il lorsqu’il lui donna son cadeau. « Cela te plaît alors ? » Demanda-t-il quand bien même la réponse semblait évidente.

« J’espère aussi. » Sourit Zane en réponse au fait que Pandore projette d’écrire à ses parents pour leur demander l’autorisation. Si cela devait se faire pour de bon, il se dit qu’il devrait sûrement amener un cadeau. Il faudra qu’il demande à ses parents ce qu’il pourrait bien prendre… ou alors à Mademoiselle Roze, elle avait toujours de bonnes idées ! Tristement, il repensa qu’il ne l’avait pas vu pendant les vacances, et du coup il n’avait pas pu voir non plus le jeune maître Lucas, il aurait pourtant aimé l’entendre lui jouer un morceau de Chopin, comme lorsqu’il était petit. Il s’asseyait contre un pied du piano et il fermait les yeux, et il n’y avait plus qu’eux au monde. Enfin… Ce n’était peut-être que partie remise !

« Oh oui, il est très bien, sinon ma maîtresse ne serait pas amoureuse de lui ! Je crois que c’est juste parce qu’il a tendance à se battre qu’il a autant d’ennemis, mais dans notre milieu, savoir défendre son honneur est une qualité. » Tout était dans la subtilité, Vincent frappait-il juste pour frapper ou pour se défendre ? Cette question reste ouverte mais Zane était persuadé que c’était la seconde solution. Tant de naïveté, c’est presque touchant !

« Techniquement parlant ce n’est pas son fils, même pas aux yeux de la loi, il s’appelle toujours Fayr. Je ne sais plus comment ça s’appelle en fait… Un « tut » quelque chose. Tutal ? En allemand c’est Vormundschaft… » Enfin je crois parce que ô rage, ô désespoir, j’ai perdu mon dictionnaire d’allemand. Zane était doué en anglais, il faut dire qu’il avait commencé très jeune, mais parfois les mots peu courant, il avait du mal à s’en souvenir, c’était l’inconvénient de parler une langue étrangère. « Mais même si ça avait été son vrai cousin au second degré, ça n’aurait pas changé grand-chose, dans la noblesse ils se marient entre eux. Heureusement que nous les domestiques on est pas obligé de faire pareil parce que ma cousine est laide je trouve ! » Il faut dire que dans la famille ils n’étaient pas des canons de beauté, ils n’étaient pas moches, mais bon ils n’étaient pas formidables quoi, surtout à l’âge ingrat, parce que par contre Zane trouvait que son père avait trop la classe !

« Bah oui en Allemagne ! Mais ne t’en fais pas, tous les domestiques parlent anglais à cause de monsieur Fayr qui refuse d’apprendre l’allemand, et mes maîtres le parlent aussi, et si on va en ville, je ferais la traduction ! Enfin pour la ville le problème c’est qu’il faut qu’un adulte nous y emmène et ça je ne sais pas qui, mais même si on reste au château il y a tout ce qu’il faut ! On a un parc gigantesque, une piscine et puis plein de pièces ! Même ma chambre et très grande, alors que je ne suis que le fils du majordome ! » Bon elle était moins grande que la chambre de Fred’ ou celle de Vincent mais elle restait de taille raisonnable, il n’y avait pas grand-chose dedans cela dit parce qu’il préférait jouer dehors ou en cuisine depuis toujours, mais lorsqu’il était petit, son père avait économisé pendant un an pour lui offrir une grande maquette de train qui trônait sur le sol juste devant le lit et qui n’aurait pas pu rentrer si cela avait été une chambre de bonne ! Cela dit, les chambres de bonnes n’étaient pas occupées chez les Maiden, les domestiques avaient leur propre aile, un peu comme si c’était un HLM.

« Oh mais tu fais ce que tu veux, c’est juste que moi je suis un grand trouillard, j’aurais trop peur de me faire pincer ! » Et puis faire le ménage ou la couture c’était tellement plus marrant aussi !

« Hum oui… Bah en fait j’ai fais une boite à bijoux parce que je ne savais pas quoi faire d’autre, et puis c’est pratique comme modèle, on peut utiliser n’importe quel bois vu que ce n’est pas fait pour être transporté. » Son père lui avait envoyé des planchettes à noël issues du bois du parc, et pour les figurines il avait fait avec des branches du parc de Poudlard qui étaient tombés en automne et qu’il avait séché. Un vrai petit menuisier en herbe !