[THEME] Petit déjeuner de noël

Emeric & Marie

Noël était arrivé à grand pas amenant avec lui l’hiver, le froid par conséquent et sa couche de neige annuelle. Poudlard était une nouvelle fois remplie à l’extérieur de cette épaisse poudre blanche qui faisait le plaisir des plus gamins ou des plus tyranniques (on parle alors de ceux qui s’amusent à lancer des boules de neige sur les plus innocents). A l’heure ou le bal de noël approchait, de nombreuses nouvelles étaient arrivées quelles soient bonnes ou mauvaises. Dans les bonnes on comptera le nombre de filles qu’Emeric avait embrassé tandis qu’il sortait toujours avec Caroline et que celle-ci n’était pas au courant, on comptera aussi le fait qu’Adam suive parfaitement le même chemin qu’Emeric et que ce dernier y trouvait un moyen d’être couvert grâce à son ami et enfin, qu’à l’arrivée de noël il espérait grandement recevoir un bon grand nombre de cadeau de la part de celles qu’il avait séduites (grâce en partie à son pouvoir de Demi-Vélane). Quant aux mauvaises nouvelles on en comptera principalement une, la séparation d’Ena et Nicolas pour des raisons obscures. Des deux côtés ils ne voulaient pas en parler et de toute manière leurs histoires n’intéressaient que peu Emeric. Après tout, il savait parfaitement que ça n’allait pas durer.

Si Adam n’était pas passé à autre chose, il aurait surement été ravie mais bon comme Ena ne faisait plus du tout partie de ses plans, il s’en foutait totalement. Bref, cette période de noël avait apporté son lot de bonnes et de mauvaises nouvelles mais le principal pour Emeric c’était les bonnes qu’il connaissait. Aucune mauvaise à l’horizon à part peut être Caroline qui pouvait certainement commencer à se douter de quelque chose, mais ça c’était accessoire. S’il elle recommençait à quelque peu douter comme la dernière fois près du lac, il lui ressortirait les mêmes mots doux, bien qu’un jour ou l’autre ça finirait par s’épuiser et qu’elle en aurait sans doute marre. Mais ça, à ce moment là il sortirait surement avec quelqu’un d’autre déjà.

Aujourd’hui jour de noël et donc cadeaux de noël pour l’occasion. En étant préfet (encore une bonne nouvelle pour Emeric), ils recevaient un cadeau supplémentaire pour leurs bons et loyaux services. D’ailleurs il était ravi, vraiment de faire parti des préfets, la salle de bain où il allait que rarement (pour être en compagnie tout de même de ses amis), était tout à fait luxueuse et comme il n’y avait jamais grand monde on avait l’impression de se croire dans une piscine vu l’espace. L’avantage second était bien sur le fait de pouvoir veiller tard et ce même si à la base c’est pour les rondes. Des rondes qu’il effectuait attentivement, non il était hors de question de bâcler son rôle de préfet, il y tenait trop. Simplement, il donnait comme chaque préfet avant lui toujours un petit avantage à Serpentard en cas de conflits avec d’autres maisons par exemple. Ca n’était pas équitable, mais il n’en avait rien à faire. Pour éviter de se faire taper dans les doigts en cas d’injustice cependant il évitait les sanctions lors d’injustices se contentant de réprimandes. Chacun de leur geste était surveillé par les professeurs, il fallait montrer l’exemple.

Troisième avantage, Marie de Liechtenstein, la délicieuse Marie qui était préfète avec lui en plus d’être la sœur de Nicolas. Il ne lui parlait qu’occasionnellement, mais contrairement à ce que le petit prince pouvait dire à propos de sa sœur, il la trouvait clairement sympathique, agréable, bref, une vraie perle. Puis très mature, un exemple pour le garçon. Elle se faisait plutôt respecter en plus de plaire physiquement aux garçons de tout âge, de ce côté-là c’était tout de même diabolique. Enfin, venons en au plus important le quatrième avantage pour les préfets, celui qu’ils héritent durant la période de noël, les cadeaux. Oui, ils avaient le droit à des cadeaux à noël et c’était tout simplement fantastique. Bon, il ne gagnait pas grand-chose, mais d’en avoir plus que les autres c’était bien. Le matin donc du 25 décembre, Emeric descendit les escaliers de la salle commune pour venir y découvrir ses paquets. Il y avait chaque année quelques élèves qui restaient mais pas assez pour que ça soit le bazar non plus dans les paquets. Il commença à fouiller un peu dans ceux qu’il avait reçu et il y en avait pleins. De ses grands parents, un parfum assez cher, des vêtements (à la mode je vous pris), des sucreries bien sur (on n’en refuse jamais) et un véritable vif d’or (en or du vrai vrai or). Le garçon était prêt à sauter de joie, ça lui manquait vraiment de voler sur un balai. Il avait reçu ensuite de la part de ses admiratrices de nombreux chocolats pour la plupart de marque quelconque et pour éviter de trop grossir il irait surement en redistribuer gardant tout de même le meilleur pour lui. Il loucha un peu du côté des cadeaux d’Adam, pareil le garçon avait lui aussi reçu quelques cadeaux d’admiratrices. Eh eh sérial lover en action. Enfin il ouvrit le cadeau provenant de l’école pour les préfets, qui comprenait un lot de sucreries en tout genre et un abonnement à Sorciado magazine, le magazine des sorciers adolescents. Un abonnement qui durait le temps de toute leur scolarité à Poudlard, génial.

Justement c’est une autre concernée par ce cadeau qui arriva dans la pièce, une grande demoiselle très charmante, Marie de Liechtenstein évidemment. « Ah salut Marie ! Joyeux noël. Bien dormi ? » demanda-t-il. C’est qu’hier la fête avait été folle pour tout le monde quasiment, même s’il ne savait pas vraiment ce qu’aurait pu faire sa collègue Serpentard. Sentant alors un creux dans son estomac (parce qu’il sortait du lit et il avait faim à présent), il demanda à la jeune femme : « Ca te dit d’aller prendre un petit déjeuner ? Y a pas grand monde dans la salle commune et puis on n’aura qu’à discuter un peu non ? » lui proposait-il. Il n’avait encore une fois jamais eu l’occasion de discuter un peu plus avec elle se contentant de ce que Nicolas lui disait : « Et puis on pourrait voir si ce que Nicolas me glisse sur toi est véridique. ». C’est avec un sourire plein de malice qu’il lui glissait ça. Elle s’en foutait surement pas mal, mais ils pourraient tout de même en apprendre un peu plus sur elle. « Et quitte à être collègue préfet, j’aimerais bien en savoir plus sur celle avec qui je bosse ! » voilà tout, de la simple curiosité parce que vu l’âge de Marie elle ne serait surement pas l’une de ses conquêtes. Trop vieille.

( 1116 Mots )

Les fêtes de Noël étaient, depuis toujours, les fêtes les plus importantes qu’il soit dans l’année pour la jeune chrétienne qu’était Marie de Liechtenstein (bon, d’accord, il y avait aussi la Toussaint, l’Ascenssion, Pâques… Mais tout cela, à côté de la célébration du jour de la Naissance du Christ… ce n’était rien !!!! Oh, et n’oublions pas, tout de même, l’épiphanie, marquant l’arrivée des rois mage auprès de jésus… Mais bon, quand même, le 25 décembre demeurait une date charnière dans l’emploi du temps de tout bon croyant chrétien qui se respecte et de ce côté-là, la sorcière blonde était vite mise en haut du tableau des fidèles. En effet, depuis qu’elle était toute petite, la jeune fille n’avait eu de cesse de croire en Dieu, Jésus… Elle croyait en la sainte Marie, et savait que tout ce qui était écrit dans la bible était véridique. C’était ainsi. Avant d’entrer à Poudlard, elle allait tous les Dimanches à l’église pour prier, communier et se confier au Père. Et puis, bien sûr, s’y rendait-elle aussi pour les messes exceptionnelles… Joueuse d’orgue à l’église depuis ses dix ans, la sorcière en retirait une certaine fierté.

Cette année, en revanche, tout avait été prévu pour que la sorcière regrette amèrement ce chaste baiser que lui avait donné Roman il y a presque un an, à présent, de cela. Si elle n’avait été partante, elle avait tardé (de quelques secondes) à le repousser… Et puisqu’à ce moment donné, elle sortait avec Tobias Sandeau, Dieu lui faisait sauvagement payé cet affront… De cela, Marie était furieusement convaincue.

Tout avait commencé avec sa rupture avec Tobias… Bien sûr, ils avaient dû se quitter… Plus assez de sentiment, du batifolage pour l’un comme pour l’autre. Leur histoire était tombée dans un puit d’échec et la seule solution qui leur était alors restée était bel et bien de tout abandonner… Se quitter et partir, chacun de son côté.
La suite avait eu lieu avec la disparition de la magie… Si ça ce n’était pas Dieu qui en était responsable, très franchement, on se demandait bien qui d’autre pouvait jouer pareil tour !!! ce qui intriguait Marie, cependant, c’était que la punition était d’une grandeur effrayante, s’abatant sur toute la population sorcière, alors qu’elle avait juste était embrassée par un garçon (par surprise en plus…) quand on dit que Marie est super égocentrique… XD.
Et avec cette disparition de la magie… La punition ultime : Alors que la princesse comptait bel et bien rentrer chez elle pour Noël afin de ne surtout pas se voir imposer ce stupide bal de Noël… la voilà qui s’était retrouvée bloquée à Poudlard ! Aucun moyen de transport sorcier n’était opérationnel, et son père refusait d’envoyer une voiture pour elle… Evidemment si Nicolas avait voulu rentrer, la donne aurait peut-être changé, puisque 100% des enfants royaux auraient réclamé à rentré, mais marie seule n’était que 50% (même si elle était plus belle, plus proche de l’héritage et plus intéressante que son frère –mais bizarrement ces arguments étaient tombés à plat, lorsqu’elle les avait exposé pour tenter de sauver sa mise…-).

Marie était donc bloquée pour toutes les vacances à Poudlard. Et elle le vivait extrêmement mal.

Pour commencer, il y avait le bal. Elle n’était plus avec Tobias et ne s’y rendrait donc, en toute logique, pas en sa compagnie… Et après… Ben voilà, quoi… Roman c’était juste hors de question ! Jamais elle ne le lui demanderait (et d’une) et elle refusait de s’afficher avec ce Blaireau… c’était ridicule ! Elle était si belle, si classe, si importante (d’un point de vue diplomatique). Elle ne pouvait apparaître avec un garçon (jeune homme, si vous voulez) comme ce Roman Jones qui n’avait –à part son physique et peut-être son caractère- absolument rien pour lui ! Il venait d’une pauvre famille d’origine modeste, ne connaissait rien aux bonnes manières (contrairement à Tobias). Et puis c’était un poufsouffle, point barre ! Pas besoin d’en rajouter, quoi !

Marie s’était donc faîte portée pâle. C’était la meilleure solution… Elle était restée alitée pendant quatre jours (et de toute façon elle déprimait beaucoup trop pour avoir, ne serait-ce que l’envie) de mettre le nez dehors. Elle avait donc, tout naturellement, refusé d’aller au bal, le lendemain… Et le surlendemain, elle aavit quitté, une nouvelle fois, son lit, la mine quelque peu défraichie.

Une bonne douche plus tard, la sorcière ressortait toute pimpante, fraîche et revigorée. Ses longs cheveux d’or étaient réunis en une natte brillante dans son dos. Elle avait enfilait une jolie robe d’hiver vert pâle et, par-dessus, avait mit sa cape (les cachots et sous sols étant toujours aussi glacés…).

Rejoignant la salle commune, elle fut interceptée par Emeric, charmant collègue préfet, s’il n’avait été un ami de Nicolas (ce qui lui valait la naturelle méfiance de la blonde). Marie lui retourna son sourire, répondant avec bonne humeur :

« Merci, joyeux Noël à toi aussi Emeric. »

Puis, acquiesçant, elle ajouta :

« Et oui, j’ai bien dormi… Et toi ? »

De toute façon, elle n’était pas allée au bal la veille, donc elle ne pouvait qu’être fraîche, elle… Elle n’avait pas du tout eu la force de s’y rendre, surtout que Roman y était allée avec une pauvre andouille à deux mornilles (et encore, elle est largement surestimée à ce prix là…). Non, vraiment… Mais ce genre d’explication restait pour marie et elle seule. Ceux qui l’interrogeaient avaient, évidemment, un tout autre écho, fallait pas exagérer ! Emeric proposant à sa collègue de prendre le petit déjeuner, elle lui offrit un sourire commercial plein de douceur :

« D’accord, allons-y. j’ai une faim de loup, ce matin ! »

Surtout qu’avec sa petite dépression des derniers jours, elle avait un peu fait la grève de la faim… Arquant un sourcil, la blonde répondit, tandis qu’Emeric parlait de son frère :

« J’ai bien peur que Nicolas n’honore aucunement ma famille avec ses ignobles mensonges, tous plus grotesques et grossiers les uns que les autres. »

Façon polie mais très claire de signaler qu’il s’aventurait sur un terrain dangereux et fortement miner. Parler de Nicolas à Marie n’était jamais une très bonne idée. Puis, finalement, elle continua :

« Mais l’idée d’en savoir plus sur toit me va aussi. »

Ils quittèrent donc la Salle Commune des vipères et traversèrent, tous deux, les cachots, remontant les sous sol pour atteindre le hall et finalement, la Grande salle. S’attablant alors, marie relança la conversation :

« Alors dis moi un peu, Emeric, quelles options avais-tu choisi cette année ? »

Parce qu’il était évident que certains options n’étaient plus vraiment enseignables, avec ce sale tour joué par Dieu… (non, Marie n’en démordra pas !)



[1 120]

La relation qu'il y avait entre Emeric et Nicolas était plutôt particulière. En aucun cas et ce malgré les nombreuses vannes qu'ils se lançaient ou la façon hautaine de se comporter de Nicolas, faisait qu'ils se détestent. C'était tout bonnement une marque d'affection de leur part même si bien évidemment aucun des deux n'osaient l'avouer. D'ailleurs il leur arrivait très clairement de discuter sans aucune vanne entre eux. Ces discutions portaient sur différents sujets tels que les amours, les amis, le sport, les études, les jeux ou encore la famille. Sur ce point Nicolas avait l'air d'avoir une profonde aversion envers ses frères et soeur et Emeric jugerait donc ça lors de cette conversation qu'il aurait avec Marie.

Elle avait bien dormi, peut être était-ce parce qu'elle n'était pas sortie, enfin ça, ça n'était pas les affaires du garçon. Lui n'avait quitté la salle commune que pour une balade en extérieur sous la neige mais bien couvert, puis ils étaient retournés diner avant de se rendre dans la chambre pour d'habituelle embrassade et la distribution des cadeaux de noël. Ca avait été une bonne soirée en soit, ils s'étaient bien amusé et ça avait évité à Emeric de se rendre au bal sachant que ça n'était clairement pas son truc. D'ailleurs, la plupart des filles qui venaient au bal, venaient accompagnées alors c'était encore moins intéressants, surtout que lui aussi serait venu accompagné et Caroline aurait surement gardé un oeil sur lui. Après la petite scène qu'elle lui avait fait au lac, il valait mieux éviter.

Cette soirée d'ailleurs avait été là pour la rassurer un tantinet même si intérieurement il songeait peut être à la quitter. Après tout, il avait un bon nombre de prétendantes qui l'attendaient et comme il le voyait chez Adam, le célibat n'était pas plus mal même si trouver quelqu'un chaque jour n'était pas garanti. D'après sa grand mère cependant il aurait encore plus de chance une fois sa puberté bien atteinte et son sang de Demi Vélane bien en fonction. Adam le jalousait un peu sur le coup mais c'était gentiment. Elle accepta de prendre le petit déjeuner il lança un : " Tant mieux ! ". Ça lui ferait une agréable compagnie sachant que la plupart des personnes de son dortoir dormaient encore.

Lorsqu'il lui parla de Nicolas, il eut un aperçu de l’animosité qui régnait entre le frère et sa soeur, clairement donc Nicolas ne se faisait pas d'idée et Emeric pouvait comprendre pourquoi il critiquait sa soeur. Il ne cherchait pas à savoir qui était en tort ou non dans leur querelle fraternelle, mais si lorsqu'ils se parlaient c'était sur le même ton que celui que Marie venait d'employer pour parler de son frère, alors il comprenait. Cependant elle adopta une voix plus douce et agréable lorsqu'elle accepta de faire plus ample connaissance avec le garçon. Super, il éviterait cependant d'évoquer de trop Nicolas.

Ils marchèrent jusqu'à la Grande salle traversant les couloirs sombres des cachots et remontant les escaliers en direction du hall puis de l'immense pièce. Peu d'élève à cette heure mais par chance et ce grâce aux Elfes de maisons qui avaient gardé leurs pouvoirs magiques, tout avait été remis en ordre. Ils s'assirent à table et commencèrent à se servir. Emeric pencha pour un chocolat chaud accompagné de bons pains au chocolat. Miam ! Marie lui posa alors une question pour débuter la conversation. Elle lui demanda quelle option il avait choisi. Il aurait bien voulu accéder à celles enseignées à Taliesin malheureusement pour lui, l'école venait de fermer et l'option en elle même ne serait disponible qu'à partir du moment où la magie reviendrait. Emeric en attendant avait choisi Soins aux créatures magiques. " J'ai pris soins aux créatures magiques par défaut. Il n'y a pas grand chose d'intéressant je trouve en attendant d'avoir mieux. En espérant que la magie revienne. " dit-il. C'est qu'il préférait grandement faire cours avec de la magie.

Ce fut à son tour de poser une question cette fois. Il ne savait pas trop quoi demander sachant qu'il fallait qu'il évite le sujet familiale. Il se contenta d'un truc banal sur le thème de noël : " T'as vu cette année on a eu le droit à un abonnement de magazine comme cadeau de préfet. C'est grave classe de l'être, tu ne penses pas ? Depuis quand d'ailleurs tu fais parti des préfets je ne t'ai jamais demandé. ". Bon ok il y avait plusieurs questions là dessous mais c'était un moyen de papoter quoi. Il mordilla dans son pain au chocolat avant de boire une gorgée de ce chocolat chaud. Le liquide cacaoté coula le long de sa gorge faisant fuir le froid hivernal qui régnait constamment dans le château et particulièrement dans le cachot. Heureusement pour eux ils avaient des cheminées.

( 802 Mots )

Dire qu’Emeric entamait la discussion bien mal n’était pas peu dire… il commençait par parler du frère de Marie (et pas de Joseph, bien sûr… Pourquoi parler du frère aîné *et préféré* de Marie, quand on peut parlé d’un de ces cadets qu’elle jugeait comme étant (l’un comme l’autre) particulièrement insupportable ???. Emeric avait donc décidé de commencer en parlant de Nicolas à Marie. Mauvaise idée, mon garçon… très mauvaise idée ! Mais ça, il n’allait pas mettre 15 plombes à le saisir, foi de vipère arrogante, égocentrique, narcissique et désagréable au possible dès que les choses ne vont pas dans son sens (chose qui, étrangement est de plus en plus courante à l’heure actuelle et qui ne fait qu’empirer l’humeur générale de la belle blonde…). Pour couronner le tout (parce que cela ne semblait visiblement pas suffire au jeune préfet), il osa lui avouer (comme ça, là, de face, sans prendre de gants, de plein fouet) qu’il avait pris soin aux créatures magiques, en option…. L’option de m*rde quoi… Quelle idée d’aller tripatouiller des bestioles, se jeter dans la boue pour attraper trois pauvres créatures de misères dont personne ne se soucier… Franchement ! Bon, au moins avait-il eu l’intelligence de préciser qu’il avait l’option ‘par défaut’… parce que c’était clair qu’il y avait bien mieux que [u]ça[/su] quoi !

« Ha ouai, quand même… Drôle de choix ! Personnellement je n’aurais fait ça pour rien au monde. C’est trop crade. »

Bon là, pas de mystère, tout le monde était au courant : Marie était une chochotte qui ne supportait pas l’idée d’avoir la moindre micro tâche sur elle et, en plus, elle n’aimait pas ‘non plus) faire des efforts physiques (déjà que niveau effort intellectuel, elle s’économise un maximum… Heureusement que la miss avait de sacrées facilités, sinon, elle n’était pas sortie de l’auberge Poudlard ! La blondinette poursuivit donc, un brin animée :

« Moi je t’aurais conseillé Arithmancie ! Ca au moins, c’est intéressant… Et tu ne te salies pas ! »

Puis Emeric parla des avantages d’être préfets… Tout ça en parlant de magasines… Eu… Comment dire ?? Si pour lui être préfet c’était avoir droit à des magasines, c’était peut-être un peu ennuyeux, non ? Arquant un sourcil, étonnée, la blonde répliqua donc, le tout en y ajoutant un haussement d’épaules :

« Eu, c’est le fait de recevoir un magasin que tu trouves classe dans ton rôle de préfet ? »

Il était pas un peu déglingué, ce mec (à tout hasard, évidemment, loin d’elle de le balancer à l’asile *enfin, pas tout de suite, sait-on jamais que Dieu le prenne en pitié… un jour…). Tout ça pour souligner le fait que Marie ne comprenait pas (mais alors vraiment pas) le point de vue de son cadet, sur ce coup là ! Aussi la sorcière ajouta-t-elle :

« Personnellement, quitte à choisir un truc vraiment ‘cool’ en temps que préfète j’opterais d’avantage pour le pouvoir qu’on a, tous, sur les autres élèves, plutôt que l’abonnement au magasine… »

C’était pas genre grave logique, en plus ???? Bref, laissons, laissons… A la question du blondinet sur le temps depuis lequel la sorcière était préfète… Cette dernière bomba légèrement la poitrine (90C –paf-) de fierté, répondant avec un sourire satisfait :

« Ca fait ma 5ème année en temps que préfète là… Je l’ai été comme toi, en entrée de 3ème année. »

Et puis marie étant une sorcière particulièrement imbue de sa personne dire que son rôle de préfète avait influencé le cours de sa vie n’était pas un mensonge, loin de là !!!! Ca l’avait propulsée sous les projecteurs et elle avait adoré ça !!!! Vraiment


[615]

Physiquement Marie avait vraiment l'air distingué alors les mots qui sortirent de sa bouche surprirent Emeric. Pas que le mot " crade " en lui même soit vulgaire, il tenait plutôt du registre familier, mais il y avait pire. Simplement en regardant Marie et en sachant que c'était une princesse on ne s'attendait pas vraiment à ça de sa part. Ça avait tout simplement fait tâche dans tout ça et ça rejoignait vraiment le crade (vous comprenez ? Tâche... crade.... reprenons). Il ne trouvait pas particulièrement les soins aux créatures crades mais il savait qu'il n'en aurait aucune utilité plus tard. Si par chance la magie revenait, ce qu'il souhaiterait c'est continuer dans le Quidditch (vous me direz comme la plupart des joueurs de l'équipe). Puis franchement la saleté ne dérangeait pas Emeric. De un c'était un mec et de deux même s'il préférait rester propre, il était obligé de se salir les mains soit lorsqu'il jouait (auparavant là il y a plus de magie) au quidditch, soit là pendant les cours de soins aux créatures magiques. C'était pas plus dérangeant que ça, il suffisait de se laver ensuite tout simplement.

Pour justifier ce choix de matière il avait dit que c'était par défaut, mais il continua dans sa justification. " Ouais sauf que c'est pas que j'ai pas envie d'avoir de bons résultats, je fais tout pour, sauf que j'ai pas envie de me charger avec une matière supplémentaire qui demande trop de réflexion. " expliquait-il. Après encore une fois le fait de ne pas se salir, ça il s'en foutait complètement comme de la première pomme qui tombe d'un arbre.

" Mais j'ai jamais dit ça ! " se ravisa-t-il surpris par la pensée de la demoiselle. Non en aucun cas il pensait que recevoir des magasines était classe. Ca l'était, c'était indéniable mais lorsqu'il disait qu'être préfet c'était classe c'était pour les avantages que ça fournissait en général. Il s'expliqua après qu'elle eut dit ce qu'elle trouvait elle "cool". " Quand que c'est classe d'être préfet il y a bien sur ses cadeaux supplémentaires qu'on reçoit à noël mais pas seulement. Je ne voulais pas dire que c'était classe pour ça mais aussi parce qu'on a toute sorte d'avantages. Exemple tu viens de le donner le pouvoir sur les autres, mais je dirai aussi la spacieuse salle de bain qu'on nous accorde, la possibilité de trainer plus tard le soir dans les couloirs et puis voilà. Tu me suis ? " lui demanda-t-il sans pour autant attendre de réponse concrète.

Il lui avait alors demandé depuis quand elle était préfète. Depuis la troisième année comme Emeric. Super donc, il espérait qu'il mériterait durant toutes les années à venir sa place de préfet comme ça il aurait lui aussi la top classe chez les élèves vous suivez ? " Cool ! " dit-il. Et il but une nouvelle gorgée de son chocolat chaud. Une nouvelle question lui vint alors en tête. Marie était en septième année, l'année prochaine elle quitterait Poudlard, elle devait avoir une idée de ce qu'elle comptait faire ensuite. " Dis moi c'est ta dernière année à Poudlard, t'as une idée de ce que tu veux faire l'année prochaine ? " demanda-t-il tout simplement. Parce que lui il était encore jeune. Joueur pro de Quidditch ça restait éphémère. S'il ne perçait pas dans ce rôle, avec ses bons résultats il tenterait surement un job haut placé au ministère de la magie.

( 576 Mots )

CADEAUX

TOUS COMPTES

Hum… La sorcière demeura pensive un moment… Moui, elle ne partageait pas l’avis d’Emeric, bien qu’en soit il se défendit parfaitement (quand on est une fainéante intellectuelle de la trempe de la Vipère, on ne peut que donner raison au jeune garçon sur ses pensées concernant l’arithmancie…). Souriant alors d’un air entendu, la jeune fille répondit :

« Oh et bien… Ca se défend comme argumentation, je ne vais pas prétendre le contraire, crois moi… Ceci di, je sais aussi que je préfère réfléchir, même si ça va m’énerver plutôt que de sentir la bouse de je ne sais trop quelle créature bizarre… »

Après en soit, chacun son truc hein (yen a même qui font carrière dans la bouse, si je puis me permettre (regardez les éleveurs de dragon, par exemple !)).

Puis ils discutèrent des avantages que leur offrait leur statut de préfet… Marie était d’accord aussi pour la salle de bain (bien que ce soit atrocement matérialiste de dire ce genre de choses… :p) :

« Oui, tu as raison… J’adore notre salle de bain. On a une super baignoire… mon robinet préféré est celui qui donne de l’eau parfumée à la vanille ! »

Oui parce que Marie était une fille ‘vanille’. Souvent, cette odeur-ci l’accompagnait (et pas seulement à cause du robinet de la salle de bain préfectorale, hein ! Il y avait aussi ses produits de beauté : crème hydratante, lotion démaquillante, baume à lèvre, eau de toilette (bref on a compris le principe quoi…)).

Puis vint la question stupide : tu feras quoi après tes études ? Ce n’était, certes, pas la première fois qu’on le lui demandait, mais à chaque fois, la jeune fille était aussi étonnée que la première… Comment pouvait-on l’interroger, elle, dont l’avenir était tracé avant même sa naissance ? Observant Emeric, en coin, elle eut un petit sourire ;

« J’ai du mal à croire que tu me demandes ça alors que tu parles avec mon frère… »

Ben oui, quoi…

« Tu ignores que mon avenir est tout tracé ? »

Elle observait toujours le blondinet avec intérêt, poursuivant son explication (qui coulait pourtant de source par tous les saints !) :

« Je suis la deuxième née, donc je n’aurais pas le Liechtenstein, sauf si mon frère aîné : Joseph venait à décéder… ce que je ne lui souhaite pas. Mais pour moi, il est tout à fait naturel que j’épouse un homme riche, distingué et digne de mon rang… Et je prendrais sans nul doute la relève de mon père concernant le ministère du Liechtenstein… Enfin, mon époux, plutôt… »

Seul problème : Tobias n’était plus son promis et Roman… Eu, pourquoi mentionner cet avorton ???? Quelle honte !!!! Marie avait osait penser à lui, là, maintenant… c’était trop stupide !

« Et toi, tu as des projets pour l’avenir ? »

Vu son âge, en revanche, il risquait encore de bien changer d’avis (de l’avis de la princesse blonde…)

Sentir la bouse d'une quelconque créature, après falloir le vouloir franchement pour tomber dans la bouse d'une créature. C'était vraiment stéréotypé comme propos, il avait commencé les cours depuis quelques mois maintenant et ça n'était encore arrivé à personne. Enfin leur débat partait dans un discours de sourd, chacun ayant ses propres idées. Une fois les BUSEs passés il s'empresserait de la quitter comme matière à condition encore une fois que la magie revienne, sinon il n'aurait pas grand chose à passer comme BUSE.

Ah enfin il se rejoignait sur quelque chose et ce quelque chose était bien évidemment la salle de bain des Préfets gros avantage pour ces derniers qui pouvaient se laver dans une baignoire de la taille d'une piscine. Après mieux valait ne pas être pudique quand il y avait du monde mais dans ces cas là on optait pour un maillot de bain. Bon après c'était pas son genre de parler non plus parfum de baignoire alors il lui laissa raconter qu'elle aimait la vanille ne donnant aucunement son avis là dessus.

Elle avait du mal à croire qu'il lui demande ce qu'elle voulait faire plus tard. En même temps c'est pas comme ci c'était un sujet auquel il parlait avec Nicolas. D'ailleurs s'il le faisait avec Marie c'est bien parce qu'elle était majeure c'est tout. " Ben tu sais on parles pas forcément de ça avec Nico. " lâcha-t-il en guise de défense. Elle conta alors ses projets au blondinet qui l'écoutait assidument. N'empêche il hallucinait devant les projets de la jeune femme (et c'était de l'ironie oui). Elle n'avait pas vraiment de but en dehors de se trouver un homme riche à épouser. Pour la grand mère d'Emeric une femme qui dépendait de son mari ou de sa famille ne risquait pas d'aller bien loin dans la vie. Emeric était tout à fait d'accord et Ena aussi c'est pour ça qu'Elvina poussait ses petits enfants à réussir.

" Je trouve que c'est assez passif comme projet de vie. Tu as de bons résultats non ? Tu n'envisages pas de te faire un nom par toi même ? " demanda-t-il. Certes quand on avait déjà le luxe du nom de sa famille c'était classe mais tout de même. Enfin elle lui demanda ce qu'il comptait faire plus tard. Il avait cette idée de quidditch mais l'exposer au grand jour ne lui attirait sans doute que raillerie. Fa faisait plutôt rêve de gamin que futur sérieux et il était encore jeune. D'ailleurs l'absence de magie rendait l'avenir incertain. " Je sais pas encore, j'ai le temps. " finit-il par répondre.

Que dire ? Si ce n’est que les sujets de discussions que pouvait avoir son frère cadet avec Emeric ne l’intéressait pas le moins du monde ? Non, fallait être honnête, dans la famille princière, on avait des clans qui se dessinaient très nettement au niveau de la fratrie ! Les deux aînées étaient soudés, les deux cadets aussi, mais entre les deux groupes, il y avait une falaise ainsi qu’un mur de plus de 40 milles de haut. Voilà tout. Ha, non… Il y a aussi un océan de la taille du Pacifique…. C’était vrai.

Et lorsque Emeric critiqua la vie qui attendait Marie, cette dernière le toisa avec mépris. Non mais pour qui se prenait-il cet avorton de misère ? Que croyait-il exactement ? les lèvres pincées, le sourire mauvais, la princesse répliqua avec froideur :

« Il faut vraiment être de sang impur et de basse lignée pour pouvoir penser ce genre de choses, mon pauvre. »

Se levant, la blonde reprit, hautaine :

« J’ai déjà un nom, moi. »

Sous-entendu que ce n’était pas son cas à lui.

« Je n’ai pas besoin de travailler ou de faire quoique ce soit d’autre que ce que je t’expliquais pour qu’il garde toute sa splendeur. Mais évidemment, tu ne peux pas comprendre ce genre de choses. Nous ne sommes pas du même milieu. »

La sorcière eut un sourire méprisant et s’éloigna après avoir lâché un simple :

« Aller, bon appétit. »

Puis elle remonta dans son dortoir. Ce que ce pouvait être usant de vivre entouré de mécréants, d’abominables petits vermisseaux qui ne savent même pas ce que vaut vraiment un sang pur… Surtout qu’elle n’était même pas un sang pur ordinaire ! Elle était aussi noble d’un point de vue moldu ! Elle était princesse du Liechtenstein ! Elle était un exemple aussi bien pour les moldus que pour les sorciers ! Alors de quel droit se permettait-il, lui, pauvre gosse de bas étage, de lui faire ce genre de remarques plus qu’offensantes et inintéressantes, de surcrois ?

Et pourtant, Marie avait beau tenter de se convaincre ainsi, elle se sentait atrocement vide depuis qu’elle ouvrait les yeux sur la vie, la vraie… Elle quittait enfin son conte de fée, la vie parfaite qu’elle avait toujours voulu n’était qu’un mythe, jamais elle ne l’atteindrait… Jamais… Mais plus le temps passait, et plus elle le réalisait… Et plus ça la blessait. Pourquoi le monde ne fonctionnait-il pas aussi simplement qu’on le lui avait appris ? Lui avait-on menti ? Qui était-elle censée croire quand elle ne parvenait même plus à se croire elle-même ?

Allongée sur son lit, Marie ferma les rideaux de son baldaquins et se fit de nouveau portée pâle la journée de Noël. Elle détestait sa vie, elle détestait ces mensonges, ces rêves brisés qu’on lui avait donné et qui jamais ne seraient réalisés…. Et puis elle détestait le monde entier ! Tobias qui n’était plus là, ou en tout cas, plus comme avant… Roman qui faisait battre son cœur comme ça, alors qu’il n’était pas digne d’elle et qu’ils étaient clairement incompatibles ! Elle détestait cette sale co*ne qui était allée au bal avec Roman, elle détestait Nicolas qui l’embêtait bien à Poudlard, et Emeric qui l’avait ainsi faîte souffrir ce matin même, ce matin sacré de Noël.



FIN POUR MARIE

Le garçon déglutit intérieurement. Elle n'était pas la soeur de Nicolas pour rien mais il pensait pourtant que plus vieille elle était moins à cheval sur cet histoire de sang et de lignée. Il connaissait très bien Nicolas et savait qu'en rien ça n'avait l'air méchant ce qu'il disait, mais sortant de la bouche de Marie c'était assez désagréable. Ben après il avait juste donné son avis et certes elle avait déjà un nom, pas franchement un nom qu'elle s'était façonnée elle même. Il ne répondit pas, il n'avait rien à répondre après tout elle semblait aussi bornée que son frère. En ce qui concernait le milieu encore une fois hein, c'est sur qu'il était pas prince de quoique ce soit juste un enfant d'une famille assez aisée mais commune quoique à demi Vélane pour sa branche maternelle.

" Bon appétit. " lança-t-il sans grand entrain.

Il avait déjà commencé à manger et le reste de leur repas se passa dans le silence et c'était tant mieux. Après tout il n'avait pas grand chose pour la contrer et puis franchement il trouvait tout de même que c'était mieux de se faire un nom. S'il avait été dans la peau de Nicolas il n'aurait aimé être vu comme l'un des héritiers du Liechtenstein mais comme Nicolas de Liechtenstein parce qu'il avait fait quelque chose de lui même. Ainsi il souhaitait que les gens se souviennent de son nom mais de son nom et son prénom, de sa personne. Emeric Larsen serait célèbre dans le monde des sorciers.

C'est pour ça, il suivrait la voie de la célébrité comme sa grand mère. Acteur ? Peut être. Joueur de Quidditch professionnel ? Sans doute. Mais de toute façon dans les deux cas il fallait travailler dur pour réussir. Et puis il pouvait aussi se faire connaitre pour des métiers plus sérieux encore. Ministre de la magie tiens ça apportait une certaine notoriété. Mais la place de ministre étant unique là c'était un peu une illusion. Il fallait atteindre un certain âge, attendre que le ministre actuel soit destitué. Bref, un long chemin pour certainement finir dans l'impasse. Non, Emeric serait une célébrité qui n'aurait pas besoin d'exposer son intelligence pourtant existante. Après tout la plupart des personnes qui réussissent c'est grâce au physique. S'il avait un tantinet de succès avec les filles c'était grâce à son physique (et son sang de Demi-vélane aussi mais ça personne le sait à part sa famille et Adam.).

( Terminé pour Emeric )

THEME VALIDÉ