Les livres poussiéreux,presque une histoire d'amour[Pandore]

Une nouvelle année qui promettait d'être beaucoup plus prometteuse que les années précédentes, peut être aussi un grand saut vers la fin de sa vie discrète. Salomé était toujours du genre à suivre le troupeau, se glissant parfois dans les groupes sans qu'on la remarque, à épier les conversations. Elle était tellement peu intimidante que personne ne la voyait, à ce propos, elle ne comprenait toujours pas sa nomination en tant que préfète. Elle appréciait, c'était sur... ça prouvait qu'elle pouvait aider à son école et qu'il y aurait des traces d'elle peut être même sur les photos. Les livres qu'elle avait plaqués contre sa poitrine étaient soigneusement protégées par ses bras fins, sa chevelure noire encadrait son visage pâlichon. En ces belles vacances d'été, elle n'avait pris que quelques bains de soleil, et elle avait viré rouge écrevisse. C'était bien beau le soleil, mais... derrière les rideaux, l'observer lui suffisait. La brune jetait parfois quelque coup d'œil vers les groupes qui se baladaient, n'osant que très peu souvent lever les yeux vers ses camarades, surtout aigle. Au cas où l'un des nouveaux seraient tenté de lui poser des questions... Non mais vous croyez quoi ? Elle aimait son titre... Mais pas au point de se faire harceler à tout coin de couloir, elle n'en avait pas encore l'habitude. Peut être devrait-elle demander conseil à la belle préfète en chef qui en savait plus qu'elle à ce sujet ? C'était trop dur d'être lancer comme ça dans un poulailler... sans connaître le bon chemin pour éviter de bousculer tout ce petit monde. Salomé et ses drôles d'images, comparer Poudlard à un poulailler. Mais il fallait avouer que cela avait quelques points de ressemblance, le banquet, tout le monde était rassemblé. Il y avait aussi les couloirs bien brouillants, les poules étaient bruyantes. D'ailleurs sa grand mère avait une basse-court, et la jeune préfète avait un peu de mal à supporter cet endroit. Sa grand-mère lui proposait toujours de profiter de la compagnie des volatiles et de leurs offrir du grain... Ce qu'elle faisait ! Pour faire plaisir à sa grand-mère. Mais elle le faisait, derrière le grillage. C'était tout aussi bien. Et drôle même. De voir des centaines de volatiles foncer dans le grillage et se monter les un sur les autres pour pouvoir piquer au moins un grain.

La bibliothèque était bondée, pourtant, le soleil pointait le bout de son nez... Il faisait beau dehors, la plupart restaient enfermé. Peut être était-ce à cause de ce qui s'était produit, cet absence de magie. Salomé avait été déstabilisé, mais que peu de temps. Après tout, elle vivait depuis toute petite dans un monde entouré de moldu, jusqu'à l'accident et la lettre de Poudlard. Le plafond magique lui manquait. Mais cela, Salomé préférait le taire. Car beaucoup était vraiment très affecter par cette disparition soudaine de magie, en particulier les sang pures, avait-elle le droit de glousser pour certains serpentard ? Pas vraiment… Ils ne l’avaient jamais vraiment agressé, évidemment, elle était invisible. Moins maintenant, avec ce badge de préfète. Dès le début, on l’avait « agresser ». Une façon de parler certes, mais elle avait sentis ces contacts soudain comme des agressions.

Un soupire s’échappa de sa gorge alors qu’elle empruntait le petit chemin menant aux tables pleines, quelques unes étaient occupés par une seule personne. Mais elle n’osait pas s’asseoir. La brune avait saluer rapidement la bibliothécaire, puis avait chercher des yeux une place. Une table libre, même tout au fond, à l’abri des regards lui conviendrait. Puis finalement, elle laissa ses livres glisser en face d’une jeune fille qu’elle connaissait un peu. Elle ne lui avait jamais beaucoup parlé. Serait-ce une petite opportunité pour se faire des amis ? Salomé n’était pas vraiment prête à connaître bien des gens. Les gens ne cherchaient jamais à la connaître. Ce titre qu’elle avait reçu changé la donne, et ça lui faisait peur. Une perspective de fausse amitié lui donnait déjà la nausée. Avant de s’installer confortablement, elle resta debout près de la chaise tout en fixant le brune en face d’elle puis murmura d’une voix presque étranglée :

« Salut… Je peux m’asseoir ? Il n’y a plus du place ailleurs… »

Un faible sourire étira ses lèvres, ou plutôt une grimace, parce que gênée, Salomé était vraiment très nulle pour sourire. Elle n’était pas aussi nulle pour aborder les gens d’habitude, mais ce nouveau poste qu’on lui avait donné là rendait un peu bizarre depuis qu’elle avait passé les portes de l’établissement. Salomé glissa ses doigts dans sa poche en attendant sa réponse, elle n’osait même pas s’asseoir avant d’avoir eu l’approbation de Pandore.

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Le moins que l'on puisse dire, c'était qu'on n'avait pas beaucoup vu la jeune Pandore McAllister dans la bibliothèque, l'année passée. Pas du tout très studieuse de nature, la jeune Poufsouffle n'avait de Poufsouffle – et on l'aura compris – que son sens aigu de l'amitié. Le Choixpeau avait du sauter le passage «  Ceux de Poufsouffle aiment travailler.  », l'année où il avait réparti Pandore à Poufsouffle, ça c'était certains ! Pandore aimait avoir de bonnes notes, c'était vrai, mais elle préférait de loin quand elles venaient toute seule plutôt que quand il fallait les obtenir avec des heures et des heures de refléxion intense. La petite Irlandaise était du genre à foncer, la pratique était donc beaucoup plus son truc, que la théorie. Il fallait cependant reconnaître que depuis qu'elle connaissait bien Louise, Pandore avait d'elle-même voulu apprendre un peu plus de chance sur le plan de la magie. Ô elle savait déjà beaucoup de choses de par sa famille nombreuse et sorcière, surtout, mais le fait était qu'elle ne savait pas tout et que pour aider un maximum Louise dans son apprentissage de la magie et de la vie, elle devait redoubler de sérieux.

C'est pourquoi Pandore avait décidé de se lancer un défi ce jour-ci : faire son devoir théorique de Potions et rester à la bibliothèque au moins pendant une heure Ce n'était d'ailleurs pas le record à battre à Poudlard ça, une heure ? Comment ça une heure à la bibliothèque ce n'est rien ?!. Oui, vous avez bien lu. Et seule en plus comme une grande !

La petite fille passa donc sous-sols, hall, escaliers puis encore escalier pour arriver à l'étage de la bibliothèque. Tiens, c'est mignon par ici ! Ohhhh, une fenêtre qui donne sur le parc, mais elle est vraiment charmante ! Et qu'est-ce que c'est que ça ? Qu'est-ce donc ? Noon !! Si ? Une armure ?! Mais ce couloir de la bibliothèque est tout simplement incroyable, en fait ! Une fois qu'elle y fut Kelly qui ?!, Pandore chercha des yeux la porte de l'antre de Davy Jones Pince et y entra, sans hésitation c'est son côté Gryffondor qui n'a peur de rien, ça.

La petite Poufsouffle observa avec attention les lieux Ô tiens, des livres ! Et des tables ! Oh mon Dieu c'est tout simplement awesome ! et choisit la seule table libre qu'il y avait autrement dit celle située dans l'angle du fond de la pièce, pas éclairée, avec un petit tabouret et une table dont le pied était bancal. Elle s'y assit et sortit ses affaires une par une, en analysant chacune des personnes qu'il y avait ici des gens pas biens, assurément. Quelques minutes à peine après son arrivée, quelqu'un vint à sa rencontre et demanda si elle pouvait s'asseoir. Dans la mesure où il n'y avait pas de table ailleurs Pandore n'y voyait qu'un bon moyen d'éviter de faire son devoir de potions aucun inconvénient.

« Vas-y, vas-y, je t'en pris ! »

Toujours être perchée, Pandore n'avait même pas fait attention qu'il s'agissait d'une Serdaigle (elle avait juste compris qu'elle n'était pas de Poufsouffle, donc connaissance, ni de Gryffondor, ennemie, donc ça allait), et surtout : une préfète.

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« Merci Pandore... » Oui elle connaissait quand même bien son nom, on ne pouvait pas enlever les quelques atouts de notre jeune brune, elle avait une excellente mémoire des prénoms. Un petit sourire presque détendu étira les fines lèvres de la jeune préfète, Pandore était beaucoup plus sociable que Salomé, elle l'avait déjà observé à plusieurs reprises les années précédentes. D'ailleurs, elles avaient eu quelques cours ensemble. Peut être que son interlocutrice ne s'en souvenait plus, elle n'avait qu'à peine lever les yeux dans sa direction pour voir à qui elle avait affaire. Même si elle avait l'air concentrer, c'était la première fois que Salomé la voyait travailler presque sérieusement et à la bibliothèque en plus, n'était-ce pas la première fois depuis leur première année qu'elle était venue à la bibliothèque ? Non ! Bien sur que non, il était inconcevable qu'on n'aille pas se renseigner sur certains devoirs à la bibliothèque qui était tout de même indispensable pour réussir son année. La brune s'installa donc, confortablement, mais se rendit vite compte que la chaise était bancale, pas de chance... Pourquoi c'était toujours sur elle que ce genre de malheur tomber. Impossible de travailler tranquillement dans ces conditions, donc elle se redressa en jetant un coup d'oeil d'excuse à ceux qui était énervé par le bruit... Quoi, elle n'y pouvait rien si la chaise était bancale, elle devait à tout prix la changer. Elle se força donc à aller voir les gens de la table d'à coté.

« Cette chaise n'est pas prise ? » Tout le monde secoua négativement la tête alors elle se saisit de la chaise presque en souriant (forcée, comment ça son sourire était forcée ?) puis glissa sa chaise vers la table qu'elle avait choisis. Elle s'installa, vérifiant que cette chaise là était bien puis glissa ses livres sur le coté, déballant son parchemin, elle sortit aussi tout ce qui lui permit d'écrire. Salomé était plutôt bavarde quand elle le voulait, et elle savait que Pandore avait aussi la conversation facile, allait-elle discuter dans un lieu aussi sacré que la bibliothèque ? Même si les jeunes parlaient à voix basse, il ne serait pas étonnant de voir madame Pince débarquer à leur table et tapoter avec sa baguette leur livre pour leur intimer de se taire... Elle avait une sainte horreur de la bibliothèque, et ses rides... Salomé secoua la tête avant de se pencher en direction de Pandore, prenant son courage à deux mains, puis demanda :

« Tu... Tu travailles sur quels devoirs ? » Comment engager une conversation de la plus idiote et banale des façons... Mais au moins, ce genre de phrase avait pour but d'engager quelque chose, elle avait beau ne pas être très originale, en général, les gens y répondaient. « J'ai un devoir en métamorphose... Dit, tu trouves pas que le manque de magie chamboule un peu beaucoup les cours... » Surtout la pratique, elle n'aimait pas plus que ça, mais cela commençait déjà sérieusement à lui manquer. Ce qu'elle doutait, c'était que Pandore pouvait être très affectée par ce manque de magie. Salomé ne la connaissait pas assez pour connaître un peu sa famille, son entourage, et surtout ses amis. Elle esquissa un petit sourire tout en ouvrant l'un de ses livres. Salomé avait aussi un avantage, elle travaillait aussi bien qu'elle pouvait se concentrer sur une conversation. Professionnelle pour faire plusieurs choses en même temps. Après tout, à la maison, la brune avait toujours pris l'habitude de faire plusieurs choses en même temps, à Poudlard ça ne changeait pas. Elle se demandait d'ailleurs parfois comment elle faisait, mais ça avait le mérite de faire bien avancer les choses...

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