Petite cachotterie

Alice sortit de la Salle commune à pas de loup. Envelopper dans sa longue cape noire, elle avait une allure des plus étranges.

Pour mieux comprendre ceci, faisons un arrêt sur image ‘bip’ !
Alice, sous sa cape, avait enfilé une robe bleue de mousseline, qui lui arrivait aux genoux. De longues chaussettes blanches accompagnaient ses petits souliers noirs bien vernis. Sur sa tête, trônait un serre-tête bleu, orné d’un petit nœud papillon. Bref, autant dire que cela changeait de l’uniforme Poudlarien.
Reprenons donc…
Essayant d’être la plus discrète possible (ce qui n’était pas gagné), elle contourna une statue, fonça au travers de Nick-Quasi-Sans-Tête, et finit par émerger sur le parc.

Soupirant, elle s’avança vers un vieux chêne et s’assit contre lui. Le vent frais sur sa peau lui faisait un bien fou. Elle avait eut une bonne idée en sortant (pour une fois…)
La jeune Poufsouffle regarda alors quelques secondes son sac qui était posé juste à côté d’elle, semblant hésiter...

Elle jeta un coup d’œil anxieux à gauche, puis à droite. Une goutte de sueur perla à son front.
Mais pourquoi donc la jeune fille était-elle aussi nerveuse ? Cela n’était pourtant pas dans ses habitudes…
Ce qu’elle sortit de son sac en était la cause directe. Doucement, la jeune fille prit un livre. Mais pas n’importe quel livre. Un roman moldu, intitulé Entretien avec un vampire. Comment se l’était-elle procuré ? En réalité, elle l’avait trouvé dans les toilettes des filles. Intriguée, elle l’avait ramassé et, s’apercevant qu’il s’agissait d’un "vulgaire" roman moldu, elle l’avait dédaigné. Mais sans vraiment savoir pourquoi, elle avait gardé l’ouvrage…

La curiosité était devenue trop forte, et un soir pluvieux, Alice l’avait ouvert. Désormais, elle dévorait le livre avec joie. Mais, une Mcgee ne lit pas de livre moldu, non non non. Si quelqu’un découvrait cela, c’était sa perte assurée…
Pire, si ses parents étaient mis au courant… elle ne donnait pas cher de sa peau.

Non pas que les Mcgee soient de sang pur, car le plus amusant, dans cette situation, c’est que la demoiselle était de sang mêlé. Toutefois, pour faire bonne impression, les influençables parents de la petite avaient toujours prétendu l’inverse, et avait prohibé tout objet moldu, reniant ainsi leur origine. Alice, qui pourtant, ne s’intéressait pas à grand-chose, et se fichait du monde entier, avait si bien subi l’endoctrinement, qu’elle montrait un dédain digne des meilleurs sang pur à l’égard des moldus…

Néanmoins, Poudlard est un endroit étrange, et le parc si vide l’instant d’avant se remplit de monde. Alice, affolée, se cacha un peu plus. Mais trop tard, quelqu’un(e) se diriger vers elle… Comptant sur le fait qu’elle était plutôt anodine (C’était-elle vu dans un miroir ? Non, Alice ne connaissait pas les miroirs…), la sorcière sifflota une vieille comptine, ce qui n’était pas exactement ce que l’on pourrait qualifier de discret.

Mike se trouvait déjà dans le parc, quand je vent se mit soudain à se lever. Il avait laisser l'uniforme de Poudlard dans son dortoir et avait revêtu les vêtements dans lesquels il se sentait le plus à l'aise: Un jean large et un pull. Il se faisait beaucoup remarquer ses derniers temps, et ce n'était pas forcément volontaire. On lui disait qu'il avait un style étrange et les gens étaient souvent très étonner de savoir d'ou il venait.

Jusqu'à maintenant, il ne connaissait personne de sa maison. Il voyait des élèves de Gryffondor passer sans faire attention à lui, ou alors ils lui jetaient des regards étranges, ce qu'il pouvait tout à fait comprendre, vu qu'il n'était pas commun de voir un jeune garçon de 11 ans dans cette tenue.
Il avait marcher durant environ une heure près du lac, regardant la grande étendue vaste et ruisselante... Il aimait beaucoup l'eau, c'était son élément, il fut même tenter à un moment de plonger du point pour faire quelques longueurs, mais sans doute que ce devait être interdit, ou du moins, il n'avait pas son maillot de bain de toute manière ^^
Il ne se souvenait pas avoir vu quelque chose de si beau, en amérique, en même temps, si il n'avait pas refuser tous les voyages que ses parents lui proposaient, peut-être qu'il aurait pû découvrir beaucoup de choses...
Il était en plus de cela très interesser par le monde des moldus, ses amis de Brooklyn étaient des moldus, et ils s'entendaient vraiment tous très bien, hormis leurs nombreuses bêtises ^^

Il retourna vers le parc et pensa un moment à rentrer.... Il commençait vraiment à faire froid... Mais, en passant sur le petit sentier de terre battue, il vit nettement la sylouette d'une personne assise conte le tron d'un arbre, et Mike avait une très bonne vue et sa mémoire n'était pas encore défaillante.
Il s'approcha de quelques pas et reconnut cette fille, elle était en même année que lui. Il l'avait croiser deux ou trois fois au plus dans mais comme tout le monde, elle n'avait sans doutes pas fait attention à lui, ou l'avait pris pour un idiot avec ses vêtements de moldus étranges ^^

Il hésita avant de faire quelques pas vers elle, et se décider à aller lui parler. Elle était en train de lire un ouvrage, dont-il ne voyait pas le nom, et il l'entendit fredonner.
Heureusement que le parc était vide (^^)
En arrivant à sa hauteur, il se pencha légèrement vers elle et dit, d'un ton mi-joyeux, mi-amusé

"Salut"

"Salut"

C'est amusant comme ce simple mot, de nature amicale, la plupart du temps, ou tout du moins, polie, pouvait susciter comme réaction exagérée chez Alice Mcgee.
Car, en effet, la petite sorcière, qui n'avait guère l'habitude des dialogues avec quelqu'un d'autre qu'elle même, avait fait un bond d'au moins quinze centimètres, ce qui n'est, je vous l'affirme, pas si mal pour une personne assise.

La jeune fille releva lentement ses grands yeux verts vers la personne qui venait d'arriver. C'était un jeune homme, peut-être légèrement plus âgé qu'elle, elle n'aurait su dire, qui était vêtu de manière étrange.
Alice cligna naïvement des yeux, le regardant sans pouvoir sortir de moindre mot de sa bouche.

Tandis qu'elle continuait son examen, ses doigts s'étaient crispés sur le petit livre.

Finalement, au bout d'un temps plutôt long, il faut l'avouer, Alice ouvrit la bouche, et murmura, d'une petite voix fluette :
Ah... Euh... Oui...
...
Salut.
Après cette brillante démonstration de la richesse de son vocabulaire, la jeune Poufsouffle entreprit de lisser au mieux ses jupes.

Mike eu un sourire gêné, face au regard de la fille. Bien qu'il y soit habituer, il se rendait un peu mieux compte quand il le voyait en face de lui. Cette situation semblait complètement ridicule, il se sentait d'ailleurs stupide d'avoir dit ce simple "salut". Il aurait pû sortir quelque chose de plus rafiné, comme "bonjour, comment vas-tu ?" mais ça n'aurait pas du tout coller avec sa manière d'être. Ses parents lui avait apprit bon nombre de choses, et la politesse était une des règles de bases; simplement, Mike avait toujours renier les conseils et les ordres de ses parents auparavant et maintenant il devait se réhabituer à ce genre de coutumes... Il n'avait pas vraiment le choix si il voulait se faire des amis, bien que ce ne soit pas son but premier.

La fille semblait aussi entreprenante et polie que lui. Mais, il comprenait sa réaction tardive, vu l'étonnement qu'il avait dû suciter en apparaissant ainsi devant elle, vêtu de la sorte. Mais il n'était pas un monstre non plus, alors, il prit son courage à deux mains et demanda, d'une voix assurée:

"Hum... Désolé... Je te dérange peut-être... C'est que je crois... Il est possible qu'on se connaisse non ?"

Toujours les mêmes histoires, il jouait souvent à ça avec ses amis en Amerique, embêter les filles en leur faisant croire qu'ils se connaissaient déjà, sauf que là, ce n'était pas du tout un jeu, il était sérieux, il était sur de l'avoir déjà vu, mais elle risquait de prendre très mal ce qu'il venait de dire, si elle était comme l'une des filles qu'il avait rencontrer en Amerique, ou plutôt aborder... Les anglaises et les Américaines devaient être différentes quand même... Du moins, c'est ce qu'il espérait...

La petite Alice était toujours en train d’observer avec attention le jeune homme, lorsque ce dernier ce mit à parler. Apparemment, il pensait l’avoir déjà croisé quelque part…
S’arrachant à sa contemplation, la demoiselle se mit à réfléchir. Dans un cliché parfait de ‘La-godiche-en-pleine-réflexion’, elle se gratta délicatement la tête, et leva les yeux vers une branche du chêne. C’est à peine si l’on ne pouvait pas entendre les rouages de son cerveau se mettre en marche…. Bien qu’en fait, si on les avait entendus, cela n’aurait pas été bien long, puisque aussitôt, la jeune fille se mit à psalmodier :
Euh, peut-être sur le Chemin de Traverse ? Au Monde des sucreries enchantées ? Hum, non, je crois pas… Pendant mes cours de Comment se donner un air intelligent, alors ? Ou peut-être qu’on s’est croisé pendant le concert de Celestina Moldubec ? Ah moi que ce ne soit…
Coupant court à ses supputations, Alice releva les yeux vers le jeune homme, et tapota l’herbe à ses côtés, pour l’inviter à s’y asseoir.

Au fait, tu t’appelles comment ?
S’exclama-t-elle, assez soudainement, de sa petite voix. Ce garçon ne lui disait rien, mais après tout, il était fort possible qu’ils se connaissent tout de même étant donné la mémoire quelque peu anarchique de la jeune fille.
Sans le quitter des yeux, elle ajouta :
Non non, tu ne me déranges pas.

Bon, certes, c’était une réponse plutôt tardive, mais, comme dit le proverbe, mieux vaut tard que jamais, non ? Et puis, pour qui connaissait Alice, c’était positivement engageant…
La jeune fille avait plutôt pour habitude de fixer les gens, sans qu'on puisse lui soutirer la moindre parole (ce qui, par ailleurs, était assez problèmatique en cours...). Cependant, lorsqu'il lui arrivait de parler, elle pouvait devenir un véritable moulin à paroles, blablatant sur tout et n'importe quoi -et c'était souvent sur n'importe quoi.