Sue [libre à tous ^_^]

" Bonjour, "

" Bonjour. Pourrais-je parler au colonel Campbell, s'il vous plaît? "

" C'est moi. Qui a-t-il? "

" Serait-il possible de vous rencontrer en personne? "

" Pour quelle raison? "

" C'est que... j'ai des informations qui pourraient vous intérésser. "

" Quel genre d'information? "

" Un mot; Feu. "

" Vous voulez dire --- "

" Disons vers trois heure de l'après-midi. Ça vous va? "

" Aujourd'hui? "

" Bien sûr. Aujourd'hui même. Vous serez là, au moins? "

" Qui est à l'appareil? "

" À plus tard, dans ce cas. "

biiiiiiiiiiiiip

Le bruit familier d'un téléphone n'ayant plus de signal, voilà ce que Campbell entend. Le bruit ressemble presque

ssssssss

à un serpent...

Changement de décor; Le bureau de Campbell se trouvait au sommet du batiment. De l'extérieur, le batiment ressemblait à n'importe quel batiment. Mais à l'intérieur... c'était la même chose. Tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Murs extérieurs en brique, fenêtres à battants ouvrantes, site de stationnement misérable, murs intérieurs gris, la peinture écaillant, portes planes en bois mou et bois flottant comme plancher, voilà ce qu'était le quartier de base de la NSA.

Sauf le bureau du Colonel Campbell. Étant chef du complex, chef de toute la NSA, il avait la plus belle suite que l'on ne pouvait avoir à l'intérieur d'un tel batiment. Plancher en ébène, le bois le plus dur au monde, foyer de masse, un modèle extrèmement couteux et efficace, sans oublier à quel point beau, fenêtre triple, celle qui donne l'impression d'une pièce plus grande qu'en réalité, même si elle l'est déja, porte en chêne, murs en acrylique... il s'agit de la seule belle pièce de l'édifice tout entier.

Malgré tout ça, Campbell est nerveux. Il attend quelqu'un, quelqu'un dont il ne sait même pas le nom, quelqu'un qui lui avait dit qu'il avait des informations sur ---

non, il ne lui avait pas dit qu'il avait des informations sur la fille. Il avait parlé de feu, alors Campbell a tout de suite fait le lien, mais il ne lui avait pas clairement dit qu'il voulait lui paler de la fille. Il avait dit qu'il était en possesion d'informations importantes... mais lui avait-il dit lesquelles? Non, telle est la réponse. Il ne lui avait pas dit. Il ne lui avait pas dit

de sortir son sac de golf enfoui dans le fin fond du sous-sol pour les regarder un à un, lentement, avec soin. De les toucher, de prendre connaissance de ---

Il s'essuya le front. Ou s'était-il rendu dans ses pensées? Ce n'était pas son genre de s'éloigner d'un sujet comme ça, surtout pas pour du golf! Mais il se dit qu'il prenait de l'age, qu'il ne possedait plus toute la concentration qu'il avait avant, qu'il

fesait dévier la balle de plus en plus; son dos, c'était ça la cause. Vers la gauche, la balle dévie toujours vers la gauche ---

L'hymne nationnal des États-Unis [hj/ http://david.national-anthems.net/dl.php?file=us.mid /hj] vint le tirer de sa rêverie stupide. L'ayant mit comme sa sonnerie de téléphone, il sut donc que quelqu'un tentait de le rejoindre. Ce n'était que sa secrétaire:

" Monsieur Campbell, " lui dit-elle. " Quelqu'un veut vous voir. Il dit qu'il a rendez-vous et que --- "

" Faite le entrer. "

Quelque instants plus tard, un vieil homme entra. Se tenant sur sa canne, il avançait lentement, avec précaution. La lumière, qui parvenait à lui par la fenêtre triple, fesait refleter ses lunettes. Il s'assit en face de Campbell puis lui sourit.

La première pensée ---stupide, il va sans dire--- de Campbell fut que l'homme ressemblait à un docteur.

" Mon cher docteur, " dit Campbell, avec un sourire.

" Je préférerais qu'on m'appelle Sue, " répliqua-t-il. " Vous êtes Campbell, pas vrai? "

" Effectivement... dites moi, est ce que vous faites toujours dévier la balle lorsque vous jouez au golf? Vers la gauche, toujours vers la gauche. "

Stupide et n'ayant aucun rapport avec ce qu'il était en train de dire auparavent; voilà ce qu'était les paroles qu'il venait de prononcer. Sue le regardait avec de gros yeux.

" J'vous demande pardon? " dit-il avec curio ---


Elle ouvre les yeux. Elle est dans son lit, le visage trempé de sueur, le souvenir de son rêve encore incrusté dans sa mémoire, comme un serpent endormit... et c'est déplaisant. Elle a toujours eu horreur des serpents, toujours. Et lorsque son père allait jouer au golf, ---elle était toute petite dans ce temps là--- lorsqu'il était encore en vie, elle avait toujours peur que la balle dévie et qu'elle doive marcher dans l'herbe longue, des serpents pouvant la mordre n'importe quand.

Elle ne sait pas ce qui l'a fait pensée à des serpents, son rêve traitant plutôt du chef de la NSA et de... de... comment s'appelait-il, déja? Ah, oui, bien sûr... Sue. Comment a-t-elle pu oublier un tel nom, même si ce ne fut que l'espace d'une seconde? Elle ne le sait pas, mais elle sait cependant que ça n'a pas vraiment d'importance. Pas du tout, même. Elle s'en souvient, c'est tout se qui compte.

Sammy lève la tête et, tout de suite, son regard est attiré vers le cadran; 1h29. Il est tôt, très tôt, mais Sammy ne se sent pas du tout fatiguée et elle a le goût de... le goût de faire quelque chose. Laissant de côté toutes ses pensées à propos de sepents, de Sue et de la NSA, elle se lève sans faire de bruit et s'habille silencieusement. Puisqu'il fait assez froid dehors, ---nous sommes en Février--- elle décide de s'habiller assez chaudement. Elle met sa robe de sorcier, puis elle enfille des jeans en dessous. Elle mets ses mitaines, ---pas des gants--- ses chaussettes de laine, son écharpe et sa cape de fourure, toutes de couleur verte, à l'effigie de sa maison. Toutes sauf ses jeans qui sont bleus bien sûr. Elle ouvre la porte avec discrétion et descend les marches en joggant; un deux, un deux, un deux.

Lorsqu'elle arrive dans la salle commune, elle entrevoit le feu qui est quasiment éteint, ce qui est normal, vu l'heure tardive, et elle quitte la pièce toujours au même rythme; un deux, un deux, un deux.

Une image se fixe alors dans son esprit. L'image d'un vieil homme. Sauf qu'il ne s'agit pas de n'importe quel vieil homme, non, il ne s'agit de nul autre que Sue. Puis, elle décide de se distraire de cela en ---

Sa suite de pensée est brisée, pour une raison assez ridicule. Ses yeux regardent le mur, en définitive, mais ce qu'elle voit est une allée de golf, un club, une balle, un élan, un coup, elle, frappant la balle avec le club, puis la balle, le ciel... jusqu'à ce qu'il n'y ai plus de balle visible. Tout ce qui reste est le son, le whhoooop. Pas celui du coup, non, seulement celui de la balle avancant dans l'air. La balle devient de nouveau visible mais elle dévie... dévie...

Mais où avait-elle donc la tête? Elle était en chemin pour aller dehors, voilà ce qu'elle était en train de faire.

Ce qu'elle fait. Elle repart en joggant; un deux, un deux, un deux. Elle est presque dans le hall d'entrée lorsqu'elle

met ses mains sur le bâton, prête à frapper la balle déjà dans les airs... lorsqu'elle se ravisa. Elle vit la balle aller, encore une fois, comme quand elle 'jouait' avec son père, vers la gauche et tomber dans l'herbe longue. Pas seulement ça, Sammy était dans l'herbe longue, le whhoooop de la balle, ayant déja atteri, retentissant dans ses oreilles. Mais ce n'était pas vraiment un whhoooop non plus. Plutôt un discret petit ssssssss, sonnant presque comme... presque comme un serpent. C'était déplaisant. Elle avait en horreur les serpent, presque plus qu'elle avait en horreur la NSA.

Avec un élant de la main elle chassa toute les pensée à propos de golf, de la NSA et de serpents de sa tête et repart à jogger, seulement pour se rendre compte qu'elle est bel et bien dans l'herbe longue... sauf qu'il y a dix centimètres de neige par dessus l'herbe. Devant elle se trouve la forêt, celle dîte interdite... mais il fait froid.

Sammy peut résister à de terriblement hautes températures, mais elle est aussi très vulnérable au froid. Et bien qu'il doit ne faire que 10 degrés sous zéro, elle se sent comme s'il fesait 45 degrés sous zéro, pour une personne normale. En définitive, elle avait très froid.

Le froid est plus présent que jamais. Il fait tellement froid, en fait, que Sammy est presque tentée de ---

Mais non. Elle ne peut pas faire ça, elle ne pouvait pas prendre le risque de mettre la forêt en feu. Si jamais ---

(allons. même si quelqu'un te voyais tu pourrais le convaincre qu'il ne t'a pas vue, avec ta dominance mentale, en le 'poussant'. pourquoi pas, ça ne peut pas faire de mal.)

... si elle savait. Si sa conscience savait ---elle savait, sans aucun doute, elle ne fesait qu'ignorer les détails--- à quel point, oui, ça peut faire du mal, elle se raviserait. Surement. Probablement. Peut-être? Non, elle le sait, elle ne fait que cela pour ---

(tu as froid...)

Bon, d'accord, un petit peu, ça ne fera surement pas de mal. Les chances que la forêt brulle étaient si minimes, alors pourquoi pas? ... C'est décidé, elle le fait.

Ses yeux grandisent ---son sourire apparait--- et, en quelques secondes, elle tient une petite boule de feu bleue dans ses mains. Bien sûr, cela fonctionne; la chaleur que dégage la boule de feu est importante, suffisante pour garder Sammy au chaud, mais Samantha aurait put en faire une beaucoup plus chaude, si elle ci était vraiment mit.

Samantha est satisfaite. Elle ne s'est pas laissée aller, elle n'a rien endomagé et elle a su contrôler sa pyrokinesie, contrairement à ce qu'elle avait fait il y a de cela ---

*Non, pas tout de suite. Il ne faut pas que je penses à ça tout de suite. Le psychiatre que j'ai consulté me l'a dit. Il ne faut pas que je mette à penser au jour, au terrible jour ou... mon... père... est... mort... de... mes... mains.*

Elle se met à sanglotter silencieusement dans le parc désert. Couvrant son visage en mettant ses mains sur ses yeux, elle se rend compte qu'il fait trop chaud, beaucoup trop chaud. En fait, elle a prit feu. Hurlant dans le parc silencieux ---ses cris se fesant sans doute entendre à l'autre boût de Pré-Au-Lard---, elle décide, sans y avoir vraiment réfléchie avant, de se jeter dans la neige froide pour éteindre le feu. De ses dernières forces, elle parvient à relever la tête une seconde, avant qu'elle ne retombe dans la neige, perdant du même coup connaissance. Ce qu'elle ne sait pas c'est que quelqu'un est là, quelqu'un l'ayant suivit, et que celle-ci à tout vu, tout entendu...

[Prévet Irving: 1838 mots]

(hj/ Je te répond dès que j'en ai le temps. Je suis un peu surchargée en ce moment, mais ça va venir, ne t'inquiète pas. Je ne vais qu'éditer ce message. P.S. J'adore ton post, il est tellement... drole? Ouais, on va dire drole. /hj)