Ξ Sujet: Viens, je t'emmène [PV] Ven 12 Jan - 23:51
Nasira & Daël
Nasira avait récemment terminé sa deuxième année dans une école de maquillage londonienne qu’elle avait intégré un an auparavant. Elle avait accompli cette année en alternance chez une esthéticienne. Elle en était très satisfaite. Déjà, cela lui avait permis de ne plus payer ses études et de travailler à côté de ses cours, de se faire au métier et d’exercer sa passion au quotidien. D’autant que comme elle habitait dans un petit appartement dans une résidence qui n’était pas très chère, cela lui permettait de mettre le plus gros de son salaire de côté pour ses parents, comme le faisait ses frères et sœur. Vu la situation financière de ses parents adoptifs, Nasty avait toujours su qu’elle devrait travailler sitôt que Poudlard serait fini. Mais cela ne la dérangeait absolument pas. Elle préférait ça que de voler, qui avait été son quotidien pendant plus d’une dizaine d’années. Quand elle était plus jeune, elle rêvait de devenir styliste mais elle était loin d’avoir le talent nécessaire pour cela. Elle s’était donc tourné vers le maquillage, une autre de ses passions. Les cours de son école lui avaient beaucoup plu et elle était contente de s’être éloignée de sa « carrière » de mannequinat après y être entrée. La jeune fille n’avait était que mannequin catalogue mais cette vision de ce métier lui avait largement suffi. L’ambiance avec ses camarades de promo était chaleureuse et l’ancienne Poufsouffle était bien contente d’avoir trouvé des filles aussi sympathiques avec qui elle pouvait parler de tout et de rien. Cela lui changeait radicalement de ses anciennes collègues mannequins. Nasira sortait ainsi très souvent, malgré ses journées chargées, avec ses camarades de promo.
La brune devait sortir aussi ce soir, après sa journée de travail, mais ce n’était pas avec ses copines. Nasira devait retrouver…un ami ? Elle ne savait pas trop comment catégoriser Daël, même si personne n’avait besoin qu’on l’étiquette n’est-ce-pas ? Enfin bref, elle n’était plus attirée, même si elle ne l’avait été que vaguement kof kof, par le garçon et tant mieux ! Elle ne s’aimait pas beaucoup lorsqu’elle était attirée par un garçon, elle se trouvait niaise, ridicule, en somme tout sauf elle-même. Après avoir salué sa patronne, Nasty rentra chez elle, se doucha et se changea. Elle se maquilla quelque peu pas du tout pour en mettre plein la vue à Daël, non, non avant de transplaner. Nasty n’était pas une sorcière extrêmement douée mais elle avait toujours réussi ses transplanages, après un long temps à ne pas les réussir au moment des cours certes. Elle arriva non loin du Chaudron Baveur avant d’accéder au Chemin de Traverse. Elle se dirigea devant Fleury et Bott, où elle avait donné rendez-vous à Daël. Elle l’aurait bien emmenée au Black & Red, un restaurant-cabaret qu’elle appréciait énormément, mais elle ne savait pas du tout si c’était la came de l’ancien Gryffondor.
Le garçon la rejoignit peu de temps après son arrivée. Mince, il était sacrément mignon quand même. Attends quoi ? Son cerveau recommençait à faire du n’importe quoi. Ok, Daël était un beau garçon mais il n’était pas son genre, il fallait qu’elle l’intègre et que son cerveau pas son cœur non, qui était bien protégé Merlin merci fonctionne de nouveau normalement. Nasira mit ses pensées délirantes de côté et l’accueillit avec le sourire. « Comment ça va ? » lui demanda-t-elle.« J’ai vu une certaine annonce dans la Gazette de juillet…alors tu cherches une fille pour papoter lecture ? » se moqua-t-elle gentiment. « Je t’aurais bien branché avec ma sœur mais tu es trop vieux pour elle. » Elle aurait bien ajouté « et de toute façon, seuls les détraqués postent des annonces dans les journaux » pour le charrier, mais Alice avait trouvé une colocataire grâce à une annonce de la Gazette alors elle évita. « Pourtant dans ta licence de lettres tu dois bien avoir des dizaines de filles qui aiment lire à tes pieds non ? » Nastia ne doutait pas que le charmant-pas-si-charmant-que-ça visage de Daël devait faire des ravages dans sa promo alors elle ne comprenait pas qu’il ait besoin d’une annonce pour trouver quelqu’un avec qui partager des moments « aimables ». Et non, non, elle ne posait pas cette question pour se rendre compte de la concurrence par pur intérêt. Peu importe ce que Daël représentait à ses yeux, et elle préférait éviter de se le demander, mais elle aimait discuter avec lui et en savoir plus sur sa vie.
lumos maxima
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Ξ Sujet: Re: Viens, je t'emmène [PV] Ven 2 Fév - 15:13
Daël avait, en effet, passé une annonce dans la Gazette du Sorcier. Son célibat lui pesait un peu, peut-être parce qu’il voyait tous ses camarades de fac qui collectionnaient les petites amies… Il n’avait pas envie de se transformer en Don Juan d’opérette mais il commençait à se demander si seule sa timidité était un problème, s’il n’y avait pas autre chose, un problème quelconque chez lui qui ferait qu’il n’attirait pas les filles… Bref, vu qu’il était actuellement en stage à la Gazette, il se disait que ça ne coûtait rien d’essayer. Il n’avait pas eu de réponse pour le moment, sûrement que le côté lecture n’attirait pas.
Ce jour-là, il devait rejoindre Nasira, une de ses rares amies, devant la librairie sorcière. Elle était déjà là quand il passait le mur conduisant à la rue magique. Comme toujours, elle l’accueillit avec ce grand sourire charmeur qui avait fait tomber dans de garçons de son année à Poudlard. « Je vais bien, et toi alors ? Comment ça se passe ? » Demanda-t-il à la jeune femme avant de la suivre vers un endroit plus adapté à une conversation. Bien entendu, Nasira ne manqua pas de le taquiner sur son annonce, mas il s’y était préparé. Quoique, peut-être pas à la remarque sur Alice au final. « Hum… Je pense que son genre ce sont plutôt les gentils serdaigle blonds et hyperactifs, non ? Ou alors elle a changé d’avis depuis la dernière fois que je l’ai vu ? » Ce qui remontait à Poudlard donc c’était possible. A l’époque, elle était toujours fourré avec Dwayne alors qu’un autre Serdaigle, encore plus jeune, un petit brun frère de Spencer, lui bavait sur Alice. Un sacré petit triangle amoureux qui n’avait été remarqué que par ceux qui savaient observer… Comme Daël. Bien qu’à cause de lui, à l’époque, Lana ait fait une apparition dans leur vie.
« En tout cas, figure-toi que je suis tout à fait prêt à payer un verre à une fille plus jeune du moment qu’elle est majeure mais certainement pas à ta sœur. Ce serait bizarre. » Parce que Nasira était son amie… et parce que, c’est tout ! « Les garçons sont plutôt en sous effectif dans mon domaine mais je n’intéresse pas les filles de ma promo. Je suis un peu le bon copain gay, sauf que je ne suis pas gay évidemment, mais c’est comme ça qu’elles me voient je crois. Puis, elles sont moldus et je n’ai pas très envie d’entamer une relation dans le secret, surtout vu l’ambiance du monde magie en ce moment... » Il resta un moment passif, se posant beaucoup de questions, comme d’habitude. Sauf qu’il préférait arrêter car ça avait tendance à le déprimer, allez savoir pourquoi…
« Bon, et toi alors ? Un garçon en vu ? » Après tout, tout ce qu’il savait de Nasira l’incitait à penser qu’elle avait quelqu’un, même si c’était rarement, voire jamais, sérieux. Cette idée le contrariait, peut-être parce que, elle, elle avait du succès… ou pour une autre raison, qui sait ?
Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Viens, je t'emmène [PV] Mer 21 Fév - 18:35
Nasira était particulièrement enjouée en cette belle journée. La jeune fille avait toujours possédé ce caractère enthousiaste et expansif. Pendant longtemps, pendant des années, ce masque de joie perpétuelle lui avait fourni une couverture. On n’avait pas idée de demander à quelqu’un d’aussi pétillant si tout allait pour le mieux dans sa vie, car cela se voyait. Mais depuis quelques temps maintenant, Nastia avait bien plus de raisons d’être heureuse. D’abord, son sujet d’études et son travail constituaient une passion, puis ses frères et sœur étaient aussi très épanouis et enfin, et ce qui avait formé son plus grand tracas finalement, ses parents étaient enfin sortis du quartier pourri où les enfants Orwell avaient grandi. Ils habitaient une petite bicoque, loin de Londres et des problèmes. Nasira entretenait un rapport compliqué avec ses parents adoptifs. Elle les aimait, évidemment, et avoir été adoptée par une famille aussi aimante était suffisant en soi, mais ils étaient loin de former un modèle idéal. Mattew et elle avaient dû endosser des responsabilités très jeunes, et en fait Alice et Micah aussi, parce que leurs parents ne semblaient pas posséder le moindre sens des responsabilités. Ses parents étaient quand même la raison pour laquelle ils avaient dû voler l’essentiel de leur jeunesse. Mais la brunette aimait tellement ses parents qu’elle n’oserait jamais leur mentionner cela.
Ce qui pouvait rendre encore plus heureuse Nasira c’était bien évidemment de voir ses amis. Même si elle avait toujours du mal à se dire que Daël en était un –allez savoir pourquoi hein- elle était toute pimpante et guillerette lorsqu’elle l’aperçut. Ils se voyaient régulièrement et elle appréciait grandement la relation qu’ils avaient nouée avec le temps. « Tout va merveilleusement bien ! Je suis très heureuse de te voir tu sais ? Les journées à bosser dans le salon d’esthétique sont parfois longues, mais cela me plait vraiment. Les études aussi, je m’ennuie rarement en cours. Je crois vraiment que j’ai trouvé ce qui me convenait. Enfin c’est très occupant mais j’arrive à trouver le temps de voir tous mes amis et c’est l’essentiel. » Elle fit une pause respirer était utile aussi. « Et toi alors ? Comment se passe tes études ? Une idée de ce que tu veux faire plus tard ? Ton stage à la Gazette se déroule bien ? » La machine à questions était lancée ! En tout cas, il était de commune mesure que Nastia aimait taquiner ses amis, aussi s’empressa-t-elle de le faire. La réponse de l’ancien Gryffondor la surprit néanmoins. Elle se tourna vers lui, les yeux écarquillés Nasira, la reine du drame et lui répondit, avec une exclamation très stridente attention l’hystérique est de retour : « Comment ? Alice avec Dwayne ? Dwayne et Alice ? C’est quoi cette histoire ? Je sais tout de l’histoire avec Hugh mais c’est la première fois que j’entends parler d’une possible histoire avec Dwayne ! » Elle qui voyait tout, qui connaissait tous les potins de tout le monde Nasira ou l’euphémisme incarné, n’avait pas vu l’histoire de cœur de sa propre sœur ? Par Merlin, mais comment cela se faisait-il ? « Dire que je n’ai rien vu ! Daël, je suis officiellement la pire sœur du monde entier ! » s’exclama-t-elle en faisant une tête de déterrée. Et à part ça, elle n’en faisait pas du tout trop, non non !
En ce qui concernait, la deuxième partie de la phrase de Daël elle s’inquiétait très clairement de sa propension à offrir des verres à n’importe quelle fille venue et après qu’elle se soit calmée mais juste un petit peu, la folie c’était latent chez Nasira, elle tourna un sourire taquin vers Daël : « Ah oui ? Et pourquoi cela serait bizarre ? » avant d’ajouter : « Mais je ne suis pas sûre qu’elle serait très partante, de toute manière, elle t’en as beaucoup voulu, je crois, d’être celui plus ou moins à l’origine de la venue de Lana à Poudlard. » Elle haussa les épaules avant de terminer : « Cela dit, elles s’entendent mieux maintenant, donc j’imagine qu’elle n’éprouve plus de rancœur envers toi. » Elle avait fini par accepter la présence de la jumelle d’Alice (en même temps elle n’avait pas vraiment le choix, du moment où Alice elle-même l’intégrait). A force de discuter avec sa sœur, ses doutes s’étaient dissipés. Même si elle ne portait pas Lana dans son cœur, Nasira savait maintenant qu’elle ne la remplacerait jamais, et c’était tout ce qui importait aux yeux de l’ancienne Poufsouffle. « Comment ça tu n’intéresses pas les filles de ta promo ? Elles sont stupides ou quoi ? Tu es trop mignon et intéressant ! Elles veulent quoi de plus ? » Sérieusement, ça l’énervait ! On aurait dit que les filles n’étaient intéressées que par les balourds machos et inaccessibles alors que des mecs biens étaient à leur portée ! C’était vraiment ridicule. « Si tu veux, un jour, tu m’emmènes à ton école. Tu verras, toutes les filles se diront que tu dois être génial au pieux pour être avec moi. En plus je pourrais draguer tes collègues mâles. » plaisanta-t-elle. « Sérieusement, c’est sûr que fréquenter un moldu, ce n’est pas évident. Mais ne t’inquiètes pas, je suis persuadée que tu trouveras quelqu’un de super dans le monde sorcier. » le rassura-t-elle ensuite mais pas trop super quand même hein.
« Un garçon…ou plusieurs ! Parfois en même temps... » gloussa-t-elle comme seule réponse à Daël. Sa vie sentimentale, ou plus précisément sa vie sexuelle, n’était pas réellement secrète. Elle n’avait aucune gêne à en parler moins de ces sentiments bizarrement.« Mais tu sais avec moi, les garçons ils passent. Je n’ai absolument aucune envie de me poser. » Et elle ne voyait pas, dans un futur proche ou lointain, une raison, et surtout pas à cause d’un garçon, pour que cela change.
lumos maxima
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Ξ Sujet: Re: Viens, je t'emmène [PV] Lun 21 Jan - 18:44
L’enthousiasme de Nasira avait tendance à être contagieux, toutefois, Daël se montrait toujours beaucoup plus réservé qu’elle. Peut-être aussi qu’il avait naturellement moins de choses à raconter : il avait grandi dans une famille normale, de classe moyenne, avait fait des études à Gryffondor aussi calmes que possibles quand on était scolarisé à Poudlard… rien à voir avec l’enfance à la limite du scabreux de son amie. « Tu as bien de la chance, je ne dis pas que je suis en manque d’occupation, mais je n’ai pas beaucoup d’atomes crochus avec ceux de ma promo. D’autant plus que je ne peux pas leur parler de ma condition de sorcier. » Expliqua-t-il alors que Nasira lui expliquait tout ce qu’elle faisait tous les jours entre ses cours et son boulot ainsi que ses visites à ses amis (dont il faisait parti, cela s’entendait). « Mais à part ça, tout se passe bien à la fac. Au départ, je voulais devenir bibliothécaire à Poudlard, en ce moment je suis plus tenté par une carrière dans le journalisme… même si la Gazette a parfois… comment dire ? Un manque d’objectivité. » Quant à la découverte des sentiments d’Alice pour Dwayne de la part de Nasira, Daël trouvait ça tordant. Enfin… peut-être que lui l’avait remarqué parce qu’il était tout aussi silencieux et calme qu’elle. Une fille aussi exubérante que Nasira devait s’attendre à ce que sa sœur exprime ses sentiments clairement, hors Alice devait être un peu comme lui, plutôt du genre à tout intérioriser. Au demeurant, il ne faisait que spéculer. L’ex Serdaigle ne s’était pas confié à lui.
« Je ne sais pas si ça va beaucoup te consoler mais je crois qu’elle va se prendre une veste de toute façon. Dwayne n’a jamais paru considérer Alice comme une vraie fille. » Il haussa les épaules : pour lui, toutes les filles en étaient, c’est même pour ça qu’elles le mettaient autant mal à l’aise. Il avait néanmoins remarqué que beaucoup de ses camarades masculins à Poudlard avaient des amies proches qui n’entraient pas du tout dans la catégorie des copines potentielles à leurs yeux. Comme si l’amitié ne pouvait jamais devenir autre chose. Daël avait toujours considéré ce comportement avec scepticisme. Sûrement était-ce une façon comme une autre d’avoir une vie tranquille en se voilant la face.
« Parce que Alice est ta petite sœur alors j’ai tendance à l’assimiler à la mienne. Preuve en est que je n’ai pas ce genre d’à priori avec Lana alors qu’elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau. » N’en déplaise à Nasira qui n’avait pas beaucoup plus apprécié l’arrivée de Lana dans sa vie qu’Alice. Toutefois cette dernière avait fini par s’habituer au fait d’avoir une sœur de plus même si elle s’obstinait à faire une distinction stricte entre sa « soeur » Nasira et sa « jumelle » Lana. Encore un truc que Daël avait du mal à comprendre. « Toujours est-il que la dernière fois que j’ai croisé ta sœur, elle m’a parlé normalement. Brièvement mais normalement. » Ce qui revenait grosso modo à se dire bonjour et au revoir. Même s’il la connaissait et la fréquentait, il n’avait jamais eu de grandes conversations avec la sœur de Nasira. Comme il était silencieux et elle aussi, ça ne pouvait jamais aller bien loin.
« Je crois qu’elles veulent... un garçon qui communique. » Répondit-il face à l’excès de Nasira qui le couvrait de compliment. Il était à deux doigts de rougir, même si venant de son amie, c’était difficile à prendre au sérieux. Il ne rebondit d’ailleurs pas à sa proposition de venir à sa fac, même s’il lui paraissait évident qu’elle serait toujours la bienvenue si une visite de fac de lettres la tentait. Il fut déçu d’apprendre que son amie papillonnait toujours autant… même s’il ne savait pas s’expliquer ce sentiment. « Peut-être que tu n’as juste pas rencontré le bon. » Avança-t-il prudemment.
Nasira Orwell
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Ξ Sujet: Re: Viens, je t'emmène [PV] Mer 24 Avr - 2:13
Nasira avait toujours été très sociable, au contraire de sa fratrie dans laquelle elle détonnait clairement. Ce trait de sa personnalité avait même été son principal atout quand elle volait. Elle avait une grande facilité à approcher les inconnus et à les charmer. Même plus qu’une partie de son caractère, elle avait toujours eu besoin de lien social. Avant, cela lui permettait d’oublier ses problèmes. Maintenant, de rompre la routine. Un moyen de chasser l’ennui avant même qu’il n’arrive. « Dommage...les études supérieures ça aide aussi à faire des rencontres, à se faire des amis. Et comment ça se passe avec ton colocataire ? Il est sorcier lui je crois. » Nastia elle-même n’avait jamais éprouvé le moindre problème à cacher sa nature de sorcière. Parce qu’elle parlait beaucoup, elle donnait l’impression de beaucoup se livrer. En réalité, elle cachait beaucoup de détails de sa vie d’avant. Nasira ne parlait jamais des conditions dans lesquelles elle avait grandie. Certains savaient à l’image de Linwood ou Connor. Daël en connaissait aussi une partie. Mais ce n’était pas une histoire qu’elle aimait raconter. Il y avait des anecdotes qu’elle ne partagerait jamais qu’avec sa famille, des blessures qui resteraient ancrées en elle sans qu’elle ne se confie, et ça lui convenait parfaitement. « Oui je vois...moi ça ne me pose pas de problème, mais cacher un secret aussi important, une part de nous-mêmes, c’est pesant pour certaines personnes » répondit-elle simplement.
« Oh je te vois tellement bibliothécaire ! Toutes les filles seraient folles de toi et tu attirerais des troupeaux dans cette pièce pourtant pas très populaire ! » s’enthousiasma-t-elle lorsque Daël évoqua ses plans de carrière. « Forcément, j’imagine que ton stage te permet de découvrir le métier de journalisme et te donne envie d’en faire ton quotidien. Mais c’est sûr que la Gazette tient des positions tranchées. C’est dommage qu’ils n’aient pas évolué sur ce côté-là. » Bien que Nasira appréciait lire la rubrique potins de Rita Skeeter pour se distraire, on ne pouvait vraiment pas considérer le journal sorcier comme un modèle d’objectivité et de déontologie journalistique.
Par la suite, Daël lui fit des révélations surprenantes sur la propre sœur de Nasira et de son possible amour pour Dwayne. « Quoi une veste ? Oh ma pauvre chérie ! Mais bon peut être que si elle se déclare, Dwayne la verra finalement comme une fille et ouvrira les yeux. » Cela dit, c’était à Alice de gérer ça, pas elle. Même si Nasira aurait aimé que sa petite sœur lui en parle, évidemment. La brune avait beau ne pas croire en l’amour autre que filial, elle disposait d’une oreille très attentive. Pour preuve, elle recueillait les confidences de Linwood sur Connor depuis des années. Moins de Conny par contre parce que ce méchant n’aimait pas parler de sentiments. « Comment va ta sœur d’ailleurs ? » demanda-t-elle, rebondissant sur le sujet lancé par Daël. La jeune femme tiqua cependant sur un autre commentaire de son ami. « Comment ça pas les mêmes à priori ? Tu t’intéresses à Lana ? » Elle lui jeta un regard surpris, un brin agacé. Lana lui avait déjà piqué à moitié Alice, elle n’allait pas en plus lui voler Daël ! Passé ce bref énervement, Nastia fut ravie de savoir que Daël et Alice avaient pu distinguer de manière civilisée. « Les relations se dégèlent ! » rit-elle de bon cœur.
« Faudrait savoir ! Elles adorent les bad boys secrets mais chouinent face à un mec qui ne communique pas ! Et puis tu communiques ! Tu me supportes même moi, je crois que ça témoigne d’une certaine prédisposition à t’adapter à n’importe quelle fille. » Elle lui lança un clin d’œil. Pourtant, Nasira l’avait bien effrayé, du moins il lui semblait, les premières fois où ils avaient parlés. Mais une fois qu’elle avait abandonnée l’idée de le draguer, Daël s’état un peu plus ouvert à elle.
Quand l’ancien Gryffondor émis d’idée qu’elle n’avait pas trouvé le bon et que c’était pour cette raison qu’elle draguait globalement tous les mecs qui bougeaient, elle eut un rire spontané avant de se rendre compte que cela pouvait être blessant. « Excuse-moi Daël mais je ne crois pas à cette théorie qu’une seule personne est la bonne pour toi. J’aime séduire, j’aime papillonner et coucher avec des mecs. Je ne me vois pas aller plus loin avec un seul d’entre eux, je n’en ai aucune envie et je ne pense pas que ça changera un jour. » Le bon ! C’était vraiment niais. L’amour de sa famille était sa force et lui suffisait amplement. Elle n’avait pas besoin d’autre chose. Elle avait eu pourtant deux parents qui s’aimaient énormément, mais le milieu de son enfance avait égratigné à tout jamais l’idée que l’amour autre que filial existe.
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Ξ Sujet: Re: Viens, je t'emmène [PV] Dim 1 Sep - 22:05
« Tout à fait, je trouvais important d’avoir un colocataire qui soit du même monde que moi. J’aurais eu trop peur de me faire griller par accident avec un moldu… et je n’ai aucune envie d’être poursuivi pour atteinte au secret magique. » Et pour la remarque suivante, il hocha simplement la tête pour l’approuver. Parfois c’était pesant, mais dans le cas de Daël, ça ne durerait que le temps de ses études, ensuite il trouverait un boulot dans le monde des sorciers et n’aurait plus trop à penser à la dualité inconciliable monde magique/monde « normal ».
Quant à sa peut-être future carrière de bibliothécaire à Poudlard, le projet tentait toujours Daël mais Mme Pince n’avait pas encore pris sa retraite et les bruits de couloir ne l’annonçait pas encore prête pour sauter le pas. « Qui sait ? Quand Madame Pince partira de Poudlard, on me laissera peut-être prendre sa place. Mais je ne sais pas si j’attirerai beaucoup plus les foules qu’elle... » Quant à son poste à la Gazette, comme il aimait lire et écrire, le stage en lui-même lui plaisait. Toutefois, il ne savait pas encore s’il en ferait son métier spoiler : non, en partie car, comme il l’avait souligné, il n’aimait pas trop la ligne directrice du journal principal du monde sorcier. Et il ne se voyait pas non plus travailler pour le Chicaneur… « En effet. De toute façon, je suis en stage pour encore quelques mois. Je me déciderai après. » Il se gardait le temps de la réflexion et celui de la découverte plus approfondie du métier de journaliste.
« Probablement, mais ça risque aussi de briser leur amitié, ou du moins de jeter un froid. Je ne comprends pas ces garçons qui ne voient pas leurs amies du sexe opposé comme de vraies demoiselles. » Clairement, lui, ce n’était pas son cas. Il ne se considérait pas pour autant comme particulièrement obsédé, mais une femme était une femme. À ce sujet, il ne voyait pas Alice comme une petite amie potentielle, toutefois les raisons différaient. Il avait l’impression que ce serait comme mélanger l’eau et l’huile : impossible. Il était l’ami de Nasira et il avait déjà mis le boxon dans leur famille en rencontrant Lana, il se devait de ne pas en faire plus. Concernant Romy, il n’avait pas grand-chose à dire, pour ça comme pour le reste, les Rosenberg étaient plutôt normaux y compris dans leurs activités. « Romy va bien, elle se destine à travailler au Ministère mais elle ne sait pas encore exactement quel département choisir pour son affectation finale. » Pour Romy comme pour lui, il y avait le temps, rien ne pressait pour les deux jeunes gens.
Rapidement, ils en revinrent à Alice, Lana, son annonce, tout ça un peu mélangé. Mais c’était normal avec Nasira, elle parlait toujours beaucoup et partait dans tous les sens, ça faisait parti de sa personnalité. « Lana ne m’intéresse pas particulièrement, mais elle n’est pas ta sœur, alors je ne la vois pas de la même façon qu’Alice. Surtout que ta sœur est un peu comme moi, donc parfois j’ai l’impression de me voir. Je ne suis pas le genre de narcissique qui cherche quelqu’un qui lui ressemble. » Quant à ses relations avec Alice qui se dégelaient, en même temps, elles n’avaient jamais été glaciales, de la même façon qu’elles n’avaient jamais été chaleureuses. Tous les deux gardaient leur distance, c’était leur manière d’être.
« Je m’adapte si on m’en laisse le temps… il faut croire que mes camarades de promo ne sont pas très patientes. » Il lança un petit sourire espiègle à Nasira car cette dernière n’était, justement, pas particulièrement connue pour sa très grande patience. « Hum… Moi je crois qu’ici, quelque part, il y a quelqu’un pour moi. Une personne unique, un grand amour. Il faut croire que je suis un incorrigible romantique. » Il préférait encore être célibataire que renoncer à cet idéal.
Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Viens, je t'emmène [PV] Sam 2 Nov - 2:24
Quand Nasira pensait au début de sa relation avec Daël –non qu’elle pense beaucoup au garçon…enfin, ça lui arrivait, de temps à autres, c’est tout, cela lui paraissait un peu étonnant qu’il soit devenu l’une des personnes les plus proches d’elle avec le temps. Bizarrement, elle avait toujours du mal à le considérer comme un simple ami. Parce qu’elle lui avait confié des choses que seuls sa famille, Linwood et Connor savaient. Parce qu’il l’avait beaucoup attiré à un moment, qu’elle l’avait draguée, lui avait avoué à quel point elle le trouvait mignon dans une lettre qu’elle n’aurait jamais dû envoyer. Pourtant, ne pas arriver à mettre de mot sur leur relation allait à l’encontre de tous les principes de la jeune femme. Elle ne versait pas dans le compliqué. Elle n’aimait pas ça encore une qui est bien tombé avec moi. Le compliqué c’était bon pour les autres, pas pour elle, merci bien. « Il y a tellement de détails qui peuvent te griller auprès des moldus ! Quand j’étais mannequin, tout le monde me regardait bizarre au début car je n’avais pas de téléphone. Et quand j’ai débuté dans mon école, les filles étaient étonnées que je sache à peine ce qu’était un ordinateur. Heureusement pour moi, jouer la carte de la fille pauvre marche bien et évite les questions embarrassantes. » Même s’il y aurait toujours des objets ou des faits moldus qu’elle ne connaîtrait pas bien comme ce YouTube que ses copines regardait sans cesse.
« Tu rigoles ? N’importe qui attirerait plus les foules que cette vieille chouette. Surtout un beau minois comme le tien ! Et puis Poudlard aurait bien besoin de sang neuf côte personnel si tu veux mon avis ! » Même si avec tout ce qui se passait à l’école de sorcellerie, à croire qu’elle était maudite, Nasira pouvait comprendre qu’elle n’attire pas grand monde. Certains en avaient tellement bavé qu’ils ne voulaient plus jamais y remettre un pied. Pour sa part, Nasira en avait plutôt de très bons souvenirs. Poudlard avait été un rêve, une parenthèse enchantée. Mais elle savait que Wood y avait vécu des moments très douloureux. « Quelque mois encore ? Chouette, j’adore te lire. »
Daël en vint à lui parler d’Alice et de Dwayne. Les commentaires de son ami la laissèrent stupéfaite et Nasira se promit d’en parler à sa petite sœur lorsqu’elle la verrait même si elle ne savait pas comment elle pourrait aborder le sujet sans la brusquer. En bonne seconde maman de la tribu Orwell, Nastia agissait souvent comme une lionne, surprotégeant ses petits. Il n’y avait qu’à la voir avec Micah qu’elle considérait encore, malgré son âge et le fait qu’il la dépassait d’une bonne tête maintenant, comme son bébé. Gare à ceux qui oserait leur faire du mal ! Elle assumait ce rôle mais ne souhaitait pas se montrer trop envahissante non plus. Et elle ne savait pas si se mêler des histoires de cœur d’Alice la ravirait. « Moi je peux comprendre. Je n’ai jamais imaginé plus que de l’amitié avec Connor ou Maximilien bien que je les trouve très jolis garçons. Mais c’est peut-être parce que je savais la teneur des sentiments de Wood et que l’intérêt de Max pour Ava se voyait à quinze kilomètres. » Jade non plus n’avait pas eu l’air de considérer Conny chouchou comme autre chose qu’un ami. Cela dit, la blonde n’avait toujours juré que par Aiden alors bon…
Nasira écouta Daël parler de sa sœur sans ajouter quoique ce soit –comme quoi il lui arrivait de ne pas toujours ajouter son grain de sel. Elle aimait lorsqu’il évoquait Romy car ses yeux foncés ne manquait jamais de s’illuminer, les coins de sa bouche se relevaient, son ton devenait immanquablement affectueux. Non qu’elle ne remarque ce genre de détails. Ni qu’elle n’en accorde la moindre importance. Nastia en vint à évoquer Lana, cette petite fille bien trop gâtée venue pourrir son paysage voilà quelque temps maintenant. Mais elle en avait déjà bien trop parlé avec Daël aussi préféra-t-elle rebondir sur une de ses remarques, bien plus intéressante à ses yeux que la jumelle de sa sœur : « Et tu cherches quoi exactement ? Hormis qu’elle soit fan de bouquins évidemment. » Qui sait, peut-être qu’elle pourrait le caser avec quelqu’un de sa connaissance même si, comme les moldues ne l’intéressait pas trop, le champ était restreint. Et puis, elle n’était pas sûre d’aimer l’idée d’un Daël en couple. Parce qu’il aurait alors moins le temps de la voir et c’est tout.
Nasira s’esclaffa –un rire sonore, plein de vie- lorsque Daël parla de patience. « C’est vrai qu’en fait, moi je ne t’ai guère laissé le choix ! » Elle lui retourna son sourire espiègle –bon sang qu’il était beau lorsqu’il se déridait un peu…Ah son cerveau s’égarait encore. Mais il devait bien l’aimer quand même pour la supporter après quelques années, non ? « Eh bien, même si je n’y crois pas pour moi, je suis certaine que tu trouveras la personne qui t’est destinée. Linwood et Connor se sont bien trouvés et Merlin sait que c’était compliqué ! Tiens, peut-être que tu connais déjà ton grand amour, qu’il est prêt de toi sans que tu ne le sache ! » L’une des grandes qualités de Nasira, même s’il pouvait apparaître comme agaçant pour certains, était son grand enthousiasme. Même si elle parlait d’un sujet auquel elle ne croyait absolument pas, et Helga savait qu’elle ne supportait pas le romantisme, elle ne pouvait s’empêcher d’exprimer une certaine ferveur.
Dernière édition par Nasira Orwell le Ven 10 Avr - 0:36, édité 1 fois
Invité
Ξ Sujet: Re: Viens, je t'emmène [PV] Dim 1 Déc - 16:40
« C’est sûr. Après, moi, j’ai de la famille moldue donc je ne m’adapte pas trop mal. Mais rien que Poudlard, j’y ai passé sept ans en internat à suivre des matières parfaitement inconnues pour mes camarades. Moi, je leur dis que j’étais dans une école spécialisée pour soigner ma dyslexie. Ça la fait paraître plus grave qu’elle n’est mais comme toi avec l’argent, ça coupe court aux questions. » Il avait remarqué et la narratrice aussi que dès qu’il fallait parler des aspects sombres d’une vie (handicap, misère), il n’y avait plus personne pour discuter. Ses camarades n’avaient pas envie de l’entendre dire combien c’était difficile pour lui de lire. En plus, est-ce que ce ne serait pas un peu honteux pour eux, alors que Daël leur tenait la dragée haute en classe ?
« Hum… qui sait ? Je ne suis pas nécessairement plus enclin à laisser les élèves bavarder à la bibliothèque. Et Mme Pince est moins vieille qu’on le pense, elle est bien plus jeune que le professeur McGonagall. » Daël n’était pas pour rajeunir systématiquement les équipes, d’autant que dans l’enseignement, l’expérience apportait beaucoup. Il comprenait néanmoins l’argument de Nasira, on avait peut-être moins envie de se confier à un enseignant déjà âgé qu’à quelqu’un de plus proche en âge quand on était adolescent. « Profite alors, je ne crois pas que la carrière de journaliste soit pour moi même si j’aime écrire. » Il haussa les épaules. Ça n’avait rien de honteux de se chercher, même si son colocataire, lui, travaillait déjà depuis longtemps dans son domaine.
Il n’épilogua pas sur l’attirance fille-garçon parmi les amis. En effet, il était clairement d’avis que si Nasira n’avait jamais envisagé de sortir avec ses proches, c’était parce qu’elle ne savait pas s’engager et que ça aurait gâché leur amitié. Rien à voir avec le fait d’avoir des œillères donc. Il ne restait plus qu’à souhaiter que la délicate Alice se remette de sa déception amoureuse… Daël savait que Nasira serait là pour la soutenir, elle était aussi protectrice avec elle que lui-même l’était de Romy.
La question de son amie lui demanda quelques secondes de réflexion mais, finalement, la réponse était simple et évidente. « Je n’ai pas de critère précis mais quelqu’un qui n’essaiera pas de me changer. Je crois que c’est le point principal... » Daël n’avait pas envie de faire d’effort pour être quelqu’un d’autre, il était sûr qu’une telle relation ne tiendrait pas. Aussi, il imaginait plutôt être dans un couple où chacun respectait ce qu’était l’autre dès le départ. Quant aux compromis inévitables, il n’avait rien contre, là encore tant que c’était dans un respect mutuel et concerté.
Il souriait maintenant à son amie. Daël avait toujours trouvé que Nasira était charmante même s’il l’avait surtout tolérée les premières années. « Peut-être, l’avenir nous le dira. Je ne suis pas pressé : j’aime mieux être seul que mal accompagné. » La sonnerie de son téléphone le rappela à la réalité, à savoir qu’il devait laisser Nasira. « Je dois retourner au journal, c’est l’heure. On se recontacte pour remettre ça ? » Il se pencha, fit la bise à Nasira (c’était l’usage à la fac) et prit son sac pour s’en aller, sans vraiment regarder en arrière. Maintenant qu’ils étaient adultes, avec un peu d’effort, ils avaient toutes les occasions qu’ils voulaient pour se voir.
{Terminé pour Daël – parce que le topic est vieux XD -}
Nasira Orwell
Parchemins : 707Âge : 25 ans ♦ 3 avril 1992 Actuellement : vendeuse et maquilleuse à Selfridges Points : 0
Ξ Sujet: Re: Viens, je t'emmène [PV] Ven 10 Avr - 1:22
Nasira avait beau avoir deux frères et une sœur, sa famille se réduisait à sa fratrie et à ses parents. Elle ne connaissait pas ses parents biologiques –et elle ne s’en portait pas plus mal- et ses parents ne parlaient jamais de leurs racines. Aussi avait-elle grandie sans connaitre la technologie moldue, parce qu’ils étaient des sorciers et pauvres par-dessus le marché. Et ce n’était pas Poudlard qui aurait pu arranger le coche. Lorsqu’elle était sortie de l’école de sorcellerie, la jeune femme s’était donc sentie assez perdue. Heureusement, grandir dans un quartier pourri et devoir voler pour survivre lui avait appris à s’adapter à tout et aujourd’hui, elle se sentait assez à l’aise pour discuter avec des moldus toute la journée. Aux paroles de Daël, Nasty lui sourit et lui pressa délicatement l’épaule. Elle oubliait souvent, vu l’aisance de son ami à écrire et à lire, qu’il était dyslexique. Il était bien en stage à la Gazette du Sorcier et ses articles étaient toujours très bien rédigés pardon ? Nasira n’est pas objective ? Même s’ils n’avaient pas vécu les mêmes galères, Daël pouvait la comprendre. L’ancienne Poufsouffle se rendit compte que c’était l’un des éléments qu’elle appréciait le plus dans leur relation, et qui l’effrayait peut-être un peu aussi, en dépit de ses frasques, de ses bavardages incessants et de ses cris hystériques, il ne la jugeait jamais. Il l’acceptait dans toute sa personnalité haute en couleurs, dans tous ses défauts et ses failles, et la comprenait.
« Sauf que toi, si tu ordonnes de garder le silence, on t’obéît. » Nasira lui adressa un clin d’œil amusé avant de reprendre : « C’est vrai que ça fait très longtemps maintenant que McGonagall est directrice et professeure…Je me demande quel âge elle a… » Nasira savait bien sûr que les sorciers vivaient plus longtemps que les êtres humains dénués de pouvoirs. N’empêche, elle ne s’imaginait absolument pas atteindre l’âge (honorable) de son ancienne directrice. Sans doute tous les jeunes se disaient-ils la même chose. « Oh vraiment ? Dommage. Mais bon, je pourrais toujours relire les anciens, je les découpe tous » s’attrista-t-elle, ironique sur la fin de sa phrase. Néanmoins, la connaissant, ça aurait été possible. Nasira était une fervente supportrice, qu’il s’agisse de ses frères et sœur ou de ses amis, elle les soutenait toujours avec l’enthousiasme débordant qu’on lui connaissait dans tous leurs projets "bon Connychou, ce sera pas pour cette fois, c’est Hermione Weasley qui a été désignée Ministre, mais t’inquiètes, la prochaine fois c’est toi."
Par la suite, les deux jeunes gens partagèrent ce qu’il se passait dans leur vie sentimentale respective. Encore une fois, on en pouvait que constater leurs différences. Si Daël faisait preuve d’un romantisme invétéré, Nasira ne croyait pas en l’amour autre que filial et fuyait tout engagement. Pourtant, elle se reconnut dans les paroles de l’ancien rouge et or. Si un jour il lui prenait l’envie folle de se caser avec un garçon, ce ne serait pas pour changer sa personnalité. C’était d’ailleurs ce qu’elle trouvait ridicule dans l’amour, à quel point on pouvait s’oublier au profit de l’autre. Or, Nasira ne serait capable de se sacrifier que pour sa famille. Personne d’autre. « Et tu mérites quelqu’un qui ne changera pas le garçon formidable que tu es » répondit-elle avec douceur. Elle, en tout cas, ne préférait pas être seule. Elle aimait la compagnie des hommes, même si ce n’était que pour quelques heures.
Lorsque Daël lui annonça qu’il devait retourner travailler, Nasira ne prit pas la peine de cacher sa déception : « Oh déjà ? Bon, on se revoit bientôt hein ? » Elle savoura le contact bref des lèvres de Daël sur ses joues et le regarda partir, sourire aux lèvres, avant de secouer la tête. Qu’est-ce qu’il lui prenait à la fin ? Elle était passée au-dessus de son attirance pour lui par Merlin ! Sortant son téléphone, Nastia envoya un message à ses copines. Une soirée en discothèque lui remettrait les idées en place.