Petit déjeuner

Drago s'était fait choppé cette nuit là en pleine balade nocturne au milieu des couloirs. Il sortait tout droit du bureau de Rogue et n'était pas spécialement de bonne humeur par la même occasion.

Il n'avait pas du tout fin, mais il s'assied quand même à la table des Serpentard pour retrouver ses compagnons avant les cours. Blaise n'allait pas manquer de lui demander ce qu'il avait fait cette nuit et il devrait répondre devant plein de paires d'yeux curieuses.

Il grimaça, cette nuit lui avait laissé un souvenir épouvantable, et le bisou d'Aelita sur la joue un goût de cendre car maintenant, le professeur Rogue allait sûrement s'assurer personnellement qu'il n'allait pas revoir Aelita, même par hasard.

*Quelle misère...*

En effet il avait promi de se montrer digne de sa famille, de son nom, de sa maison, il ne voyait pas comment il pourrait contourner cette promesse. Il se remit à penser au filtre de haine dont il avait commencé la préparation mais qui était inachevé.

Diabalzane pénétra dans la Grande Salle sans regarder devant elle et en bousculant tous les élèves qui la croisaient. Un Poufsouffle décida de protester et elle ne lui accorda aucune attention.

*Décidément ces Poufsouffles.*

Le petit décida de la suivre pour lui régler son compte. Elle se retourna enfin et placa un doigt fin sur sa poitrine en commençant à le pousser.

- Tu ne trouves pas que tu parles pour rien ? Je ne t'écoute même pas alors casse toi ok ?

Elle fit volte face et s'assit à la table des Serpentard. Elle ne reconnu personne sinon Drago.

- Salut Malefoy, remit de la marmelade ? demanda-t-elle avec froideur.

Elle avait été la seule à ne pas rire à la plaisanterie de Peeves qu'elle trouvait de mauvais goût. Mais ça, elle ne lui dirait pas. Elle regarda les aliments qui étaient aparus sur la table et son coeur chavira. Elle n'avait vraiment pas faim, plus envie de vomir qu'autre chose.

* C'est dégueulasse tout ça, mieux vaut crever de faim *

Elle se servit un bol de thé et un jus de citrouille.

Salut Malefoy, remit de la marmelade ?

Drago mit un moment avant de savoir de quoi elle parlait.

*La marmelade ?*

Peeves, bien sûr, ce souvenir le fit grimacer, ça s'ajoutait à la liste des nombreuses choses dont il ne voulait plus entendre parler. Liste qui comportait Aelita à sa tête bien sûr...

Il leva des yeux noirs vers Diabalzane, des yeux qui réclamaient un autre sujet de conversation plus adapté à son humeur.

"Je ne te vois pas beaucoup ces temps-ci alors pitié, épargne moi tes commentaires désagréables"

Diabalzane avala sa salive avec difficulté, elle avait été méchante... C'est vrai qu'ils ne se voyaient pas beaucoup en ce moment.

- C'est clair qu'on ne se voit pas beaucoup mais il faut dire qu'il n' y a pas beaucoup d'effort de ta part...

Elle se mordit la langue, il valait mieux qu'elle arrête de parler sur ce ton au jeune garçon où elle risquait de se faire détester. Elle le regarda dans les yeux.

- Désolée...

Elle avala une gorgée de thé histoire de réfléchir deux secondes.

- C'était sympa le cours de potion tu ne trouves pas ? J'aime bien comme il humilie les autres et comment il te gratifie largement.

Rogue n'était peut-être pas le sujet dont Malefoy aurait révé mais bon, elle ne pouvait pas faire mieux. Elle ne détacha pas son regard de celui de Malefoy, juste pour lui prouver qu'il ne la ferai pas lâcher. Elle en avait marre d'être toujours rejetée et les autres ne s'en sentaient que plus forts.

il faut dire qu'il n' y a pas beaucoup d'effort de ta part...

Facile à dire, il était quasiment toujours avec Pansy dans les pattes et il suffisait qu'une fille s'approche à moins de 5 mètres de lui pour que Pansy menace de lui arracher les yeux et la langue. Quand il n'était pas avec Pansy, il était avec Crabbe ou Goyle. Il lui arrivait de se retrouver seul, mais il y avait toujours un chevalier servant de Potter pour lui chercher querelle.

*Pas beaucoup d'effort... Elle croit quoi ? Que ça me fait plaisir d'être pourchassé à longueur de journée ?*

Diabalzane s'excusa, comme si elle avait entendu le fond de sa pensée et Drago décida de passer l'éponge. Il avait suffisament de gens à dos pour ne pas vouloir en plus se facher avec une des rare personne agréable avec lui.

"Le Professeur Rogue est un professeur exemplaire. Si tous étaient comme lui, Poudlard ne serait pas sur le déclin c'est sûr !"

Drago ne touchait toujours pas à sa nourriture. Il venait de ressortir du Bureau du professeur Rogue et était toujours un peu inquiet des conséquences de sa sortie nocturne.

*Mon père sera-t-il averti ?*

Il préféra toutefois focaliser son esprit sur des pensées plus agréables, les cours de potion.

"C'est sûr que je n'aimerai pas être dans une autre maison que Serpentard, rien que pour ces cours de potion" dit-il dans un faible ricanement.

Je revenais du dortoir, je regardai Drago qui était déjà là en compagnie de Diabalzane.

"Bonjour Drago, Bonjour Diab", lui dis-je en lui souriant.

"Tu aurais pu passer, dans le dortoir au moins !", lui dis-je en prenant place juste à ses côtés.

Je pris un morceau de pain et de la confiture, je commençai à la tartiner tout en réfléchissant.

"En tout cas ça n’a pas l’air d’aller très fort ! Tu as rencontré Rusard ?", lui demandais-je en le regardant.

Puis, mon regard se détourna vers la table des Serdaigle et j’aperçu une tête blonde, mais bien à l’écart des autres.

*Tiens que fais Aelita toute seule ?*, me demandais-je un peu intrigué.

Diabalzane hocha la tête tristement.

- Un prof exemplaire... tout à fait... dit-elle d'un ton distrait.

Elle leva les yeux vers Blaise qui réprimanda gentiment.

- Salut Blaise...

Elle se gratta l'épaule et passa une main dans ses cheveux. Blaise aussi, ça faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu... Mais peu importait, elle allait bientôt s'en aller... ici chacun la détestait bien correctement. Elle se remémora l'épisode des rats morts. D'ailleurs le courrier passa au dessus d'eux et un paquet fut laché juste devant son bol. Elle le regarda, intrigué mais elle n'y toucha pas... Elle décrocha la lettre épinglée à l'emballage et l'ouvrit.

* Ma mère, j'aurai du m'en douter...*

Je regardais le paquet qui fut lâché au dessus de nos tête mais tomba juste devant Diabalzane. Puis un autre hibou apparu et lâcha ma gazette juste devant moi, mais je ne l’ouvrit pas. J’étais intrigué par le visage de Diabalzane.

"Qui y a-t-il ? », lui demandais-je en la regardant, « ça n’a pas l’air de te réjouir, que quelqu’un pense à toi.", lui dis-je en la regardant.

Puis mes yeux se baissèrent sur la première page du journal en gros titre était marqué Le Cambriolage de Gringotts, j’écarquilla mes yeux et la tendis à Drago pour qu’il puisse lire en attendant une réponse de Diabalzane.

Tu aurais pu passer, dans le dortoir au moins !

*Il en a de bonnes, je sors tout juste du bureau de Rogue !*

"J'ai pas eu le temps, j'ai pas rencontré Rusard, mais le professeur Rogue, je sors à l'instant de son bureau" dit-il avec une grimace.

Il n'avait pas envie de s'étendre sur le sujet ici. Les oreilles trainaient et il ne voulait pas non plus que son escapade nocturne soit connue de tous.

Drago venait de recevoir son paquet quasi-quotidien de sucreries. Il ouvrit juste la lettre pour voir si enfin il avait la réponse de son père, mais non, juste l'écriture fine de sa mère. Il la chiffonna sans la lire et poussa le colis vers Blaise, sans même l'ouvrir. Il n'avait pas faim et voir des bonbons allait liu provoquer des haut le coeur.

"Cadeau"

Il prit le journal que lui tendit Blaise et lu l'article sur le cambriolage. L'article était intéressant et Drago se perdit quelques temps dans des reflections sur Gringotts.

*Comment est-ce possible ? Qu'y avait-il dans ce coffre ?*

Diabalzane haussa les épaules. Sa mère lui écrivait souvent plus pour lui rappeler ses obligations que pour lui dire qu'elle pensait à elle.

- Tiens, lis toi même.

Elle se rendit compte au dernier moment que la lettre était écrite en russe...

- Ah, non, excuse moi. Je vais te la lire.
"Ma chère Olga,

Je t'écris ta lettre mensuelle dans l'espoir que tu répondras et que tu ne feras pas la sourde oreille comme chaque fois. Ton père s'inquiète et moi de même. J'aimerai savoir ce que tu fais de tes journées, comment sont tes professeurs, si tu t'es faite des amis... Enfin, cela te regarde après tout. "

Jusque là, la lettre n'avait de méchant, elle était même plutôt douce.

- Attend la suite.

" J'espère surtout que tu honores la condition de ta famille et que tu te montres digne de l'honneur d'être parmi nous. Les Södergren sont très respectés, ton frère aussi a su nous rendre fiers de lui, tu devrais faire de même, je ne veux pas que tu gâches son parcourt avec tes sottises d'enfant gâtée. La vermine que tu es pourrait peut-être se montrer moins égoïste et penser un peu plus à sa chère famille.
J'en viens à me demander si tu nous aimes vraiment, si tu aimes vraiment ton frère...
Nous t'embrassons.

Maman, Papa."

- Mon père est loin de s'inquiéter pour moi, ma mère se fout bien de ce que je fais de mes journées. Mais après tout, je suis une vermine, égoïste de surcroit, alors pourquoi s'inquiéter de ce que je deviens... Et puis, je suis responsable de tous les maux de la famille.

Elle soupira et regarda le paquet. Elle ne savait si elle devait l'ouvrir ou non.