Et c'est repartie pour une nouvelle année ! (PV Cassy)

Cassy venait de sortir de son compartiment, laissant la pauvre Léa toute seule, mais elle devait, comme elle lui avait expliqué, retrouver Lukas, depuis le temps qu'il était parti. Il était très certainement en train de parler avec miss parfaite, la grande Stones, la pauvre idio... bref passons ce n'est pas très important. Mais au moins si elle le voyait à travers la vitre elle pourrait se rassurer, car elle avait toujours peur qu'il lui arrive quelque chose, il était presque sa seule famille. Elle était sans doute idiote mais c'est ainsi. Elle sortit donc du compartiment, et pas de Mr Len à l'horizon. Elle avança donc, et fit tout le tour du train, se heurtant parfois à des gens très peu aimables, mais Cassy a le sens de la répartie, surtout envers les Serpentard, elle avait préparé sa liste d'insulte pendant les vacances scolaires... Dire qu'il y a trois mois elle était encore dans sa petite école primaire, à faire des mathématiques et du français... elle était toute contente d'arrêter de conjuguer les participes passés.

Elle allait maintenant s'occuper de métamorphose, de botanique, d'histoire de la magie, de sortilèges... Mais bref ne nous égarons pas s'il vous plait. Elle fit tout le tour du train et se résigna, ne voyant pas Lukas, qu'il devait lui avoir échappé, tant pis. Mais sur le chemin du retour elle vit un jeune garçon dans un compartiment où il était seule... et comment dire... ce jeune homme était... CRAQUANT ! Elle voulait aller lui faire la papote, mais cela aurait paru étrange de débarquer comme ça comme un cheveu sur la soupe. Elle décida donc de retourner à son compartiment, mais attention, pour prendre ses affaires et retourner là bas. Léa fut très compréhensive, de toute façon elle n'avait pas d'autre choix. Elle arriva devant la fameuse porte, et l'ouvrit, faisait la jeune fille toute timide, et dit au garçon quand il se retourna :

« Je peux m'installer ? Tous les autres compartiments sont pris... »

Le gentil et très mignon jeune homme était très gentil de surcroît. Tout d'abord, il lui permit d'entrer, mais bon le cas échéant Cassy aurait piqué une crise, même si après tout elle s'incrustait de façon très impolie, surtout qu'elle venait d'un compartiment maintenant occupé par la pauvre Léa... la jeune fille en avait honte, mais maintenant que c'était fait il fallait le vivre à fond, car Cassy s'en serait mordue les doigts si elle laissait passer sa chance.

Mais en plus, il lui porta sa valise ! Seul petit problème, elle avait mis des briques dedans pour faire les pieds à Lukas qui l'a portée dans le premier compartiment... et évidemment elle n'avait jamais prévue une telle mésaventure, enfin bonne aventure... Il lui expliqua ensuite que le compartiment était à l'origine pris, qu'il y avait déjà des bagages dedans, bref tant pis. De toute façon les propriétaires ne surprendront rien de bien palpitant, sauf si l'attraction entre la fille et le garçon était aussi forte de son coté. Elle se recoiffa en deux secondes sans qu'il le voit, défroissa le bas de sa robe, ocre, assortie à ses beaux cheveux blonds cuivrés.

Puis enfin il finit par se présenter... R'hapsody Mc Ferley... magnifique nom ! Oula la jeune fille était plus qu'attirée par lui, elle était comme aimantée... en plus il était très bien bâti. Alors qu'il se plaçait en face d'elle, elle se releva et alla s'asseoir juste à coté de lui, à trois millimètres de sa chemise.

« Je m'appelle Cassy O'Maley, j'entre en première année... et toi ? »

Le tutoiement était sortir d'office. Puis elle feignit d'avoir mal au coeur à cause du train, ce qui lui valut de s'allonger sur la banquette, la tête sur les cuisses du garçon. Elle lui attrapa la main.

Cassy lui attrapa la main. Elle sentait que le garçon était mal à l’aise, il ne savait pas où se mettre… pourtant il aurait été étonnant qu’il n’est jamais eu de petite amie… avec son physique et sa galanterie… sans aucun doute il avait eu une bonne éducation, et Cassy n’avait qu’une envie, féliciter ses parents ! Inexplicablement, elle était attiré par lui… était-elle amoureuse ? Elle ne savait vraiment pas… Mais elle aimait Lukas… Mais lui était distant avec elle, il devait bien se douter qu’elle éprouvait des choses, et la repoussait comme il pouvait… Elle ne pouvait pas faire le deuil de leur relation, pourtant il le fallait bien… et une occasion se présentait… Mais tomber amoureuse d’une jeune garçon lors du voyage du Poudlard Express, de quoi la faire passer pour une fille facile ! Mais pourtant non ! Elle mettait toujours des heures à se décider, mais elle se retrouvait là maladroite, beaucoup trop directe, à inventer de faux prétextes pour se rapprocher de R’hapsody…

Elle était ridicule et il devait bien s’en rendre compte, tout comme du fait qu’elle n’avait pas mal au cœur ou peut être même que les autres compartiments étaient pleins… bien que cela soit possible en fait. Et le beau gosse était maladroit, elle en était toute troublée de se dire qu’elle était en train de faire la provocatrice… pas vraiment son genre au départ… elle était normalement une jeune fille distinguée. Elle essayait de rehausser timidement sa petite poitrine, sans vraiment de succès… elle était en tout cas très heureuse d’avoir mis son parfum à la vanille ce matin là, bon d’accord à la base c’était pour séduire Lukas, mais finalement se parfumer peut servir dans des tas de situations !

Puis Cassy sentit les doigts du jeune homme se relâcher, bon signe, signe qu’il se décrispait, ce qui la rendait très heureuse. Puis il joua avec ses mains, le pauvre il ne savait pas quoi en faire… Elle était toute émue, alors juste après ses excuses, elle se redressa et se tourna vers lui, lui prenant les deux mains.

« Je te tutoie, tu peux en faire autant tu sais… dit-elle dans un ravissant sourire réconfortant. Tu n’as pas à t’excuser… c’est moi qui ne tourne pas rond aujourd’hui… je prends le compartiment d’assaut sans que tu ne demande rien, je m’allonge sur toi, non c’en est trop et je le comprends. »

Elle fit une pause pour plonger dans son regard, les yeux tendres et gentils (rappelons le, ce n’est pas l’habitude de Cassy ^^).

« Et… reprit-elle… il se trouve que je suis aimantée par toi… autant te le dire, tu me plais beaucoup… je crois que c’est en quelque sorte un coup de… ffffoudreee… finit-elle en bégayant cette fois. »

Elle lacha une de ses mains et posa l’autre contre son cœur… et avait honte de faire ça à Lukas… mais elle était trop bien avec lui pour abandonner… elle avait maintenant envie d’une chose que le garçon repousserait peut-être… mais elle en avait besoin, comme si elle avoir soif de… l’embrasser. Elle se leva finalement pour aller fermer les rideaux du compartiment… pour aller se rasseoir près de lui, très doucement, et dans une extrême tendresse et lenteur approcha son visage de celui du garçon, pour coller ses lèvres contre les siennes… Elle se sentit terriblement bien… alors c’est peut être plus qu’un coup foudre… peut être l’aime-t-elle…

Cassy savourait ce moment qui était un délice, elle ne voulait rien rater, c’était un instant passionnel, elle ne voulait plus rien faire d’autre, rester comme cela jusqu’au bout de sa vie. Sa langue dansait avec celle de R’hapsody, elle était folle de bonheur. Elle aurait du se sentir mal à l’aise vis-à-vis de Lukas, comme quelques minutes auparavant, mais elle se sentait terriblement bien, et belle, pour la première fois de sa vie. Elle ne s’était jamais sentie désirée, Lukas la méprisait tellement… Elle imaginait dans ce doux baiser son mariage avec le garçon, leur premier enfant… Mais elle ne savait même pas en quelle année il était, bien qu’il ne devait pas être en septième, ni dans quelle maison, mais certainement pas Serpentard… Il n’avait presque pas sorti un mot depuis le début, et aucun depuis que Cassy lui avait tout avoué… pourtant elle aimait les hommes communicatifs… mais après tout il était très pris de court…


Il posa sa main sur sa joue… Elle mis les siennes autour du visage du garçon et se rapprocha, comme si elle en voulait plus. Puis elle retira son visage et lui reprit les mais en les balançant.

« R’hapsody Mc Ferley, je t’aime. »

Elle se ré-avança et lui prit fougueusement le visage en le réembrassant. Puis elle remarqua qu’il avait un épais blouson sur le dos, elle passa ses mains derrière son dos et tout en l’embrassant le ôta, le laissant avec une chemise sur le dos. Elle l’embrassait et lui passait sensuellement les mains sur sa taille et le dos, elle le serrait comme si elle avait peur qu’il s’échappe. Puis elle leva une main pour la passer dans les cheveux très soyeux du garçon, elle le regarda dans les yeux d’un regard plus qu’amoureux… comme on dit ce n’est plus de l’amour c’est de la rage… Elle avait à peine 12 ans, et elle avait envie de lui… pas dans le sens que vous pensez, mais elle avait envie de sucer ses lèvres, découvrir son corps, envie d’être avec lui pour toujours.

Elle n’en revenait pas, elle était dans le compartiment depuis un petit quart d’heure et elle embrassait son occupant… oui c’est bel et bien un coup de foudre… qui l’a foudroyé d’amour. Elle le lâcha à nouveau, et alors qu’elle voulait dire « et toi ? », en réponse à sa déclaration, le train freina brutalement, et elle tomba par terre, entraînant R’hapsody avec elle. Il était tombé sur les fesses sur cette moquette fort peu confortable. Elle se serra contre lui, un peu craintive.

« Qu’Est-ce que c’est ??! »

[Attention, le passage entre $ pourrait choquer certaines personnes.]

R'hapsody se sentait bien...ce baisé quelque peu précipité n'en était pas moins agréable et le jeune garçon laissait son bien être décider pour lui...d'ailleurs si il n'avait pas fait ainsi, il se serait sans doute vautré en beauté devant elle ou s'y serait mal prit...
Quand il eut posé sa main sur le visage de Cassy, celle-ci fit de même avec ses deux mains et se rapprocha un peu plus du garçon...
C'est alors qu'elle se détacha de lui pou lui prendre les mains et reprendre la parole.

"R’hapsody Mc Ferley, je t’aime."

Le jeune garçon ouvrit des yeux, gros comme des balles de golfs...Il s'attendait à certaine chose mais vraiment pas à ça ! Il ne s'y connaissait pas beaucoup en histoire d'amour et de sentiment...mais il se dit que c'était un peu rapide...

*Comment peut-elle être aussi sûr de m'aimer ! On est trop jeune pour avoir se genre d'attirance...enfin je crois...ou alors elle est vraiment plus mature que la moyenne des filles de onze ans...*

R'hapsody eut juste le temps de penser à tout ça que le jeune fille s'appropria à nouveau ses lèvres...Il sentit alors ses mains s'aventurer dans son dos puis son blouson commença à glisser de son dos...pour finalement être complètement hôte...R'hapsody ne savait pas du tout comment réagir à présent...tout allé vraiment trop vite pour lui...et pourtant il fallait bien qu'il fasse quelque chose ou ça finirait peut-être mal...
C'est alors qu'elle le lâcha de nouveau pour le regarder...lui l'observait sans rien comprendre de ce qui venait de se passer. Et heureusement qu'elle c'était arrêtait...sinon il aurait bien finit par s'énerver ou réagir d'une façon qu'i n'aurait pas aimé...mais il ne supportait pas ce genre de comportement...et pourtant le regard que R'hapsod y vit dans ses yeux ne mentait pas...elle était vraiment attiré par le jeune garçon...

Elle reprit ses lèvres encore une fois mais plus en douceur avant de s'écarter peu après pour le regarder, semblant avoir l'intention de parler...
Soudain une secousse ébranla le train et fit tomber les deux jeunes gens au sol. Cassy tomba sur le jeune garçon, dont il essaya de d'amortir la chute du mieux qu'il put, surpris par cet arrêt soudain et imprévu.
La jeune Poufsouffle se serra alors contre lui, semblant apeuré par ce qui venait de se produire...

"Qu’est-ce que c’est ??!"

R'hapsody observa la jeune fille avant de passer un bras autour de ses épaules pour la rassurer...bien que lui ne le soit pas vraiment plus...

"Je suis sûr que ce n'est rien...le train va sans doute redémarrer d'un instant à l'autre..."

Il n'en était pas sûr lui même...mais c'était mieux de rassurer par des mensonges que de terroriser un peu plus par les doutes que l'on porte...
R'hapsody observa alors la fenêtre pour essayer de discerner quelque chose...mais comme ils étaient par terre il ne pouvait pas voir grand chose de l'extérieur...mais il put tout de même s'apercevoir que du givre était venu se coller aux vitre et que la température baissée rapidement...
Le jeune garçon se tourna alors vers la porte du compartiment, car il avait entendu un bruit qui semblait provenir du couloir...
Il commença alors à avoir froid...terriblement froid...sans doute à cause du fait qu'il n'ait plus son blouson...et pourtant...il n'était pas frileux en temps normal...et les wagons étaient bien chauffés...
Tout à coup une silhouette noire passa devant les vitres du compartiment.
R'hapsody ressentit alors une vive douleur au niveau de la poitrine...sa tête commença elle aussi à le faire souffrir...et ses de l'instant commençaient à disparaître pour laisser place à d'autre vision...des visions d'horreurs...

$ Il était devant sa demeure...en ruine...la porte en bois sortit de son chambranle laissait découvrir un grand hall dévasté...le corps des serviteurs de la maison jonchés le sol...le jeune garçon avançait au milieu des décombres...il monta le grand escalier maintenant craquelait à différents endroits...ses pas le menèrent alors jusqu'à la chambre de ses soeurs...ce qu'il y découvrit le glaça sur place...les corps de ses soeur démantelés, le regardaient d'un air triste...ces deux être avaient étaient pendues après avoir eu les membres cassés, voir presque arrachés...
Une odeur putride se dégagée de cette pièce...
R'hapsody s'enfuit de la pièce et se retrouve sans l'avoir décidé, dans la chambre de ses parents...
La aussi le jeune garçon y découvrit un corps...celui de sa mère...calciné...il ne put d'ailleurs la reconnaître que grâce au pendentif et aux bijoux qu'elle portait le plus souvent...
Le Poufsouffle fondit alors en larme près de ce corps...

Quelques minutes passèrent et R'hapsody se redressa...mais il n'était plus dans la même pièce...cette fois il était dans sa chambre...
Etrangement celle-ci était impeccable...pas un objet n'était dérangé...Il tourna pas tête pour observer la pièce dans sa totalité. C'est alors qu'il se retourna pour regarder derrière lui si le portrait de sa famille était toujours sur la grande commode. Il tomba alors nez à nez avec son père.
Il releva la tête pour le regarder. Celui-ci l'observait posément.
R'hapsody fondit à nouveau en larme et se serra contre son père.

"Père.....q....qu...que c'est-il....passait ?"

Il releva les yeux pour le regarder de nouveau...Mr Mc Ferley n'avait en rien changé l'expression vide de son visage. C'est alors que le jeune garçon sentit la main de celui-ci se poser sur son épaule...

"Toute notre famille c'est éteinte...ils sont tous morts dans la peine et la souffrance...et...c'est ton tour !"

R'hapsody regarda avec effrois, son père brandir une lourde masse au dessus de son crâne...l'homme devait alors une silhouette complètement noir, avant que la masse ne retombe et que...R'hapsody ne retrouve ses esprits... $

Le jeune garçon était en sueur...le visage trahissait sa torpeur...bien que la chaleur ne soit revenue, il tremblait de façon incontrôlable...
Jamais R'hapsody n'avait fait de cauchemar aussi affreux...Il n'en revenait d'ailleurs toujours pas et avait du mal à retrouver son sang froid...plusieurs minute passèrent avant que finalement le jeune garçon ne s'arrête de trembler et retrouve un esprit lucide...

*****
Edit Aelita Stones : 975 mots

[Le passage en italique peut choquer les plus sensibles.]

Cassy était mortifiée. Tout se mélangeait dans sa tête, sa hâte avec R’hapsody, et la secousse du train. Pourquoi avait-elle été aussi violente avec ce garçon ? Non, pas la violence comme vous l’entendez, mais pur une fillette de onze ans, se jeter au coup d’un garçon dont elle ne connaissait même pas l’âge, mais c’est un scandale ! Si un professeur était passé et qu’elle ait subie une punition, elle aurait trouvé cela justifiée.

Elle ne revenait pas de sa précipitation, et même plus encore elle se trouvait folle, complètement sale et dérangée mentalement. Elle aurait voulu disparaître sous terre et ne plus revoir le garçon de sa vie. Aucun mot ne qualifiait l’embarras dans lequel elle était. Embrasser le garçon maintenant ? Elle ne l’aurait fait pour rien au monde, elle était dégoûtée de son comportement et ne revenait pas qu’elle avait à moitié déshabiller le garçon. Un hôpital psychiatrique s’imposait.

Et quand vint le grand coup de frein du Poudlard Express, alors qu’ils étaient tous les deux par terre, R’hapsody lui passa le bras autour du coup, comme pour la rassurer. Cassy aurait voulue s’excuser, mais elle était dans un tel état de choc qu’elle ne put même pas adresser une réaction au jeune homme. Son visage était figé, et à présent elle redevenait une petite fille, à l’inverse d’il y a quelques minutes où elle était plus que précoce. Dire « Je t’aime » à quelqu’un que l’on connaît depuis dix minutes, c’est pire que du n’importe quoi.

Elle avait peur comme une gamine, et aurait voulu se réfugier dans les bras de son papa, ou de son Lukas qui lui manquait terriblement. Elle commença à trembler, à grelotter, elle était effrayée, et elle ne comprenait pas pourquoi, ce n’est quand même pas la coupure de courant qui suivit qui l’a mis dans un tel état ! Puis lentement, une silhouette noire passa devant la porte du compartiment, elle avait l’apparence de… la mort. Elle n’inspirait que de la souffrance, du mal être, de la peine… Cassy voulait mourir.

Puis d’un coup, ses nerfs lachèrent et elle s’évanouit, elle ferma les yeux en tombant la tête contre le sol, sans trop de mal heureusement. Elle était entrée dans un rêve, un rêve terrible.

Cassy était dans sa chambre en train de jouer, elle était petite, tout au plus cinq ans… elle s’amusait avec une poupée. Une personne entra, son père qui lui apportait son goûter, et lui fit un câlin. Puis une autre personne entra dans la pièce, une fois le père sorti, une femme. Malgré les moindres souvenirs qu’elle en avait, cette femme devait être sa mère. Elle entra, et prit l’enfant dans ses bras, elle aussi pour l’étreindre. Sauf que son étreinte n’avait rien de gentil, elle serrait Cassy fort, trop fort. On aurait dit qu’elle voulait l’étouffer. Ses muscles se contractèrent, sa cage thoracique se resserra, elle avait du mal à respirer.

Puis la femme la relâcha, et prit la poupée de la gamine de cinq ans, pour la frapper violemment avec le plastique de la tête et des yeux. Elle tapait fort, puis elle prit le verre d’eau du goûter apporté quelques minutes auparavant, et le lança sur le visage de la pauvre Cassy. Celle-ci essayait de se débattre, mais sa mère était bien plus forte. La mère murmurait : « Viens ici ma chérie », d’un ton tyrannique, et l’attrapa par les cheveux pour la faire tournoyer. La jeune fille criait, pleurait, ne comprenait pas la violence de sa mère… que tout s’arrête, qu’elle meurt mais que cela s’arrête ! La porte s’ouvrit et…

Cassy sursauta. Son visage était tétanisé, elle ne supportait pas le choc qu’elle venait de revivre. Sa mère qu’elle haïssait tant. Heureusement son père était entré à temps et avait viré la folle, qui séjourne depuis ce temps en hôpital psychiatrique. Folle… hôpital… Elle avait utilisé les mêmes mots pour parler d’elle quelques minutes avant… serait-elle comme sa mère ? Cette femme a-t-elle gâché sa vie pour toujours ? Elle restait figée, assis sur le sol du compartiment, sans prendre garde à R’hapsody.

****
[695 mots].