Ecriture d'une lettre [Pv Erwan]

Caïn avait son sac sur le dos. Il descendit l’escalier en marbre, traversant le hall et ouvrit la grande porte en bois du château pour se rendre dans le parc. L’air était frais et vif, venant caresser sa peau. Il prenait toujours plaisir à sentir ce vent sur lui, bien que des fois, il était un peu frileux tout de même.

Il portait son uniforme de Poudlard il n’avait pas envie de se changer entre chaque cours. Le soleil était déjà présent, on sentait le printemps a plein nez. Quelques fleurs avaient éclos et les arbres bourgeonnaient. Il attendait plutôt l’été avec une impatience folle. Il n’avait pas envie de rester au soleil donc il alla s’installer sous un arbre a l’ombre. Comme ça il serait tranquille des regards.

Il sortit de son sac un parchemin et une plume voulant absolument écrire à sa mère et à ses deux frères. Il prendrait sa chouette hulotte que sa mère lui avait offert juste avant de rentrer à l’école de Poudlard. Il avait d’ailleurs appelé Mini pour faire référence au surnom que donnait son beau-père à sa mère. Mais il n’avait pas vraiment envie de penser à cela.

Il trempa sa plume dans le pot d’encre violet qui était à sa droite et la posa sur son parchemin, et dans un grattement calme il commença à écrire d’une écriture magnifique sa lettre. Expliquant toutes les aventures et péripéties qu’il avait vécu ainsi que la maison qu’il avait été. La même que sa mère, se doit certainement tenir de famille ce genre de chose.

Le soleil brillait, c’était une certitude pour le jeune Erwan. Bien qu’il n’ait pas la chance de le voir, ni lui, ni sa douce lumière, il sentait sa chaleur depuis son réveil. Bien que la salle commune des élèves de Poufsouffle soit aux sous-sols, la chaleur de l’astre du jour s’était répandue jusqu’à eux, remplissant la petite maisonnée et ses occupants d’une douce tiédeur maternelle. Les serrant avec douceur et réconfort, les apaisants.

Erwan n’avait pas encore eu cours de la journée et avait donc eu le temps d’agir comme bon lui semblait en cette douce matinée. Il avait saisit un pull, d’une couleur certaine, laquelle, il n’en savait rien, et honnêtement, il s’en moquait bien. Les couleurs, ils ne les assortissait jamais, sa chère Miss Soare ayant un goût assez particulier, dirons nous, en matière de couleur, et lui-même ne tenant pas à s’esquinter les yeux pour un simple côté frivole, esthétique, donc sans réelle importance. Ce pull, qui s’avérait être orange, était mis avec un pantalon noir, basic. Tous les pantalons du garçon étant de toutes façons dans ces tons. Par-dessus, il avait mis sa robe de sorcier, obligatoire dans les couloirs et les autres pièces que sa salle commune et son dortoir.

Une fois paré, il avait saisit avec une joie certaine un livre de potion puis avait quitté la salle commune, après s’être assurée que sa douce Merryl ne soit pas dans les parages. Il allait de soit que si tel avait été le cas, il aurait volontiers abandonné son ouvrage pour discuter, ne serait-ce qu’une petite minute avec cette fille si formidable ! Il soupira, ne reconnaissant ni sa voix, ni ses intonations, pas même ses pas, et se rendit finalement dans le hall. Il du gravir les quelques marches qui menaient à cette grande entrée, puis il se fraya tant bien que mal un chemin à travers le dit hall, sa ratte sur son épaule droite, son livre dans sa main gauche.

Une fois la porte atteinte, il sortit prendre l’air. Une bouffée glacée l’envahit. Ainsi malgré la chaleur du soleil, il ne faisait guère chaud dehors. Bien heureusement, il avait prévu la présence du vent, se fiant au proverbe qui prévenait les petits étrangers qu’en Avril, il ne fallait pas se découvrir d’un fil. Bon d’accord, pour l’instant nous n’étions qu’au mois de mars, mais tout de même. Le moi d’avril venant après celui de mars, il allait de soit que dans cette période là, le moi de mars était plus frai que celui d’avril…

Il attacha donc sa cape sur son épaule, sa ratte descendant le long de sa jambe le temps de l’opération pour se replacer une fois le vêtement enfilé et correctement attaché. Ils se mirent ensuite tous deux à marcher, ou plutôt le jeune roumain marchait pendant que sa ratte lui donnait régulièrement des petits coups de pattes sur l’épaule. Ils arrivèrent ensuite vers un arbre où le sorcier cessa sa progression. Il allait s’asseoir quand sa ratte lui donna une série rapide de signe. Il se mit donc à parler, ne comprenant pas ce qu’elle tentait de lui dire :

« Moins vite Miss Soare, je ne comprends rien de ce que tu me racontes ! »

La jeune ratte reprit alors, plus calmement et c’est alors que le sorcier comprit, il lui demanda alors :

« Où est-il ?

Elle donna de nouveaux petits battement sur son épaule, puis il tourna alors la tête dans la direction du jeune sorcier qui était déjà présent, et s’adressant à lui, le salua :

« Bonjour. »

Le connaissait-il ? Il n’en savait rien. Etait-ce une fille ou un garçon ? Bonne question… Il saurait tout cela lorsqu’il lui aurait répondu. Quelques mots suffisaient pour ce genre d’identification rapide.

[629 mots]

Il était imprégné dans l’écriture de sa lettre. Il ne se rappelait même pas qu’il se trouvait dans le lac. Il ne faisait pas attention a ce qu’il l’entourait jusqu'à qu’un jeune homme aux cheveux couleur des blés le sortent de ses pensés. Il fit une légère trace d’encre sur son parchemin. Ses yeux verts pailletés d’or se posèrent sur lui. Beaucoup de personnes reculaient en voyant ses yeux qui étaient hors du commun.

Il lui avait adressé la parole, que pouvait-il faire d’autre que de répondre tandis que le rouge gagnait peu à peu ses joues. Il passa une main dans ses cheveux signe qu’il était soudainement mal à l’aise. Tic qu’il avait depuis tout jeune. Mais le malaise allait sûrement disparaître. Il répondit avec calme.

« Salut. »

Que pouvait-il rajouter de bien plus que ce simple mot. Il signa sa lettre, voulant finir avant de pouvoir continuer la conversation. Une fois cela fait, il posa avec délicatesse sa plume au sol. Tandis qu’il roulait son parchemin qu’il rangea ensuite dans son sac. Une fois de plus il passa sa main dans ses cheveux avant de pouvoir reprendre la parole.

« Je pensais venir me détendre ici, je vois que je ne suis pas le seul, je m’appel Caïn… »

Caïn le premier assassin de l’humanité. Mais lui n’en serait pas capable. Il c’était présenté tout comme ses yeux son prénom était hors du commun. En fait il était tout à fait normale à part sa. Le malaise commençait à disparaître. Et il en fut ravi, il savait qu’il n’y avait aucun danger. A part si c’était un serpentard sa mère l’avait bien prévenu qu’il fallait s’en méfier. Mais vu sa tête il était tout sauf un serpentard.

« Tu peux t’asseoir à côtes de moi si sa te dit, il y a largement la place pour deux pour poser son dos contre le tronc. »

Il se poussa un peu pour faire de la place au jeune homme. Il remarqua qu’il avait un rat sur l’épaule. Il n’aimait guère ce genre d’animaux, et ne s’en approchait jamais. Il n’avait jamais su pourquoi. Enfin il croisa les bras regardant toujours ce jeune homme. Qui ne devait pas être plus âgé que lui.

Le jeune sorcier entendit la réponse provenir du sol, ou plutôt retentir à hauteur du sol. Il inclina légèrement la tête, cherchant vaguement l’endroit exact où pouvait bien se tenir le garçon. Car oui, il s’agissait d’un garçon. Bien qu’à leur âge, fille et garçon avait à peu prêt la même voix, l’ouie développée du petit sorcier lui permettait de savoir s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon. Ces informations passaient par le timbre de la voix, mais uniquement cela. Elles passaient aussi par des syllabes, prononcées de telles ou telles façons, des mots dits de telle ou telle manière… Tout un puzzle de signes et d’indices qui finalement lui donnait l’information souhaitée. Le garçon devait être seul, ne recevant pas d’autre réponse. Il entendit suite à son salut, un grattement semblable à celui d’une plume sur le papier. Il écrivait donc ? Erwan ne souhaitait en aucun cas le déranger dans son activité. Il n’aimait pas se sentir de trop, penser qu’il pouvait gêné, il n’aimait gère la vie en société d’ailleurs, se trouvant toujours trop bête, naïf ou incapable d’aider les autres et de les faire rire. Qui faisait-il rire ? Personne, mis à part les serpentards, qui eux devaient l’adoraient, mais c’était pour une raison qu’il aurait préféré ne jamais connaître : sa cécité. La plupart des gens ne le voyaient que comme le garçon aveugle de Poufsouffle. Peu connaissaient son prénom, et encore moins le connaissaient vraiment. Mises à part quatre jeunes filles : sa douce Merryl, son ange bienveillant, Dawn qu’il aurait préférait ne jamais connaître, sa collègue Katheline, maladroite mais très agréable, ainsi que l’étrange Keira, un peu folle mais si amusante. Une chose était sûre en tout cas : la voix de ce garçon lui été étrangère. Il ne devait pas être à Poufsouffle, il l’aurait entendu parler une fois au moins, et il ne devait pas être en deuxième année non plus, sauf si il restait toujours muet en cours…

Erwan esquissa un léger sourire en retour de la salutation de son jeune camarade. Il espérait bien qu’il ne soit pas à Serpentard, non pas qu’il soit le genre de personnes à mettre les gens dans des ‘sacs’ et à les juger en fonction de leur groupe et pas de leur caractère, mais plutôt qu’il commençait vraiment à craquer sous le poids des injures et des remarques. Bien que Dawn se montre assez aimable avec lui, d’ailleurs, il ne savait même pas pourquoi elle était comme ça, était-elle intéressée ? Si tel était le cas, par quoi ? Il n’aurait sûrement jamais ces réponses alors autant ne pas s’éterniser sur toutes ces questions.

La voix assez douce bien que peut-être légèrement hésitante de son jeune collègue le ramena dans le parc. Décidément, ses songes l’emmenés bien loin. Il prit connaissance de l’identité du jeune sorcier, enregistrant les informations données : Prénom : Caïn, un prénom assez original que le roumain n’avait encore jamais entendu. Mais après tout, il fallait bien une première fois à tout ! Nom de famille : Inconnu. Soit, peut-être l’apprendrait-il un jour… Maison : non identifiée. Il le saurait peut-être au fil de leur conversation, en admettant que celle-ci commence et dure un temps certain tout de même. Ainsi, la première chose à faire dans le cas présent, était de poursuivre la discussion :

« Enchanté Caïn, je m’appelle Erwan. Et visiblement nous avons eu tous deux la même idée en effet. »

Il désigna en même temps son livre de potion qu’il tenait dans sa main, mais son livre n’était pas semblable aux autres. Il n’y avait pas un titre visible dessus, juste des sortes de ‘trous’, des creux et des bosses. Suite à l’aimable proposition que lui fit son camarade, Erwan acquiesça et s’approcha doucement, tendant la main à la recherche du dit arbre. Lorsqu’il le trouva, il posa sa main bien en appuie dessus et se laissa glisser au sol à côté de Caïn. Il le remercia alors doucement :

« Merci. Je ne te dérange pas trop j’espère ? »

Oui, Erwan ne voulait pas s’imposer, s’il gênait, il s’en allait, c’était bien mieux que de trop déranger. La ratte se mit en mouvement lorsqu’il fut assis. Elle se frotta le museau puis se laissa glisser le long du bras du jeune roumain pour venir se cacher dans sa poche gauche. Le sorcier s’assura qu’elle était bien installée, puis attendit la réponse de son collègue, son livre dans ses bras.

[746 mots!]

Il vit le sourire agréable de ce jeune homme. Il aimait bien sa voix mais il trouvait quelque chose d’étrange dans son comportement. Il avait l’impression d’être transparent à ses yeux. Le jeune homme souffrait-il a ce niveau la ? Il ne savait pas encore, et n’en parlerait pas pour le mettre mal à l’aise il n’était pas de ce genre de personne qui prenait plaisir à compatir des malheurs des autres et à en parler.

Ils avaient eu en effet tout deux la même idée que de se promener dans le parc. Il faisait bon, autant en profiter, le temps en écosse changeait tellement rapidement qu’il valait mieux faire comme ça. Il eut enfin son prénom, tellement simple qu’il aimerait avoir le même.

Il vit le jeune homme cherchait l’arbre du bout des doigts se laissant glisser ensuite à ses côtes. Ils étaient l’un contre l’autre. Caïn remarqua qu’il avait de beaux yeux bleus. Il aimait cette couleur en fait. Si il dérangeait, pourquoi dérangerait-il ?

« Non tu ne dérange pas du tout, j’étais en train d’écrire une lettre pour ma mère et mes deux frères. »

Il n’avait pas vraiment envie de parler de sa famille. Son histoire était complexe. Et trop lourde à porter sur le dos d’un enfant de 11 ans. Il se demandait dans quelle maison pouvait-il être ? Sûrement pas à serdaigle, il l’aurait aperçu, pas serpentard, sa voix était trop gentil, trop douce. Aucunes paroles blessantes. Soit Gryffondor soit Pouffsoufle. Autant lui demander, la réponse sera plus clair dans sa tête.

« Je suis de serdaigle et toi ? »

Il remarqua le livre de potion dans sa main. Il doutait d’un seul coup si il n’était pas de serpentard. Il le remarquait non au titre mais à la même image qu’il avait sur son propre livre de potion. Non il ne devait jamais juger les personnes, avant des les connaître, cette leçon était apprendre. Car qui que l’on soit au fond de nous, nous ne sommes juger qu’en fonction de nos actes, et pour le moment aucun acte odieux ne fut commis.

« Tu aimes donc la matière des potions ? Moi j’ai beaucoup de mal, car j’ai du mal à tout gérer et surtout la plus part du temps j’oublie des ingrédients. J’adore les sortilèges et aussi la métamorphose. »

Tient aujourd’hui notre petit Caïn avait décidé de délié un peu sa langue et de parler. Il avait envie de ce faire des amis de toute façon.

Le jeune Erwan était à présent assis par terre. La jeune Miss Soare somnolait au fond de sa poche, tandis que son visage restait assez froid et difficile à cerner, ses expressions variés souvent et ses yeux demeuraient inexpressifs, tels un miroir, ils ne faisaient que renvoyer les décors, les personnes, sans montrer quoi que ce soit. Les paroles du jeune garçon rassurèrent un peu le blondinet, il ne dérangeait donc pas. Il sourit doucement, ravi de ne pas être de trop, puis l’écouta avec attention, tout en laissant son esprit erré dans le parc.

Ainsi il écrivait une lettre, il ne s’était donc pas trompé en reconnaissant le bruit de plume sur le parchemin. Il écrivait à sa famille, sa famille… Erwan songea un instant à sa chère maman, qui était loin de lui. Il avait tant envie de la voir, de lui parler, de pouvoir la prendre dans ses bras, sentir son odeur, la savoir à ses côtés… Il laissa ainsi ses idées vagabonder quelque peu puis revint sur terre, souriant doucement aux nouveaux propos de son collègue. Il était donc à serdaigle, lieu de retrouvailles de toutes les personnes douées d’un esprit certain et apte à bien des recherches. Il lui répondit alors :

« Moi je suis à Poufsouffle. »

Oui, cette maison tant dénigrée, que lui appréciait beaucoup. Bien des élèves reléguaient cette maison, la trouvant ridicule, sans intérêt, pleine de cancre et surtout d’imbéciles. Des bonnes poires, diraient certains, des incapables, répondraient d’autres. Mais Erwan se moquait bien des rumeurs et des petites remarques piquantes sur sa maison. Il l’aimait et s’y sentait à l’aise, c’était à ses yeux le plus important. Et s’il n’avait pas été là-bas, il n’en serait peut-être pas là avec Merryl à présent.

Le jeune sorcier pensait qu’il était peut-être tant de parler un peu plus. S’il restait muet, sa compagnie serait peu agréable sans doute. Il cherchait donc une idée mais n’était généralement guère inspiré dans ses discussions. Heureusement pour lui, le jeune Caïn avait plus d’idées que lui, demandant au roumains s’il aimait les potions. Le garçon lui répondit alors, souriant :

« J’aime énormément cette potion. Il faut avouer que le professeur Rogue est un peu sévère, et pas toujours très gentil, mais je trouve que c’est un domaine très intéressant, tout comme la botanique, j’aime surtout ce qui touche aux soins en fait. C’est un sujet que je trouve très intéressant et sans limites. »

Oui, les soins. Il aimerait être médecin plus tard, travailler dans la recherche, aider les personnes qui comme lui sont handicapés suite à un accident, ont des cécités, ont de graves soucis de santé. Oui, aider son prochain, c’était là le plus grand rêve de ce jeune garçon, pouvoir sauver les personnes dans le besoin, aider les pauvres aussi l’intéressait beaucoup. Rendre l’accès à la médecine libre à tous, peut importe les statuts sociaux… Un rêve qu’il espérait un jour pouvoir accomplir. Il reprit, après avoir attentivement écouté le jeune bleu et bronze :

« C’est vrai qu’il faut bien s’organiser, mais c’est intéressant quand même je trouve, ça demande une attention particulière, et j’aime bien. La métamorphose est intéressante, c’est vrai ! mais je trouve que c’est très difficile. Pas toi ? »

[544 mots!]

Il regarda ce jeune homme. L’expression de son visage était assez étrange en fait. On ne pouvait voire aucune de ses sentiments. Ses yeux étaient pareils. Il adorait pouvoir rebondir sur l’expression des gens, mais la il ne pouvait pas vraiment. Il avait deviné qu’il était aveugle de toute façon. Mais sa ne rendait pas le jeune homme pour autant antipathique.

Il était donc à poufsouffle, la maison de la sagesse. Toute personne réfléchit, franche et surtout qui ont le véritable sens de la vie vont à poufsouffle. Il aimait toutes les maisons de Poudlard, à part une, qui était celle des Serpentards. Ils étaient beaucoup trop désagréables.

« C’est une chouette maison, je l’aime bien. »

Il ne c’était jamais permit de dénigrer cette maison. Sa mère avait beaucoup d’amis qui était dans cette maison. Même son parrain Sigmund, grand ami de la famille, avait été dans cette maison. Des personnes qu’il aimait, donc il ne se permettrait jamais de la dénigrer. Il aurait beaucoup trop honte de le faire.

Sa y est il avait trouvé le sujet passionnant d’Erwan, il ne c’était donc pas trompé, c’était bien les potions. Il était fort, disons non pas vraiment il avait juste regardé son livre pour deviné, rien de vraiment prestigieux. Donc il aimait le domaine qui touchait aux soins, il comprenait tout à fait.

« Je suppose que tu veux être médecin plus tard non ? J’aime bien la botanique, les plantes et leurs vertus sont vraiment intéressantes. Mais j’aimerais travailler dans un quartier plus juridique moi, mais je n’ai pas encore vraiment ma petite idée sur la question. »

Il n’avait pas réfléchit a ce qu’il voulait faire plus tard. Sûrement juge, ou il verrait même être aurore. Mais c’était dur, il allait sûrement se documenter sur les différents métiers qu’il y a dans le monde magique. Sa serait quand même beaucoup plus simple.

« Tu sais je trouve dur les potions moi, je trouve la métamorphose très simple moi. J’ai déjà eu quelques cours avec ma mère mais pas au niveau de ceux de Poudlard. Mais cela demande de la concentration. »

Il rassembla ses jambes et posa ses mains dessus. Il aimait bien la compagnie de ce jeune garçon au final. Il fit un sourire même si il ne le voyait pas.

« Dit tu pourrais me donner quelques cours de soutient en potion ? »

La preuve même qu’il ne dénigrait pas les Poufsouffle, puisqu’il lui demandait des cours. Ils étaient tout les deux des blondinets pas étonnant de toute façon.

« Si tu veux pas, je suis apte à le comprendre. »

Il passa une fois de plus sa main dans ses cheveux. Il faudrait qu’un jour il se débarrasse de ce tic affreux. Il sentait sa baguette dans sa poche, de toute façon il ferait ses devoirs un peu plus tard dans la soirée, sa serait mieux.

Il avait toujours son regard de poser sur ce jeune garçon. Une question lui brûlait les lèvres sa curiosité allait encore frapper, mais il ne pouvait malheureusement la retenir. Mais cela resterait une curiosité innocente.

« Je me trompe, ou tu ne vois rien. Tu es aveugle ? »

Il espérait ne pas vexer le jeune garçon qui était à ses côtes. Car certaines personnes pouvaient prendre mal ce genre de question. Mais il n’avait que 11 années et ne savait pas encore tout de la vie.

[569 mots]

Erwan fut un peu étonné par les propos de son jeune camarade. D’ordinaire, on ne lui disait rien sur sa maison, ou plutôt rien de positif. On restait muet, on ne disait rien ou au contraire on la dénigrait par de simples petites phrases comme : « ah bon ? Ce n’est pas là bas que sont réunis tous les cancres ? » ou encore : « ah ? Poufsouffle… Bof, ce n’est pas génial… »… ce genre de petite remarque, dite bien vite mais qui avaient le don de faire bien mal. Qui étaient-ils pour juger des personnes qu’ils ne prenaient pas le temps de connaître. A peine les rencontraient-ils, qu’ils les rabaissés déjà… C’était à la fois vexant et blessant.

Cependant, le jeune sorcier qui se trouvait là était différent. Il n’avait rien di de désagréable ou de blessant, bien au contraire, il était allé jusqu’à avouer qu’il aimait bien cette maison, chose plus que rare, pour ne pas dire exceptionnelle… Erwan le remercia par un sourire. Il aurait pu complimenter la maison du garçon, mais il ne connaissait encore personne là-bas et n’était pas le genre de personne qui suivait les rumeurs et les « on dit que ». Il ne pouvait donc rien dire, ni compliments, ni insultes sur cette maison représentée par un aigle. Il se contenta alors d’expliquer à son jeune camarade :

« Tu es le premier élève de Serdaigle que je rencontre… Ta maison est bien ? »

Bon d’accord, la phrase était tournée assez étrangement, mais il ne savait pas vraiment comment l’interroger. Une réponse négative l’étonnerait beaucoup, car pour l’instant, il n’avait encore jamais entendu quelqu’un se plaindre de sa maison. Tout le monde était à l’aise là-bas. Le Choixpeau faisait vraiment des merveilles.

Le jeune Caïn enchaîna alors sur les professions souhaitées. Il avait vu juste. La médecine, un terrain passionnant, fascinant qui ne cessait de progresser. Tant de choses étaient encore à découvrir ! Il restait encore bien des mystères sur les maladies, virus et autre petites choses qui pouvaient gâchées la vie de bien des gens… Erwan souriant, répondit :

« Oui, la médecine me fascine. En fait j’aimerais surtout aider les autres. Dans le domaine médical, pourquoi pas, mais aussi financier, social… j’aimerais être utile. J’aime beaucoup l’idée de travailler dans le domaine juridique, ce doit être très intéressant et passionnant… mais c’est vrai que tu as, ou plutôt, nous avons encore le temps avant de nous décider… Tu es en quelle année au fait ? Moi je suis en deuxième. »

Il gardait le sourire, cette conversation l’enchantait, il se sentait moins bête que d’ordinaire. Non pas qu’il est l’impression d’être stupide, mais plutôt que c’était toujours la sensation d’être de trop, de ne servir à rien qui prenait le dessus. Mais pas aujourd’hui, pas cette fois ci.

Ainsi, il trouvait la métamorphose simple ? Erwan quittait toujours ces cours avec une migraine impressionnante. Justement à cause de la concentration. Ses lentilles puisaient dans ses ressources, dans son énergie, dans des situations ‘normales’ c'est-à-dire lire un livre, suivre un cours, peser des ingrédients… mais en métamorphose, il fallait vraiment ‘voir’ les choses, aussi bien physiquement que mentalement, et ça, ça l’exténuait. Il acquiesça alors :

« Oui, ça demande même trop de concentration pour moi… »

Il souriait doucement. Après tout, tout le monde avait son point fort, et son point faible, l’un allait rarement sans l’autre. Pour les cours de potion, c’était à voir. Il pouvait l’aider, mais sans voir, c’était un peu plus dur… il lui répondit alors, suite à sa dernière phrase, un peu blessante. Non pas la seconde partie, mais surtout la première : tu ne voies rien… Oui, il ne voyait rien, mais dire les choses ainsi, ça faisait mal.

" Et bien pour les cours, il faudrait voir ce qui bloque vraiment de ton côté, je pense que c’est surtout un soucis d’organisation. Il faut toujours bien relire les étapes, bien préparer les ingrédients en avance, sans prendre de retard et surtout, suivre les indications à la lettre. "

Il sourit doucement et répondit enfin :

« Tu as raison. »

Oui, il avait raison et tord en même temps, puisqu’il pouvait voir quand il le voulait, mais au prix d’efforts assez importants et de douleurs répétées.

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