Une petite virée [pv Aelita]

Aelita avait prit un petit déjeuner léger dans la Grande Salle avant de rejoindre l’écrivain, qui lui avait donné rendez vous au Saule Cogneur. Avant elle avait quand même prit son balai et tous la regardèrent avec étonnement, elle dit alors qu’elle allait un peu s’entraîner, pour ne plus trop penser au futur examen. Tout le monde la compris et se remit à manger, elle se précipita alors dehors, le temps était splendide et Aelita était en forme.

Bonjour Monsieur Quint, dit-elle tout sourire en se plantant devant lui avec un Nimbus 2001 dans ses mains.

Elle regarda l’homme qui semblait un peu nerveux, puis elle regarda l’arbre qui n’était pas très éloigné d’eux.

Vous êtes sûr que vous voulez voler près de lui ? demanda-t-elle, en faisant une légère moue. Car il a pas l’air très commode !, dit-elle en serrant un peu plus son balai contre elle. Ce n’est pas que j’ai peur, non ça peut-être amusant…, mais vous ne préféreriez pas aller sur le terrain de Quidditch ? lui demanda-t-elle en le regardant droit dans les yeux.

Aelita n’eut pas le temps de lui répondre, qu’il était déjà parti pour aller chercher un balais, elle regarda alors l’arbre immense qui se dressait devant elle. Elle pensa alors à sa première année, quand elle avait essayé de rendre Malefoy jaloux, avec George Weasley, le pire c’est que ça avait marché à cette époque. Elle eut alors un petit sourire en coin, elle garda jusqu’à ce qu’elle vit September revenir vêtu d’une robe de sorcier.

Vous êtes très…, élégant, lui dit-elle quant il lui dit que certaines personne avait tenu à ce qu’il porte ça.

Elle lui sourit et cru bon d’ajouter :

Vous ressemblez au professeur Rogue comme ça…, oh mais en beaucoup plus séduisant, dit-elle en écarquillant les yeux de stupeur, ce…, ce n’est…, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, essaya-t-elle de se rattraper alors que ses joues prenaient une belle teinte rose.

La jeune fille s’étonna encore plus quand l’homme mit le balai, par terre et lui cria debout, elle se retint de ne pas rire. C’est alors que la jeune Serdaigle se rendit compte qu’elle avait son uniforme sur elle, ce qui allait l’empêcher de se mouvoir correctement.

Heu…, vous pouvez patienter deux petites minutes ? lui demanda-t-elle avec un petit sourire timide.

Elle prit alors sa baguette et lança un sort d’attraction, pour faire venir son équipement, elle alla ensuite à l’orée de la forêt interdite pour se changer. Elle revint avec son équipement au complet et son uniforme dans ses bras qu’elle déposa près du banc.

Voilà, je suis prête, dit-elle en lançant son balai en avant et qui garda une position stationnaire.

Elle monta sur celui-ci comme si elle allait jouer à saute moutons, sauf qu’elle restait placée sur le manche.

Les garçons ne font jamais ça, je me demande pourquoi, dit-elle avec un petit sourire espiègle avant de s’envoler un peu plus haut dans les airs. Alors Monsieur Quint que souhaitez vous que nous fassions ?, lui demanda-t-elle en lui souriant.

September s'éleva un peu plus dans les airs. Il volait avec une facilité telle que c'était un peu comme s'il ne s'était jamais arrêté de le faire ! Visiblement, il n'était pas aussi rouillé qu'il aurait bien voulu le croire.

Le jeune homme arriva donc à hauteur de la demoiselle et répondit ainsi à la question qu'elle lui avait posée :

"Je sais pas... (il haussa les épaules) j'ai bien envie d'aller taquiner ce brave saule cogneur !".

Un léger rictus sardonique étira ses lèvres fines et l'idée même qu'il pourrait livrer un combat ou une petite course poursuite avec cet arbre millénaire eut le don de l'enthousiasmer encore davantage.

Il voulait essayer ! Juste pour voir ! Juste pour se dire qu'il avait encore la capacité de réaliser des choses impossibles ! Juste pour se sentir intrépide et invincible l'espace d'une seconde !

C'était en quelque sorte un rêve fou ! Un peu comme passer entre les mailles d'un filet voulant vous rendre prisonnier !

Il cherchait à s'amuser ! A s'éclater comme lorsqu'il était gosse ! Peut-être que cette sensation de liberté l'extrairait un peu plus des problèmes qui le pesaient alors ?

Ses mains se ressérèrent donc sur le manche de son balai. Il prit une grande inspiration tandis que son coeur battait fort dans sa poitrine. Il déglutit lentement et son regard se fit plus incisif, plus perçant.

Il se sentait prêt !

Rapidement, il se tourna vers Aelita et se rendit vite compte qu'elle ne pourrait peut-être pas le suivre dans cette aventure.

Son sang ne fit qu'un tour et il resta un instant le souffle coupé. Il reprit donc à l'attention de la jeune fille :

"Aelita, vous vous sentez prête ? Je veux dire... si vous ne vous en sentez pas capable, on peut tout simplement voler au-dessus de Poudlard pour voir le chateau d'en haut !".

Une légère brise se leva au moment où il disait ses mots. Le jeune homme frissonna, le vent caressant paresseusement ses cheveux.

"Si tout ceci est trop difficile pour vous, continua-t-il en élevant la voix pour couvrir le bruit, on peut très bien faire une balade tranquille !".

Il baissa alors les yeux et regarda en bas, jugeant à quelle altitude ils étaient tous les deux.
Peut-être s'était-il un peu trop emballé ?

"Aelita, c'est comme vous le sentez !".

Il ne voulait pas qu'elle prenne peur et encore moins qu'il lui arrive quelque chose par sa faute.

Peut-être avait-il cru qu'en tant que joueuse de Quidditch elle pourrait aisément le suivre dans ses tribulations. Seulement, il sentait à présent qu'il risquait de s'être trompé...

Alors, se lançait-il ou ne se lançait-il pas ?

Il attendait que la fillette se décide...

La jeune Serdaigle regardait l’homme droit dans les yeux, ensuite elle regarda le Saule Cogneur, elle avait envie de prendre des risques et pourquoi pas aujourd’hui. Mais l’homme semblait prendre conscience soudainement du danger et voulu faire machine arrière, seulement il lui dit une chose qui réveilla soudainement son caractère Serpentard.
*Si vous ne vous en sentez pas capable*

Capable, c’était comme si ce mot volait dans l’air, ça voulait dire qu’il la croyait faible hors Aelita ne l’était pas et elle allait tout faire pour le lui prouver sur le champ. Aelita n’avait jamais fait quelques choses de totalement stupide dans sa vie, tout était toujours calculé et prémédité, elle se dit alors qu’il était tant pour elle de se lâcher un peu.

De toute façon, je vais mourir jeune et je le sais, alors que se soit ici ou plus tard, peu m’importe, lui dit-elle en lui souriant. Je n’ai peur de rien et oui, je me sens capable d’affronter cet arbre, qui est bien plus vieux que vous et moi, dit-elle en se penchant sur le manche de son balai.

Aelita accéléra pour se retrouver au dessus de l’immense arbre qui commençait à secouer ses branches comme si, il voulait l’attraper.

Que diriez vous d’un plongeon ? demanda-t-elle en riant.

Mais elle n’attendit pas la réponse de l’homme et fonça droit vers les branches du Saule Cogneur, elle les évita toute avec une chance impertinente, en remontant elle le savait qu’elle avait eu de la chance. Mais elle voulait recommencer, ça la grisait quelque part, elle se sentait encore plus libre que lors d’un match de Quidditch.

Alors à vous monsieur le sans peur, lui dit-elle en essayant de reprendre son souffle.

Aelita regarda l’homme, qui était à vu de nez près de la crise cardiaque, ou de rendre son petit déjeuner, elle fit d’ailleurs la grimace à cette pensée.

Tenter le pire des arbres de Poudlard est bon à faire au moins, une fois par an, mais que diriez vous de rattraper la plus rapide, des poursuiveuses ? lui demanda-t-elle avec un petit sourire espiègle.

Elle se sentit soudainement, honteuse d’avoir dit cela, elle n’était pas si rapide que cela, certes, elle avait déjà battu les Gryffondor et les Poufsouffle cette année.

Non, oubliez ce que je viens de vous dire, se ravisa-t-elle, presque aussi tôt, je pense que nous ferions mieux de rentrer, j’ai un cours qui va commencer, dit-elle sur un ton morne. Et vous…, vous devriez aller voir d’autres élèves pour votre livre…, dit-elle en posant son balai et l’encerclant de ses bras comme si il s’agissait d’un ami fidèle. J’ai été plus que ravie de notre discussion et de ce vol, même si vous êtes un peu rouillé, dit-elle en souriant légèrement, vous êtes encore très doué, je…, je ferais mieux de rentrer maintenant, dit-elle en amorçant un pas vers le château quand elle se retourna. Oh, au fait, bon courage et bonne continuation pour votre livre Monsieur Quint, lui dit-elle avant de courir vers le château.

Aelita pleurait, une fois de plus, elle n’avait pas su retenir ses larmes, personne ne comprendrait s’en doute pourquoi elle se sentait si mal, mais elle, elle comprenait et c’était tout ce qui lui importait. Ce n’est qu’une fois, près de la porte qu’elle se rendit compte qu’elle avait oublié ses affaires tout près du banc, elle se sentit soudainement stupide, mais revint sur ses pas, avec la même énergie. Elle reprit ses affaires sans regarder l’écrivain et repartit directement vers le château sans demander son reste, elle avait besoin de solitude, de s’isoler un peu.

[Salle sur demande]