Comment va... ? [Hrmmm, je précise que c'est libre^^]

* Rholala, je suis à Poudlard... Je suis à Poudlard !!! *

Lilouanne jubilait. Elle était enfin arrivée à ce fameux collège de sorciers. Et, mon dieu que c'était grand !
Lorsque le train rouge à vapeur était arrivé à la gare, on ("on" signifiant un grand barbu l'air très sensible à tout) l'avait conduite, avec de nombreux autres "Premières années" comme ils disaient ici, vers un lac où ils avaient tous joués les matelots sur des barques. Comme ils montaient par quatre dans lesdites barques, Lilou s'était retrouvée avec une brune très timide qui semblait vouer une véritable admiration pour ses pieds, un garçon blond qui se prenait pour Leonardo Dicaprio dans Titanic (à part qu'il manquait Kate Winslet) et un autre garçon, aux cheveux très très noirs, qui pleurait pour on ne sait quoi. Hum. Elle esperait vraiment que tous ses "camarades" ne seraient pas aussi lourds, à l'avenir...
Bref, au premier abord, le soi-disant collège ressemblait plus à un manoir hanté qu'autre chose. Et à l'intérieur, c'était pire. Des chandeliers étaient allumés partout, à croire qu'on avait regréssé de quelques siècles, avant l'invention de la Fée Electricité.
Puis on les avait "répartis". Ce qui signifiait, entre autres, que tous les "Premières Années" avançaient en tremblant entre des rangées de tables où étaient assis les plus grands, puis on appellait les élèves par ordre alphabétique. L'élève appelé allait ensuite s'asseoir sur un tabouret bancal, et une des professeurs enfonçait un chapeau chanteur crasseux sur la tête du malheureux. Ensuite, ledit chapeau criait soit "Poufsouffle", soit "Serpentard", soit "Serdaigle" (qui était la maison du frère de Lilouanne) et enfin "Gryffondor".
Aussi apeurée soit-elle, la jeune fille ne montra rien de son angoisse et quand son nom fut prononçé difficilement (McGonagall avait dit "Breakfertseuh", aussi Lilou l'avait-elle fusillée du regard), elle alla dignement s'asseoir sur le tabouret. Puis le chapeau, qui était en fait un "Choixpeau" (rholala, comment s'habituer à tous ces noms ???) avait hurlé, mettant en péril les tympans de la petite, un "Gryffondor" un peu déçevant. Un peu, parce que les élèves de cette table l'applaudirent comme des tarés, mais déçevant tout de même, car elle ne verrait pas souvent son frère.
Bref, elle avait mangé, bu, parlé très peu, sursauté lorsqu'un fantôme suicidaire était apparu dans sa tarte au citron, puis un "Prefet" les avait conduit à leur dortoir.
Lilouanne avait défait complètement sa valise, prit autoritairement le lit près de la fenêtre et installé son chat dans un panier qu'elle avait plaçé au pied de son lit, puis était sortie discrètement en inscrivant le mot de passe sur sa paume gauche pour bien s'en rappeller à son retour.
Son canari sur l'épaule, elle avait commençé à chercher la "Volière" dont lui avait parlé Grand-Mary. Elle passa au moins une demi-heure perdue dans ce maudit manoir à pester contre l'organisation (elle prétendait qu'ils auraient dû installer des panneaux pour indiquer la route aux nouveaux) lorsqu'enfin, elle trouva les escaliers qui la conduisirent tout droit vers l'abri aux hiboux.

* Drôles de facteurs, mais bon... *

Elle posa sa besace sur le sol, en sortit du papier à lettre et un stylo bic - elle n'allait quand même pas écrire avec une plume ? Non, vraiment, ces sorciers étaient trop bizarres - et commença à écrire en s'appuyant sur le rebord d'une fenêtre.

Citation :

Grand-Mary,
Comment vas-tu ???
Juste un petit mot pour te dire que je suis bien arrivée.
Dis donc, leur manoir est vachement grand, et rempli de bougie ! Le nombre de gens qu'il doit y avoir pour toutes les allumer, je te dis pas !
En plus, ils ne donnent même pas de plan pour qu'on puisse se repérer.
J'ai été envoyée à Gryffondor. J'espère que c'est bien, parce que moi, je ne sais pas quelles sont les différences entre Gryffondors, Poufsouffles, Serpentards ou Serdaigles !!! Et puis, pourquoi j'ai pas été envoyée au même endroit que Julian ???
J'espère que Felix ne fait pas trop de bêtises...
Gros bisoux !!!
Lilou

P.S : Je n'ai pas encore trouvé quelqu'un à embêter, mais je suis sûre que ça viendra... J'ai hâte de voir tous les mauvais sorts qu'on peut jeter !!!

XXX

Après ça, elle glissa sa lettre dans une envellope, écrit l'adresse dessus et se retrouva, comme une idiote, en tendant la main pour qu'un hibou s'en saisisse.
Mais visiblement, les rapaces nocturnes n'avaient pas l'intention d'aider la jeune fille ! Ils la regardaient simplement tous avec de gros yeux sévères, et emettaient de temps en temps des "Houhouu" moqueurs.
Lilouanne s'énerva :

Ben quoi ? Vous venez pas la chercher ? J'ai pas toute la soirée, moi...

*Sont malins, ces sorciers... même pas foutus de nous fournir un mode d'emploi... pfff... si c'est ça pendant mes sept prochaines années, moi j'me barre... *

Voyant que rien ne changeait dans cette situation, elle se retourna rageusement, bien décidée à chercher de l'aide, quand elle se retrouva face à... quelqu'un... qui était si proche d'elle qu'elle loucha.

* Voilà que maintenant ils surprennent les gens... c'est malin... *

Lilouanne examina attentivement celui qui avait eu le don de la surprendre de la sorte. Il avait lâché avec désinvolture des salutations polies, puis s'était plongé en complète analyse des différents rapaces qui ornaient cette... hum... charmante volière.
Lilou lui jeta un coup d'oeil venimeux lorsqu'il réussi à approcher l'un des volatiles, à lui tendre une envellope et le faire obéir.

* Mince alors... comment il a fait ? Il lui a demandé et c'est tout ?! Maiiiis... moi aussi j'ai fait ça et il s'est rien passéeuh ! *

La jeune fille regarda le hibou du jeune garçon s'envoler par la fenêtre et disparaitre au loin. Allons bon. Elle avait dû louper une étape.
Elle répondit distraitement à la question de son interlocuteur, concentrée sur l'un des gros oiseaux :

Oui oui...

Elle appela le volatile, une grosse chouette aux plumes brunes ébouriffées et au bec blanc ivoire, d'un ton exaspéré :

Youhou ? Tu viens ?
Allez, fait pas ta grosse tête, viens là maintenant !

Mais la chouette vers qui elle s'était tournée, déjà à demi endormie, ferma hermétiquement les paupières et tourna le dos à Lilou d'une façon grotesque.
La jeune Gryffondor plissa les yeux, puis, sur un ton de défi, marmonna en grinçant des dents :

Très bien... Tu cherches la guerre... Mais tu ne sais pas à qui tu as affaire... Je suis une Breekferts, je te signale...

Comme si ça allait changer quelque chose.
M'enfin bref, la jeune Lilou ne s'en sortait pas, mais alors pas du tout avec les rapaces. Elle dut se résigner à demander de l'aide -ce qui flanqua un sacré coup à sa fierté, si vous voulez savoir- et se tourna vers le jeune garçon qui était encore à ses côtés.
D'une voix des plus détachées possible, elle demanda :

Euh... juste... tu saurais pas comment faire pour envoyer une lettre avec ces imbeciles de choses pleines de poils oiseaux... ? Nan juste comme ça, hein, sinon tant pis... juste par curiosité...

Lilouanne regardait avec une consternation presque palpable l'un des stupides oiseaux qui la jaugeaient d'un oeil rieur. Elle soupira, puis écouta les "instructions" de l'autre élève de Gryffondor. Selon lui, il fallait être "doux et tendre" envers ces rapaces sadiques. Il lui conseilla même l'un des plus gros, qui avait l'air très occupé à déguster un petit rongeur délicatement décapité. Hrmh, la jeune Rouge et Or préfèrait tenter sa chance ailleurs...
Mais l'autre bougre blond lui attrapa le bras, l'approcha dudit Décapiteur-de-Musaraignes et celui ci, visiblement cruellement ravi d'avoir trouvé une nouvelle proie à torturer, se glissa habilement sur le poignet de la jeune fille.

On ne dirait pas comme ça, bien installé devant son écran, en train de siroter un délicieux gambetta limonade, mais les hiboux sont des pervers.
La petite Lilou en aura fait l'amère expérience ce soir là.

En effet le volatile, déjà assez lourd de plumes et d'on-ne-sait quoi d'autre, avait sans aucun doute un malin plaisir à se plaçer juste sur le poignet de la Gryffondor, là où sa masse se ferait le plus ressentir.
C'est ce moment la que choisit l'autre blondinet pour s'eclipser.

* Ok... si je comprend bien, ça veut dire débrouille toi... *

Le hibou lui jeta un regard soupçonneux, mais il n'eut pas le loisir de prévoir la suite. D'un mouvement agile de l'avant bras, Lilou le déséquilibra, et le rapace tomba lamentablement sur le sol. Mais il ne prit pas le temps de reprendre ses esprits : pas fou, il tint à s'élogner le plus vite possible de la dangereuse criminelle qui avait secrètement intégré cette école de demeurés -les hiboux ont parfois une imagination débordante- et retourna gentilment à son perchoir et à ce qui restait de la carcasse de la souris.

* Bon, ben les zoziaux c'est pas génial, on va retourner à la bonne vieille méthode du facteur... *

Après avoir jeté un denier coup d'oeil amusé au pauvre volatile, Lilouanne tourna les talons et sortit de la volière en ricanant.

[Sujet Terminée]