Megan la brumeuse [Libre]

Megan, comme tout ceux de sa famille, était dans les choux au réveil. Choux rouges, choux blancs, choux fleurs, toutes les sortes de choux y passaient et le résultat restait le même… Elle avait beaucoup de mal à se réveiller. Sa sœur, Jennyfer, avait beau lui dire qu’il suffisait de se lever plus tôt pour avoir plus de temps pour émerger… l’idée de sortir de son lit était bien trop cruel pour que Megan l’endormie l’accomplisse. Elle veillait tard chaque soir et bien qu’elle se lève toujours à l’heure dans un premier temps mieux valait ne pas trop lui parler…

Heureusement ce jour là elle avait eu le temps de prendre une douche qui l’avait réveillé, pourtant une sorte de brume était toujours présente dans les yeux de la jeune fille, il faut dire qu’on était samedi et qu’elle s’était tout de même levé tôt pour réviser les examens à venir. Elle prit place à la table sans grand espoir que quelqu’un vienne lui adresser la parole et sortit un cahier où elle griffonna quelques portrait tout en sirotant un verre de jus d’orange. Elle « croquait » tout ses camarades même si elle avait des sujets de prédilections comme tout le monde. Elle aimait tout particulièrement les jolies jeunes filles de septièmes années qu’elle dessinait dans des robes victorienne ou antiques. Elle appréciait aussi la beauté masculine mais une sorte de pudeur l’empêchait de les traiter aussi facilement comme modèle que les filles, elle craignait qu’on ne la prenne pour une pervers si on tombait sur des dessins trop travaillé alors elle ne dessinait que les visages de ses camarades masculins. Pourtant ce n’était pas l’imagination qui manquait car elle voyait très bien Alexander en chef des armés napoléonienne ou Cédric en berger Paris embrassant la déesse Aphrodite mais bon… oui ça faisait un tout petit peu pervers donc bon. Il y avait toutefois un dessin qui faisait exception dans son recueil car il représentait en entier Drago Malefoy d'une manière caricaturale avec une queue de diable et des cornes. Autour de lui elle avait dessiné des corps de jeunes femmes lascives dont le corps angéliques était ternis par des ailes noirs. Au dessous elle avait écrit : « Si la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe, celle d’un Malefoy ternis n’importe quel ange. ». Elle aimait beaucoup ce dessin même si elle préférait que aucun serpentard ne le voit. En fait elle trouvait que si elle était aussi solitaire c’est parce que des gens comme Malefoy se sentait trop supérieur pour lui adresser la parole, en fait, tenez vous bien, elle trouvait que Drago était pédant et prétentieux alors qu’au fond si elle était lui elle se teindrait les cheveux ! Le platine c’est carrément vulgaire.

Bref, elle continuait ses petits croquis et buvait son jus d’orange matinale, le tout dans une bonne ambiance tranquille tel que seuls les poufsouffles savaient avoir à leur table. Cependant l’ennui la gagna rapidement et elle espéra secrètement et silencieusement que quelqu’un viendrais la sauver de son ennuie.


[508]

Après sa répartition, Tobias suivit timidement son préfet et rejoignit sa sale commune. Sans oser trop prendre ses aises, il posa simplement ses affaires près de son lit, et resta assis quelques minutes sur son lit. Voilà quelle allait être sa nouvelle demeure durant les sept prochaines années. Son écoles...lui qui venait de se révéler sorcier. Réalisant à peine la chance qu'il avait, il défit ses affaires, puis comme il était déjà tard, se coucha...mais ne pu trouver le sommeil.

Se repassant les événements des deux derniers mois, et en particulier des découvertes sur ses origines, il tentait de prendre un peu de recul, mais chaque fois se formait dansson esprit les mêmes mots : c'était tout simplement incroyable !

Il devait être minuit quand Morphée lui tendit la main, et l'emmena dans son royaume doux et paisible.

Le lendamain matin, il se révailla avec le même sentiment d'excitation que la veille, qui lui réchauffait le ventre. Pressé de passer sa première journée dans cet endroit magnifique, d'explorer chacune de ses pièces, de ses mystères, il s'habilla et descendit vers la grande salle... Mais il faut croire que le Chateau de la nuit et celui du jour n'étaient pas exactement les mêmes, car bien qu'ayant fait le chemin en sens inverse la veille, il avait rebroussé son chemin trois fois avant de retrouver la dite salle.

C'est en passant le seuil qu'il se rendit vraiment compte qu'il n'avait pas rêvé, et que toute cette magie, inscrite dans les murs même et dans l'air du lieu, était bien réelle. Le sentiment d'émerveillement qu'il eut fut identique à celui de sa première entrée.

Il parcouru la salle du regard, et aperçu une table décorée de jaune. Timidement, il se dirigea vers elle et vers les quelques élèves qui étaient assis. Il n'osait pas aller les déranger, et pourtant, il fallait bien qu'il s'intègre. Comme toujours, il avait du mal à se défaire de sa carapace. Il inspira un grand coup, et alla vers une jeune fille qui semblait encore endormie.

"Salut." fit-il d'une petite voix. "Hum...Je peux m'assoir là ?"

C'était une fille, il était un garçon...c'était totalement idiot mais il avait chaque fois l'impression que le fait d'aborder une fille allait être pris avec des sous-entendus inexistants.

Megan leva le nez de son cahier de croquis mais ses yeux restaient légèrement vide, elle en était encore à rêvasser et elle mit un bon moment avant de comprendre la question. Puis, les neurones se connectèrent entre eux et elle mit la main de sa bouche en un « oh » peu élégant. Puis elle secoua vigoureusement la tête en signe d’assentiment, les joues rouges et les yeux baissés.

- B… Bien sûr. Vas y. Désolé… j’avais la tête ailleurs.

Elle sourit maladroitement et changea son cahier de place de manière à ne pas gêner son nouveau voisin de table. Il devait très certainement la prendre pour une idiote, ce n’était pourtant pas faute d’essayer de faire son mieux pour être toujours avenante… mais le réveil, c’est le réveil. Elle n’avait pas encore l’âge de boire du café, elle devait donc attendre bien sagement que son esprit accepte de sortir de sa léthargie pour faire autre chose que du dessin. Elle ne dit rien pendant un moment mais machinalement sa main se mit à dessiner son voisin. Les yeux, puis le visage, puis le nez, puis les lèvres… elle commençait à peine les cheveux lorsqu’elle vit ce qu’elle faisait et stoppa son geste. Elle posa son crayon et balbutia quelque mots méchants envers elle même qui, de dehors, ressemblaient surtout à un baragouinement sans aucun sens. Ensuite elle chercha les fruits des yeux et vit qu’ils n’étaient pas à sa portée.

- Excuse moi…

Dit elle doucement au premier année, levant enfin les yeux vers lui.

- Pourrais tu me passer une pomme s’il te plaît ?

Le matin elle ne mangeait que des fruits, toute nourriture grasse étaient exclue de son régime sauf si il s’agissait d’un dessert particulièrement bon… ce qui n’arrivait qu’une fois par semaine en général, sinon elle complexait. Elle suivait à la lettre tout ce que ses magazines préférés lui indiquaient pour garder la ligne, non qu’elle en est vraiment besoin mais elle espérait sans vraiment oser se l’avouer que les régimes aideraient à perdre la poitrine bizarre qu’elle devait supporter. En effet elle avait un corps tout fin pour une poitrine déjà importante pour son âge et ça la rendait malade quand elle se regardait dans la glace. Elle aurait aimé ressembler à sa grande sœur qui ressemblait à une gravure de mode, les tâches de rousseurs en plus. C’était clair, elle était la plus calée niveau mode, mais elle était loin d’être la plus belle. Elle envisageait même vaguement de se faire opérer plus tard. En attendant ce fameux jour qui n’était pas près d’arriver vu son âge elle mangeait uniquement des choses que son organisme assimilerait bien et qui ne lui donnerait pas de gras n’importe où où il fallait pas… Bien que ça ne fasse que la rendre un peu plus menu. Tout les matins son menu tenait donc en un jus de fruit et une pomme, heureusement que ses parents aimaient eux aussi les fruits car sinon ils deviendraient fou…

[501 mots]

Visiblement surprise qu'elle lui adresse la parole, la jeune fille accepta volontier sa présence, écartant même ses affaires afin qu'il puisse s'assoir. Plus que de la surprise, elle donnait l'impression de sortir d'un rêve, comme si, en réalité, Tobias venait de la tirer de son sommeil.
Le jeune garçon n'en fut que plus gêné. Peut-être aurait-il mieux fait de la laisser dans ses songes ?
Pourtant, Tobias s'était engagé et ne pouvait plus reculer maintenant. Il prononça un timide "merci" et s'assis à côté d'elle. Evidemment, ne sachant pas quel sujet abordé, et voulant évité de passer pour un idiot en parlant du beau temps ou de la qualité du jus de citrouille du matin, il préféra ne rien dire, et se contenta de faire ce qu'il était venu faire : prendre son petit déjeuner.

Il tendit la main et se saisis de la carafe dont il versa une partie du contenue dans un verre. C'était un jus de fruit, peu importait lequel. C'était certainement la seule chose qui avait la capacité de réveiller Tobias le matin. La première gorgée lui indiqua qu'il s'agissait de jus d'orange, ce qui était le summum du "fruit-réveil-matin".

Parcourant les tables des yeux, il approcha de lui un plat contenant des biscuits qui accompagneraient magnifiquement bien le jus dans leur dégustation.

Se rendant compte qu'il se préoccupait plus de son estomac que de sa voisine et que ce n'était pas très poli, Tobias la regarda afin de voir ce qu'elle faisait...

*Oh, elle dessine, c'est bien ca ! On va s'entendre sans doute...Que peut-elle bien faire...*

Tobias se décalla légèrement vers l'arrière afin de voir le dessin...

*....*

Il se figea. C'était lui qu'elle dessinait ! Persuadé d'être l'antithèse du modèle idéal, Tobias rougi quelques peu, puis se força à fermer la bouche, qui s'était entre-ouverte d'elle-même.

Détestant plus que tout sentir le malaise chez les gens, Tobias détourna le regard, feignant ne pas avoir vu la feuille crayonnée. Mais la jeune fille dû se rendre compte qu'il l'avait tourné quelques secondes son regard vers elle, car elle écarta la feuille, la cachant aux regards trop curieux.

Elle l'interpela. Elle voulait une pomme.

"Euh...oui, oui bien sûr. Tiens." fit Tobias, qui venait de se saisir d'une belle pomme luisante et qu'il tendit à sa voisine.

Il n'allait tout de même pas rester comme ça sans rien dire !

*Que dire ? que dire...pour ne pas passer pour un associal...*

Une petite voix en lui affirma qu'il l'était, mais une autre la fit taire.
Soudain, interrompant ce début de skysophrénie, Tobias réalisa qu'il n'avait toujours pas dit son nom à sa "compagne d'un matin".

"A propos, je m'appelle Tobias, Tobias Raven. Et...hum..je suis nouveau ici, mais je pense que cela doit se voir un peu..." fit-il avec un sourire.

Il termina son verre de jus d'orange.

"Je dessine un peu moi aussi...enfin, come ça, juste pour le plaisir, je reproduit quelques trucs, ce que je trouve..."

Il s'était surpris lui-même à dire cela, mais les mots avaient devancé ses pensées, et il s'envolaient déjà vers les oreilles de la jeune fille avant que Tobias ne puisse les arrêter.
Se disant qu'il était fort probable que cela ne l'intéresse pas vraiment de savoir cela, il ne trouva rien de mieux à faire que de se servir d'un autre biscuit, histoire de se donner un peu de contenance.

Elizabeth, les mains chargées d'une foule de bouquins, s'approcha de la table et laissa tomber son lourd attirail sur la table dans un énorme vacarme. Après avoir poussé un soupir, elle remarqua la présence de deux jeunes élèves de première année eux aussi, qui la dévisageaient comme on regarde un intrus. Se rendant compte qu'elle venait de les déranger, elle entreprit de s'excuser.

- Heuu.. Je suis désolée, dit-elle, maladroite. Voyez-vous, je voulais étudier, je ne vous dérangerai pas!

Toute en rougissant, elle entreprit d'ouvrir ses livres. Sorti sa plume. Et l'échappa. Tout en maudissant le ciel d'être aussi maladroite aujourd'hui, elle la ramassa. Tout en remarquant que les deux autres la regardaient encore, avec une expression encore plus intriguée, elle entreprit de faire un peu la conversation.

"Humm.. Quoi leur dire ? Je vais leur demander leur noms! "

- Comment-vous appellez-vous? , demanda-t-elle, le visage encore rouge, essayant d'esquisser un sourire et d'oublier l'idée de vouloir disparaître dans le plancher. Moi je m'appelle Elizabeth.

Elle vit les magnifiques dessins étalés sur la table, stupéfaite. Avant de les laisser répondre, elle poussa une exclamation.

- Cest dessins sont magnifiques! Vous êtes vraiment doués! , dit-elle, impressionnée.