Une sortie père-fille (Ginny)

Le soleil illuminait plus que jamais le terrier, Arthur s’était levé de bon pied ce matin là. Lorsqu’il pénétra dans la cuisine, il regarda comme à son habitude l’horloge et constata que toute sa famille était en sécurité.
Cette horloge est très importante pour Mr Weasley, sa famille compte énormément pour lui, ce qui est normal pour un père, me direz vous. Arthur pensait que chaque famille, moldus ou sorcière, se devait d’avoir une telle horloge, ou alors que le ministère de la magie ait une immense horloge comme celle-ci avec les noms de tout les sorciers.
L’aiguille de Ginny passa de « dort » à « en sécurité », ce qui signifiait qu’elle venait de se lever.
Arthur prépara le petit déjeuner alors que son unique fille descendait dans la cuisine.

Bonjour mon ange, tu as bien dormi ?

Ginny, même au réveil, était le plus belle pour Arthur ; elle comptait énormément pour lui. Ce qui venait de se passer en fin de sa première année à Poudlard avait renforcé les liens père-fille. Elle était passée près de la mort, et si Harry n’avait pas été là, elle ne serait sans doute plus de ce monde aujourd’hui. Harry était un huitième fils pour Mr Weasley, mais Arthur savait que les années qui suivront seront dures pour le jeune sorcier.
Il avait entendu des échos au ministère, comme quoi une nouvelle ère commençait, Voldemort ferait tout pour retourner au pouvoir, et il ne fallait pas être dupe.
Nous ne voyons dans les rêves que ce que nous voulons voir. Mais malheureusement, le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui n’est plus un rêve, il ne l’a jamais été. La seule différence entre le monde d’hier et le monde de demain, c’est qu’il risque de se transformer en cauchemar. Mais Arthur voyait bien que le ministère, pourtant au courant, faisait tout pour ne pas y croire, mais il arrivera un jour où la vérité éclatera, car bientôt, nous ne serons plus les maîtres de notre destins. Alors autant en profiter tant qu’il est encore tant.

La certitude qu’avait Arthur de croire que le seigneur des ténèbres était de retour est telle qu’il y était arrivé à faire des hypothèses ou à tirer des conclusions. Pourtant, il n’était pas du genre pessimiste et il savait, que si un jour la bataille éclaterait, ce serait le premier à défendre la cause des sorciers.
Il servit du jus d’orange, des œufs, du bacon et du pancake alors que Ginny mettait le couvert.
Ils s’acièrent et commencèrent à manger.

Ca te dit de découvrir ce qu’est la pêche ce matin ?
Les moldus sont de très bons pêcheurs et certains survivent grâce à ce loisir, qui est aussi un métier pour eux.

Il avala un morceau d’œuf, alors que Ginny buvait son jus d’orange.

Je connais un lac au Nord de Loutry Ste Chaspoule où vivent des poissons, certains pouvant peser jusqu’à deux kilos.
Bien sur, nous relâcherons ces pauvres animaux, victimes du loisir de l’homme.

Les aiguilles de Fred et de George passèrent de « dort » à « en sécurité ». Ces deux là avaient pour habitude de rester dans leur chambre au réveil, et donc Arthur n’avait pas à les gronder de si bonne heure. Mais de toute façon, pour les bêtises, ils ne sont pas du genre matinal.

Au fait, je vais le dire à la petite troupe, mais tant que tu es là, c’est le 15 août que nous irons acheter les affaires scolaire, car avant le 15, vous n’avez pas reçu la lettre de fournitures à acheter et après le 15, il y a un monde fou.

Arthur termina son petit déjeuner, mit tout dans l’évier, et attendit que Ginny finisse. Une fois que sa fille eut terminé, la vaisselle se fit automatiquement et l’on put voir grâce à l’horloge que Ron se réveillait.

On y va ?

Ginny se réveilla plus tôt que d'habitude ce jour là. Elle avait en réalité oublié de fermer ses volets, aussi les rayons du soleil avaient traversaient la chambre, et lui avaient ouvert les yeux. Elle resta cependant un petit moment allongée, immobile, fixant le plafond.

Ce que les vacances pouvaient être longues et ennuyeuses quand on n'avait rien à faire et qu'on avait des soucis! Bien qu'elle se l'ait strictement interdit au début du mois de juillet, elle ne pouvait s'empecher de penser à Harry. Que faisait-il? Les Dursley le martyrisaient-ils comme à leur habitude? Ron lui envoyait régulièrement des hiboux mais il ne racontait rien à sa jeune soeur, ce qui était véritablement rageant, et blasant pour elle.

Un soupire lui échappa et elle se décida enfin à repousser les couvertures pour se lever. Aujourd'hui c'était le jour de congés de son père, peut-être feraient-ils quelques choses tous les deux! Elle l'esperait en tout cas. Aprés avoir fait un brin de toilette, Ginny descendit les escaliers un peu trop étroits et de travers et rejoignit Arthur Weasley dans la cuisine. Encore un peu endormie, elle sourit à son père.

"Bonjour mon ange, tu as bien dormi ?" lui demanda t-il.

Elle hocha la tête tout en se dirigeant vers les placards. Elle sortit les bols et les mit sur la table.

" Comme d'habitude. "

Réponse qui voulait tout et rien dire. Elle dormait d'un sommeil léger, ne faisant pas de cauchemards mais étant toujours préoccupée. Elle mettait des fois des heures le soir avant de s'endormir.Elle préférait cependant ne pas en parler à ses parents, ils avaient assez de soucis comme ça.

Une fois la table mise, tout deux s'installèrent et commencèrent à manger. Elle remercia son père pour le jus d'orange et en but une gorgée.

"Ca te dit de découvrir ce qu’est la pêche ce matin ?
Les moldus sont de très bons pêcheurs et certains survivent grâce à ce loisir, qui est aussi un métier pour eux."

Ginny releva la tête vers son père, amusée. Cette fascination qu'il avait pour les moldus et leur activités! Cela ennuyait souvent Moly mais Ginny trouvait ça touchant. Grace à sa curiosité, les Weasley en savait pas mal sur les non sorciers. Heureuse de pouvoir sortir et se changer les idées, elle acquiesça et répondit:

" Je suis d'accord. Partons-nous pour toute la journée? "

Si c'était le cas, elle se dépecherait de leur préparer un petit pick-nick. Tout en écoutant sa réponse, elle continua de grignoter. Le déclic indiquant le changement d'aiguilles retentit et Ginny jeta un coup d'oeil à l'horloge. Les jumeaux étaient debout. Les ennuis allaient commencer.

"Au fait, je vais le dire à la petite troupe, mais tant que tu es là, c’est le 15 août que nous irons acheter les affaires scolaire, car avant le 15, vous n’avez pas reçu la lettre de fournitures à acheter et après le 15, il y a un monde fou."

Ginny ne put qu'hocher la tête pour montrer son accord. De toute manière, elle n'avait pas trop le choix. Les Weasley achetaient toujours leurs affaires scolaires en famille, à la même époque de l'année. Hors de question d'y aller chacun de côté! D'autant que la plupart du temps les plus jeunes récupéraient les affaires des plus vieux. Ainsi, les achats étaient plus limités.

Ayant finis de manger, la jeune rouquine posa son bol et son verre dans l'évier. Elle se lava les mains et lança:

" On y va! Attends juste un moment, je vais nous prendre un encas. "

Déjà elle se dirigeait vers les placards et les ouvrait à la recherche de quelques gateaux ou confisseries. Mais il ne restait pas grand chose. Les Weasley ne roulaient pas sur l'or...et les jumeaux avaient le don de gacher la plupart des vivres. Elle soupira et finit par rejoindre son père. De toute manière, leur sortie ne durerait pas un siècle. Ils rentreraient pour déjeuner probablement.

Ginny suivit son père à l'exterieur de la maison et l'interrogea.

" On prend la voiture? "

Arthur ne put cacher un sourire radieux lorsque sa fille accepta de passer un moment avec lui. Ils avaient énormément de choses à se dire, entre le travail de Mr Weasley, la scolarité de Ginny et le fait qu'elle aie sept autres frères, rares étaient les moments privilégiés entre les deux Weasley.

Arthur regarda par la fenêtre, un temps magnifique et ensoleillé illuminait le terrier. La température était plutôt chaude, mais le vent qui nageait dans les plaines rafraichissait. Les oiseaux chantaient, les papillons dansaient et l'on pouvait voir au loin quelques animaux profitant de cette belle journée.

Selon Arthur, il y aurait du monde au lac qui se trouvait au nord du Terrier, avec un temps pareil, il en était presque sur. Des sorciers venaient de loin pour rejoindre ce petit coin de paradie. Mr Weasley emmenait souvent Molly en ce lieu lorsqu'ils étaient plus jeunes et n'avaient que Charlie et Bill pour enfants.

Ginny lui répondit qu'elle avait dormi comme d'habitude. Que voulait dire ce "comme d'habitude"?, est ce que l'habitude était de bien dormir ou bien le contraire. Dans ce dernier cas, peut être avait-elle des problèmes, des soucis que tout les adolescents ont, ou alors avait-elle simplement du mal à dormir... Arthur allait peut-être le savoir, il devait le savoir, un père doit savoir si sa fille a des problèmes pour ainsi la soutenir. Mais surement se faisait-il des idées, Ginny allait très bien.

" Je suis d'accord. Partons-nous pour toute la journée? ", lui demanda-elle.

Arthur ne savait pas quoi répondre, peut être le souhaitait-elle, ou alors elle voulait profiter de son après midi à rester au terrier... Au pire, selon la tête qu'elle ferait par rapport à la réponse, il changerait son choix. Le plus important était ce que voulait Ginny, Arthur voulait qu'elle soit heureuse et qu'elle passe un bon moment avec son père.

Pour toute la journée, je pense.

La jeune Weasley semblait être contente de la réponse, elle avait besoin de se changer les idées. Elle termina son petit déjeuner et alla chercher un encas pour midi. Arthur sourit lorsqu'il la vit revenir avec peu de vivres.

Tes frères ont un appétit d'ogre, n'est ce pas?

Il lui fit un clin d'œil. Arthur avait déjà tout préparé, les vivres se trouvaient dans un panier, au seuil de la porte.

J'ai préparé le déjeuner ce matin, à l'aube. Il y a tout ce qu'il nous faut pour bien manger.
J'ai aussi remarqué, hier soir, en entrant dans la chambre de Fred et Goerge, un stock bien alimenté en nourriture. J'irai leur rappeler que le partage est important chez les Weasley!

Ils sortirent du terrier, Arthur prit le panier tandis qu'un nuage cachait le soleil.

Nous allons marcher jusqu'au lac, ce dernier se trouve à deux kilomètres du terrier, et ça nous fera le plus grand bien, sauf si tu veux prendre la voiture... C'est toi qui décide.

On entendait le craquement des escaliers, ce qui signifiait que les jumeaux avaient faim et venaient réclamer le petit déjeuner. Arthur grimaça. Il regarda Ginny et remarqua que elle non plus n'avait pas envi de voir ses deux grands frères de si bonne heure. Le choix de marcher jusqu'au lac s'imposa donc, afin de ne pas faire de bruit et donc de ne pas attirer l'attention de Fred et de George.
Mr Weasley adorait ses fils, mais il voulait passer un moment avec Ginny ce matin.

Bon allez, on est partit!

Ils commencèrent à marcher au Nord, alors que l'on pouvait entendre les agacements des jumeaux.

Mais pourquoi le petit déjeuner n'est pas prêt?, on crève de faim!

Arthur sourit lorsque madame Weasley cria depuis l'étage.

Vous avez cas le faire votre petit déjeuner, et tant que vous y êtes, faites le pour tout le monde!

Mr Weasley et Ginny commençaient à être loin du terrier à présent. Ils se trouvaient sur un sentier qui menait sur une petite colline. Arthur regarda Ginny. Son unique fille était magnifique. Le sentiment de fierté qu'il avait envers elle grandissait au fil du temps. Elle était la plus jeune des Weasley mais surement la plus mature aussi. Le père de cette grande famille entama la conversation.

Tu as des nouvelles d’Harry?

Le jeune sorcier devait surement être chez son affreux oncle Vernon en ce moment, mais Arthur savait que ses enfants échangeaient des lettres avec le jeune Potter. Ce dernier était comme un huitième fils pour Mr Weasley, il était donc normal qu'il prenne de ses nouvelle.

Ginny réalisa avec soulagement que son père avait tout prévu pour le déjeuner. Ouf ! Parce qu’il ne restait presque plus rien dans les placards. La remarque d’Arthur à propos de l’appétit démesuré des jumeaux la fit acquiescer en grimaçant. Ces deux là ! De vrais petits diables, estomac sur pattes. Impossibles ! Ils avaient des tendances un peu égoïste sur les bords par moment... Souvent même ! Au grand désarrois de Molly Weasley qui passait son temps à leur crier dessus. Fort heureusement, ses autres frères n’étaient pas comme cela. Bill et Charlie avaient quittés la maison depuis longtemps et Percy tout récemment. Seul Ron restait là, plus ou moins normal… plus ou moins. Sa gourmandise le perdrait un jour ou l’autre également.

La jeune rouquine se mit en marche avec son père et écouta les explications de ce dernier. Tout de suite après, on entendit de loin, très loin, les cris de sa mère, rouspétant contre la fainéantise de Fred et George. Ginny ne put retenir un sourire sur ses lèvres. Molly Weasley était une femme pour le moins expressive. Lorsqu’elle faisait quelques choses, elle ne le faisait pas à moitié. Ginny se souvient encore de la beuglante qu’elle avait envoyé à Ron lors de sa première année. Pauvre Ron ! Il avait failli avoir une attaque puis mourir de honte à l’écoute de la voix criarde. Ginny elle même, avait rentré sa tête dans ses épaules, bien que la beuglante ne lui soit pas destinée. Mais Molly était comme ça, et le resterait. C’est pour cela qu’on l’aimait d’ailleurs.

La voix d’Arthur la tira de ses pensées et elle leva la tête vers lui. Aïe ! La question tabou ! Le sujet tabou : Harry Potter. Affectant un air détaché qu’elle était loin de ressentir, la jeune fille répondit :

« Pas vraiment en fait… Il me semble qu’il correspond avec Ron par hibou, mais mon cher frère ne veut pas en parler. »

Bien qu’elle fasse des efforts, elle n’avait pu empêcher la note d’ironie et de détresse dans sa voix. Ne voulant inquiéter son père, elle secoua la tête et se força à sourire.

« Il doit sûrement se retenir de tuer son oncle et sa tante, les connaissant. Je me demande comment il fait pour les supporter pendant ces deux mois… »

On ferait peut-être mieux de le chercher avant la fin des vacances, pensa intérieurement la jeune fille. C’était peut-être la meilleure solution. D’ailleurs, ce n’est pas comme si c’était le première fois qu’il venait au terrier. Il avait déjà découvert les lieux lors de sa deuxième année. Ginny se souvient d’ailleurs de son choc lorsqu’elle l’avait découvert dans sa cuisine, de bon matin !

Leurs pas les menèrent bientôt près du lac dont avait parlé Arthur. Il y avait déjà pas mal de monde malgré l’heure matinale. La jeune fille interrogea son père du regard pour savoir où ils devaient s’installer. La soleil tapait déjà et un petit coin à l’ombre n’était pas de refus. Surtout s’ils devaient restés toute la journée assis.

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