Au détour d'un couloir... [Pv Ginny][Terminé]

Quelques jours s'étaient écoulés depuis son accident au Saule Cogneur, et Harry portait cependant toujours le bandage que lui avait fait Mme Pomfresh au bras droit. Le Gryffondor pensait que l'infirmière en avait un peu trop fait, car après tout ça n'avait été qu'une entaille, une grosse entaille d'accord, mais il n'y avait pas eu besoin de lui entourer tout l'avant-bras avec de la bande blanche pour ensuite le mettre en bandoulière autour de son cou ! Ce n'était pas comme s'il s'était carrément fait une fracture ! Enfin bon...

En tout cas, Ron et Hermione ne s'étaient pas privé de lui faire plein de dessins ridicules dessus. On pouvait ainsi voir une grossière caricature de Rogue faite par Ron avec un certain talent, il fallait bien le dire, ainsi qu'une de Pattenrond, le chat d'Hermione, que Ron avait dessiné avec des croix à la place des yeux les quatres pattes en l'air, en gros, on ne peut plus mort ! Sacré Ron ! Il avait en suivant subi les foudres de la propriétaire en question bien sûr. Cette dernière avait quant à elle, de suite repéré le côté pratique de la chose. Elle avait carrément transformé le bandage en pense-bête...

Rien d'étonnant de sa part ! Ainsi, on pouvait lire "Ce n'est pas parce que c'est ton bras droit qui est blessé que tu ne peux pas faire tes devoirs !" ou encore le nom de la formule pour réparer ses lunettes, vu qu'Harry avait la manie de ne jamais s'en souvenir... Et plein d'autres choses étaient écrites ou dessinées, oui, après les sermons d'Hermione, les trois amis s'étaient vraiment bien éclatés le soir dans la salle commune à faire tout ça... Ils étaient restés éveillés jusque tard le soir, lorsqu'il n'y avait même plus personne. Encore un excellent souvenir avec ses deux meilleurs amis qu'Harry n'était aps près d'oublier.

Seulement, il y avait toujours cette ombre au tableau : Ginny. Sur le coup, il avait voulu en parler mais s'était rétracté, ne voulant pas gâcher ce moment de bonheur qu'ils avaient passés ensemble. C'était à lui de régler cela après tout, puisqu'il en était pleinement responsable. Il n'allait pas ennuyer les autres pour ses erreurs. En fait, depuis ce qui s'était passé, Harry était d'une humeur des plus maussade. Cette soirée dans la salle commune avait été son seul moment de joie depuis pas mal de jours. Et ça lui été vite passé... Cet horrible sentiment de culpabilité au creu de son ventre de le lâchait pas d'une semelle, et il ne se passait pas une heure sans qu'il ne se traite d'imbécile.

Au départ, il s'était dit que ce n'était pas à lui de s'excuser, mais après mûre réflexion, c'était lui qui était en faute. Il l'avait brusqué sans raison valable, juste parce qu'il ne supportait pas l'idée qu'elle ne veuille pas se confier à lui juste parce que c'était... lui ! Rongé par le remord, il avait finalement essayé de trouver la jeune fille pour lui parler, mais elle n'avait fait que l'éviter, encore et encore, d'autant plus qu'avec les entraînements de Quidditch, il n'avait pas eu vraiment le temps de partir à sa recherche sérieusement. Il l'avait plusieurs fois attendu à la sortie de certains cours, mais sans succes, elle arrivait toujours à le fuir.

Harry marchait à présent dans les couloirs du château, quelque part au troisième étage. Il n'y avait personne, tout le monde étant parti manger dans la Grande Salle. Lui n'avait pas faim, il avait perdu l'appétit depuis la dispute. Il n'avait pas vraiment de destination, il ne faisait que déambuler dans le château afin de rester un peu seul avec ses remords. Il ne voulait pas que ses amis le remarque et lui posent des questions. Il hésitait à en parler avec Ron et Hermione, mais peut-être que de toute façon ils l'avaient deviné, ou bien que Ginny leur avait dit...

Son bras toujours en écharpe contre son torse et son autre main dans sa poche, Harry marchait en fixant le sol, englouti sous ses pensées peu heureuses et sous la honte, lorsque, au détour d'un couloir, il percuta quelque chose ou plutôt quelqu'un de plein fouet. Son bras blessé étant au premier plan, cette colision lui arracha un cri de douleur qui s'étouffa quelques dixièmes de secondes plus tard. Il releva la tête, et son estomac se noua subitement alors que ses yeux émeraudes croisaient ceux de Ginny Weasley...

Instinctivement, il s'écarta d'elle, gêné et ne sachant comment réagir.

"Je...Euh... Désolé..." balbutia-t-il, le regard fuyant, incapable de dire autre chose. Des bribes de leur violente dispute lui revinrent aussitôt en mémoire, et il fut incapable de dire autre chose tellement il ne s'attendait pas à la rencontrer ici... S'excuser s'avérait être beaucoup plus difficile à faire que prévu finalement...

C’était l’heure du Dîner. Mais Ginny n’avait pas vraiment faim. En réalité, elle n’avait plus d’appétit depuis un certain temps, depuis quelques jours. Inutile d’en préciser la raison. Rien n’avait pu lui remonter le moral depuis la dispute qu’elle avait eu avec Harry. Et elle n’en avait parlé à personne. De toute manière à qui aurait-elle pu se confier ? D’ailleurs, c’était bien la cause de tous ces problèmes.

Durant ces derniers jours, Ginny avait évité Harry du mieux qu’elle avait pu. Elle voyait bien qu’il tenait à s’excuser. Mais elle préférait éviter cela. C’était plus facile de l’oublier ainsi. S’il revenait vers elle pour lui demander pardon et être de nouveau gentil, cela n’allait qu’aggraver les choses… C’est en tout cas ce qu’elle pensait. Elle en avait mare d’être uniquement « la sœur de son meilleur ami ». Elle était une personne à part entière, et elle avait l’impression qu’il ne s’en rendait pas compte. Certes, il l’a respecté ! Elle ne pouvait rien redire la dessus. Mais ce n’est pas vraiment ELLE qu’il respectait. Au fond, il la connaissait si peu. A quoi bon continuer à s’attacher dans des conditions pareilles ?

Ginny venait de sortir de Cours de Potion. Alors qu’elle n’était pas d’une humeur particulièrement loquace, ces deux heures avec Rogue n’arrangèrent rien. Elle s’était assise dans les cachots pour se calmer à la sortie des élèves mais un Serpentard était venu l’interrompre. Un certains Dennis, si elle se souvenait bien. C’était la première fois qu’elle rencontrait un vert aussi gentil et agréable. Il avait remarqué son… mal être et s’en était inquiété. Il avait finis par l’accompagner à la Grande Salle. Touchée par cette attention, elle avait accepté bien qu’elle n’ait pas faim et qu’elle préférait s’enfermer à double tour.

Bref, elle était resté quelques minutes avec lui, avait papoté puis avait finis par faire demi-tour pour rejoindre la Salle Commune. A présent, elle marchait lentement dans un des couloirs du Troisième étage. Le sac en bandoulière, elle l’avait mis sur sa poitrine pour en faire comme un bouclier. Les mains dans les poches, elle fredonnait doucement. Non parce qu’elle était guillerette, loin de là. Elle avait juste besoin de marmonner quelques choses pour ne pas se perdre de nouveau dans ses sombres pensées. La rencontre avec le jeune Serpentard avait été le seul point positif de la journée. Et même de la semaine. Elle espérait revoir ce premier année pour avoir de ses nouvelles.

La jeune Weasley arrivait à présent au détour d’un couloir. Elle fredonnait toujours lorsqu’elle percuta quelqu’un de plein fouet. Son sac lui ayant servis « d’amortisseur », elle ne sentit rien, mais elle entendit son vis-à-vis crier de douleur. Prise de court, elle leva la tête, pensant que le choc n’avait pas été si terrible. Pourquoi donc ce cris ? Elle croisa alors les yeux émeraude d’Harry et son sang ne fit qu’un tour. Elle fit automatiquement un pas en arrière, réalisant qu’il faisait de même de son côté, et serra les dents avant de détourner les yeux.
"Je...Euh... Désolé..." balbutiait Harry. Ginny lui lança un coup d’œil rapide, comprenant que c’était à elle de s’excuser. C’était lui qui avait souffert de l’impact. A cause de son bras. A cause d’elle encore une fois.

D’une voix qu’elle espérait égale, elle secoua la tête et dit :

« C’est à moi de m'excuser. Je ne t’ai pas vu. J’espère que ton bras va bien… »

Sur ce, elle posa les yeux sur le bras du jeune homme, sentant de nouveau le sentiment de culpabilité l’envahir. Elle se força toutefois à ne rien laisser paraître. Elle se dit même que le mieux était de continuer son chemin tout de suite. C’était ce qu’elle avait parfaitement fait durant toute cette semaine et elle commençait à exceller dans se sujet. Aussi, après lui avoir fait un bref signe de la tête, elle passa à côté de lui et continua son chemin. De toute manière, il n’avait pas l’air de vouloir lui dire quelques choses

Alors qu'Harry essayait de rassembler quelques miettes de son courage, dispersé aux quatres coins de son esprit suite au choc de cette rencontre imprévue, la jeune fille parla à son tour, d'un ton neutre :

« C’est à moi de t’excuser. Je ne t’ai pas vu. J’espère que ton bras va bien… »

Harry s'empressa de répondre, afin d'éviter qu'elle ne culpabilise pour rien :

"C'est pas grave, oui, oui ça va mieux, je... Je t'avais pas vu non plus sur le coup, c'est aussi de ma faute j'aurais dû faire attention et regarder devant moi..."

Mais trop tard, elle avait déjà posé ses yeux sur son bandage. Bien qu'elle sembla essayer de ne rien laisser voir, Harry comprit de suite qu'elle se sentait encore coupable d'être la cause de sa blessure. Mais il ne lui en voulait pas. Il s'en serait au contraire voulu s'il avait laissé la branche s'abattre sur la jeune fille. Il voulut ajouter quelque chose mais, comme si elle avait anticipé, elle lui accorda un bref signe de la tête et passa à côté de lui sans le regarder plus longtemps. Elle cherchait ENCORE à l'éviter !

Mais Harry n'avait pas l'intention de la laisser filer, non, plus maintenant. Il fallait régler la question. Ca l'avait trop démoli pendant ces derniers jours pour être supportable encore plus longtemps. C'était aujourd'hui ou jamais. Prenant son courage à deux mains, il se retourna et la rattrapa en quelques pas :

"Ginny, attends ! Il faut vraiment qu'on parle... Ca ne peut plus continuer comme ça..." lui dit-il en saisissant doucement son bras pour la retourner vers lui, le tout sans aucune brusquerie. Une fois en face d'elle, il eut un léger moment d'hésitation pendant lequel son regard fuya celui de la jeune fille, puis il reprit en recroisant son regard, pour ne plus le lâcher cette fois :

"Ecoute... Je te demande juste quelques secondes, après libre à toi de poursuivre ton chemin, ou même de me crier dessus à nouveau si tu veux, mais il faut que je te le dise, c'est tout... Je... n'aurais pas dû insister à ce point pour que tu te confies à moi... C'était stupide de ma part de te harceler et d'oser croire que j'étais en position de pouvoir te donner des ordres... Et je n'aurais surtout pas du te dire toutes ces choses, je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris... "

Il fit une pause, histoire de trouver ses mots, car il était loin d'avoir dit tout ce qu'il voulait. Il improvisait au fur et à mesure que ses pensées affluaient, un peu en désordre d'ailleurs tellement il se sentait mal vis-à-vis d'elle.

"Je ne te demande pas de me pardonner, je sais que je ne le mérite sûrement pas, je veux juste que tu saches que... je regrette... vraiment... Je comprends tout à fait que tu ne veuilles pas te confier à moi... je veux dire... En général, ce sont les amis très proches qui se confient mutuellement... Et une telle amitié, ça se mérite, tout comme la confiance... Or, je n'ai rien fait pour mériter la tienne... C'était tellement idiot de croire que je pouvais connaître tes secrets alors que moi-même je ne te dis rien... Je m'en rends compte maintenant, mais j'ai aussi conscience que c'est trop tard pour ça..." finit-il, la voix tremblante.

Plus il déballait ce qu'il avait sur le coeur, plus il se sentait léger et libéré. Il n'avait pas grand espoir qu'elle lui pardonne, en fait il n'y croyait pas du tout, il voulait juste se libérer de sa culpabilité et de ses remords. Se rendant compte qu'il avait réussi, qu'il n'avait plus rien d'autre à lui dire, il se sentit vraiment beaucoup mieux. La boule qui lui nouait l'estomac avait disparu. Bien sûr, il avait conscience qu'il venait de perdre une amie et qu'il ne la récupèrerait pas après quelques paroles bien formulées... Si seulement il pouvait trouver un moyen...

Mais en même temps, si elle se sentait mieux sans lui, alors il la laisserait tranquille. Oui, il ne lui imposerait pas sa présence plus longtemps, il devait déjà l'ennuyer avec ses excuses à deux mornilles. Elle devait même le trouver ridicule.

"Voilà... Je... Je vais te laisser tranquille maintenant..." dit-il d'une voix qu'il voulait neutre.

Ne voulant pas subir le regard moqueur, ou furieux, ou n'importe quoi d'autre de la jeune rousse, le Gryffondor se retourna et revint sur ses pas, réalisant qu'il avait réussi à dire tout ça sans trop balbutier et sans se mélanger les pinceaux. Il était assez fier de lui, mais infiniment triste que ça se finisse comme ça. Au moins, il lui avait dit ce qu'il avait à dire, avec le plus de sincérité possible. Maintenant, il ne se sentirait plus aussi gêné en la recroisant dans les couloirs, enfin il l'espérait. D'un geste nonchalant, il se passa la main dans les cheveux non pas par frime mais plutôt dans un soucis de décontraction, les ébourriffant un peu plus qu'ils ne l'étaient déjà...

La réponse d'Harry concernant son bras blessé la rassura sans toutefois lui ôter toute sa culpabilité. Bien... La guérison serait donc rapide, Dieu Merci. Il devait collectionner les blessures, le pauvre. Avec toutes les épreuves qu'il avait traversé, il ne devait même plus les compter. Mais tout de même! Une branche de Saule Cogneur, ce n'était pas rien!

Elle s'était déjà éloigné de quelques pas et pensait avoir réussi à s'échapper de nouveau lorsque la voix d'Harry retentit derrière elle. Elle décida de l'ignorer mais une main s'empara de son bras, sans brusquerie, mais tout de même assez fermement pour la forcer à se tourner vers lui. Aussitôt les yeux de la jeune fille se posèrent sur la main du Gryffondor. Mais il ne la lâcha pas. Et lorsqu’elle releva la tête, Ginny croisa son regard décidé. Très bien… Elle n’avait donc pas le choix. Elle se devait de l’écouter.

Soutenant tant bien que mal les yeux d’Harry, la jeune rouquine écouta ses paroles sans ciller.

"Ecoute... Je te demande juste quelques secondes, après libre à toi de poursuivre ton chemin, ou même de me crier dessus à nouveau si tu veux, mais il faut que je te le dise, c'est tout... Je... n'aurais pas dû insister à ce point pour que tu te confies à moi... C'était stupide de ma part de te harceler et d'oser croire que j'étais en position de pouvoir te donner des ordres... Et je n'aurais surtout pas du te dire toutes ces choses, je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris... "

Ginny ouvrit la bouche pour intervenir mais il reprit de plus belle. Au fur et à mesure qu’il parlait et s’excusait, elle voulut disparaître sous terre. Son discours aurait du lui faire plaisir, elle aurait du jubiler et acquiescer. Mais non ! Car elle savait qu’elle avait sa part de responsabilité elle aussi. Le voir tout endosser la mettait mal à l’aise. Il ne lui laissa cependant pas le temps de s’expliquer. Il continuait encore et toujours, comme si on ne pouvait plus l’arrêter :

« Je comprends tout à fait que tu ne veuilles pas te confier à moi... je veux dire... En général, ce sont les amis très proches qui se confient mutuellement... Et une telle amitié, ça se mérite, tout comme la confiance... Or, je n'ai rien fait pour mériter la tienne... C'était tellement idiot de croire que je pouvais connaître tes secrets alors que moi-même je ne te dis rien... Je m'en rends compte maintenant, mais j'ai aussi conscience que c'est trop tard pour ça..."

Au fur et à mesure, le visage de Ginny se décomposait. Mais chut ! Qu’il se taise ! Pourquoi se montrait-il si compréhensif ?! Car, d’une certaine manière, il avait raison mais… c’était le contraire. Enfin, d’une certaine façon ! C’était compliqué, comme tout ce qui touchait à Ginny. Ce qu’il ne semblait pas comprendre, c’est qu’elle ne voulait pas se confier à lui, justement parce qu’elle ne voulait pas de son amitié. C’était autre chose qu’elle désirait. Finalement, avec elle, c’était tout ou rien. Et comme elle savait qu’elle ne pouvait avoir tout, elle s’était déjà faite à l’idée de n’avoir rien.

Il avait tord lorsqu’il disait qu’il ne méritait pas son amitié. ELLE ne méritait pas de la lui confier, plutôt. Il y avait plein d’autres personnes qui voulaient être son ami et qui le méritait cent fois plus. Ginny ouvrit la bouche pour le lui expliquer mais les mots lui manquaient. Tout ceci lui paraissait ridicule. Elle ne voulait pas passé pour une fille sans cesse déprimée, toujours en train de se plaindre, à la recherche du réconfort. Aussi, finit-elle par ne rien dire. Elle détourna brièvement les yeux avant qu’ils ne se reposent de nouveau sur lui.

"Voilà... Je... Je vais te laisser tranquille maintenant..." disait-il d'une voix neutre.

Le cœur de Ginny manqua un battement, réalisant ce qui s’était passé, ce qui était en train de se passer et ce qui allait se passer. Si elle ne disait rien, il allait repartir, après avoir déballé son sac . Et la cadette Weasley sentait qu’elle se devait de faire la même chose. De dévoiler ce qu’elle avait sur sa conscience. Même si ce n’était pas ce qu’il voulait entendre. Même si elle allait essuyer la honte de toute une vie.

Harry retournait sur ses pas et le ventre de Ginny se noua. Il fallait qu’elle le fasse, même si elle était effrayée d’avance par le résultat. C’était le moment ou jamais. Ils étaient seuls… Au moins aurait-elle cette consolation. Il n’y aurait pas de témoins. Les couleurs avaient quittés le visage de la jeune fille alors qu’elle prenait conscience de ce qu’elle allait faire.

Ses doigts se crispèrent, empoignant son sac. Elle fit un pas en avant et rappela Harry qui s’éloignait déjà.

« Non, Harry !... Attends..”

Elle déglutit difficilement, et fixa un point derrière lui alors qu’il se retournait vers elle. Tout plutôt que d’affronter son regard. Prenant son courage à deux main, elle commença :

« En fait… Ce n’est pas toi qui est en tord. J’ai conscience de repousser les gens lorsqu’ils me proposent de l’aide. Si je le fais, c’est parce que je ne me sens pas assez proches d’eux. Quant à ma famille, je ne veux pas les inquiéter inutilement… »

Elle marqua une pause, et finit par baisser la tête. La suite était beaucoup plus difficile à dire.

« En ce qui te concerne… ce n’est pas la même chose. Tu n’es pas de ma famille, et je ne te considère pas en tant qu’étranger, au contraire. Mais ce que tu n’as pas l’air de comprendre, c’est qu’au fond, j’attends plus que de l’amitié. Or je sais... que le rôle est déjà pris...»

Voilà c’était dit. Sentant le rouge lui montait aux joues, elle garda les yeux rivés sur le sol et continua :

« Ton amitié n’est pas ce que j’attends de toi, aussi, je préfère ne rien te demander, et donc ne rien te dire. C’est plus facile pour moi. C’est très égoïste, je sais. Aussi, il vaut mieux que tu ne t’excuse pas…. Ca n’en vaut pas le coup. »

Je n’en vaux pas le coup, ajouta t-elle mentalement. Elle avait finis par le dire. Même si ce n’était pas de manière très explicite. Elle savait qu’Harry était assez intelligent pour comprendre ou elle voulait en venir.

Voilà… c’était dit ! Elle pouvait à présent enfouir sa tête dans le sol comme une autruche. Voyant que le silence s’installait entre eux et même s’éternisait, elle fit un pas en arrière. N’ayant pas le courage de le regarder en face, elle murmura :

« Voilà… tu sais tout à présent. Et c’est moi qui vait te laisser, cela vaut mieux ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Ginny empoigna son sac et fit demi tour, plus rapidement que tout à l’heure. Elle courut presque, comme si le diable était à ses trousses.

Harry revenait donc sur ses pas, ne sachant plus vraiment si ce qu'il venait de faire était la bonne solution. Mais y en avait-il une autre en même temps ? Non, il avait fait le bon choix, enfin du moins il l'espérait vraiment. Même s'il savait qu'il n'y avait plus grand espoir pour que leur relation s'améliore, il se disait que peut-être, avec le temps... Ca lui faisait mal de se dire ça, mais qu'y pouvait-il ? Si Ginny ne le voulait pas comme ami, il ne ouvait pas l'y forcer... Il fallait respecter son choix, la vie étant faite de sacrifices... Puis, soudain, alors qu'il allait tourner vers le Grand Escalier, il entendit :

" Non, Harry !... Attends..."

Le Gryffondor fit immédiatement volte-face, et aperçut la jeune fille qui se tenait au milieu du couloir. Que lui voulait-elle ? Lui crier dessus ? Mais vu son expression, ça n'était pas ça du tout. Elle évitait son regard... Elle se mit alors à parler, et Harry l'écouta attentivement, sans bouger. Ainsi, elle se livrait à lui ! Enfin, elle était bien partie pour le faire, et Harry ne put qu'en être heureux. Lui qui détestait voir les gens se renfermer sur eux-même, surtout lorsqu'il s'agissait de proches. Mais à vrai dire, il voyait bien dans son comportement que quelque chose clochait, quelque chose qui lui avait échappé. Ses premières paroles étaient peut-être dures à dire, mais pas au point d'éviter de le regarder ne serait-ce qu'une seconde ?

A moins qu'elle ne préparait juste le terrain pour autre chose après ? Peut-être allait-elle enfin lui dire pourquoi elle ne voulait pas se confier à lui ? Etait-ce parce qu'il avait été présent lorsqu'elle était dans la Chambre des Secrets ? Qu'elle avait peur qu'il ne se moque d'elle parce que lui avait mieux encaissé l'histoire de Tom Jedusor ? Non, ça ne pouvait pas être ça... Justement parce que lui aussi avait très mal vécu le fait d'avoir parlé avec Jedusor seul à seul, et donc d'avoir réalisé qu'ils se ressemblaient vraiment beaucoup, un peu trop même... Non, c'était donc autre chose qu'elle voulait lui dire...

« En ce qui te concerne… ce n’est pas la même chose. Tu n’es pas de ma famille, et je ne te considère pas en tant qu’étranger, au contraire. Mais ce que tu n’as pas l’air de comprendre, c’est qu’au fond, j’attends plus que de l’amitié. Or je sais... que le rôle est déjà pris...»

Harry eut soudain l'impression de recevoir un seau d'eau glacée sur la tête. Il en resta figé de surprise, et l'horrible sentiment de gêne s'empara de tout son corps, mais ce qu'il ressentait surtout, c'était de la honte. Comment avait-il pu ne pas penser à ça ? Il savait très bien qu'elle l'aimait, il aurait dû y penser... Le fait de la voir rougir, tête baissée, ne put qu'accentuer le tout. Il garda les yeux fixés sur elle, son visage étant incapable d'afficher une expression rationnelle tellement il était pris au dépourvu. Cependant, elle continua :

« Ton amitié n’est pas ce que j’attends de toi, aussi, je préfère ne rien te demander, et donc ne rien te dire. C’est plus facile pour moi. C’est très égoïste, je sais. Aussi, il vaut mieux que tu ne t’excuse pas…. Ca n’en vaut pas le coup. »

Harry tomba de haut. Les dernières paroles de Ginny lui donnèrent l'effet d'avoir quelque chose de coincé au fond de la gorge. Complètement déconcerté, son cerveau refusa de réagir et il resta planté là, à la regarder sans comprendre, ou plutôt en ne comprenant que trop bien, incapable de faire le moindre mouvement ni de dire le moindre mot. L'estomac involontairement noué, il se sentait totalement dépassé par la situation. Il était affreusement gêné qu'elle lui dise tout ça ! Et en plus, elle n'osait toujours pas croiser son regard, ce qui le mettait encore plus mal-à-l'aise. Un silence oppressant s'installa entre eux... et Harry était toujours immobile, à chercher ce qu'il pourrait bien lui dire mais il n'en avait aucune idée ! Aucune de ses pensées n'arrivait de manière ordonnée tellement il ne s'attendait pas à ça !

Il fallut finalement que Ginny parle à nouveau et ne parte en courant pour qu'il sorte enfin de sa torpeur. Il ne pouvait pas la laisser partir comme ça ! Pas une fois de plus ! Il fallait qu'il règle les choses définitivement, il ne comptait pas abandonner... S'élançant à sa poursuite, il la rattrapa juste avant qu'elle ne tourne à l'angle du couloir, où il l'aurait sûrement perdu de vue. Il dû cependant lui saisir le bras pour l'obliger à se retourner car la jeune fille semblait vraiment vouloir partir pour ne plus le revoir. Une fois face à elle, il la regarda dans les yeux pour l'obliger à le regarder elle aussi :

"Ginny, regarde-moi... Regarde-moi, et dis-moi en face que c'est vraiment ce que tu veux... Dis-moi que tu ne veux pas que l'on soit amis, que tu ne veux plus me voir et que tu ne veux plus me parler, dis-moi tout ça en me regardant dans les yeux... Et je te laisserai tranquille, mais je veux d'abord savoir si tu le veux vraiment... Parce que moi, je ne le veux pas... Mais si c'est véritablement ce que tu souhaites, alors... alors je ne t'embèterai plus... Mais je pense que tu es autant consciente que moi que ce n'est pas la meilleure solution... "

Harry était tout près d'elle et ne la lâchait pas de ses yeux émeraude. Il voulait qu'elle le lui dise les yeux dans les yeux, et alors il saurait si elle disait la vérité et si c'était ce qu'elle désirait... Il avait envie de la prendre dans ses bras, comme il l'aurait fait avec Hermione s'il s'était disputé avec elle. Il faisait toujours ça pour la consoler ou pour se réconcilier avec elle. Mais là, c'était très différent... Ginny n'était pas Hermione, et Ginny le repousserait à coup sûr. D'autant plus que le problème était des plus délicat...

Il avait envie de développer ses précédentes paroles, et de lui dire tout un tas de choses. Elle avait tort ! Sa famille était là pour ça, elle l'inquièterait plus encore en ne disant rien et en se refermant sur elle-même ! Des tonnes de choses à dire pour la réconforter lui venait subitement en tête, mais il avait compris que ça ne servait à rien... Il valait mieux lui faire avouer la vérité yeux dans les yeux. Peut-être qu'elle-même n'en avait pas conscience, et auquel cas, elle se rendrait compte que s'éloigner de lui n'était pas la bonne soluton... Que ça ne servirait à rien ! Réaliser sa propre vérité était, aux yeux d'Harry, une thérapie bien plus efficace que des dizaines de mots qui ne feraient que s'évaporer dans les airs sans atteindre leur véritable but...

Cependant, il avait envisagé le fait qu'elle puisse le lui dire en face, et il n'osait imaginer l'immense déception qu'il ressentirait s'il devait accepter de la laisser définitivement. En fait, il jouait à Quitte ou Double, en ayant beaucoup à perdre... Il aimait Alehandra plus que tout, il ne pouvait pas s'imposer un choix cruel entre elle et Ginny ! C'était impensable ! Il priait intérieurement pour qu'elle se reprenne et qu'elle fasse le bon choix... Sinon il n'allait pas s'en remettre de sitôt. Il priait tout autant pour qu'aucune autre fille ne soit amoureuse de lui, parce qu'il se sentirait trop coupable de les faire souffrir alors qu'il n'en valait même aps la peine... Si Ginny le connaissait vraiment, elle se rendrait compte que ce n'est pas elle qui n'en vaut pas le coup mais lui... Si seulement elle ne le repoussait pas, elle le verrait...

Ginny se hata vers la sortie des couloirs, elle devait rejoindre la salle commune au plus vite. En tout cas, elle préferait disparaitre avant de voir la réaction de Harry. Aprés, chose sure et certaine, elle l'éviterait comme la peste. Pire encore que ce qu'elle avait fait ces jours précedents... Si possible!

C'est en tout cas ce qu'elle avait prévu. Car, elle n'eut même pas le temps de dire Ouf que Harry la rattrapait de nouveau, un peu plus violement que la fois précedente. Elle n'eut guère le choix et affronta son regard. Les yeux de la jeune fille était presque embuée. Elle n'arrivait pas à lui faire face en restant stoïque et impassible. Il n'avait pas l'air de réaliser que plus il insistait, plus il la faisait souffrir. Il prétendait vouloir le contraire mais il était visiblement mal partis.

Fermant un instant les yeux, Ginny espera que les larmes qui menacaient de couler s'évapore sans que le jeune homme ne remarque rien. Elle sentit qu'il la secouait un peu pour la forcer à les rouvrir mais elle ne voulut rien entendre.

"Ginny, regarde-moi... Regarde-moi, et dis-moi en face que c'est vraiment ce que tu veux... Dis-moi que tu ne veux pas que l'on soit amis, que tu ne veux plus me voir et que tu ne veux plus me parler, dis-moi tout ça en me regardant dans les yeux... Et je te laisserai tranquille, mais je veux d'abord savoir si tu le veux vraiment... Parce que moi, je ne le veux pas... Mais si c'est véritablement ce que tu souhaites, alors... alors je ne t'embèterai plus... Mais je pense que tu es autant consciente que moi que ce n'est pas la meilleure solution... "

C'était officiel! Harry Potter était vraiment un idiot! Il n'avait donc aucune pitié pour elle? Ou pouvait-il imaginer ce qu'elle ressentait? Visiblement non. Il insistait sans réaliser que cela ne faisait qu'empirer les choses. Lasse, Ginny baissa la tête. Cette histoire n'allait mener nul part, comme toujours. Leur précedente dispute en était la preuve. Dispute toujours pas démélée si on y réfléchissait bien.

La jeune rouquine eut l'impression qu'un piano lui tombait soudain sur la tête. Un poid sur ses épaules. Une horreur. Un soupire s'échappa de ses lèvres, sans qu'elle ne cherche à s'en cacher aux yeux de Harry. Elle eut alors un sourire, vide, triste, qui n'avait rien à voir avec de la joie ou de la bonne humeur. Elle secoua la tête et finit par lever les yeux vers lui:

" Si tu insistes. Soit... Ce n'est pas la bonne solution. Je suis bète, j'aurai du y penser avant. Je continuerai donc à te parler et à être une amie, ne t'inquiète pas...Comme avant"

Elle retira alors brusquement son bras, et toujours de cette voix sans timbre, elle conclut:

" A présent... J'y vais. Tu peux avoir la conscience tranquille, tu n'as pas une ennemie en plus. "

C'était bas de dire une telle chose, mais Ginny n'en pouvait vraiment plus. Ces rencontres étaient vraiment des cauchemards. C'était comme si on la tuait à petit feu... Vraiment. Sans être dramatique, la métaphore était toutefois réaliste.

Se baissant, elle ramassa son sac qui était tombé durant l'intercation et remit tranquillement sa bretelle. Elle jeta un nouveau coup d'oeil à Harry et, aprés un signe de tête, se détourna pour la millième fois. Esperons qu'il comprenne le message cette fois-ci. De toute manière, elle avait finis par concéder ce qu'il disait. Il allait devoir s'en satisfaire.

D'un pas lent cette fois-ci ,elle marcha vers les Grands Escaliers. Quelle idée de prendre ce raccourcis. Si elle avait su qu'elle allait de nouveau voir Harry et se prendre une nouvelle fois la tête avec lui... Elle serait restée dans la Grande Salle finalement. La mort dans l'âme, elle retourna sans encombre dans la salle commune. Là, voulant éviter toute autre mauvaise rencontre, ou explications, elle monta immédiatement les marches qui menaient aux dortoirs. Son sac tomba par terre, elle resta un instant immobile. Puis ses yeux allèrent se fixer vers l'exterieur, laissant échapper les larmes qu'elle retenait depuis un moment...

Harry fixait toujours Ginny, retenant presque sa respiration tellement il était anxieux de sa réponse. Il se rendait bien compte qu'il n'avait fait qu'aggraver les choses en remettant tout sur le tapis, qu'il la blessait moralement, mais à vrai dire, il se demandait s'il ne faisait pas inconsciemment exprès dans l'espoir qu'elle ne l'aime plus... C'était stupide, certes, mais il avait tellement envie de l'aider, de lui parler en cours normalement, de s'assoir de temps en temps à côté d'elle pendant les repas pour parler du beau temps et de la pluie, pour insulter Rogue etc...comme il le faisait avec ses amis ! Ca le gênait profondément de savoir que, quelque part dans le château, quelqu'un l'évitait juste par amour pour lui...

En fait, il ne supportait pas d'êtrela cause de la souffrance d'autrui. Et puis Ginny était la soeur de son meilleur ami ! Il la connaisait maintenant ! Ce n'était plus une inconnue ! Lui qui avait pensé que l'épisode de la Chambre des Secrets les aurait rapproché, et bien il avait été loin d'imaginer que ça aurait l'effet inverse... En tout cas, la réponse tomba après que la jeune fille eut baissé la tête et l'eut relevé vers lui. Harry éprouva un immense soulagement, mais qui ne dura pas. Le "comme avant" qu'elle formula sonnait on ne peut plus faux à ses oreilles. Et puis le fait qu'elle se dise être bête l'exaspéra, ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire ! Il avait encore tout faitd e travers !

"Mais non, ce n'est pas ce..."

Mais la jeune rouquine l'interrompit et déclara qu'elle partait, et qu'il n'aurait pas une ennemie de plus. Son exaspération monta d'un cran. Mais où allait-elle chercher de telles choses ?! La brutalité avec laquelle elle retira son bras de l'emprise d'Harry le surpris et le blessa un peu plus moralement, et c'est avec de sombres pensées qu'il la suivit du regard tandis qu'elle lui tournait le dos pour partir une nouvelle fois. Cette fois, il ne la rattraperait pas, ça ne servait à rien visiblement, il y avait quelque chose de trop ancré en elle pour qu'il puisse faire quelque chose.

L'expression qu'elle avait eut en lui répondant revenait par flash alors que ses yeux fixaient les pans de sa cape qui disparaissaient à l'angle du couloir. Un faux sourire, une fausse déclaration, un mensonge pur et simple... Rien n'était réglé du tout, elle n'allait pas se comporter "comme avant", non, il faudrait longtemps avant que cela redevienne "comme avant"... Très longtemps... Harry le savait très bien... Il n'avait pas voulu y croire, il avait essayé d'empêcher ça, mais avait échoué lamentablement, et même pire, il avait aggravé les choses...

Il avait bien vu les efforts qu'elle avait fait pour ne pas pleurer devant lui, et il ne savait pas vraiment quoi déduire de tout ça... Elle semblait décidée à couper les ponts avec lui, malgré ses paroles empreintes de mensonges, elle voulait s'écarter de lui, et il la comprenait... Il voyait à présent qu'il causait le mal tout autour de lui, que quoi qu'il ne fasse, quelque chose allait toujours de travers par sa faute... Les yeux toujours rivés sur l'angle où s'était trouvé Ginny quelques secondes avant, il resta immobile quelques temps, incapable de décider quoi faire et où aller... et surtout quoi penser. Ses dernières paroles résonnaient dans sa tête comme un echo destiné à le torturer :"Tu peux avoir la conscience tranquille, tu n'as pas une ennemie en plus."

Elle devait sûrement le détester maintenant. C'est vrai, comment pouvait-elle encore l'aimer alros qu'il semblait la faire souffrir à chaque contact avec elle ? Il préférait largement l'époque où elle virait seulement au rouge en le voyant, et où elle ne se comportait aps si étrangement avec lui. Elle prenait de plus en plus de distance, à croire qu'il la faisait souffrir rien qu'en la croisant dans un coulior... Il n'avait jamais demandé tout ça ! POurquoi fallait-il toujours que cela soit de SA faute ? Il se résolut à bouger et à arrêter de ressasser tout ça lorsqu'il s'aperçut que la nuit était déjà tombée au dehors. Mais il n'allait pas de suite rentrer à la salle commune, non. Toujours choqué et déboussolé par cette "discussion", il refoula les larmes qui menaçaient de s'échapper de ses paupières, et se mit à marcher lentement, un peu partout dans le château. Il erra comme ça jusqu'à tomber sur un préfet qui lui ordonna de rejoindre sa salle commune car le couvre-feu allait être posé dans quelques minutes. Las, Harry obéit sans grande conviction, pensées et culpabilité se mélangeant dans sa tête. Il commençait à se dire qu'il valait mieux qu'il parle de tout ça à Hermione, mais cela signifierait donc qu'il était incapable de s'occuper lui-même de ses problèmes... Sur le retour, il passa devant l'infirmerie, et se fit interpeller par Mme Pomfresh, qui insista pour qu'il entre car elle devait s'occuper de son bras...

Avec tout autant de lassitude, Harry la suivit, tête baissée, le regard complètement ailleurs...

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