Découverte d'un monde... [ PV Léa O'Gara ]

Juliet avait passé sa première nuit à Londres, mais elle n'avait sûrement pas encore calculé que le moment qu'elle attendait tant était enfin arrivé. A vrai dire, elle n'avait pas pensé à grand chose, la veille au soir dans son hôtel, à peine l'avait-on conduit à sa chambre qu'elle s'était écroulée sur son lit, toute habillée, le bonnet encore sur la tête car elle avait eu très froid même si on était en plein été, et au bout de quelques minutes elle était profondément endormie dans un sommeil sans rêves.

Le lendemain, elle se réveilla en nage, et après une douche elle n'eut qu'une seule envie : sortir.

Elle prit donc un peu d'argent moldu et sortit dans la rue, directement propulsée dans la foule. C'est là qu'elle se demanda comment elle allait faire pour rejoindre le monde sorcier, car elle n'avait absolument aucune information. Elle se mit alors à vagabonder, comme elle en a l'habitude où qu'elle soit, et en pensant à un tas de choses diverses et variées, mais nullement au chemin à empreinter. Ainsi, elle percuta plusieurs fois de plein fouet des moldus pressés et stressés, mais elle avait l'habitude des remarques désagréables, et continuait à se promener au hasard dans la grande ville. Jusqu'à ce qu'elle percute une personne habillée étrangement...
C'était un homme, mais il portait une robe de femme à fleurs, trop courte, et on eut dit qu'il l'avait sorti du fin fond des décombres. Il portait aussi un vieux chapeau noir, qui donnait un aspect étrange mélangé au reste de son accoutrement. Il grommela :

- Ah, ces moldus alors...

Juliet fut totalement tirée de ses pensées.
* Moldu ? Ah, la chance est avec moi. *

Le jeune homme avait parlé pour lui, et sursauta quand la petite fille de 11 ans lui adressa la parole en souriant.

- Oui, monsieur, moldue... Mais plus pour longtemps, je vais rentrer à Poudlard, et si vous pouviez m'indiquer comment je peux rentrer en contact avec le monde des sorciers, ça m'évitera de continer à me ballader sans but et plongée dans mes pensées, et donc j'arrêterai de bousculer les gens qui ne me voient pas parce que je suis trop petite...

Le jeune homme rigola de l'intervention de Juliet, et lui expliqua qu'elle pouvait accéder au Chemin de Traverse, endroit exclusivement sorcier, par le Chaudron Baveur, qui se situait deux rues plus loin.
La petite le remercia et commença à partir en sens inverse, le jeune homme la rattrape et finit par lui proposer de l'accompagner, sinon elle n'arriverait pas à destination.

Quelques minutes plus tard, les briques séparant le Chaudron baveur du Chemin de Traverse se défilèrent, et le jeune sorcier la salua en lui recommandant de ne pas se perdre dans l'allée des Embrumes.. et de ne pas se perdre tout court !

Heureuse, le sourire aux lèvres, Juliet commença à descendre l'immense avenue, et à s'arrêter à toutes les vitrines. Elle fut spécialement intriguée par un magasin qui lui présentait des objest totalement inconnus.

Magasin d'accessoires de Quidditch

Elle ne put résister plus longtemps à l'envie de découvrir ce nouveau monde et pénétra dans le magasin. Il y avait foule, et elle ne put se faufiler car la clientèle était beaucoup plus grande qu'elle. De plus, personne ne semblait avoir l'envie de lui expliquer ce qui attirait tant leur attention. Juliet se dirigea alors vers le coin où il y avait le moins de monde, et commença à contempler des reproductions de balles, toutes de tailles différentes...

Pour le début de cette année, notre jeune amie irlandaise avait décidé de séjourner à Londres dans un petit hôtel non loin de Hyde Park. Bien sûr sa mère l'avait accompagnée pour ne pas qu'elle se retrouve seule dans cette ville si vivante. L'année passée, la jeune fille avait passé deux jours chez son ami, Clément Myu. De cette manière, ils firent les emplettes pour la rentrée, mais c'était aussi un moyen pour Léa d'être plus proche de la gare de King's Cross.

Après une bonne nuit de sommeil, et un petit déjeuner copieux, la jeune fille se rendit jusqu'au Chaudron Baveur en compagnie de sa mère, Betty. Celle-ci l'entraîna dans le café pour boire un café ou un chocolat chaud avant de se quitter. Léa se rendit au Chemin de Traverse tandis que sa mère préféra Oxford Street et Convent Garden, le shopping à Londres était vraiment inévitable.

Léa, qui s'était rendue dans le monde sorcier, commença par se rendre chez le libraire afin de ce procurer ses livres pour la quatrième année. Elle évita de traîner trop longtemps car elle voulait par-dessus tout traîner au magasin d'accessoires de Quidditch. Les nouveautés, elle les connaissait étant donné que sa mère tenait le même style de magasin mais dans la rue sorcière de Dublin. En fait, le magasin concernant le sport sorcier était le dernier que Léa visitait car elle y passait des heures entières. Alors imaginez si elle commençait par celui-la ? Bien, elle était bonne pour revenir le lendemain pour faires les autres magasins car elle y passerait la journée.

Devant la boutique, elle scruta l'étalage pour découvrir ce qui faisait la une. Il était évidant que la coupe du monde de ce sport avait marqué l'histoire, surtout avec l'attaque des mangemorts. D'ailleurs ce n'était pas très rassurant de savoir qu'ils avaient refait surface. Revenons à la vitrine.. Des images du match Irlande-Bulgarie défilait devant ses yeux et tout le onde prenait plaisir à revoir Viktor Krum attraper le vif d'or. Certes ils ont perdu mais WAW quel attrapeur quand même !!! Même le parrain de Léa (Aidan Lynch pour rappel) fut époustouflé devant la vivacité de ce jeune homme pourtant bien bâti.

Puis d'un geste élancé, elle poussa la porte de la boutique et salua le vendeur qu'elle connaissait un peu par l'intermédiaire de sa mère: "Bonjour Monsieur Mark..." dit-elle en voyant qu'il était dépassé par les évènements, tenant une pile de petites boîtes. En effet, une foule d'enfants, d'adolescents et d'adultes avaient inondé la magasin pour se procurer la moindre chose qui se rapportait à la coupe du monde, principalement des photos de Krum, que quelques filles se disputèrent. "Quelle foule dites-moi, est-ce que ça va aller ?" demanda-t-elle en attrapant une boîte contenant un vif d'or avec le profil de Krum gravé, elle venait de tomber de la pile que tenait l'homme après avoir été bousculé. "Bonjour Léa, tout va bien ! Je gère !" rit-il avant de retourner à son comptoir en demandant aux gens de se calmer un peu.

Partant avec un sourire amusé, la jeune fille se rendit au département des balles magiques, par magique entendez vif d'or et cognards. Cherchant après une nouvelle balle de fer pour ses entraînements personnelles, elle vit une petite fille perdue. Léa, dans toute sa simplicité, s'approcha d'elle. "Bonjour" dit-elle en penchant un peu la tête car elle était plus grande qu'elle. "Tu as l'air perdue, est-ce que je peux t'aider ?" demanda-t-elle sans vouloir l'effrayer. Afin de parâitre encore plus amicale, l'irlandaise se présenta, peut-être que le contact passerait mieux: "Je m'appelle Léa.", tou en lui présentant sa main pour la serrer.

La petite fille fut totalement tirée de ses pensées. Parce qu'en voyant de si beaux objets inconnus, elle ne pouvait s'empêcher de faire marcher son imagination, et son esprit était déjà parti dans une histoire farfelue, où chaque balle serait un membre d'une grande famille, avec un physique illustrant sa personnalité. La grosse balle rouge serait l'aînée de la famille, les deux balles noires seraient deux jumeaux complètement agités qui passeraient leur temps à embêter leur grande soeur, et la petite dernière serait la toute dernière de la famille, choyée par les parents, et le sort de la famille dépendrait uniquement d'elle et de ses humeurs.

A vrai dire, Juliet savait en inventant cette petite histoire qu'elle illustrait sa propre famille, même s'il n'y avait pas suffisamment de balles pour représenter chaque membre, elle se reconnaissait dans la balle rouge en tant qu'aînée, les deux balles noires illustraient très bien ses deux jumeaux de petits frères qui passaient leur temps à l'embêter elle, et la dernière la toute petite, représentait bien la 7ème enfant, la toute dernière, la préférée de la famille...

Elle était donc sur le point de sortir un des carnets qu'elle emmenaît partout avec elle, parce qu'elle sait que l'inspiration ne se commande pas, quand une jeune fille qui lui parut immense l'aborda gentimment pour lui proposer son aide. Juliet en fut toute troublée, elle n'était pas vraiment habituée à ce qu'on lui propose de l'aide, elle avait plutôt eu l'habitude qu'on lui dise de se débrouiller toute seule, ce qu'elle avait fait avec quelques difficultés car comme elle est toujours plongée dans ses pensées, ce qui se passe autour d'elle reste accessoire, lui provoquant quelques ennuis.
Elle ne savait donc pas comment réagir à cet acte simple et généreux puisque cela ne lui était pas arrivé souvent, et ne trouva à dire que son nom.

"Juliet Knightley, mademoiselle..."

Son interlocutrice sembla amusée de cette présentation solenelle.
En voyant Juliet comme ça, on pouvait penser que c'était une petite fille très timide, mais à la vérité, on ne peut pas la définir comme ça. Avec elle, tout dépend du contexte, elle peut être très timide si elle est surprise en train de rêver, et inversement, devient très terre à terre quand elle se sent en désaccord avec son interlocuteur. A vrai dire, désaccord ne signifie pas dispute, c'est juste qu'elle a une vision des choses un peu en décalé par rapport aux autres, et ne peut s'empêcher de le dire.
Ainsi, après un temps où elle resta dans un monde intermédiaire entre le monde réel et celui de son imaginaire, elle reprit la parole.

"C'est gentil mais je crois que pour l'instant je préfère rester sur l'image que je me suis faite de ces balles." dit-elle en reportant son regard sur l'étalage des balles.

Il y eut un petit silence.

"Mais dès que je l'aurai couchée sur papier, je serai en effet très curieuse de savoir qu'est-ce-qui se passe autour de tout ce monde inconnu..." ajouta-t-elle avec un sourire.

A peine eut-elle fini de prononcer ses mots qu'elle s'en voulut.
* Ce n'est pas possible, je suis infichue de me présenter normalement ! Ce sera encore une autre personne qui pensera que je suis totalement à côté de la plaque... *

L'intervention de Léa sembla un peu perturber la jeune fille très intriguée par les accessoires de Quidditch. La petite mit un petit temps à répondre et commença par s'introduire. Juliet, un prénom très connu en Angleterre grâce à l'œuvre shakespearienne de ce cher William. Aussi bien que dans la pièce, on pouvait voir une certaine innocence sur le visage de l'héritière Knightley. L'irlandaise ignorait bien à quoi elle pouvait assimiler ses balles. Ce ne sont que des balles après tout, quelle image pouvaient-elles refléter d'autres hormis... des balles de Quidditch. La gamine éveilla tout de même une certaine curiosité envers elles, et aimerait en savoir un peu plus après avoir noté quelques fantaisies sorties de son imagination. "Je vais voir les balais, n'aie pas peur de venir me déranger quand tu auras fini !" signala-t-elle avec un sourire confiant.

Laissant la jeune fille à ses notes, la demoiselle alla voir les nouveaux balais. En fait, c'était plutôt LE nouveau balais à savoir "l'Éclair de Feu". A Poudlard, un seul élève en avait en sa possession et c'était Harry Potter. D'ailleurs la façon dont il l'eut reste un grand mystère pour tous. Il n'y a pas meilleur balai pour un attrapeur, et qui sait, peut-être qu'à la rentrée l'école ferait un bon geste et en fournirait un à chaque attrapeur pour que tout le monde soit en même niveau... Soit, Léa pouvait encore rêver pour ce que ça arrive. Pour le moment, il fallait qu'elle se trouve un nouveau balai car son Brossdur rendu l'âme durant les congés de Juillet. Normalement, elle devait hériter de celui de son parrain mais celui-ci en avait besoin pour parader dans toute l'Angleterre, lors des interviews de l'équipe nationale d'Irlande.

Selon ses finances, elle reporta son choix sur un Nimbus 2000. Très bon balai, il n'y avait pas grand chose à dire dessus. Ce n'était pas un 2001 ou un Éclair de Feu, mais il convenait très bien à la jeune batteuse de l'équipe de Serdaigle. Elle en prit un en main, et caressa le manche avec douceur. Une pure merveille, le bois était finement travaillé, pas une seule écharde ou imperfection. La brosse était bien dessinée, quelques brindilles à tailler mais rien de vilain. Le balai faisait l'affaire, et Léa aurait aimé l'essayer. Le prenant jusqu'au comptoir, elle s'adressa à Monsieur Mark, le vendeur et lui demanda s'il était possible de le chauffer un peu. Celui-ci l'amena à l'arrière de la boutique où se trouvait une énorme pièce de la taille d'un vrai terrain. Encore fois, la magie surprenait la jeune O'Gara. Ni une, ni deux, elle enfourcha l'engin et s'adonna à quelques accélérations, freinages, montées et descentes en flèche, de quoi montrer ce que le Nimbus 2000 avait dans le coco.

[HJ: Je t'invite à la suivre dans l'arrière pièce sans que le vendeur ou moi-même ne te voyons.]