Etrange petite boite...[PV]

Elea se sentait comme à son habitude, depuis ce début d’année, exténuée. Tous les professeurs leur avaient rappelés encore une fois que les vacances étaient définitivement terminées et qu’un nouvel an commençait, notamment de nouveaux cours, de nouveaux devoirs et de nouveaux exams. Rien de très réjouissant certes, mais c’était plutôt histoire de s’en remettre aux bonnes vieilles habitudes Poudlariennes. N’ayant pas vraiment la tête à dîner dans un bruit incontrôlable, la jeune miss avait plutôt préféré faire un tour au dortoir vu que la journée touchait à peu près à sa fin. Elle doutait un peu que le dortoir soit plein à cette heure là, mais plutôt que de se mélanger à une table avec les autres elle préférait largement la tranquillité de cette pièce où bizarrement son sommeil se faisait des plus légers.

Elle se dirigea alors vers la salle commune des serpentards, ses pas résonnant en échos dans les sombres couloirs des cachots. La jeune élève de 3ème année ne trouva personne sur sa route, ni devant le tableau donnant à la salle commune et elle jugea que c’était tant mieux pour tout le monde. Elle prononça le mot de passe d’une voix froide et presque sèche avant que le tableau ne s’ouvre pour la laisser passer. La serp entra alors et découvrit le paysage désert qui donnait un certain charme à cette salle commune. Elle allait être tranquille pour une fois. Montant marche par marche jusqu’à franchir le seuil du dortoir, elle vit sans stupéfaction que celui-ci était tout aussi vide. N’en tenant pas vraiment compte, elle se dirigea vers son lit au bout de la pièce pour réprimer un petit sourire. Le paquet envoyé par sa mère semblait toujours dans la même position, sur sa table de nuit. Curieusement quelques miaulements s’en échappèrent quand la jeune fille se décida à prendre la boite en question entre ses mains.

*Un chat ???*

Vu que ses soupçons étaient peu fondés, elle ouvrit la boite pour en être sûre et découvrit une boule de poile blanche et deux grands yeux bleus qui la fixaient. Oui c’était bien un chat. Mais que faisait-il dans la boite que lui avait envoyée sa mère ?? Elle le prit pour le déposer sur sa jupe, quelque peu perplexe. Ce n’était sûrement pas dans les habitudes de Mme Mayan d’aimer les chats, alors pourquoi lui en donnait elle un ?? Un troisième petit soupir sortit de la bouche de la miss qui caressa la tête du joli minois, elle aperçut ensuite une petite carte dans la boite : « Un cadeau de ta tante Mickela, occupe toi en. Ta mère. » *Là je comprends tout*

« Mais qu’est ce que je vais faire de toi ? hhhh… »

*Et surtout comment je vais t’appeler*
Le minois en question ronronna, toujours sur sa jupe mais ne tarda pas à s’en évader car le voilà déjà qui courait vers la sortie du dortoir sous l’œil exaspéré de sa nouvelle maitresse. Heureusement une silhouette fit son apparition au pas de cette même sortie et le minou ne trouva autre chose qu’à ronronner innocemment devant la personne face à lui. Celle-ci fut bien vite reconnu par l’italienne. Diabalzane Södergren, l’ex préfète de sa maison. Elle lui adressa un petit sourire au coin :

« Salut ! »

Diabalzane sortait d'une salle vide de Poudlard. Il y avait de nombreuses salles de classes inutilisées et Diab' les utilisait la plupart du temps pour faire ses devoirs en étant sûre de ne pas être dérangée. Elle avant entendu parlé d'une pièce qui devenait ce qu'on voulait qu'elle devienne, mais Diabalzane ne l'avait jamais vue. Ou alors elle ne s'en souvenait plus ! Après avoir terminé son devoir écrit de botanique, Diabalzane s'était enfin décidée pour rentrer à la salle commune de Serpentard.

Elle avait les bras chargés de bouquins lorsqu'elle entra. Il n'y avait personne, tous semblaient avoir déserté les lieux. Elle haussa les épaules, trouvant les livres de plus en plus lourds, elle les posa sur la table basse, devant la cheminée. Elle se massa les bras vigoureusement pour faire passer cette terrible sensation de fourmillement. Voyant que personne ne lui ferait la conversation, elle prit les escaliers vers les dortoirs des filles. Alors qu'elle allait vers la chambre des Quatrième année, elle entendit un bruit venant de celle des Troisième. Curieuse, elle alla jusqu'à l'encadrement de la porte ouverte. Un chat se précipitait vers elle mais un regard suffit pour le faire s'arrêter à ses pieds.

Heureusement, c'était une Sang Pure qui se trouvait dans le dortoir, Elea Mayan, une fille avec qui elle n'avait pas parlé depuis longtemps. Diabalzane plissa les yeux en voyant le colis ouvert. Elle ignora la salutation et alla directement à la conversation.

-Tu as reçu un chat...

Elle regarda la bestiole et se baissa pour la prendre dans ses bras. Ses yeux bleus et son pelage blanc faisaient de lui un animal très étrange et un peu perturbant.

-Tu devrais l'appeler Perturbator... ou Nain Ier...

Elle lâcha le chat sans préavis et s'avança dans la chambre où trônaient cinq lits, Elea devait être la seule personne que Diabalzane connaissait dans ces lieux.

-Qu'est-ce que tu as fait pour recevoir ce merveilleux cadeaux ?

Elle prononça le mot merveilleux avec ironie mais le ton de sa voix était dans l'ensemble assez neutre.

Elle aperçut Diabalzane fixer le petit animal à ses pieds avant de tourner son regard vers la petite boite sur son lit. L’avantage de la situation semblait que la jeune fille en face d’elle pouvait comprendre la situation sans qu’Elea ait besoin de parler, et qu’allait-elle vraiment dire sinon? L’italienne se doutait que ce petit… cadeau était en fait une demande de pardon vu que sa tante avait oublié le jour de son anniversaire. La jeune femme lui avait envoyé le lendemain une bague argentée ornée d’une émeraude mais la jeune fille avait demandé à un elfe de la lui renvoyer, n’ayant aucune envie de garder contact avec sa tante. Mais au lieu de couper les ponts, elle lui avait encore envoyé une autre responsabilité à assumer. Elle entendit alors un :
« Tu as reçut un chat… »
Ce à quoi elle répondit tout bonnement un :
« Joli sens de la déduction ! »

Puis la blonde de quatrième année se baissa pour prendre la créature dans ses bras. Elle semblait aussi perplexe qu’elle en fait. L’italienne commença à chercher un nom à donner à la petite créature qu’elle n’aurait jamais voulut garder en d’autres circonstances. La réponse vint vite de la bouche de sa compagne :

« Tu devrai l’appeler Perturbator… ou NAIN Ier… »
« Très bonne idée ! Je vais y penser… »
Un petit sourire se dessina sur les lèvres de la poudlarienne de 3ème année. Avec toute la responsabilité de l’animal qu’elle avait. Ce n’était pas si sûr de le garder, non ce serait même une très mauvaise idée. Mais qu’en penserait sa mère alors ? C’était elle qui lui avait demandé d’en prendre soin… Il fallait y penser… Diabalzane lâcha le chat brusquement, celui-ci atterrit sans grand mal sur le sol, suivant la jeune fille qui traversait le seuil de la porte pour se retrouvait dans la petite chambre. Elle demanda alors à Elea de sa voix habituellement neutre :

« Qu’est ce que tu as fait pour recevoir ce merveilleux cadeau ? »

*Si seulement j’avais pu faire quelque chose*
Elle répondit alors sans grande peine ni mensonge :

« En déclinant un autre cadeau… Dommage que j’ai pas accepté, celui là est pire ! »

Elle regarda la petite créature sauter sur son lit pour se mettre en boule à coté d’elle. Elle s’en retourna alors vers la jeune fille de 4ème année :

« Tu ne connaitrais pas quelqu’un qui aimerai adopter un chat pareil ?»

Elea Mayan était une jeune fille qui était sympathique à Diabalzane. Mesurée, peu expansive, réservée, elle ne s'excitait pas à la moindre occasion et elle savait garder son sang froid. Elle était grande et fine mais elle n'avait pas un visage particulier, elle n'était pas laide, loin de là ! Elle était simplement jolie et cette simplicité plaisait à la quatrième année, rien à voir avec des filles du genre de Strue, qui se teignait les cheveux et se faisait remarquer en parlant tout le temps. Ainsi, Diabalzane respectait beaucoup la jeune fille qui, même en étant plus jeune qu'elle, était très mature et plutôt intelligente. Elea fit quelques commentaires et Diabalzane sourit franchement.

« En déclinant un autre cadeau… Dommage que j’ai pas accepté, celui là est pire ! »

-Ca arrive... Quelle était la nature du premier cadeau ?

Elle entra un peu plus, s'asseyant dans un fauteuil près du lit d'une camarade d'Elea, Diab' ne savait pas du tout qui dormait dans ce lit et elle s'en moquait complètement. Elle regarda dans son dos, il y avait, accroché au mur, un tableau. Diabalzane remarqua immédiatement qu'il n'était pas droit et elle se sentit obligée de le remettre correctement parallèle au sol qui n'était lui-même pas vraiment droit. Complètement maniaque, Diabalzane se pourrissait la vie avec tous les défauts extrèmement voyants, en tout cas voyants pour elle. La jeune russe tira un fil qui dépassait du bras du fauteuil et le cassa net d'un coup de baguette magique.

« Tu ne connaitrais pas quelqu’un qui aimerai adopter un chat pareil ?»

Diabalzane leva un sourcil, la jeune femme avait-elle une tête à connaître des gens qui aimaient les chats ? Il y avait eu Gunther, mais Gunther n'était plus là...

-Tu n'as qu'à le donner à Halloween en disant que c'est de la part d'un de ses admirateurs... Elle serait bien capable, elle, de trouver un Poufsouffle ou un Gryffondor pour s'en occuper.

Diabalzane fit un petit sourire.

-Tu partages ce dortoir avec elle ?

La jeune Diabalzane commença à s’avancer un peu plus dans la petite partie du dortoir sous la lumière artificielle un peu exagérée qui filtrait à cet endroit même, de sorte qu’Elea puisse distinguer les traits fins de la jeune fille aux plus près détails. La blonde de 4ème année avait plutôt changé niveau physique vu qu’elle arborait un parfait teint laiteux semblable à celui de Dawn qui allait plutôt bien avec la clarté de ses yeux. Sa chevelure blonde entourant son visage d’une allure parfaite, lui semblait un peu plus courts que la dernière fois qu’elle avait vu la jeune miss, mais cela n’empêchait que ça lui allait plutôt bien. L’italienne jugea d’avance que si elle ne connaissait pas miss Södergren, elle l’identifierait plutôt à une beauté angélique rien à voir avec la vraie serpentard qu’elle était.

La miss en question lui demanda alors la nature du premier cadeau qu’elle avait volontairement refusé, ce à quoi Elea lui répondit en lui épargnant bien les quelques détails pas très importants qui se résumaient à l’oubli de son anniversaire par sa tante chérie qu’elle « adorait » !

« Une petite bague ornée d’une émeraude ! Cadeau de dernière minute on va dire… »

Sa tante avait du être à court d’idée pour lui envoyer une créature pareil, elle en était bien certaine vu que ce petit chat était un peu différent de l’anormal avec son regard azur perçant. Qui en voudrait vraiment ? Déjà qu’il ne voulait plus la quitter en reposant sa petite tête sur ses genoux alors… Un autre petit soupir franchit ses lèvres, elle allait vraiment devoir se débrouiller seule pour s’en débarrasser. Diabalzane lui répondit alors qu’il y avait bien une personne qui voudrait de ce chat mal aimé (XD). Halloween Strue, une jeune fille qu’elle avait croisée dans la grande salle lors du bal de fin d’année, l’année dernière. Elle semblait bien avoir eu des conflits avec Blaise et les deux Kostovak, mais Elea n’en savait pas plus que ça, et décidément ne voulait pas savoir d’avantage vu que ça ne l’intéressait pas moins. Par contre l’italienne avait bien remarqué les petits regards plutôt suspects que la dénommée Strue avait lancé à Damian Kostovak dans cette même soirée, et autant dire que miss Mayan n’a franchement pas aimé bien qu’elle ait fait son indifférente en reposant toute son attention sur le beau brun.

Un petit sourire reposa sur ses lèvres en évaluant bien l’idée de sa jolie compagne. *Pas bête du tout*. Elle se voyait déjà avoir enlevé ce petit fardeau de son dos, mais rien n’était vraiment gagné car la créature semblait bien s’être attachée à elle. La jeune Diab lui demanda alors si Strue partageait le même dortoir qu’elle. L’italienne affirma donc :

« Oui, je partage ce dortoir avec elle mais je ne la connais pas tant que ça… A vrai dire tout ce que je sais d’elle se résume à son nom de famille et son prénom ! »

*Et bien sûr les curieux petits regards qu’elle avait réservé à Damian lors de la fête*
Elea se retint bien à la dernière minute de prononcer ses pensées à haute voix. Elle n’avait pas vraiment envie de connaitre cette fille pour une raison quelconque, mais qu’en étaient les relations de la blonde de 4ème année avec cette fille. Elle se risqua de demander pour être un peu mieux informée à ce sujet :

« Apprécies-tu cette fille ? »

Une bague, c'était moins encombrant qu'un chat mais cela pouvait s'avérer bien plus dangeureux. Elle ne fit pas part de cette pensée à Elea qui aurait sûrement du mal à croire que la bestiole qu'elle venait de recevoir lui causerait moins de tracas qu'une petite bague sans importance. Diabalzane se dit cependant qu'il y avait une certaine beauté du geste dans le fait de refuser un cadeau d'une personne que l'on méprise. Elle aurait bien murmuré un "tu as bien fait" mais, encore une fois, elle se rappela que le nouveau présent aurait déjà modifié suffisamment l'état d'esprit de sa camarade pour qu'elle ne veuille pas le croire. Elle choisit donc de se taire, écoutant ce que la jeune Serpentard avait à dire sur Halloween Strue. Elle ne semblait pas lui avoir encore trop fait mauvaise impression.

*Ca ne saurait tarder...*

Et la question fatidique arriva. Diabalzane fit un petit ricanement et regarda Elea dans les yeux histoire de lui expliquer sincèrement les relations tendues, très tendues, qui existaient entre elle et l'autre idiote de Strue. Elle réfléchit un instant, se maîtrisant pour ne pas déverser directement un flot haineux de paroles abjectes. Elle choisit tout d'abord de répondre à la question.

-Je la déteste.

Voilà qui était dit et qui annonçait la couleur. Cette phrase avait presque un double sens comme "Et tu devrais en faire de même". Pourtant, ce n'était pas dans le caractère de Diabalzane de détester les gens, elle les méprisait plutôt, elle les ignorait et, la plupart du temps, elle n'en avait strictement rien à faire. Mais Strue était une fille à part, une horrible gamine de Sang Mêlé qui osait insulter sur une race alors qu'elle même n'en était même pas la moitié d'une.

-Et je ne suis pas la seule, compléta la jeune Russe. Mes cousins, Dawn et Damian, la détestent cordialement eux-aussi. Je peux comme ça te faire la liste d'à peu près tous les quatrième année, même si Blaise a failli tomber dans le panneau, il fait lui aussi partie des gens qui la méprisent au plus haut point !

D'ailleurs, en parlant de points, Halloween s'était faite remarquer dès son arrivée en faisant perdre des dizaines de points à sa maison. Comme si Serpentard avait besoin de ça ! Elle en fit pas mention de ce point à Elea, après tout, si la jeune fille devait se faire un avis sur l'autre pestiférée elle s'en ferait un très vite. Elle tint tout de même à lui apprendre quelque chose qui avait choqué la population de Poudlard longtemps après le scandale.

-Elle est aussi raciste celle là, elle ne pourra jamais se faire amie avec les Russes à Poudlard, elle les a insultés en public. Je crois que les Kostovak doivent être les gens qui ont le plus de raisons de lui en vouloir. Avec moi.

Elle dit un petit sourire à Elea et donna un coup de pied dans la table de nuit à côté d'elle. Le tiroir s'ouvrit et les photos lui montrèrent que c'était en fait la place de la petite idiote. Elle haussa les épaules et le referma violemment.

-Tu devrais aussi te méfier d'elle, il n'y a pas de gens bons à Serpentard, mais il y a des gens respectables. Elle est l'une des rares à n'être ni bonne ni respectable.

Elea écouta alors son ex-préfète et le ton qu’aborda celle-ci fut plutôt sans réplique. Elle détestait Strue, mais pourquoi ? Cette petite question intrigua pour la première fois la jeune serp de troisième année. Même l’italienne n’avait ressentit aucune sympathie envers cette fille, mais c’était plutôt pour une petite raison non semblable à celle pour laquelle Diabalzane, Dawn, Damian et Blaise la détestaient ou la méprisaient en quelque sorte. La jeune fille de 4ème année répliqua alors comme pour approfondir son « je la déteste » :

-Et je ne suis pas la seule, compléta la jeune Russe. Mes cousins, Dawn et Damian, la détestent cordialement eux-aussi. Je peux comme ça te faire la liste d'à peu près tous les quatrième année, même si Blaise a failli tomber dans le panneau, il fait lui aussi partie des gens qui la méprisent au plus haut point !

La jeune blonde ne fut pas plus que ça surprise par les propos de la jeune Diab car ayant bien vu comment le groupe avec qui elle était lors de cette même fête de fin d’année, ce n’était pas trop le bel amour entre Strue et les autres serpentards, mais qu’avait elle fait pour attirer les foudres de tous les serpents réunis ? Très jolie question à laquelle Diabalzane répondit bien vite sur le même ton :

-Elle est aussi raciste celle là, elle ne pourra jamais se faire amie avec les Russes à Poudlard, elle les a insultés en public. Je crois que les Kostovak doivent être les gens qui ont le plus de raisons de lui en vouloir. Avec moi.

Alors selon les propos de la miss à coté d’elle, Strue se valerrait être une petite raciste qui n’avait rien dans la cervelle. Elea comprit bien le pourquoi du comment et les paroles sèches et mesurée de la jeune Kostovak envers l’autre blonde. La jeune italienne saisit cette fois amplement le sens de « je la déteste » prononcé par Diab, et celle ci n’avait pas tord de mépriser sa compagne de chambre, car que ferait Elea d’autre à la place de ces russes sinon de faire grandir ce petit sentiment de mésestime envers la dénommée Strue. *peut être lui préparer un sal coup digne d’une Mayan* Et là voilà repartit avec ses idées mauvaises. Elle regrettait bien l’absence d’Esfir et Cora, ses deux meilleures amies de première année mais elles n’étaient pas spécialement importantes dans la préparation de mauvais plans et un simple tour dans la bibliothèque à la recherche de livres aux sortilèges farceurs ou même magie noire dans la réserve ferait l’affaire. La miss s’abstint de faire encore une fois part de son idée à Diab car il y avait comme un petit doute que celle-ci l’accepte.

La jeune fille en question lui conseilla alors de se méfier de Strue car elle n’était ni bonne ni respectable. Devait elle signifier par là qu’Halloween n’était pas vraiment sang pur. Elea laissa cette idée de coté n’essayant pas de savoir d’avantage de cette fille. Elle se contenta alors de répondre tout bonnement :

Je dois dire qu’au premier regard, elle ne m’a pas inspiré donc il n’y a pas vraiment de probabilité qu’elle fasse partie de mon entourage ou des gens que je respecte ! »

Nan nan, ce n’était pas à cause de Damian, enfin… On va dire un peu oui. Mais le fait de voir l’expression pitoyable de celle-ci devant les deux Kostovak n’avait pas augmenté son estime pour elle, loin de là. N’ayant plus envie de parler de cette serpentard si pathétique, Elea préféra détourner le sujet sur tout un autre :

Et tes vacances à toi se sont bien passées ? »

Cela faisait bien longtemps que Diabalzane n'avait pas discuter avec Elea de choses aussi banales que "comment se passe ton année?" ou "qu'as-tu fait lors de tes vacances ?". Cette idée fit sourire la jeune fille, elle était heureuse de repartir dans ce long train-train de Serpentard qui était pourtant loin d'être ennuyeux. Cela faisait partie des choses sans surprise qui plaisaient à Diabalzane et à son coeur calme. Elle en avait assez d'être sur la défensive, de devoir réfléchir à quelle réponse donner à quel moment. Voilà ce qui faisait d'Elea un fille avec laquelle Diabalzane aimait discuter. Elle passa lentement une main dans ses cheveux, songeant un instant aux vacances qu'elle venait de passer. De bien longues vacances mais, dans son optimisme du moment, Diab' décida qu'elles avaient été enrichissantes. En effet, de nombreuses lectures, de longs vols sur son balais, de longues heures dans les rues de Dramarea, tout ça avait fait de ses congés un séjour qu'elle trouvait, au bout du compte passionnant.

Un sourire franc s'étira lentement sur ses lèvres. Alors, oui, elle n'avait pas fait attention à ses cousins qui habitaient au Manoir, ou plutôt si, elle avait fait attention de ne pas les croiser et elle en ressentait un profond remord à présent, mais elle ne se plaindrait pas, ni intérieurement, ni extérieurement.

-Elles se sont très bien passées, je suis restée éloignée des mondanités, des banquets. Je le regrette un peu mais j'ai su occuper mon temps libre.

Elle marqua une pause et reprit d'une voix un peu moins dur que d'habitude.

-Toi tu me parais bien reposée, tes vacances n'ont pas été trop désagréables ?

Elle croisa les bras sur sa jupe et délaissa la contemplation du dortoir des troisième année qui ressemblait pratiquement avec exactitude au sien. Elle regardait à présent Elea dans les yeux. Elle sentit une boule de poil se lover sur ses cuisses. Elle ne baissa pas la tête et se mit à caresser distraitement la tête du petit animal.

-Tu es sûre que tu veux le donner ? Je ne crois pas que je l'accepterai de la même manière s'il appartenait à Strue ou Bullstrode !

Elea écouta la jeune fille à coté d’elle lui faire part de plus de détails sur ses vacances qui se sont très bien passées selon ses dires. La chance. Elle au moins n’avait pas eu sa mère sur le dos pendant tout son temps libre. Oui c’est vrai, il y avait bien eu des moments où le jeune italienne avait pu profité du soleil, des soirées familiales, des banquets et des boutiques, mais si l’on se fiait aux pourcentages, les jours passés à faire ses devoirs, découvrir de nouveaux livres et apprendre de nouveaux sorts sous la surveillance de sa mère prenaient bien plus grande place qu’autre chose. Mais bon, elle n’allait pas s’apitoyer sur son sort aussi vu que son père lui avait promis de lui offrir tout ce qui lui passait par la tête aux prochaines vacances. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres lorsque Diabalzane lui fit remarquer qu’elle semblait tête reposée ce qui signifiait bien : belles vacances, comme quoi il ne fallait pas toujours se fier aux apparences. Elle répondit alors à la jolie jeune fille à coté d’elle :

« Un seul mot pourrait clarifier mes vacances : infernales !... Ma mère a refait tout mon emploi du temps pour me consacrer plus aux révisions et devoirs estivaux sans compter quelques soirées familiales ennuyantes, Je te laisse t’imaginer le calvaire… »

Sa seule consolation semblait d’avoir revu sa petite cousine Loren, un bel ange parmi tant d’autre, 4 ans mais qui déjà se prenait pour une grande fille. Naïveté de l’enfance, voilà à quoi se résumait son caractère. Elle paraissait bien loin d’avoir le même âge qu’Elea mais ça n’empêchait pas vraiment que celle-ci adore, au vrai sens du terme, partager un petit moment avec sa cousine, même s’il fallait passer par les remarques idiotes de son cousin Edmond car il fallait dire que celui-ci n’avait pas vraiment changé d’attitude envers sa belle cousine adorée, toujours à l’embêter à l’instant où il ne faut pas. Mais revenons plutôt au moment présent, le minou, lassé par l’indifférence de sa maîtresse envers lui s’en était allé se réfugier sur les cuisses de la compagne de celle-ci. Diab lui demanda alors si vraiment elle voulait le donner car elle l’accepterait peut être plus facilement que si c’était Strue ou Bul… quelque chose le lui donnait. Elea sembla dans un petit moment de reflexion : si elle donnait le chat sa mère le lui en voudrait sûrement encore une fois vu que c’était bien mme Mayan qui avait écrit la lettre. Elle se décida alors à donner sa réponse en fin de compte :

« Ma mère me ferait passer un autre mauvais quart d’heures donc je serais bien obligée de le regard ce… chat… Il faudrait plutôt lui donner un nom au cas où il se perdrait dans ce château… »

Elle repensa encore une fois aux suggestions de l’ex-préfète :

« Perturbator ne serait pas si mal à près tout… Ah j’ai trouvé… Milan ! Comme la ville où je suis née… Là au moins je suis sûr de ne pas oublier ton nom… »

*Même si c’est un peu bête*
Les grands yeux bleus de l’animal fixèrent ceux d’Elea avant de miauler… *C’est moi où il a comprit ce que je lui ai dis ?* La jeune fille s’en retourna alors vers Diab :

« On m’a dit que Dumstrang était une très grande école dont l’enseignement de haut niveau… C’est si différent de Poudlard ? »

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