Cours 1 [4emes Années] Õver~

Bon ! Enfin la rentrée à Poudlard. Il faut dire que pour certains, ces vacances n’avaient pas été de tout repos. Je pense bien sûr à notre chère Pomona, qui, fidèle à elle-même, était restée au château avec la plupart de ses collègues. Qu’avait elle fait ? Ce n’est pas difficile à deviner. Elle était restée la plus grande partie du temps dans les serres de Poudlard, pour s’occuper de ses jolies plantes chéries. Bon, elle n’avait pas fait que ça, c’est certain. Non, elle avait, pendant ces vacances, eut pour principal objectif de décompresser un peu de ce surplus de travail de l’année précédente. Reconnaissons-le, être professeur à Poudlard, surtout de botanique, ce n’était pas une partie de plaisir. En fait, c’était beaucoup moins facile que ce que Pomona pensait, mais bon…. Elle aimait son métier, et ceux qui l’entouraient au château aussi. Bref, vacances… tout ça était terminé. La rentrée des élèves comme celle des professeurs quelques jours plus tôt s’était plutôt pas mal passée. Enfin, tout s’était passé comme d’habitude, aucun évènement inattendu n’était survenu… du moins pour l’instant. Les élèves faisaient un peu la tronche à l’idée de retourner en cours pour une année, mais cela faisait rire notre chère Pompom. Et puis, inutile de vous dire qu’il fallait, toujours et encore travailler au maximum, pour essayer de respecter le programme prévu en botanique par le ministère, comme dans toutes les autres matières. Les emplois du temps n’avaient que très peu changé. Seule modification : Pomona ferait dorénavant cours à chaque années séparément, ce qui ne la dérangeait en aucun point. Au contraire ! faire un cours avec moins d’élèves que d’habitude allait sûrement être très intéressant –pour elle, du moins-.

Aujourd’hui, Pomona avait cours avec la totalité des élèves, c'est-à-dire avec les sept classes formées. Elle était très heureuse à l’idée de recommencer ses cours et attendait l’arrivée des élèves avec impatience. Elle avait par ailleurs banni l’idée de commencer ses cours avec ses anciens élèves par un chapitre de révision, tellement elle n’avait pas envie de les ennuyer. Sa feuille des notes en main, son beau bureau envahi par la plante géante qui sillonnait le plafond, sa plume en main et le grand tableau lavé, tout était près. Bon, à son habitude, Pompom était un peu en avance, elle en profita donc pour disposer sur les tables les objets, ou plutôt le matériel, dont les élèves auraient l’utilité pour la pratique la pratique. Aucun changement côté organisation du cours ; toujours la partie théorie suivie de la pratique, durant laquelle les élèves effectuent un « TP » noté. Mais bon, tout le monde savait déjà ça… Ah ! Notre petite Pomona avait aussi légèrement changé. J’entends par là qu’elle était maintenant beaucoup plus propre et aussi mieux habillée qu’autrefois… un véritable exploit selon elle. Bref, pour en revenir au cours en question, la salle de classe était assez silencieuse. Pomona, une fois qu’elle eut déjeuné dans la salle des repas, retourna dans la salle de classe juste en face de la serre 1.

… Oui, forcément, il y eut un petit « blanc », puisque Pomona avait déjà tout préparé. Elle se leva donc, le sourire aux lèvres –sûrement à l’idée de commencer le premier cours de cette année- et fit le tour des tables, toutes bien nettoyées et recouvertes par les instruments de pratique. Lorsqu’elle eût fini de tout revérifier une énième fois, elle jeta rapidement un coup d’œil à son emplois du temps, qui était accroché au dos de la porte d’entrée. La pauvre femme était tellement contente à l’idée de revoir des jeunes gens, et d’en rencontrer certains, qu’elle avait littéralement oublié de regarder avec quelle année elle avait maintenant cours. Elle se pencha sur la feuille, qu’Albus avait prit le soin d’accrocher à la porte, et put ainsi lire…

Quatrièmes Années

Elle allait donc revoir des élèves qu’elle connaissait déjà, et était donc plus que ravie. Elle pensait souvent, même hors des cours, aux élèves (au pu d’élèves) qui étaient très intéressés par cette belle matière qu’était la botanique… enfin. Elle ne put réfléchir davantage puisque la sonnerie retentit sans trop se faire attendre. Pomona prit donc rapidement place derrière son bureau, pour attendre l’arrivée de ses élèves. Elle voyait déjà par la porte quelques têtes familières qui arrivaient en cours. Elle attendait que tous les élèves soient là pour pouvoir commencer sans plus tarder. Elle souriait, tranquille, assise sur sa chaise, tandis que les élèves la saluaient en entrant dans la salle de classe…

A moitié dissimulée par deux grands Serdaigle qui se trouvaient à quelques pas devant elle, Susan entra dans la salle de classe, les joues roses d'excitation. Les cours de sa directrice de maison chérie lui avaient bien manqué, au cours de vacances, et après les cours de Rogue, elle avait très envie de trouver un peu d'humanité et de pédagogie, deux qualités que Pomona Chourave incarnait à merveille (comme tout bon Poufsouffle, d'ailleurs).

- Bonjour professeur, piailla-t-elle d'une voix fluette en adressant un grand sourire à Chourave, la seule à part Flitwick qui ne la paralysait pas de terreur dès qu'elle entrait dans la salle de classe (quoique Binns ne soit pas particulièrement effrayant non plus).

Elle choisit une place au second rang et entreprit de sortir ses affaires avec soin pour les étaler comme il ce devait sur la table, impatiente de découvrir le sujet de cours du jour.

Assise sur sa chaise, derrière son bureau, Pomona attendait que tous ses élèves soient entrés pour commencer. Elle était très contente de faire cours avec le groupe des quatrièmes années. Pourquoi ? Tout simplement parce que parmi ce groupe, des élèves très intéressés et aussi doués en botanique étaient présents. Lorsqu’elle pensait ça, Pomona désignait indirectement des élèves comme Néville ou Susan. Elle était aussi contente de reprendre les cours, car elle n’avait pu se rendre dans la salle commune des Poufsouffles. C’était des élèves qu’elle adorait, tant leur taux de sympathie était haut et tant ils étaient sociables. Heureusement pour elle, la plus grande partie des élèves en quatrième année étaient sérieux. C’est aussi pour ça qu’elle avait plus que hâte de commencer le cours d’aujourd’hui. Bref, elle aimait son métier, comme une véritable passion, et était très fière d’initier des jeunes gens à l’art de la botanique.

Inutile de vous décrire sa réaction lorsqu’elle vit Susan faire son entrée. Quoi ? Vous ne devinez même pas ! Et bien… un beau grand sourire se dessina sur son visage, montrant clairement à la jeune fille la joie qu’éprouvait Pompom. Hésitante, elle ne sut d’abord que dire, laissant parole libre à sa chère élève, qui elle aussi semblait contente de pénétrer dans la vaste salle. Pomona se leva, en simple signe de politesse, puis porta son regard sur les jolies joues roses de Susan, tant elles étaient à croquer. La jeune préfète s’arrêta devant Pompom, désormais debout –mais plus petite que la jeune fille- et la salua d’un très agréable « Bonjour Professeur ». Là Pomona lui répondit, avec un ton rassurant et chaleureux :

-Bonjour Susan, c’est toujours un plaisir de vous revoir…

La belle demoiselle partit s’asseoir, et Pomona en fit autant. Les élèves défilaient, mais tout n’étaient pas là. Elle fut très contente de constater que Susan était prête à commencer le cours.

Bien que ce début d’après midi d’automne soit particulièrement doux, c’est avec son écharpe remontée jusque sous le nez qu’Hannah avait rejoint la classe. A l’heure, bien évidemment.

« Bonjour professeur Chourave ! »

Si on lui faisait la moindre remarque à propos de son écharpe, elle pouvait toujours feindre un début d’angine ou même qu’elle avait froid. Car après tout, les filles n’ont elles pas la réputation d’avoir toujours froid ? Même si cela avait fait sans doutes trois fois le tour de Poudlard, la Poufsouffle s’évertuait à cacher le petit souvenir que lui avait laissé Millicent suite à leur brève altercation. On ne voyait plus grand chose du coup qu’elle c’était pris dans la mâchoire, mais Hannah, elle, était intimement persuadée qu’on ne voyait que ça.
Elle appréciait le cours de botanique, non pas car c’était sa directrice de maison qui le dirigeait, mais car il est toujours gratifiant de voir une plante s’épanouir et grandir en échange de quelques bons soins. Elle espérait juste que le sujet d’aujourd’hui ne serrait pas l’étude approfondie des choux mordeurs. Elle alla s’asseoir parmi les condisciples déjà présents, à côté de Susan Bones. Une gentille fille d’après Hannah, et qui, elle en était certaine, n’avait jamais frappé personne.
Assise sur sa chaise elle croisa les doigts pour ne pas faire partie du binôme de Millicent ( sait-on jamais, elle accumulait les coups de malchances ces derniers temps, et elle était sure que le ciel ne demandait qu’a lui tomber sur la tête.)
Elle attendait donc bien sagement assise sur son tabouret que le cours commence.

Dawn devait se rendre en cours de botanique. Une chance que ce cours soit plus intéressant que l’histoire de la magie ! La demoiselle russe avait donc pris ses affaires nécessaires à ce cours : livre, baguette, comme toujours d’ailleurs, qui sortait sans baguette ? Ainsi que de l’encre, des plumes, et feuilles de parchemin. La sorcière traversa le parc seule, ne tenant pas vraiment à être avec qui que ce soit, la jeune fille traversant une période noire ces temps-ci, elle n’aimait ni discuter, ni rire, juste écouter le strict nécessaire.

Son frère monopolisait chacune de ses pensées, elle allait vraiment devoir lui parler, ce besoin était à présent devenu vital. Heureusement qu’elle avait Blaise, mais même avec lui, elle compliquait tout. Pourtant ce n’était pas censé être aussi difficile d’ordinaire si ? Une fois le parc traversé et la serre numéro un visible, Dawn laissa son regard de glace vagabonder sur le paysage, non elle ne voulait pas y aller mais en me^me temps, se changer les idées pourrait être positif.

*Allé, de toute façon ce ne sera pas un cours éternel, alors on y va.*

La jeune fille passa la porte de la serre, saluant l’enseignante d’une voix peu portante. Son visage était devenu encore plus livide qu’habituellement, tandis que ses yeux semblaient être étrangement vagues. La sorcière prit place dans le centre à peu prêt, n’aimant pas les places du fond où se retrouvaient tous les bavards, ni même les places de devant trop exposées pour elle.

La jeune sorcière sortit ensuite ses affaires, le strict minimum puisque de toute façon, elle n’allait sans doute pas passer trois heures à écrire et la manipulation serait sans doute mise en avant… La demoiselle n’avait pas la moindre idée du sujet du cours, qu’allaient-ils donc faire en cette journée si chaude et agréable ?

Âge : 37 jets de cheveux (7 Octobre 1979)

Ernie suivait directement Dawn. Il s'était néanmoins prudemment abstenu de la doubler : la jeune fille n'était pas connue pour son amabilité parmi les Poufsouffle et Ernie n'avait aucune envie de s'entendre insulter de si bon matin.
Le jeune garçon s'était donc fait discret. Mais sitôt Dawn installée, il s'était redressé de toute sa hauteur - pour bien montrer qu'il avait pris six centimètres au cours de l'été, attention ! - avant de saluer sa chère directrice de maison d'un jovial :

- Bonjour professeur Chourave !

Accompagné d'un sourire respectueux. Comme tous les Poufsouffle, Ernie vénérait Chourave et se montrait toujours d'une cordialité sincère dès qu'il la croisait dans les couloirs, histoire de bien lui faire comprendre à quel point il l'appréciait. La loyauté poufsoufflienne, sans doute.
S'étant acquitté de son devoir de bon élève, Ernie avisa la troisième place restée libre, à la table de Susan et d'Hannah et s'y dirigea sans hésiter. L'appel de la maison, l'unité des Poufsouffle, l'attraction du jaune, appelez ça comme vous voulez, mais le fait était que les poufsouffle avaient tendance à rester entre eux, en cours... Et ils n'étaient d'ailleurs pas les seuls !

- Vous allez bien ? chuchota-t-il aux deux filles tout en entreprenant de sortir ses affaires de son sac.

Il était on ne peut plus ravi de se trouver à côté d'elles : si jamais un troisième larron s'était avisé de prendre cette place avant lui, il aurait peut-être dû passer l'heure à côté d'un Serpentard antipathique (non, non, ce n'est pas un pléonasme... Quoique !).
Enfin, pour cela, encore eût-il fallu que ledit Serpentard n'ait pas d'autre choix que de s'installer à sa table : nul doute qu'un digne membre de la maison de Salazar Serpentard (Le Grand Salazar, Loué Soit-Il !) ne s'installerait près d'un vulgaire Poufsouffle sans y être contraint.

Ernie lança un coup d'oeil furtif à l'écharpe d'Hannah mais s'abstint de tout commentaire : comme la plupart des élèves, à présent, il avait eu vent de la rencontre explosive de sa voisine et de Millicent dans les couloirs.
Le jeune garçon pinça les lèvres : Millicent, quelle garce, tout de même !

Le cours de Botanique, c'était tout ce qu'on voulait d'agréable et de gentil, c'était folichon, on ne s'ennuyait pas, on faisait de la pratique, on riait pas mal... Mais alors les cris suraigus de plantes bizarres dans les oreilles, la terre et la bouse de dragon qu'il fallait malaxer avant de mettre le résultat dans un pot et d'en recevoir la moitié sur la robe, et l'autre dans les cheveux, se battre avec une ronce animée qui lui fourrait des épines de la taille d'un petit chien dans l'oeil... Ce n'était pas exactement ce qui attirait le plus Parvati au sein de Poudlard... Enfin, la prof était aimable et amusante, et elle avait prévu cette année un tout autre système de cours. Hourra...

Sur le chemin menant aux serres, Parvati s'était distraitement arrangé la coiffure en savant bien, malheureusement, que ça ne servait absolument à rien. Dans quelques minutes, elle se retrouverait à gémir, à quatre pattes dans la serre, essayant d'éviter l'attaque sournoise d'une plante de 6 centimètres. Dure vie que celle d'élève...

La Gryffondor se composa un sourire engageant pour pénétrer dans la serre désignée, resserrant sa prise hystérique sur son sac lorsque son regard vide tomba sur l'espèce de chose grimpante qui ressemblait vaguement à une plante verte.

- " Bonjour, professeur." fit-elle d'une voix courageusement enjouée.

Parvati ne chercha même pas s'il y avait quelqu'un qu'elle connaissait où à côté de qui elle allait s'asseoir. Elle se choisit une place à l'écart, déposa son sac à ses côtés, et poussa un long, un douloureux soupir.

Son premier cours de Botanique de l'année avait commencé.

Mince ! Il fallait reprendre les cours ! Raah Alex s’était tellement amusé pendant ces vacances, qu’il avait complètement oublié que Poudlard avait un petit défaut, les cours. Fidèle à lui-même, Alex était en retard pour se lever. Fatigué par ce week-end, il n’avait pas pu se reposer qu’il fallait déjà reprendre les cours. De plus, il avait complètement oublié de regarder son emploi du temps, ce qui faisait qu’il ne savait même pas quels cours il allait avoir aujourd’hui. Il priait pour ne pas avoir potions, n’ayant vraiment pas envie de revoir ce bougre de Rogue, prêt à tout pour enlever des points aux élèves ‘non serpentard’. Il fut soulagé en apprenant qu’il avait botanique, l’une des seules matières où il parvenait à réussir, sûrement parce que le professeur était sympathique. Il discuta quelques instants après s’être lever, sans vraiment penser à sa dépêcher.

Voilà maintenant quatre années qu’il était à Poudlard, il connaissait donc touts les passages secrets et savait aussi où étaient les serres, contrairement à certains en première année. Il ne se coiffa pas, se fichant totalement de la tête qu’il avait, puisqu’il savait que de toute matières, il devrait se doucher après la botanique. C’était une matière très manuelle, raison pour laquelle il l’aimait beaucoup. Enfin, il descendit prendre son déjeuner à la salle à manger, en compagnie de ses potes de quatrième année. Tous étaient très sympathiques, loyauté poufsoufflienne oblige… Il reprit le train-train habituel, et se dirigea donc ensuite dans la salle de bain, pour se débarbouiller le visage et se brosser les dents. C’est à l’instant où il entendit la sonnerie qu’il décida de se dépêcher, pour ne pas arriver en tout dernier. Il savait bien que sa directrice de maison de retirait jamais de point, mais ce n’était pas une raison valable selon lui pour être à la bourre à son cours.

La course fut très rapide. Il évita de bousculer les premières années dans les couloirs, de peur de renverser accidentellement le prof d’enchantement, tellement il était petit. Les escaliers avaient été ‘gentils’ avec lui aujourd’hui, en évitant de l’embêter pour qu’il tourne en rond. Il faillit à plusieurs reprises se casser la figure sur l’herbe humide du parc, mais heureusement, arriva, devant les serres, indemne. Ouf ! Quelle chance il avait. Très peu d’élève étaient présents, et donc il s’avança jusqu’à pénétrer dans la salle de classe. La prof était assise derrière son bureau, et certain avaient déjà sorti leurs affaires pour commencer le cours. Sur les tables on pouvait voir du matériel, mais Alex n’y porta pas attention, trop occupé à se trouver une place. Il se mit derrière Ernie, lui-même à coté de deux filles de Poufsouffle. Les connaissant seulement de vue, il n’osa pas de suite les déranger, puisqu’ils étaient occupés à sortir leurs affaires. C’est lorsqu’ils eurent fini qu’Alex les salua, sans gêne et avec un ton de gentillesse.

« Salut ! J’m’appelle Alex. Vous allez bien ? »

Il resta à sa place, ne sachant pas exactement si ses trois camarades l’avaient entendu. Peut être ne l’aimaient ils pas ? Il ne savait pas, il resta assis, ne voulant aucunement les déranger. Il regarda ensuite s’il connaissait quelqu’un, mais en vain. Il vit une Serpentard assise deux tables derrière lui, au milieu de la salle. Il n’avait pas envie de lui parle, le froideur qu’elle dégageait était trop évidente. Il y avait aussi Parvati, qu’Alex connaissait aussi de vue. Le reste de la classe était vide, il en conclut donc qu’il était en avance, un véritable exploit ! Il souriait et était content de voir que les autres Pouffy (y compris Chourave) en faisait autant. Tous montraient une bonne image de la maison des blaireaux…

Pendant que les autres s’installaient, Hannah en profita pour sortir son manuel et le nécessaire pour prendre des notes. Elle regarda la couverture défraîchie du bouquin de botanique encore au nom de son frère aîné : William Abbot. Il était en bon état bien que la couverture soit très légèrement abîmée. Heureusement, le programme n’avait pas changé ces dernières années, et un certain nombre de ses livres avaient appartenus à son frère auparavant. Cela n’était pas dut à quelques soucis d’ordres financiers, mais juste au fait que les Abbot avaient en horreur le gaspillage. Une question la tira de sa contemplation rêveuse. Elle releva la tête, sourit (même cela ne se voyait pas avec son écharpe) et répondit Ernie qui s’installa à la dernière place de leur table/plan de travail/machin sur lesquels les élèves prennent des notes (rayez les mentions inutiles).

« Hello Ernie, je vais très bien. Merci. »

Elle jeta un coup d’œil à la porte, vivement que tout le monde arrive histoire qu’on commence, songea-t-elle. Elle suivit du regard un garçon de sa maison, Alexender Hudley, qui s’installa derrière eux. Comme elle n’avait pas eu l’occasion de le saluer plus tôt dans la journée, elle lui adressa un petit signe cordial de la tête, et sourit. Mais une fois encore ça ne se voyait pas, puisque rappelons-le, Hannah était soigneusement emmitouflée dans son écharpe qui lui cachait – habillement – la bouche. Elle haussa un sourcil quant il se présenta, et lui rappela d’un ton cordial, bien que légèrement amusé :

« Ho, tu sais, depuis maintenant quatre ans qu’on partage les mêmes cours, je sais comment tu t’appelles. Oui, pour ma part ça va et toi ? »

Bien sur, elle avait parlé à mi-voix, on était tout de même en classe et pas dans le parc. A présent, elle jetait un œil à la plante grimpante posée sur le bureau du professeur et qui semblait vouloir s’étendre jusqu’au plafond.

Susan avait sourit timidement à Ernie quand celui-ci avait pris place. Avant qu'elle n'ose ouvrir la bouche pour lui rendre son salut, un quatrième Poufsouffle vint s'installer à la table de derrière.
Intriguée par les présentations très conventionnelles que ce dernier leur adressait, Susan lui lança un coup d'oeil perplexe : ils étaient tout de même dans les mêmes cours depuis quatre ans, on aurait pu penser que même sans être très intimes, ils se connaissaient un minimum, non ?
Moins prompte qu'Hannah à répondre, Susan gratifia Alexender d'un sourire de petit agneau innocent avant de profiter de ce que le cours n'avait pas encore commencé pour renchérir doucement :

- Oui, Hannah a raison, ce serait vraiment ignoble de ne pas connaître ton prénom après tous ces cours de potion passés ensemble !

Elle esquissa un sourire amusé : les Poufsouffle donnaient, comme les Serdaigle et les Gryffondor, l'impression de vraiment se serrer les coudes, durant les cours de Rogue. Peu importait les affinités premières, tout le monde était dans la même galère et il était essentiel de n'abandonner personne. La solidarité poufsoufféinne faisait des miracles, parfois.

- Vous pensez qu'on étudiera quoi, aujourd'hui ? rajouta-t-elle, à mi-voix, en lançant un coup d'oeil curieux au tableau.

Elle était vraiment curieuse de découvrir le sujet du jour : quelle horrible plante antipathique auraient-ils à dépoter ? En seconde année, quand il avait fallu nourrir les mandragores, Susan avait partagé sa table avec Lavande : elles s'étaient vraiment bien amusées, malgré les crachats du végétal. Ce TP avait marqué le début de l'étrange amitié Lavande/Susan.
A ce souvenir, Susan fit le tour de la classe des yeux : où était Lavande, d'ailleurs ? Elle voyait bien Parvati, mais pas Lavande.
La Poufsouffle adressa un petit signe de la main à Parvati, accompagné d'un regard interrogateur : elle espérait franchement que son amie n'était pas malade !

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