Opération plante verte : épisode deux.

La porte s'ouvrit dans un "bang" sonore. De toute évidence, Rusard avait donné un coup de pied dedans, trop soucieux de ne pas perdre ses deux ~~victimes~~ coupables pour seulement songer à ne pas maltraiter la pauvre porte.
Il entra dans le bureau en tirant Hannah et Taylor - lequel était bien sale - sans ménagement.

- Azzis ! aboya-t-il en lâchant les deux jeunes sorciers avant de désigner les sièges devant son bureau.

Un oeil fixé sur les Poufsouffle, des fois qu'ils auraient des velléités de révolté, Rusard passa la tête par la porte ouverte (un exercice difficile étant donné qu'il tenait à ne pas perdre Hannah et Taylor de vue) et siffla deux fois de suite de manière particulièrement aiguë.
Moins de trois minutes plus tard, Miss Teigne entrait d'un pas digne dans le bureau, et s'assit, très raide, sur son derrière, fixant les élèves de ses yeux jaunes.

Rusard lui adressa un coup d'oeil hautement satisfait et saisit une plume qui traînait sur son bureau. Après l'avoir trempée dans de l'encre noire, il écrivit rapidement quelques mots sur une feuille de parchemin, la plia et, la tendant à Miss Teigne, lui indiqua :

- Au Brofezeur Chourabe, et bite !

La bestiole prit délicalemnt le morceau de parchemin entre ses mâchoires, fit demi-tour et s'en alla en trottinant fièrement. Rusard la regarda partir, ~~la larme à l'oeil~~ se tourna à nouveau vers Hannah et Taylor, leur adressa un sourire mauvais avant de laisser tomber :

- Et baintenant, nous attendons.

Pomona, exaspérée par les fautes évidentes qu’avait pu commettre Rusard sur son mot, sortit vite de sa serre. Oui ! J’ai bien dit fautes. Pourquoi ? Parce qu’il est évident que les deux Poufsouffles, dont les noms n’avaient pas été mentionnés dans la lettre, n’avaient pas pu commettre une telle faute, sans pardon selon lui. Non, Pomona n’était pas inquiète, elle n’avait pas beaucoup entretenu de relations avec le concierge, mais, au fil des années, elle commençait à le connaître. C’est vrai ! Qui ne savait pas qu’il adorait par-dessus tout maltraiter les élèves, plutôt que de surveiller tout ce qu’il pouvait. Ce n’est pas pour ça que Pompom resta de marbre assise sur sa chaise, bien au contraire. Elle se dépêcha de sortir en courant de la serre, aux risques et périls de son cher mimbulus mimbletonia précieux. Enfin, elle courait et ne faisait plus du tout attention aux personnes qu’elle pouvait croiser dans sa course. Une chose l’importait ; sauver ses chers élèves du diable.

Elle faillit, je ne peux vous le cacher, à plusieurs reprises, se casser la figure, mais elle réussit malgré tout à reste indemne. Arrivée à l’entrée du château, elle se précipita, et retrouva facilement la porte d’entrée du bureau du concierge, tellement elle était repérable par son odeur et sa décoration plus qu’accueillante. Elle toqua et rentra après que Miss Teigne, assurément l’une des seules choses que Pomona admirait chez cet homme, ait ouvert la porte en la poussant. Pomona avait un léger sourire aux lèvres, et faillit, en voyant l’expression du visage de l’homme, pouffer de rire à son nez (ce qu’elle se retint de faire, je vous rassure).

Elle resta un instant sans rien dire, incapable de décrypter l’expression qu’elle voyait sur le visage du vieil homme. C’est vrai ça ; rigolait il ? Etait il vraiment sérieux ? Pompom ne savait pas, elle hésitait du moins. Elle s’avança, jusqu’à se retrouver devant ses élèves. Etant tout de même consciente que quelque chose était arrivé, elle s’accroupit et leur chuchota à l’oreille quelques petits mots, pour rassurer les deux enfants, visiblement traumatisés par la situation. C’était sûr, Rusard avait distingué quelques petits mots comme « ne vous inquiétez pas » ou « je vais essayer d’arranger la situation », mais rien de très clair, et l’homme prit un air interrogateur. Pomona se releva, et porta son regard sur Rusard. Même elle, la joie ambulante, était affectée par son expression louche.

Bref, elle avança, jusqu’à se retrouver qu’à quelques mètres d’Argus, et ainsi protégeant les élèves, assis derrières sur des chaises crasseuses. Le calme régnait, comme dans une chambre froide. Pomona, dépassée par ce silence qui commençait à devenir vrai angoissant, engagea conversation ;

« Eh bien Argus, que se passe-t-il ? Elle reprit son souffle tandis que le concierge l’écoutait attentivement. Qui a-t-il de si urgent pour que vous fassiez appel à moi ? »

Elle s’arrêta là, elle n’avait plus envie de parler. Non, elle attendait maintenant des explications, et vite ! Elle resta immobile, lui aussi. Miss Teigne balançait sa queue, en suivant le bruit de ‘clic/clac’ que faisait l’horloge détraquée accrochée au mur.

C'est bon, le concierge Rusard leur avait emmené à son bureau. Il les avait traîné et Taylor c'était laissé faire, il pensait que Rusard les emmenait au bureau de Dumbledore. Mais finalement, il leur dit qu'il allait aller voir le professeur Chourave. Ouf! C'était un peu moins pire le professeur Chourave que le professeur Dumbledore. Vous imaginez. Le concierge avait au moins été raisonnable là-dessus. Dumbledore n'avait pas de temps à perdre avec deux Poufssoufle qui salissait apparemment un couloir au grand complet. Mais le pire de tout, c'était que Taylor était gêné, car c'était de sa faute si maintenant il y avait de la boue dans le couloir. Mais en même temps, c'était la faute de se fichu Peeves! Mais en tout cas, Rusard donna un coup-de-pied dans la porte pour ne pas lâcher ses deux proies et les emmena dans son bureau. C'était un vrai bureau de concierge! Il le poussa sur les chaises et regarda autour de lui et baissa sa tête et fixa les pieds. C'était de sa faute si la jeune fille de Poufssoufle était ici. Il avait essayé de la sauver, mais il c'était mis tous les deux encore plus dans le pétrin. Il soupira légèrement et il entendit un sifflement. Il devina que c'était Rusard qui appelait quelqu'un mais qui. Il avait toujours le regard baisser n'osant pas relever la tête. Du coin de l'oeil, il vut Rusard écrire une lettre sur un parchemin et le donna a quelqu'un ou quelque chose. Environ cinq minutes plus tard, le professeur Chourave rentra dans la pièce. Il releva légèrement la tête et Chourave chuchota à ses deux élèves que tout allait bien se passer. Quoi qu'il arrive, Taylor allait essayer de sauver du moins Hannah. Chourave lui demanda alors qu'est-ce qui se passait pour que Rusard l'appelle, Taylor resta silencieux et regardait Rusard et Chourave.

« Mais Aïe-euh ! »

Geignait Hannah qui se faisait tirer dans les couloirs comme un sac à patates en compagnie de Taylor. Rusard les amena jusqu'à son repère et ne tarda pas à convoquer leur directrice de maison. Pour l’heure, Hannah était très occupée à se ronger les ongles, assise sur sa chaise, ivre de stress.
Etre dans le bureau de Rusard (alors qu’elle avait toujours assez naïvement pensé, que ce genre de situation n’arrivait qu’avec de vrais coupables) Mais quelle honte, quelle honte ! Un pareil traitement était réservé aux criminels, non ? Ça voulait dire qu’elle était, elle aussi, une criminelle ? Elle finirait à Azkaban plus tard ? Elle sentit les larmes lui monter aux yeux.
Et car notre amie aux nattes blondes manquait excessivement de solidité psychologique et avait aussi une fâcheuse tendance à trop dramatiser, elle éclata en sanglots hystériques ( très important le « hystériques »). Elle enfouit son visage dans ses mains. Tant pis si elle avait l’air cruche devant Taylor et Rusard.
C’est à ce moment précis que Pomona Chourave débarqua dans le sordide bureau de tout aussi sordide concierge. La présence du professeur mit fins aux pleurnicheries excessivement bruyantes de la quatrième année, pour un temps du moins, car cinq minutes plus tard elle repartait de plus belle. Entre deux hoquets Hannah gémi dans un dialecte peu compréhensible :

«Maisonnarienfaitjecomprendspascestpasdenotrefautemondossierscolaireestfichumaintenantbouhahahoouhouu, snif. »

[ -_- Désolée de ce message minable ]

Rusard n'était pas homme à se laisser impressionner, et encore moins par une femme qui passait sa vie le nez fourré dans des plantes pas toujours sympathiques, le regard amoureusement posée sur des feuilles capables de vous couper les doigts en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "Puni !".
Il ne fut donc nullement déstabilisé en constatant que, selon toute vraisemblance, Chourave n'était pas ravie d'avoir été dérangée. Si tant est qu'il ait constaté quelque chose : Rusard n'était pas quelqu'un de très perspicace, d'une manière générale, et ses capacités de déduction se trouvaient davantage dimunées encore quand il avait le nez bouché et le goût de la punition.

Le concierge lança un coup d'oeil pas touché pour deux sous à Hannah, qui s'était mise à sangloter, et aurait probablement dit quelque chose comme : "Il fallait y benser abant" voire même "Articulez, on ne combrend rien" (ce qui, étant donné l'état de sa propre prononciation, eût été un comble) si Chourave ne lui avait pas coupé l'herbe sous le pied (warfwarf !).
Rusard la contempla d'un air solennel avant de pointer un index accusateur sur Taylor :

- Brofezeur, abant toute choze, bouvez-bous me zertifiez que ze garzon est bien un Boufsouffle ? attaqua-t-il.

Visiblement, il n'avait même pas pensé à s'excuser pour le dérangement. Et puis quoi encore, ce n'était pas lui, le coupable, dans cette pièce, mais bel et bien les deux élèves que Chourave semblait prête à défendre bec et ongles.
Bien entendu, si jamais Chourave confirmait l'identité de Taylor - ce dont l'esprit borné de Rusard doutait fort - il était également hors de question qu'il s'excuse. De toute façon, il lui restait encore l'accusation du couloir souillé à présenter, et celle là, pour le coup, il avait des preuves (le couloir souillé, justement !) et même des témoins (lui et le figuier, si, si !).

Rusard ne répondit pas de suite aux questions de Pomona, et la pauvre Hannah en profita pour expliquez un peu. Pomona parvint à comprendre partiellement ce que dit la jeune fille, et en conclut donc que quelque chose s’était bien passé. Mais quoi ? Telle était la question, et le vieil homme continuait à rester silencieux, cherchant visiblement que dire à sa collègue, qui n’avait à présent plus aucun doute ; quoi qu’il se soit passé, les pauvres élèves étaient innocents. Pomona n’aimait pas beaucoup l’air avec lequel Argus regardait les élèves, tout en essayant d’éviter le regard de celle-ci, qui s’impatientait de plus en plus. Elle pensait encore à son Mimbulus, qui était depuis maintenant quelques minutes tous seuls dans la serre. Elle s’imaginait toujours que quelqu’un pouvait lui dérober, chose qui serait effroyable, tant cette plante était rare et chère aux yeux de la directrice de nos blaireaux.

Enfin, elle n’eut pas trop le temps de penser davantage, puisque ses pensées furent coupées par le concierge, qui se décida à parler. Parler ? Pomona eut beaucoup de mal à déchiffrer les paroles du vieil homme, sa voix étant encombrée par un mauvais rhume plus qu’évident. En ouvrant un peu plus ses tympans, elle parvint à comprendre qu’il lui demandait si le jeune homme assis, un de ses élèves, était bien à Poufsouffle. Outre le fait qu’il portait l’uniforme et qu’il affirmait être Poufsouffle, c’est vrai que quelqu’un aurait pu douter. Mais Rusard n’avait pas de chance ; Pomona connaissait très bien tous ses élèves. Elle lui répondit vivement :

« Monsieur Rusard, seriez vous aveugle. Bien sûr que cet élève est à Poufsouffle. Ces deux élèves sont à Poufsouffle ! , qu’allez vous vous imaginer ?… »

Elle s’arrêta, et vit aussitôt une expression de déception sur le visage de l’homme en face. Il était vrai qu’il ne pouvait contredire ce qu’elle disait, elle était directrice de maison, et aussi l’une des quatre adjointes à Albus Dumbledore. M’enfin, Pomona savait bien qu’il y avait autre chose. Que faisait Hannah ici ? Pourquoi disait-elle que ce n’était pas de sa faute ? Pompom ne savait pas, elle attendait tout simplement des explications à cette altercation. Elle était toujours devant les élèves, et Rusard toujours en face d’elle. Fatiguée de ne rien comprendre, et reprit la parole.

« Mais voyons Argus, que se passe t-il ? »

Les élèves, tremblait, sûrement à cause de la fraîcheur omniprésente. Seule Pomona parvenait à garder son sang froid (comme Rusard et Miss Teigne) et sa dignité par la même occasion. Elle attendait des réponses, toujours prête à protéger ses élèves.

Taylor était toujours trempé et il avait froid en cause de la fraîcheur du bureau. Il commençait légèrement à se frapper les dents et des frissons le parcouraient. Il voulait seulement sortir d'ici et allez prendre une douche à l'eau chaude. Mais il devait encore patienter, car Rusard avait décidé autrement, les emmener dans son bureau et faire venir le professeur Chourave, directrice de sa maison, ici. Taylor détestait ce concierge et ne méritait même pas d'attention. Ensuite, la Poufssoufle essaya de dire quelque chose, mais elle ne réussissait pas à articuler tellement elle se sentait mal. C'est alors là que Taylor devint encore plus mal. C'était en quelque sorte de sa faute si elle était ici. Toujours là tête baisser, il entendit Rusard demander au professeur Chourave si Taylor était bien à Poufssoufle. Mais quoi encore! Là, Taylor releva la tête, frustrer et regarda Rusard avant de se tourner la tête ailleurs. Il n'avait aucune attention à apporter à ce concierge qui ne respectait pas la politesse! Chourave confirma aussitôt que Taylor était bien à Poufssoufle et Taylor ne regarda même pas Rusard. Il fit un léger sourire à sa directrice pour la remercier et celle-ci demanda alors à Rusard de lui demander ce qui se passait. Au non, Rusard allait encore faire une histoire de fou. Avant que Rusard parle, Taylor se retourna vers Chourave et permit de briser le silence.

- Est-ce que je pourrai professeur me permettre de raconter ma propre version des choses avant notre concierge ? dit-il en regardant Chourave, d'un ton normal.

Il ne fallait pas compter sur Hannah pour faire un exposé détaillé, clair et surtout compréhensible de la situation au professeur Chourave. Fort heureusement, Taylor, lui, ne semblait pas se démonter face au concierge et la situation ne semblait pas l’empêcher de s’exprimer de manière intelligible. Heureusement qu’il était là.
Le professeur Chourave ne semblait pas en colère contre eux, ce qui rassura notablement Hannah. Elle releva légèrement la tête et se tut enfin.
La lèvre tremblante et le regard humide, elle sortit un petit mouchoir blanc de sa poche et se tamponna les yeux avant de se moucher le plus discrètement qu’elle put. Mais sa gorge restait obstinément nouée, et elle ne dit pas un mot ( Il y avait de fortes chances qu’elle reparte de plus belle dans ses lamentations si elle essayait de se justifier, et pour les oreilles des trois personnes présentes - quatre si on compte Miss Teigne – il valait mieux lui laisser le temps de s’en remettre avant de lui adresser la parole. )

[ Message tout rikiki, arghh, shame on me -_-]

Ah ? Taylor n'était donc pas un vil Gryffondor cherchant à entrer dans la salle commune de Poufsouffle ? Zut ! Tout le joli complot imaginé par Rusard tombait à l'eau. A moins, bien entendu, que Taylor n'est lancé un "imperio" sur Chourave sans que le concierge ne s'en aperçoive. Hum... Rusard coula un regard torve en direction du jeune garçon : après tout, que fallait-il attendre d'un gamin aussi insolent ?

Qu'à cela ne tienne ! Rusard se redressa de toute sa hauteur et l'impertinent Poufsouffle qui osait défier son autorité. Avec des airs de hibou choqué, Rusard se tourna d'un air solennel vers le professeur Chourave, enchanté de constater qu'elle semblait un peu alarmée et surtout, totalement perplexe. Il était grand temps qu'elle se rende compte que les élèves de sa maison ne fallait pas mieux qu'un tas de vers de vase.

- Brofezeur Chourabe, commença-t-il d'un ton mielleux, zes deux élèbes on été zurbris bar boi-bêbe en train de saccager le couloir. Les bêtements de zelui-ci, appuya-t-il en désignant Taylor d'un petit signe de la tête, bous le brouberont. Quant à zelle-là, rajouta-t-il en se tournant vers Hannah, elle a renberzé un figuier de grande baleur dans le couloir.

Argus, son petit exposé terminé, croisa les bras sur la poitrine et gratifia Chourave d'un regard triomphant, l'air de dire : "Hein, vous ne vous attendiez pas à ça !".
Sûrement, une amoureuse des plantes comme elle ne pouvait pas tolérer qu'on piétine sans scrupule un malheureux figuier.

Finalement, Rusard poussa un soupir faussement affecté avec de reprendre :

- D'ailleurs, ze ~~betit c...~~ jeune hobbe, z'est bontré barticulièrement inzolent.

Il était évident qu'Hannah avait, au fond, beaucoup de chance que Taylor soit arrivé dans le couloir à sa suite : les griefs que Rusard avait contre elles s'en étaient trouvés considérablement diminués. A tel point, même, qu'il était près à accepter de la relâcher sans punition si, en échange, Taylor passait toute une soirée à faire prendre un bain à Miss Teigne (pauvre bête !).

Ce Rusard n’avait pas beaucoup de chance. Avant même qu’il puisse répondre aux questions de Pomona, le jeune Taylor prenait la parole. Le jeune homme semblait, par le ton de sa voix, apte à expliquer tout à Pomona, mais le concierge, fidèle à lui-même, n’avait pas laisse l’enseignante s’adresser au jeune homme. Il prit donc la parole, avec un petit air de déception, sans doute parce que Pompom venait de lui certifier que ces deux élèves étaient à Poufsouffle. Il expliqua avec tranquillité et sûreté les faits. Ah ça, il était sûr de lui ce Rusard. Pomona savait bien qu’il s’amusait beaucoup à en rajouter d’avantage, rien que pour mettre en doute l’innocence des deux enfants présents. Oui, elle le savait, et donc elle eut beaucoup d’appréhension lorsque son collègue prit la parole. Les deux blaireaux étaient encore derrière Pomona, qui écoutait avec attention les explications données. Le tout était assez compréhensible, même si la rhume du vieil homme n’arrangeait pas la situation. C’était certain ; quoi qu’il advienne, Pomona apporterait plus tard ce fameux remède contre la toux, qu’elle savait si bien faire (même mieux que Poppy … na xD).

Quoi ? Ils avaient été surpris en train de saccager le couloir ? Pomona eut un énorme doute à cet instant. C’était vrai ; quel intérêt des élèves avaient à saccager un couloir de Poudlard, tant ils étaient déjà salle. Et puis, le mot ‘surpris’ ne semblait pas trop approprié selon Pomona. Non elle pensait plutôt que le concierge s’était amusé à espionner les élèves, alors qu’Albus lui avait expliqué clairement l’inutilité de cette procédure. Bref, après cette première phrase, elle se retourna rapidement vers les élèves, toujours assis, pour observer une simple réaction. Il semblait y avoir de la haine dans leur regard, c’est pourquoi elle n’eut pas besoin de leur demander leur version des faits, c’était leur parole (plus celle de Pompom) contre celle du concierge. Il continua en essayant de mettre en avant le fait que les habits du jeune Taylor étaient sales, en évitant de mentionné que ses bottes étaient étrangement aussi sales (pleines de terre ; étrangement la même que sur les vêtements du Poufsouffle).

« Monsieur Rusard, je ne crois pas trop à votre histoire. De plus, m’y connaissant en matière de terreau, je peut vous dire que celui qui se trouve sur les vêtements de ce jeune homme est le même qui est en abondance sur vos chaussures. (petit sourire de fierté). »

Il n’attendit pas que Pomona continue, il tenait absolument à raconter ce que la jeune fille avait fait (changement de cible). Un figuier ? Depuis quand y en avait il un dans les couloirs ? C’était impossible, Albus avait juré à Pomona de la tenir au courant de toutes les arrivées de plantes à Poudlard. Celle-ci ne devait donc pas se trouver là. L’idée qu’Argus ait pu piéger les élèves en se cachant avec la plante frôla l’esprit de Pomona. Idée qui semblait très claire, contrairement aux explications désastreuses du pauvre concierge. Pomona reprit donc la parole, en tentant encore de protéger les élèves, visiblement innocents (voire victimes…). C’est avec une petite certitude qu’elle prononça ces paroles :

« Argus, je peux vous assurer qu’il n’y a jamais eut de figuier dans ce couloir, et que ces élèves n’auraient jamais pu le transporter, à moins qu’il s’agissent d’un jeune plant. Je ne crois pas trop à ce que vous dites. Quel serait l’intérêt de telles bêtises, surtout que ces élèves sont, je peux vous l’assurer, très sérieux. »

Il est vrai que le fait qu’un figuier ait pu tomber dans les couloirs attristait un peu Pomona, mais elle était toujours persuadée de la culpabilité du vieil homme. Elle savait très bien que de toute façon, elle passerait dans le couloir pour récupérer le fameux figuier, et ainsi en prendre soin dans une serre. Enfin, ce n’était pas encore le moment de penser à ça, Pomona reprit brièvement la parole, après que Rusard ait de nouveau accusé Taylor d’insolence.

« Je pense qu’il serait temps d’écouter ce qu’ont à nous dire vos suspects. Puis nous irons ensuite faire un tour dans le couloir. Je reste persuadée de leur innocence, cher Argus, et je pense qu’utiliser du Véritasérum serait inutile. »

Elle attendait maintenant une quelconque réaction de la part du concierge, qui ne semblait plus très sûr de lui, après ce que venait de dire Pomona.

» L'horrible retour de la plante verte.
» Bien planqué derrière une plante verte.
» Deux robes, deux choix, deux filles [PV]
» Deux ames abimées, deux êtres fragilisés *pv*
» Les Aliens ont la main verte [PV Aiden]