Retour au parc [ PV Jesse pour l'instant ^^ ]

[ Désolée, c'est pas super, mais j'ai pas trop d'inspi, raah >< ]

Le premier mois s’était passé très calmement, prise dans les retrouvailles de ses quelques amis, Raphie n’avait pas eu le temps de prendre le grand air et c’est bien pour cela qu’elle avait décidé ce samedi après-midi de retourner un peu dans le parc. Le temps était frais, le vent s’engouffrait dans ses cheveux et elle jugea qu’elle avait bien fait de mettre un pull supplémentaire. Dire qu’il avait fait si beau en Septembre ! Comme quoi le temps pouvait bien changer.

D’ailleurs, elle n’avait pas eu l’occasion de revoir Jesse, depuis qu’ils s’étaient vus pendant les vacances. En effet, ses parents avaient accepté (après maintes argumentations) que leur fillette voit UN après-midi son seul vrai ami, et qui de plus n’habitait pas très loin. Ils s’étaient bien amusés, mais depuis impossible de mettre la main dessus. Il faut dire aussi qu’elle l’avait peut-être croisé en l’ignorant totalement. Elle baissa la tête et son cœur se serra. Elle n’avait toujours pas trouvé le courage de lui dire et elle avait l’impression que plus elle gardait ça secret pour elle, plus il serait triste ou en colère quand elle lui dirait.

Mais après tout, peut-être qu’elle n’aurait pas à lui dire… Il le devinerait ou… Enfin, elle accéléra le pas et releva la tête. Elle ne savait pas où elle allait, mais elle entendait des bruissements d’arbre, donc elle ne devait pas être loin de la forêt interdite ou du moins, des arbres en lisière, ça ils avaient bien le droit d’y aller. En aucun cas elle n’avait entendu parler du Saule Cogneur, et lorsqu’elle entendit un grincement sinistre à environ 30 mètres devant elle, elle se figea. Depuis quand un arbre grinçait ? Reculant d’un pas, elle fixait son regard droit devant elle, en se demandant bien ce qui pouvait avoir provoqué ce bruit-là…

/!\ Jesse en état de Choc /!\




Jesse était dans la salle commune des Poufsouffles entrain de discuter avec des camarades de classe quand un hibou entra dans la pièce, une lettre ficelée à l’une de ses pattes. Cette dernière était un peu trop sophistiquée et il se demandait bien de quoi elle pouvait parler. C’était l’écriture de son père sur le recto de l’enveloppe. Jesse sourit automatiquement, mais ce dernier disparut très vite de son visage. Ce n’était pas possible. Le jeune Poufsouffle relu encore une fois la lettre et ses yeux se déplaçaient d’une vitesse alarmante d’une ligne à l’autre. Non. La chaleur, qui d’habitude était toujours présente dans les beaux yeux du jeune garçon se refroidit soudainement.

« Franchement, comme si on ne pouvait pas respecter mon conditionnement. T’es pas d’accord Jesse ? »

Mais le jeune Poufsouffle n’écoutait même pas. Il avait bien trop de difficulté à digérer la nouvelle. Il remit inconsciemment la lettre dans son enveloppe et se leva d’un coup. Il partit directement au dortoir, où il rangea quelques affaires personnelles qui le réconfortaient et retourna dans la salle commune, en direction de la porte.

« Heu, Jesse ? Qu’est ce qui te prend ? »

Il était à l’aise dans le parc, c’est pour cette raison que c’était la première destination auquel il avait pensé. Sortit à l’air libre, il commença à marcher, marcher, en se retenant de pleurer. Même s’il était assez sentimental, il ne pleurait pas si facilement. Tout d’abord, il fallait se clamer. Ca doit être plus dur pour son père, c’était sa maman quand même. Jesse ne pouvait s’imaginer sans sa mère. C’était plutôt lui qui devrait être désolé pour son père. Ses pas le menèrent un peu près du saule cogneur. Il n’aimait pas beaucoup partit à cet endroit en particulier, même si à part ses mouvements un peu trop brusques, les saule en lui-même était beau à voir.

Mais il y’avait quelqu’un tout près, même un peu trop près de l’arbre. Le garçon se figea sur place. C’était Raphaëlle. Mais qu’est ce qu’elle faisait là-bas ? Elle est devenue folle ou quoi ? En plus, on aurait dit que le saule était un peu surexcité en ce moment, elle ne tarderait pas à recevoir un bon coup de branche si elle demeurait comme ça. Il fallait faire quelque chose voyons. Jesse se mit à courir pour prévenir la jeune fille, il dévala une petite pente, celle qui menait tout près de l’arbre pour ensuite se retrouver à quelques mètres de Raphaëlle.

« Reste où tu es. N’avance surtout pas Raphaëlle. »

Lorsqu’il la rejoins, le jeune Poufsouffle la pris par la main et l’emmena un peu plus loin, là où elle ne pouvait plus rien craindre. Il la regarda d’un œil dérouté, elle avait l’air de ne s’apercevoir de rien. D’ailleurs, ce n’était pas la première fois. La dernière fois où il l’avait vu dans les couloirs, elle ne lui avait prêté aucune attention.

« Au fait, salut n_n »

Il avait dit ça d’une voix assez éteinte, à cause de ce qu’il venait d’apprendre il y’a quelques minutes.

Alors que Raphaëlle débattait pour elle-même les causes possibles du grincement, et du vent qui soufflait fort à ses oreilles, elle prit la décision de s’éloigner le plus rapidement et le plus calmement possible. Chose techniquement difficile à mettre en œuvre. C’est alors qu’un cri la ramena à la réalité : elle sursauta, ses yeux s’agrandirent et elle fit précipitamment deux pas en arrière. « Reste où tu es. N’avance surtout pas Raphaëlle. » La jeune Serdaigle entrouvrit un peu la bouche, surprise d’entendre Jesse – car c’était lui – déjà parce qu’il était là, ensuite de lui dire ne pas avancer plus. Elle sentit alors qu’il la prit par la main et elle fut brusquement éloignée du potentiel danger inconnu.

Elle le suivit sans piper mot, de toute façon elle ne pouvait pas lui lâcher la main, il la tenait bien fort, ensuite elle se demandait ce qu’il pouvait bien y avoir de si dangereux devant elle et ensuite elle faisait marcher ses méninges à toute vitesse pour pouvoir trouver une explication au fait qu’elle était plantée devant un truc dangereux, sans rien faire pour s’en éloigner.

« Au fait, salut n_n »

« Heuu… oui, salut ! » répondit-elle, un peu déroutée par le fait qu’il puisse en moins de trois minutes, passer du jeune homme inquiet et désireux d’éloigner quelqu’un du danger, au jeune homme tout à fait détendu qui dit bonjour comme s’il ne s’était rien passé.

Quoique… non, à vrai dire, il n’avait pas l’air si détendu que ça. Il avait parlé d’un ton monocorde ; la phrase en elle-même était « cool » mais lui n’avait pas l’air si à l’aise que ça. Il avait même l’air tendu, éteint.

La fillette fronça les sourcils, lui pressa légèrement la main (qu’elle n’avait pas lâché :° ) et lui demanda, d’un ton légèrement inquiet :

« Jesse… Est-ce que ça va ? » Elle avait conscience que c’était purement rhétorique et que de toute façon, en général quand quelque chose ne va pas, on déteste qu’on nous pose cette question. Elle se mordit alors la lèvre pour ce manque de réflexion, et reprit, un peu soulagée malgré tout qu’elle puisse par ce moyen éviter la conversation qu’ils n’auraient pas manqué d’avoir à propos du truc bizarre qui grince. « Tu… t’as l’air… pas dans ton assiette… »

* Si ça s’trouve, il est malade. Ou alors il a pas finit son devoir qu’il doit rendre dans deux jours. Ou bien, il est tout simplement fatigué. Ou encore il a eu peur pour moi Huu-hum. Je pense n’importe nawak >< Hé ça s’trouve il a compris pourquoi je restais plantée comme une quiche devant le truc-affreux-qui-grince. Oooh noon pliiizeuuh… Après chui sûre qu’il voudra plus jamais me voir ! Ou alors… Quelqu’un qu’il connaît est mort… Son père, sa mère ? Ben non, sinon il serait sur moi en train de pleurer toutes les larmes de son corps… *

En se rendant compte qu’il (ou elle) n’avait toujours pas lâché la main de l’autre, elle dégagea la sienne en rougissant légèrement, confuse de ne pas l’avoir remarqué plus tôt, et entreprit de pencher la tête, en le fixant droit dans ce qu’elle pensait être ses yeux, chose qui pouvait peut-être le mettre mal à l’aise, mais elle-même n’en était pas consciente, après tout elle n’avait jamais vécu ça. Et c’était malheureusement pas demain la veille que ça allait arriver.

Non d’une pipe ! Le jeune Poufsouffle n’arrivait pas encore à réaliser les faits. C’est incroyable ce qui pouvait arriver en un rien de temps. Jesse n’avait plus revu Raphaëlle depuis les vacances. Ils avaient passés une après-midi très joyeuse chez la jeune fille, où Jesse avait fait connaissance des membres de sa petite famille. Mais ils avaient l’air un peu surpris de voir que leur fillette avait un ami, un ami qui vient chez elle, un ami qui joue avec elle à cache-cache sans dire « On change de jeu ? », un ami qui commence à inventer avec elle une tête à chaque Chips du paquet, et enfin un ami qui dit « Déjà ? » quand ses parents viennent le chercher le soir. C’était quand même bizarre. F’in bon, c’était la première fois qu’ils avaient un début de conversation depuis les vacances.

Il l’avait éloigné du Saule Cogneur, jusqu’à ce qu’ils arrivent près d’un arbre. C’était bien un Saule, mais il n’était pas cogneur, je crois bien que c’était un Saule Pleureur. Avec ses feuilles qui arrivent presque à toucher le sol. L’arbre les protégeait un peu du vent qui soufflait un peu plus fort que d’habitude. Jesse était pointé là, tenant la main de Raphie, sans rien dire. Comme ça, il avait vraiment l’air d’un parfait idiot. Mais en fait, on peut l’excuser, quand on sait qu’il vient de prendre un sacré choc affectif il y’a quelque minutes de cela. Deux chocs en fait. Celui de la mort de sa grand-mère, et la peur qu’il venait d’avoir pour son amie.

Et puis vint l’inévitable « Jesse, est-ce que ça va ? » C’était évident. Il n’avait pas pensé à prendre un ton plus décontracté, mais il faut dire que ce n’était pas à quoi il pensait en priorité. Quand on ne va pas bien et que quelqu’un nous demande si l’on va bien, que répond-t-on ? Normalement, on dit la vérité, mais là Jesse ne voulais pas trop ennuyer Raphaëlle avec ses histoires de familles. Même si à ses yeux, c’était important. « Tu…t’as l’air…pas dans ton assiette » Vous savez, ce n’est jamais évident de d’annoncer la mort de quelqu’un. Comment dirait-on ? « Ah, non! C’est juste machin qui vient de mourir. » Non, ça ne se faisait pas.

« Heu… »

Et là Raphaëlle dégagea sa main de celle du jeune Poufsouffle. Ce qui ne fit que le déstabilisé encore une fois. Mais au lieu de faire quelque pas en arrière, elle se pencha et le fixa droit dans ses yeux. Du genre « Vas-y, tu sais que tu peux tout me dire » Elle avait des yeux, des yeux vraiment extraordinaires. Tellement extraordinaire que ça le mettait mal à l’aise quand elle le fixait de cette façon. Il décida de lui raconter, mais il n’avait pas envie de le dire comme ça, oralement, parce que sinon, il était sûr de fondre en larme.

« Si tu insistes Raphaëlle… »


Jesse ouvrit son sac et en sortit la lettre de son père. Il la regarda un bref moment et la tendit à la jeune Ravenclaw.

« Heu… »

Raphie baissa les yeux en prenant une mine ennuyée. Elle n’avait pas pu s’empêcher de demander à son ami Poufsouffle ce qui n’allait pas, mais elle se demandait maintenant si elle avait bien fait. Après tout, elle-même détestait qu’on l’ennuie avec les trucs qui l’embêtaient, souvent, elle n’avait pas envie d’en parler… Seulement, quand quelqu’un que l’on aime va mal, la première chose qui nous tient à cœur et nous bouscule à demander, maladroitement parfois, ce qui ne va pas, c’est le fait qu’on ne peux pas ignorer la douleur de cette personne et qu’on veut à tout prix la réconforter… C’est ce qui avait poussé la petite Serdaigle à demander, peut-être un peu trop brusquement, le pourquoi du comment au jeune garçon.

Cela l’avait même chamboulé et il n’avait visiblement pas très envie d’en parler, car il s’écoula un long silence, pendant lequel Raphaëlle le regarda, les yeux grands ouverts, l’air de dire, « Tu peux tout me raconter, ça ira mieux après et puis je suis ton amie… », après quoi Jesse répondit d’une petite voix « Si tu insistes Raphaëlle… ».

En se maudissant intérieurement, Raphaëlle ouvrit la bouche pour répondre que ce n’était pas grave et que s’il n’avait pas envie d’en parler, libre à lui, après tout… mais elle ravala ses mots lorsqu’elle entendit un bruit de feuille et sentit qu’on lui remettait un papier. Elle se redressa, cessant de fixer bêtement son camarade, et reporta son attention sur la feuille, sûrement une lettre après tout… Elle cligna des yeux, hésita un instant, et finit par mettre la lettre devant elle, et passa silencieusement et délicatement ses fins doigts sur la feuille. Jesse ne la regardait sûrement pas, il était trop bouleversé, et la curiosité de la petite n’en fut qu’attisée. Elle pouvait presque sentir la tension qui régnait et elle dut se faire violence pour ne pas poser la lettre et le serrer dans ses bras pour le réconforter, quelque soit la raison de son mutisme.



Raphaëlle ouvrit grand la bouche, faillit dire quelque chose mais se retint. Ainsi donc c’était cela ! Sa grand-mère était morte… Elle avala sa salive et baissa lentement la tête. Elle-même avait perdu son grand-père, il y avait de cela deux ans… Oh, elle avait pleuré aussi, même si elle n’y était pas tellement attachée, mais c’était son grand-père et elle l’aimait tout de même. Pour que Jesse soit aussi bouleversée pour ne pas oser le dire à voix haute, il devait vraiment aimer sa grand-mère…

Mentalement, elle invectiva le père ou la mère du jeune garçon pour avoir annoncé cela comme ça, en début de lettre, sans pincette. « Oh, salut, au fait, ta grand-mère est morte », c’était à peu près ça, à ceci près qu’il y avait tout de même marqué qu’il y avait une mauvaise nouvelle à suivre… Mais quand même, elle trouvait que ce n’était pas une chose à faire, et elle comprenait d’autant plus son ami, il avait dû tomber de haut…



La fillette fit une moue triste. Même si c’était dur de l’apprendre comme cela, le père de Jesse devait avoir eut mal lui aussi, et l’annoncer à une autre personne est presque encore plus dur, comme le lui avait prouvé Jesse lui-même en lui tendant la lettre sans arriver à dire les mots. Elle soupira doucement, finit de lire la lettre et resta un moment silencieuse.

Que faire, que dire dans ces moments là ? Elle en avait même oublié son aventure avec l’arbre (car elle pensait que c’était un arbre, vu les grincements qu’il faisait, et puis il lui semblait se rappeler d’un infime paragraphe dans un livre de l’histoire de Poudlard qu’elle avait lu, concernant un arbre magique…), c’est dire ! Ne sachant pas trop comment se comporter, elle se baissa pour ranger la lettre, et après un autre moment de silence, elle s’approcha silencieusement et, gênée, murmura :

« Je suis désolée… Tu l’aimais beaucoup, c’est ça… ? Je suis vraiment désolée Jesse… »

Et elle l’enlaça amicalement, en le serrant dans ses bras pour le réconforter. Après tout, elle était très tactile, la demoiselle, logique quand on a des yeux qui fonctionnent mal. Enfin, si elle pouvait le réconforter, ça lui ôterait un poids de l’estomac, car même si elle ne connaissait pas sa grand-mère, elle avait mal pour lui, et elle n’aimait pas le sentir si triste… Réaction normale de la part d’une amie.

« Allez, pleures un bon coup, ça ira mieux après, fit-elle en ébauchant un sourire peut-être mal placé, c’est ma mère qui me disait toujours ça quand j’étais haute comme trois pommes et que j’avais malencontreusement cassé ma boîte où j’élevais des escargots… Tu sais comme on est émotif, quand on est petit », ajouta-t-elle, en espérant que ça le ferait rire rien qu’un instant.

Une fois que Jesse avait donné la lettre à Raphaëlle, il détourna son regard pour focaliser son attention autre part. Et autre part c’était là-haut; là-haut c'est-à-dire le ciel. Il regardait les nuages au dessus d’eux, et il ne pouvait s’empêcher de penser à son grand-père. Comment allait-il en ce moment ? Etait-ce dur au point de ne plus pouvoir dire mot ? Oh, ça oui. Jesse en était l’exemple parfait. Ce qui enrageait le plus le jeune Poufsouffle, c’est ne pas connaître les circonstances exacts de sa mort. Aucune indication dans la lettre de son père, rien, nada. D’un autre côté, ça devait bien arriver un jour ou l’autre, c’était le destin. Et on n’échappe pas à son destin.

Vous savez, même si Jesse était assez affectif, il avait horreur des films à l’eau de rose ou tout sans exception était trop exagéré, avec la pluie qui tombe comme par hasard quand la fille pleure parce que son père il est mort et qu’elle l’avait pas revu depuis des années >< Or, en ce moment, le temps jouait lui aussi la comédie. Déjà que l’histoire était assez douloureuse à elle même, fallait que le ciel s’assombrisse soudainement, rajoutant par la même occasion sa sauce pour le moins, indésirable. Il ne manquait plus que la mélodie mélancolique qui va avec, pour que le décor soit complet. En fait, il y’avais déjà une musique de fond, celle du vent qui souffle, des feuilles qui craquent, du son des battement d’ailes des oiseux quand ils s’envolent et le lointain grincement du saule cogneur. Dire que je suis entrain d’écouter « All good things » de Nelly Furtado <3

Jesse détacha ses yeux du ciel et les posa sur son amie Serdaigle. Elle avait bien plus triste que lui en fait, on aurait dit qu’elle venait d’être frappé par la foudre. Raphaëlle avait la bouche grande ouverte et ne savait pas trop quoi dire. C’était compréhensible, ça aurait été de même si c’était lui qui était dans cette situation.

« Je suis désolée…Tu l’aimais beaucoup, c’est ça ? Je suis vraiment désolée Jesse. »

Sur ce, la jeune fille s’approcha de lui et l’enlaça amicalement. Raphaëlle le serrait dans ses bras pour le réconforter. C’était assez bizarre puisqu’il n’avait jamais eu à affronter ce genre de situation. En fait, il se sentit plus léger d’un coup, comme si la jeune Ravenclaw avait pris un petit peu de sa peine, ce n’était pas facile de garder quelque chose pour soi, mais là, en informant Raphie de se qui s’était passé, c’était devenu moins lourd à supporter.
Sa mère lui avait toujours dit de ne pas trop pleurer sur la mort de quelqu’un, puisqu’en quelque sorte, son esprit serait libre, en paix.

« Raphaëlle, tu n’as pas à être désolée. C’est comme ça et on n’y peut rien. »

Cette fois-ci, le ton qu’avait employé le jeune Poufsouffle était déterminé, quoiqu’un peu triste mais ça sonnait clair. Il aimait sa grand-mère, il l’aimait beaucoup, et ça restera ainsi. Quand on aime quelqu’un, la personne reste toujours dans nos cœurs, quoiqu’il arrive. Maintenant, il avait le droit d’avoir un chagrin, mais il n’avait pas le droit de s’apitoyer sur son sort, et surtout pas de déverser sa mauvaise humeur sur les gens.

« Allez, pleures un bon coup, ça ira mieux après. C’est ma mère qui me disait toujours ça quand j’étais haute comme trois pommes, et que j’avais malencontreusement cassé ma boîte où j’élevais des escargots…tu sais comme on est émotif, quand on est petit »

Cette phrase lui avait fait décrocher un petit sourire, Raphaëlle avait toujours le don de le faire sourire, quelles que soit les circonstances. Mais d’un autre côté, des larmes vinrent couler sur ses joues rosées par le froid, qui s’était vite installé.

« Je crois que c’est déjà fait Raphaëlle » Dit-il d’un ton rigolo.

Il essuya ses larmes d’un revers de main, avant de lâcher un petit « Merci du réconfort, ça…réconforte vraiment n_n »

Nos deux amis venaient de s’enlacer à nouveau (gné ?), enfin disons que Raphaëlle avait pris les devants parce que en général, quand on a besoin de se faire consoler, on ne se jette pas sur la personne en minaudant « je veux un caliiiin », nan, c’était LA personne ayant envie de consoler qui le faisait et en l’occurrence, c’était la petite Serdaigle.

Enlacés, là, sous les… enfin, sous l’arbre, de loin on aurait bien pu croire qu’ils avaient assisté à une déclaration merveilleusement romantique et qu’en fait ils venaient de se déclarer leur amour enflammé, sous la pluie qui du coup éteignit le feu de leur amour (mais qu’est ce que je raconte comme conneries moi xD), bref, THE cliché, mais c’était pas exactement… pas du tout ça comme nous le savons paaarfaitement.

« Raphaëlle, tu n’as pas à être désolée. C’est comme ça et on n’y peut rien. »

* Ben, vi mais chui désolée quand même pour toi, c’est le seul truc potable que j’ai trouvé à dire T-T T’aurais voulu que je dise quoi alors hein ? Toutes mes condoléances ? Arrg beurk, j’ai toujours trouvé que ça, ça faisait pire que mieux… Enfin il a raison, on n’y peut rien. *

Jesse décala sa tête sur le coté, Raphaëlle le sentit, et elle fit de même, penchant légèrement la tête. En ce moment, là, elle aurait tant voulu voir à quoi il ressemblait… La couleur de ses yeux, de ses cheveux, son visage… Il devait avoir l’air triste, oui, mais elle aurait tellement voulu voir à quoi une personne triste ressemblait ! Elle ne savait même pas s’il était bouleversé au point d’avoir les yeux rougis par les larmes ou si il était de ceux qui gardaient leur tristesse en eux… Un peu comme elle, parfois…

Alors elle lui dit de pleurer un bon coup comme ça au moins elle pourrait deviner qu’il avait les yeux rouges, même si elle ne savait pas à quoi ça ressemblait et c’était simplement sa mère qui lui avait décrit cet effet, parce que c’était vrai, c’était sa recette miracle quand elle était gamine. Pendant deux minutes elle pleurait à chaudes larmes et une minute plus tard elle riait aux éclats en tapant son frère…

Elle sentit soudain quelque chose de mouillé dans son coup, et en déduisit qu’il devait avoir versé quelques larmes qui étaient venues s’écraser contre sa nuque à elle,chose que Jesse confirma lorsqu’il fit en riant légèrement à travers les larmes « Je crois que c’est déjà fait Raphaëlle ». Puis il ajouta que tout ce réconfort le réconfortait vraiment. Raphie lui fit un grand sourire, hésita à essuyer elle aussi ses larmes, comme ça au passage elle pourrait, comme le font tous les aveugles, ou presque, voir un peu à quoi ressemblait son visage, avec ses mains, mais elle battit en retraite parce qu’elle était sûre que ça la gênerait autant que lui.

« Mais de rien, c’est quand même normal, j’allais pas te laisser planté là et me barrer en courant ! Ce serait indigne d’une gentille et adorable fille comme moi ! » fit en elle lui tapotant une dernière fois le dos, avant de la lâcher, ben ouais faut pas abuser, maintenant il était consolé, donc elle n’avait aucune raison de rester dans ses brasmême si c’était très agréable !

« Enfin… Le pire c’est que tu ne sais même pas comment c’est… arrivé, nota-t-elle avec une petite grimace, les mains sur les hanches. [color=lightblue]Tu vas lui renvoyer une lettre… ? Pour savoir… Enfin, je comprendrais que t’aie pas envie, c’est sûr que c’est encore tout frais… »

Elle se tut parce que de toute façon, elle n’avait plus rien à dire, et elle leva le nez vers le ciel, comme de plus grosses gouttes commençaient à tomber. Les deux enfants étaient juste un peu humide mais si ça continuait comme ça ils risquaient d’attraper un coup de froid, un gros rhume, et ils resteraient deux jours chez Mme Pomfresh à couler du nez et à se moucher toutes les trente secondes !

« Heuuu… Jesse ? fit la fillette d’une petite voix, en esquissant un sourire. Je sais que la pluie, dans notre cas, c’est très mélo-romanto-dramatique, mais en tant que Serdaigle je me dois de ne pas trop rater les cours, tu comprends ? » (THE sous-entendus : barrons-nous avant qu’on soit trempééééés) « Et puis t’es déjà assez bouleversé comme ça, inutile de rajouter une grippe carabinée par-dessus tout – quoique, si ça peut te changer les idées, hein… »

Elle laissa échapper un petit éclat de rire, lui empoigna la main pour qu’il la tire quand elle serait fatiguée de courir et qu'il puisse la guider vu qu'elle voyait rien et tournant la tête dans la direction d’où, d’après elle, se tenait le château, et clama :

« Prêt ? On coure jusqu’au porche, et ensuite, ben… on avisera… »

Elle cligna des yeux pour chasser une goutte de pluie qui s’était écrasée sur ses cils, en priant pour que ce petit jeu, qui d’ailleurs était teeellement puéril, mais à douze ans on ne le sait pas encore et pis à 14 ans on le fait encore quand on va en sport et qu’on traverse un espace vert, on prend des grosses feuilles pour soi disant s’abriter comme dans Totoro, et s’éclate comme une crête parce que la boue ça glisse ! xDD, pourrait lui changer les idées. C’était rapide comme transition mais au moins c’était marrant, et puis ça le ferait peut-être rire un peu (quand ils se casseraient tous les deux la figure dans la gadouilleuuuh)…


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924 mots, désoler, on ne compte pas les citations