La réponse de Cordélia [PV Nathan]

Cordélia avait donné rendez vous à Nathan au parc, dans un endroit ombragé, là où elle avait rencontré Alyss, une petite serdaigle, il y a quelques temps déjà. Elle n'était pas certaine qu'il vienne, après tout elle l'avait "jeté" pour reprendre les termes de Julia, mais elle devait vraiment lui parler et ce coup ci sans crise de larmes. Trois semaines étaient passé depuis ce jour là et elle avait essayé que leur relation redevienne normale mais comme elle s'en voulait elle n'arrivait pas à le regarder dans les yeux. C'est vrai qu'elle n'était pas amoureuse de Nathan, tout bien réfléchi il se pourrait même qu'elle soit amoureuse de Jan, mais cette idée lui paraissait encore un peu trop saugrenue pour qu'elle y pense vraiment. Elle était par ailleurs bien trop préoccupée par Nathan pour régler ce qui n'en avait pas besoin. Jan était son meilleur ami et elle refusait tout net de le voir autrement. Elle se disait que ce devait être parce qu'ils étaient devenus plus proche que quand ils étaient à Durmstrang et qu'il y avait toujours Julia avec eux, en gros elle mettait ça sur le compte d'une "impression momentanée". Ceci n'empêchait pas qu'elle devait être claire avec Nathan, même si pour cela elle devait lui en dire autant qu'à sa meilleure amie bulgare. En effet, la correspondance entre les deux filles continuaient avec toujours autant de régularité. Ainsi à la lettre qu'elle avait reçu le matin où elle avait pris son petit déjeuner avec Matt elle répondit dans ces termes :

"Julia,

Tu te rend comptes que tu es un peu méchante avec moi ? Je fais ce que je peux quand même ! Ce n'est pas que je ne fais pas attention mais dés que je commence à réflèchir tout s'embrouille dans ma tête. Je ne sais pas quoi faire... et pour ce qui est de Jan, tu peux toujours rêver Darling, je ne te dirais rien, même pas sous la torture !"

Réponse de Julia :

"Crache le morceau où je demande à Jan."

Voilà qui était court mais efficace, presque aussitôt Cordélia avait été dans sa chambre pour répondre à sa meilleure amie. Si elle en parlait à Jan elle n'aurait plus qu'à aller se terrer quelque part dans la foret interdite.

"Tu sais que le chantage c'est très vilain ? Mais bon, ok, je parle. Mais tu vas être déçue car ce n'est pas grand chose. Après l'histoire avec Nathan j'ai été dans la chambre de Jan, il m'a consolé, je me suis endormie dans ses bras, m'y suis réveillée et après cet idiot s'est amusé à me chuchoter à l'oreille et ça m'a un peu... disons troublée. Jan qui se la joue tombeur c'est pas commun. Ensuite pour me venger j'ai voulu le chatouiller mais il a esquivé et je me suis retrouvé sur lui, et là ça a été le déclic, tu avais raison on a passé l'âge pour certains jeux... C'était un peu génant. Enfin pour moi, à priori Jan n'a rien capté. Bref, voilà, tu vois, ya rien de sensationnelle là dedans.
Prie la lune pour moi,
Cordélia"

Nouvelle réponse de Julia :

"Je plains Nath'car apparement tu es amoureuse de son meilleur ami. Si je ne te connaissais pas si bien ça me ferait rire mais en fait je suis presque sûre que tu vas encore te compliquer la vie plus que de raison. En tout cas tu devrais parler avec Nathan, ce n'est pas très honnête sinon...
Garde bien les pieds sur terre et la tête dans les étoiles,
Julia"

Elle avait donc donné rendez vous à Nathan pour lui dire qu'elle ne pouvait pas être sa cavalière au bal. Elle avait à peu près choisit ce qu'elle devait lui dire mais elle ne se voyait pas lui dire que Jan le troublait plus que lui, surtout que non elle n'était pas amoureuse, c'était juste une question d'hormone. Puis même ce serait trop méchant. A moins que ce soit ne rien dire qui serait mauvais... Elle verrait bien selon ce qu'on lui demanderait comme explication.

Adossée à un gros chêne elle regardait le ciel teinté de jaune du soir. Le soleil allait bientôt se coucher et il faisait froid. Pourtant Cordélia ne portait que son uniforme à manches longues avec des bottes. Elle avait tressé ses cheveux et gardait un air plutôt mélancolique. Elle avait laissé un mot à Jan pour le prévenir qu'elle allait donné sa réponse à Nathan, elle esperait juste qu'il ne s'inquiète pas trop pour ça...

Quelques jours plus tôt, Nathan avait reçu une lettre de Cordélia lui disant qu’elle lui donnait rendez-vous dans le parc, sous un grand arbre qui produisait une ombre. Elle ne lui avait pas dit pourquoi, mais le jeune grec avait une très bonne idée du pourquoi elle lui avait donné rendez-vous. Elle voulait lui donner sa réponse pour le Bal de Noël. Nathan savait d’avance qu’elle ne voudrait pas, alors il s’y préparait mentalement. C’était clair, depuis que Nathan lui avait avoué ses sentiments, Cordélia le fuyait, et Nathan se sentait bien triste. Il ne voulait pas que cette situation persiste. Si Cordy ne l’aimait pas, pourquoi ne pourraient-ils pas simplement rester amis ? Enfin, c’était l’opinion de Nathan...

Marchant d’un pas mi rapide, Nathan allait à la rencontre de Cordélia. Il n’avait pas pris la peine de se mettre sur son 31, car il savait la réponse de la jeune fille. Ce n’était pas du tout compliqué à voir si on la connaissait le moindrement ! Devant le jeune méditerranéen, les arbres défilaient doucement, tous sans ou presque sans feuille. Le mois de décembre approchait à grand pas, et quelques flocons tombaient du ciel. Nathan avait son uniforme rouge vif de Durmstrang. Il n’avait pas froid du tout, au contraire, il faisait plutôt chaud ici, comparé à l’institut en Bulgarie.

Soudain, alors que le jeune homme marchait, ses pas laissant des marques dans la petite couche de neige fine qui était tombée, il aperçu Cordélia, lisant une lettre. Il s’arrêta doucement, de sorte que Cordy ne le vit même pas. Elle semblait légèrement perturbée par le continu de cette mystérieuse lettre, mais Nath’ n’en fit pas un drame, et s’approcha d’elle, un sourire timide sur les lèvres. Arrivé à ses côtés, Nathan s’arrêta et regarda Cordélia, qui avait étrangement peur de le regarder en face. Pourquoi agissait-elle ainsi ?

« Bonsoir Cordélia. » Répondit-il, un sourire léger aux lèvres.

Puis, il l’invita à s’asseoir sur le banc sous le chêne. Ils prirent donc place tout les deux. Nathan se tourna vers son amie et la regarda dans les yeux.

« Cordélia... Il fit une pause, pensant à ce qu’il allait lui dire. Cordélia, je suis désolé. Je ne savais pas que tu réagirais ainsi en apprenant que je t’aimais. J’ai été idiot de croire que tu pouvais ressentir la même chose, surtout après l’histoire de Ben... Il fit une légère pause, le visage impassible. Je sais que tu ne ressens rien pour moi, ça se voit. Répondit-il, l’air sérieux, mais non mélancolique. Je ne t’en veux pas du tout, crois moi. D’ailleurs, pourquoi t’en voudrais-je ? »

Puis, Nathan se tut. Il devait penser à ce qu’il allait dire à Cordélia. Après un court moment de silence, il rompit celui-ci et repris la parole.

« Tu sais, j’ai remarqué que depuis ce fameux après midi, tu m’évitais. Je ne t’en veux pas, ajouta t-il précipitamment, mais j’ai trouvé cela dur. Tu sais, tu aurais pu venir me voir, je ne t’aurais pas rejeté. Dit-il, les yeux rivés sur la jeune fille. Nous sommes amis, rien de plus. Articula t-il, l’air absent. Je ne vais pas t’en vouloir si tu ne m’aimes pas, ne t’inquiètes pas pour cela... »

[Tout bien compté je poste ça sans attendre l'avis de Jan sur la chronologie...]

Cordélia ne prit pas la parole tout de suite, elle restait silencieuse, réfléchissant à beaucoup de choses qui lui trottait dans la tête depuis un bon moment. Finalement elle arrêta de se ronger l'ongle de son pouce pour prendre la parole. Sa voix était posé et clair, elle savait ce qu'elle devait dire même si ça lui coûtait de le faire. Au début elle avait décidé que non, mais si elle ne se jetait pas maintenant dans le vide, elle resterait sur le bord toute sa vie. Elle avait du mal à se l'avouer elle même mais elle le savait, il y avait une différence. Elle était là, et elle ne pouvait pas se le cacher. C'était à cause de son aveuglement qu'il y avait des problèmes et c'était parce qu'elle n'avait pas voulu le voir en face qu'elle fuyait Nathan depuis quelques temps.

- Nathan... Ce n'est pas ce que tu crois... Je t'ai fui c'est vrai, et crois moi j'en suis désolé mais c'était plus une réalité dérangeante que je fuyais que toi. Je t'aime beaucoup... en tant qu'ami. Je tiens à toi, mais je ne t'aime pas comme tu le voudrais.

Elle fixa le sol un instant cherchant ses mots.

- Quand... Quand Ben m'a quitté, je me suis juré de ne plus jamais tombé amoureuse. Je m'étais fait de nouveaux amis et parmi eux il y avait Jan, Marc et toi. Je me suis dit alors que puisque les hommes et moi ça ne fonctionnait pas très bien sur le plan amoureux... que je m'en ferais des amis.

Elle repoussa ses cheveux et se recroquevilla, semblant toujours profondément sérieuse, ce qui n'arrivait jamais normalement à Cordélia.

- Je croyais sincèrement que l'amitié me protégerais de l'amour et quand tu m'as fait ta déclaration, même si elle était très flatteuse, je me suis aperçu que je me trompais sur toute la ligne. Que je m'aveuglais parce que j'avais peur et qu'ainsi je serais plus en sécurité.

On allait commençait à aborder la partie la plus dur mais si elle voulait rester amie avec lui elle devrait lui dire.

- Le fait est que j'ai toujours peur, horriblement peur, des sentiments et des garçons aussi, mais ce n'est pas pour cette raison que je n'irais pas au bal avec toi. Je n'irais pas au bal avec toi parce que je suis amoureuse de quelqu'un d'autre.

Le visage de Cordélia se fit plus sombre que jamais, machinalement elle repoussa une mèche de cheveux de devant ses yeux et une larme y coulait. Elle était tellement effrayée par tout ça... Elle se sentait tellement bête... cruelle aussi, mais si jamais le bal de Noël venait à déraper ne serais ce pas encore plus cruel qu'il la voit avec lui ? Elle ne savait pas trop.

- Ne crois pas que je te dise ça pour être cruelle, mais nous sommes amis, on est un groupe et je préfère que tu l'apprennes par moi que par quelqu'un d'autre. Quand je t'ai dit que c'était à cause de Ben c'était faux. Je ne t'ai pas menti, je le pensais vraiment, mais en fait ça n'a jamais fonctionné comme ça. J'aurais aimé qu'on reste tout les six comme avant, mais je ne peux pas, j'ai essayé d'y croire mais je suis la seule à qui ça convient. Je pensais naïvement que si je me bloquais moi personne ne souffrirait et que je pourrais vous regarder avancer sans moi sans trop de déceptions...

Elle avait un peu de mal à expliquer comment tout avait dérapé, comment elle en était venu à décider que les amis étaient dans une boite à part dont ils ne devaient pas sortir. Mais elle ne voulait pas non plus qu'il croit que seul ses problèmes avec Ben était en cause, il y avait autre chose de tout aussi important. Il y avait Jan. Rien n'était plus dur pour l'américaine que de l'avouer, d'ailleurs elle ne prononcerait pas son nom. Nathan les connaissait bien tout les deux, il comprendrait sans qu'elle ait besoin de le lui dire explicitement. Et puis c'est avec Jan qu'elle irait au bal alors...

- Je suis désolé...

Sa migraine la reprenait et c'était la seule chose qu'elle pouvait dire finalement. Elle appréhendait un peu la réaction de Nathan car si il comprenait que Cordélia lui préférait son meilleur ami, comment réagirait il ?

Assis aux côtés de Cordélia, Nathan l'écoutait parler, l'air totalement ébahi. Apparemment, elle était amoureuse de quelqu'un d'autre. Nathan avait souri, très étrangement. Il avait sa petite idée de qui. Mais pourquoi ne lui en avait-elle pas parlé avant aujourd'hui ? Le jeune homme trouvait bien sûr la situation très difficile, car il ne s'attendait pas à ça. En fait, il avait un gros doute, depuis qu'il avait avoué à Cordélia qu'il l'aimait. Il savait très bien que la jeune demoiselle ne l'aimait pas, mais de là à lui avouer qu'elle aimait un autre garçon...

Jan. Nathan le savait depuis le début. Il ne l'avait dit à personne, mais il avait toujours eu un petit doute. D'accord, des amis ça va, mais la manière don ils se regardaient, leurs sourires complices... Plus Nathan revoyait ses souvenirs, plus c'était clair dans son esprit : Cordélia aimait Jan. Mais Jan aimait-il Cordélia ? C'était une question à laquelle il ne pouvait répondre, mais il croyait bien que si. Il trouvait moche que son meilleur ami ne lui ait jamais dit, mais bon, à chacun ses secrets...

Nathan sourit à Cordélia. Il ne pouvait pas lui en vouloir si elle aimait Jan, car l'amour était un sentiment naturel et non volontaire. Il était heureux que Cordélia aime Jan, car Jan était un garçon merveilleux, qui lui ferait voir la beauté de l'amour. Au moins, il serait un million de fois mieux que ce fichu Ben. Le jeune grec était tellement heureux pour son amie, que s'en était plutôt bizarre à dire. Il fallait dire qu'il avait un peu de peine, mais il s'en était douté dès le moment où il le lui avait avoué, donc il avait moins mal.

« Tu sais, tu n'as pas à être désolée. Si quelqu'un doit s'excuser, c'est bien moi. Je n'ai pas vu que ton coeur était déjà pris et j'ai été te dire que je t'aimais tout de même... J'ai été idiot et quoi que tu dises, je sais que c'est vrai. Si j'avais tenu ma langue, nous n'en serions pas là. Répondit-il. D'un autre côté, je suis plutôt heureux que tu saches que je t'aime, dit-il, car maintenant je n'ai plus à vivre dans le silence. Je ne te dérangerai plus sur le côté amoureux, crois moi. Dit-il avec un sourire aux coins des lèvres. Jan saura très bien comblé les blancs, répondit-il avec un sourire. Oui Cordélia, je sais que tu l'aimes. Disons que même avant que tu me le dises, j'avais un petit doute, mais maintenant, il est bel et bien confirmé. Je suis tellement content, tu n'as pas idée comment. Même si je t'aime, je comprends que c'est Jan que tu aimes. C'est génial, car je crois que c'est le garçon qui te fallait. Il est tellement merveilleux, tu verras, il va te montrer les merveilleux côtés de l'amour... ! »

Nathan sourit sincèrement à Cordélia et se leva debout. Il l'invita à faire de même. Il lui fit une grande caresse et l'embrassa sur la joue.

« T'inquiètes, c'est un baiser d'amitié. Lui dit-il en riant. Je te souhaite du bonheur avec Jan, Cordy... »

[Etant donné que l’absence de Jan se prolonge, je vais improviser ici et au bal lol]

Cordélia n’en revenait pas de tout ce que Nathan lui disait, elle se contenta donc d’ouvrir ses grands yeux verts en grand. C’était donc si prévisible ? Mamamia, elle était foutue alors. Le bal de noël allait être une véritable épreuve, elle le sentait déjà. Son meilleur ami qui n’était plus tout à fait son meilleur ami c’était vraiment trop compliqué et ça lui filait une superbe migraine.

- Tu sais… c’est pas aussi simple que tu as l’air de le penser…

Nathan avait l’air de penser que le couple avec Jan était déjà gagner d’avance. Ce n’était pas l’avis de Cordélia, ne serait ce que parce qu’elle avait un très mauvais pressentiment à ce sujet. Par moment elle sentait des regards posés sur elle qui lui donnait des frissons, elle ne savait pas très bien qui et pourquoi mais ce serait sûrement très difficile de profiter du bal. A choisir si elle avait eu le choix elle aurait sans doute préféré resté avec Jan dans sa cabine, non seulement pour régler leurs problèmes ce serait plus facile mais en plus elle s’y sentirait plus en sécurité.

- Déjà il y a des rumeurs qui circulent sur moi parmi les Beauxbâtons et si Jan les entend je t’assure que ça va pas être très jolie.

Son meilleur ami avait toujours été très protecteur, un peu trop même. Il avait tendance à réagir d’abord et à réfléchir après quand il s’agissait de la protéger alors qu’en temps normal il était le plus calme du groupe.

- Ensuite il y a que je suis totalement flippée. Je sais que tu es sincère quand tu me souhaites beaucoup de bonheur avec Jan mais tu te rends compte que c’est mon meilleur ami ? Comment on a fait pour en arriver là ? On… On est toujours ensemble, on forme un groupe, c’est pas possible que… Enfin… si ça change qu’est ce qu’on va devenir ? Est ce qu’on peut encore exister en tant que groupe ?

Cordélia parlait d’une voix plus ou moins monocorde mais en réalité elle était en train de faire une crise de nerf bien dissimuler sous un calme apparent qui était en soit suspect. L’américaine n’était jamais calme, sauf quand elle avait des migraines ce qui était le cas. Mais ses migraines étaient psychosomatiques, elle les avait car elle essayait de fuir la réalité. Elle déglutit avec difficulté, ses mains se crispant fortement.

- J’ai peur de ce qui change. Et là tout semble… être différent… Jan, toi, moi, qu’est ce qui s’est passé pour que nos sentiments… ne soient plus les mêmes… Tu t’excuses de n’avoir pas vu que… enfin pour Jan, mais je le savais même pas moi même !

Portant la main à son front elle poussa un gros soupir, c’était vraiment stupide de parler de ça à Nathan.

- Julia a raison, j’ai rien dans le crâne… que du vide… c’est pas à toi que je devrais parler de ça.

Cordélia semblait totalement abattue. Nathan ne savait pas comment réagir. Partir en courant ou rester à essayer de comprendre sa bonne amie qui avait une peur maladive du changement ? Nath’ opta pour la deuxième solution. Décidément, plus il écoutait Cordy parler, plus il soupirait. Ok, stop trois secondes. Le jeune grec pris la main de son amie et la poussa à se rasseoir, décidé à lui expliquer deux ou trois petites choses de la vie. « Écoutes moi bien, Cordélia Warldof. Je vais t’expliquer un truc, enchaîna Nathan. Moi, je suis le meilleur ami de Jan, et je sais de quoi je parle en disant qu’il ne t’as pas que dans l’amitié. Peut-être que je me trompe, certes, mais je crois que Jan t’adore. Je ne sais pas s’il t’aime, mais tu as une longueur d’avance immense comparée à tout autre fille sur la planète. Ça fait sept longues années que vous vous connaissez et que vous vous adorez tous les deux, alors ne vient pas me dire qu’en sept ans, il n’a pas eut le temps de te remarquer... » Répondit Nathan, totalement sérieux.

Puis, il pris une pause. Il remettait au fur et à mesure ses idées en ordre. Au bout d’un moment, il poussa un petit soupir, puis repartit dans son discours. « Tu sais, j’avais légèrement remarqué que tu avais peur du changement. Je ne comprends pas pourquoi, cependant. Tu sais, si toi et Jan ça marche, ce sera fantastique. Jan va te montrer la beauté de l’amour et je vais lui demander personnellement de veiller sur toi, répondit Nathan en serrant Cordélia dans ses bras. On va toujours pouvoir exister en tant que groupe, ma petite Cordy. Ce n’est pas le fait que t’aime Nathan qui va pouvoir me séparer de Jan, Marc, Clémence et toi ! » Annonça le jeune Européen en rigolant.

Puis, silence. Cordélia idiote ? Non, jamais ! Nathan fit un non de la tête. Décidément, elle n’avait rien compris... « Cordy, t’es pas une idiote du tout ! S’exclama le jeune homme, désespéré. Au contraire, t’es super intelligente et adorable. Il lui sourit doucement. D’accord, c’est vrai que je ne suis pas la meilleure personne pour parler de ça, mais Julia n’a pas tout compris non plus. Si je suis un véritable ami, peu importe mes sentiments personnels à ton égard, je serai toujours là pour t’écouter et pour te consoler, mais surtout pour te rassurer. C’est ce que je fais, Cordy. Je te rassure en t’expliquant ce que je crois la meilleure solution... »