A propos de Salazard... [PV = 7ember Quint]

Cela faisait déjà pas mal d’heures que Wendy avait passées à la bibliothèque à se renseigner sur l’un des sorciers à l’origine de Poudlard. Elle avait d’ailleurs appris beaucoup de chose sur l’origine de l’école, et chacun des quatre constructeurs au passage. La connaissance n’empêche pas l’érudition. Où l’inverse ? Bah, peut importe.

Cependant, malgré les connaissances amassées lors de ces recherches de rat de librairie, Wendy n’avait trouvé que peu d’indices sur le personnage. Bien entendu, elle avait trouvé pas mal d’information sur ses actes, au moment de la création de l’école, ainsi que ses pensées. Sur ces points, les livres étaient plutôt loquaces, parfois même contradictoires. Trop d’histoire tue l’histoire. (Et cette phrase-ci marche avec tout !) Mais concernant ses origines, ou ses idées profondes réelles, c'est-à-dire mis à part celles concernant l’école, le mystère restait quasi entier. Les quelques livres trouvés n’avait pas ou peu de source, et semblait quand même très orientés à dépeindre le personnage comme étant un vil bonhomme. Bon, d’accord, il est difficile de dire si les livres avaient raison ou tord, surtout pour une sorcière dont les origines étaient plus que moldues, mais quand même. Qu’un personnage célèbre soit si mesquin et extrémiste semblait être de la fiction pour la demoiselle.

C’est à peu près à la même époque que le Professeur Quint avait pris ses fonctions. Son métier premier, celui d’écrivain, n’avait pas échappé à Wendy. En plus il animait le cours d’étude des Moldus, si ce n’était pas une aubaine ! Un cours tout écrit pour la mini sorcière qu’elle était. Notre indienne en avait profité, le jour de l’inscription au cours, pour se présenter, et s’inscrire, puisque c’était le but de la journée, mais était resté quelques minutes supplémentaires pour se présenter une seconde fois, afin surtout, de présenter le sujet de sa rédaction. Elle demanda alors au professeur si il pouvait lui accorder au maximum une petite heure, pour répondre à ses questions, en vue d’étoffer un peu plus son maigre travail. La réponse étant affirmative, ils décidèrent que le lendemain après le déjeuner, dans le parc, semblait être une bonne idée. Wendy était alors sortie de la salle, toute sourire, pour préparer son questionnaire en vue de l’interview du lendemain.

Le lendemain matin, elle était toujours à se demander si ses questions étaient pertinentes, ou si le professeur n’allait pas se moquer d’elle et de son absence de connaissances. Que dis-je, ses lacunes, ses gouffres incommensurables qu’elle devait rattraper en un temps record. D’ailleurs, le cours d’histoire de la magie aidait beaucoup Wendy à s’approprier tous les nouveaux concepts qu’elle n’avait pas connu plus tôt. Et ses nouvelles connaissances, amies ou pas, bouchaient les trous des détails. Il n’en restait pas moins que même si ce devoir était un atelier et n’était pas pénalisant au niveau des points pour les maisons, l’apprentie sorcière avait à cœur de le faire bien et comme il faut. Il fallait donc que tout soit parfait. Pas un pli de travers sur sa jupe plissée, une chemise impeccable, pas un épi dans les cheveux, et la tête remplie uniquement de Salazard et de ce qu’elle avait tiré des livres de la bibliothèque.

Accompagnée donc de toutes ces questions existentielles ou non, Wendy attendait le professeur Quint, assise sur un banc du parc, par cette belle journée ensoleillée.


[555 mots! hoho!]
+++

Comptabilisé

September était passé chez Honeydukes et, pour la première fois de sa vie, avait payé son paquet de bonbons et de chewing-gum. Depuis qu'il s'était fait prendre par les propriétaires des lieux et sauvé par une jeune Auror, il ne voulait pas vraiment retenter l'expérience de cette humiliation... sans compter qu'il avait failli y laisser sa tête...

Néanmoins, l'heure n'était plus aux rires et à l'insouscience... Il se devait de rejoindre la petite Wendy Scotts, une enfant adorable qui avait pris le temps de rester quelques minutes après son cours pour se présenter... et présenter son projet. September avait accepté et lui avait tendu la main afin qu'elle la lui serre...

C'était sa manière à lui de dire qu'il était heureux de la rencontrer mais la petite ne le comprit pas dans ce sens. Elle en sembla même un peu impressionné. ainsi, il ne se contenta que d'un "au revoir et à demain" sur un petit clin d'oeil espiègle.

*Et merci d'avoir été l'une des seules à m'écouter...*, avait-il songé sur l'instant.

Aaahh ce parc ! September l'avait aimé à 12 ans et l'aimait encore à 33 ! C'était un véritable havre de paix, un endroit idéal pour travailler ! L'on était au grand air et pas entre quatre murs comme dans la bibliothèque complètement confinée dans le noir. Vraiment, la jeune fille avec laquelle il s'apprêtait à deviser de Rowena Serdaigle avait un certain goût pour les endroits agréables !

L'éternel adolescent qu'était September Quint arriva donc aux abords de ce paradis de verdure, faisant claquer un chewing-gum goût banane et fraise, chantant du Nirvana, un blue jean troué et trop grand claquant contre ses cuisses de canari.

Il portait également un long sweat noir à capuche qui lui arrivait à peu près à mi-cuisse et sur lequel était inscrit "the 2nd place is the 1st of loosers".

September Quint chercha du regard la jeune fille, balayant des yeux l'ensemble du parc.
Il n'y avair pas beaucoup d'élèves, la majorité devait être en cours. Cela restreignait considérablement les recherches et il ne lui en était que plus redevable.

De plus, il devait chercher une petite Poufsouffle ! Si avec tous ces éléments il ne la retrouvait pas... bien... ohh, elle le retrouvait seulement !
Qui d'autre que lui s'habillait ainsi ?

Faisant claquer une nouvelle fois son chewing-gum (qui lui arriva sur le bout du nez et qu'il s'empressa de ravaler...) il finit par l'apercevoir, un peu plus loin, assise sur un banc.

Elle était particulièrement mignonne... mais aussi particulièrement jeune ! Il ne l'avait pas remarqué de manière si frappante la dernière fois ! Et Binns qui leur demandait des devoirs aussi pointus sur les fondateurs de Poudlard... C'était un sujet si difficile ! Même lui avait du mal à s'y retrouver !

De loin, il héla la demoiselle. Accrochant ainsi son regard, il lui fit de grands gestes pour la saluer et s'avança vers elle en trotinant, un large sourire peint sur ses lèvres fines.

"Excusez-moi d'être en retard ! Lui lança-t-il et sa phrase se termina sur un léger rire, je... j'ai eu du mal à vous trouver, je dois dire !".

Il jeta un bref regard alentours puis sourit à nouveau mais, cette fois-ci, de manière plus nostalgique. L'adulte se rappelait de ce que l'enfant avait vécu en ces lieux et son coeur n'en fut que plus serré.

Secouant la tête pour chasser quelques poussiéreux souvenirs, il commença à sortir son fidèle calepin ainsi que sa plume. Ces deux-là commencèrent rapidement à se lancer dans une poursuite folle, tournant à une vitesse impressionnante autour de September Quint et de la jeune fille.

Le calepin -ouvrant la "gueule" comme un petit chien- s'heurta même à l'épaule de Wendy. Un peu sonné, cela ne l'empêcha pas de continuer sa course effrenée pour attraper sa coéquipère filant comme le vent.

Le petit carnet filait droit vers l'écrivain, prêt à temponner le coin de son visage. Mais il n'en eut pas le temps. A peine arrivé à sa hauteur, il fut bloqué immédiatement par la poigne brusque de ce dernier.
Les muscles de son visage se crispèrent en une grimace mauvaise tandis que ses doigts se resserraient sur sa misérable proie, la comprimant un peu plus.

"J'ai horreur de ça...", souffla-t-il lentement, puis il relâcha sa pression et l'objet se libéra de lui-même, allant virevolter à hauteur de son visage comme une bête blessée.

Le jeune homme poussa un grand soupir de soulagement et ferma les yeux comme si la colère et l'exaspération glissaient sur lui, le quittant peu à peu. Ses mâchoires redoublèrent d'efforts, écrasant le chewing-gum qu'il avait dans la bouche.

Ainsi, sa tension était canalisée. Il passait ses nerfs sur autre chose et cela le calmait.
Il jeta un nouveau regard à la jeune fille puis lui sourit. Lui montrant le banc d'un geste de main, il prit le parti de lui demander :

"Je peux m'asseoir à côté de vous ? Cela me sera plus facile si vous voulez m'interroger ! Et puis, gardez en tête que je suis un (il grimaça ironiquement) vieux !".

Le petit September Quint éclata d'un rire cristallin, agréable à entendre. Qui aurait pu croire à l'instant que cet adulte en était vraiment un ?

Wendy avait reprit une de ses habitudes typiquement moldue : regarder l’herbe pousser. Et les petits papillons qui volètent, et les petites coccinelles, qui courent sur les brins, et le vent dans les feuilles. On ne dirait pas comme ça, mais il faut avouer que c’est particulièrement captivant, quand on se donne la peine de regarder. L’indienne était donc passée maîtresse dans l’art de perdre son temps à regarder… le vide. Utile lorsqu’on souhaite perdre son temps. Sauf que là, elle n’avait pas spécialement de temps à perdre.

Lorsque le professeur la héla de loin, Wendy avait sauté de son banc comme un diable sur ressort. Elle s’était crispée comme si elle devait donner une grande représentation de one man show.

*Du calme ! Du calme ! C’est un prof… celui qui a accepté de t’aider pour faire ton devoir. Pas de panique ! *

Wendy respira un grand coup, et accueilli l’enseignant avec un grand sourire. Au moins, il avait l’air plus décontracté que le professeur de potion, et plus passionnant que le professeur d’histoire de la magie.

*En même temps, c’est pas dur* pensa-t-elle, se reprochant de n’avoir pas mieux comme compliment.

Mais bon, elle attendrait la fin de l’interview pour avoir un avis définitif sur la question. ‘Il ne faut pas juger les gens’ lui répétait sans cesse Charles, le major d’homme. Et puis, le devoir aussi demandait de ne pas exprimer son avis et de rester objectif dans la rédaction. Ni trop ni trop peu.

Le professeur s’excusa pour son retard. Oui, mais en même temps, ce n’était pas non plus un rendez-vous formel, on avait bien le droit de se reposer un peu pour digérer.

« Je… Ce n’est… Ne vous excusez pas ! » Balbutia-t-elle « je crois que j’étais en avance, en fait. J’aurais dû rester près de la porte, je suis désolée »

Allons bon, première phrase, première difficultés. Si elle ne se ressaisissait pas, elle allait offrir un spectacle tout à fait digne d’un clown de cirque au mauvais numéro. Impressionnée, elle pouvait l’être, mais pas non plus au bord de la transformation en statue de pierre. Respire ! Respire !

September sortit alors un carnet et une plume de sa poche. Jusque là rien de sensationnel, sauf pour Wendy. Le calepin vole ! Et la plume avec ! Mieux : ils jouent au chat ensemble ! Wendy ouvrit des grands yeux ronds comme des ballons. Et ne quittait pas du regard les deux merveilleux objets qui s’offraient à son regard. La bouche grande ouverte, elle avait commencé à pointer l’un des deux et lâcha un long « Wohaaa ! » d’admiration, suivi d’un petit gloussement innocent lorsque le bloc note avait foncé dans son épaule. Encore une expérience qu’elle pourrait relater à Charles, peut-être que dans sa famille, on ne lui avait pas montré une plume qui peut voler.

Wendy n’avait pas prêté attention au changement d’humeur du professeur, totalement absorbée par les nouveaux objets magiques qu’elle venait de voir. Elle sortit un instant de sa rêverie, lorsque M. Quint lui demanda s’il pouvait s’asseoir près d’elle, afin de faciliter la communication. Elle sursauta, pensant qu’elle avait pris trop d’aise sur le banc, et se poussa vers l’extrémité la plus proche. Elle invita alors le professeur à utiliser l’autre moitié

« Oh ! Oui oui ! Asseyez-vous, s’il vous plait ! Et puis vous n’êtes pas vieux ! Enfin si… mais non ! C’est pas ce que je voulais dire, pardon-désolé-je-vous-présente-mes-excuses» s’excusa-t-elle sans reprendre son souffle.

Si Charles avait été là, il lui aura tapé sur la main, comme lorsqu’elle n’était pas assez polie.

*Ah voila ! Tu vas l’avoir vexé, petite bécassine ! *

Wendy paru un instant ennuyée de son attitude, et tourna ses grands yeux verts vers le professeur, pour lui demander pardon. Son regard fut alors à nouveau attiré par la plume et le carnet, mais elle n’osa pas poser ses questions, à savoir si le couple écrivait seuls sous la dictée, s’ils avaient une conscience comme les tableau ou étaient juste des aides comme les balais, si on pouvait en acheter, si ça se trouvait facilement, et si… et si…

Elle secoua la tête, l’heure n’était pas aux découvertes, mais plutôt à l’interview de l’écrivain. Enfin, interview était un bien grand mot. Il fallait qu’elle vérifie certaines informations données dans les livres qui semblaient suspectes, ou alors qu’elle bouche les trous noirs.

« Je vous remercie d’avoir accepté de m’aider pour ces recherches, professeur » commença-t-elle. « Je voulais vous demander aussi, si vous acceptiez que je vous cite dans mon devoir. »
Simple mesure de précaution. On ne savait jamais, comme pour les photos, parfois les gens n’aiment pas qu’on les mette sur la sellette. Et Wendy comprenait parfaitement.

Puis, elle pris une grand inspiration et déclara :

« Alors, l’interview commencera aveeeeeec… cette question ! ‘Qui est Salazard ?’ » Puis elle rajouta rapidement « Je veux dire, en toute objectivité. Je sais qu’il a créé la maison des Serpentard, qu’il parle le fourchelang et qu’il aime les serpents, et les sangs purs aussi. Mais concernant ses origines, j’ai plus de mal à trouver des informations pertinentes. » Expliqua-t-elle.

Elle avait alors sorti son carnet qui ne volait pas et son crayon de note dont la seule particularité était de casser sa mine, lorsque le propriétaire écrivait trop longtemps.

[895 mots ^^]

[HJ : je suis désolé de ce méga retard ! Je suis impardonnable !].

Lorsque la jeune fille l'autorisa à s'asseoir à ses côtés, bredouillant quelques plates excuses quant à ce qu'elle avait dit sur son âge, September s'exécuta, lui décochant un sourire empreint de bonté et de gentillesse.

Devant la gêne grandissante de l'enfant, l'écrivain sentit qu'il était de son devoir de la tranquiliser un peu. Il posa alors doucement sa main sur son épaule pour la rassurer et dit d'une voix toute douce :

"Ne vous inquiétez pas ! Je disais cela pour plaisanter ! Et vous avez raison d'être franche, c'est une belle qualité ! Restez telle que vous êtes, c'est charmant !".

Il eut un petit rire aussi clair que du crystal contrastant finalement avec ses allures d'homme d'age mûr. Il observa la jeune fille l'espace d'un instant attendant qu'elle lui parle à nouveau... ce qu'elle fit presque immédiatement dans un enthousiasme juvénile et rafraîchissant. Elle était adorable et tellement déterminée à mener à bien ce travail que, pour un professeur, cela était particulièrement touchant.

« Je vous remercie d’avoir accepté de m’aider pour ces recherches, professeur » commença-t-elle. « Je voulais vous demander aussi, si vous acceptiez que je vous cite dans mon devoir. »

September crut qu'il allait s'étouffer tant la demande l'avait saisi de stupeur. Du rouge lui monta brusquement aux joues et il sentit son sang pulser à ses tempes, de grandes vagues de chaleur envahissant tout son être jusqu'à le faire frissonner. Déglutissant avec peine, tirant par réflexe le col du haut qu'il portait, il balbutia, soudain très nerveux :

"Bôôaahh euhh... oui, bien sûr ! Heemm... avec... avec le plus grand plaisir, mademoiselle !".

Sa gorge devint soudainement sèche. Il sentait qu'il ne pourrait pas en dire davantage tant il était gêné d'une telle attention. Décidemment, il n'y avait que les enfants pour être courtois comme cela...
Il laissa à nouveau la petite parler. Après tout, n'était-il pas celui qui devait être interrogé ?

Lorsqu'elle lui demanda de but en blanc qui était Serpentard, September Quint ne put s'empêcher d'esquisser un petit rictus amusé. Qui était Serpentard ? Ou, plus exactement, qui était ce vieux et vil serpent qui avait mis en tête à des générations de sorciers qu'ils étaient l'élites tandis que les autres ne valaient rien ?

Crevard ! Comment rester objectif quand l'on savait que ce monstre avait crée la Chambre des Secrets renfermant une horrible créature prête à dévorer les "indignes" qui se présenteraient devant elle ?

L'écrivain se râcla la gorge, chassant vite ces mauvaises pensées. Les connaissances et l'apprentissage avant tout ! Il fallait illustrer les faits et non se perdre en considérations stériles et béliqueuses... Il y en avait déjà tant de ces légendes, brossant le portrait d'un similis de barbe-bleue...

"Eh bien euhmmm... c'est un sujet très vaste, je dois dire ! (il eut un léger rire affecté, toujours aussi crispé) Il y a eu tellement de versions différentes allant même jusqu'à en devenir insupportables et intolérables !

Des historiens, notamment un du 18 ème ou 19 ème siècle, je crois, prétendaient que Serpentard était un sang-mêlé ! Que dalle ! Ca n'aurait pas été possible dans un monde où l'on brûlait les sorciers et sorcières à la pelle ! L'Eglise était très puissante et très influante au Moyen-Age, vous voyez ?

Bref, il est quasiment certain que Salazar est un sang-pur, né dans une famille sang-pur et qu'il a bénéficié de sa protection ! Entouré par toute l'influence des membres de sa famille, il ne pouvait que prospérer et apprendre son art auprès d'enchanteurs ou de druides !

On dit de lui que c'était un homme aux idées bien précises... quoique je les considère comme intellectuellement arrêtées... qui était intraitable et qui savait ce qu'il voulait. Il était d'une grande détermination et aussi complètement dévoué à sa cause : celle d'apporter gloire et honneur aux sang-purs !".

Quint tendit un regard outrageusement goguenard à la jeune fille. Il se pencha, sur le ton de la confidence :

"Par quel moyen Saint Serpentard pouvait donc parvenir à ses fins ? Eh bien en s'imposant et en construisant une école ! En plaçant sa pierre sur ce grand édifice qu'est Poudlard afin d'être sûr d'être entendu de tous... du moins de tous les sorciers !

Il avait sa maison, pouvait réunir sa bande de sang-purs, tout était au poil pour lui ! Le travail était en marche ! Bientôt, il imposerait sa manière de penser à tout le monde !

Et je pense que cela n'a pas raté, n'est-ce pas ? Salazar devient trop présent ! La pureté du sang devient une obsession chez lui ! Il se heurte à tout le monde ! Et c'est comme cela qu'éclate la discorde entre lui et Godric Gryffondor ! L'un, plein de courage et de vaillance et l'autre plein de fougue et imperturbable ! Une vraie tête de mule !

Après, que peut-on vraiment dire de ce sorcier mis à part qu'il était puissant -donc qu'il avait dû recevoir un très bon entraînement- qu'il avait un grand potentiel et aussi beaucoup d'influence au sein des familles nobles de sorciers ? Pas grand chose, je pense !

Nous avons très peu de traces sur lui et je puis vous assurer que chercher quoique ce soit le concernant devient un véritable parcours du combattant ! Mais, vous le savez déjà, sinon vous ne seriez pas là à me parler !".

Il lui décocha un léger clin d'oeil puis, reprenant sa respiration après ce long discours, il continua tout de go :

"Bien entendu, nous savons très peu de choses sur ses conditions de vie, sur ce qu'il a fait en dehors de la création de Poudlard... Peut-être qu'en fait cela n'a pas grande importance !".

Il avait haussé les épaules comme si le jeu n'en valait guère la chandelle puis s'était mis à fixer la jeune fille d'un regard doux sur un joli sourire.

"Voila. Avez-vous d'autres questions le concernant ?".

Ses lèvres s'élargirent, découvrant ses dents éclatantes et blanches.

"Je suis navré, d'un côté... Je dois passer pour un fou dangereux, un espèce d'anti-serpentard à la gomme... Que voulez-vous ? Il faut croire que certaines idées me révoltent tant que je ne peux réagir autrement qu'en étant sec et cassant !

Quoiqu'il en soit, je vous promets de me tenir tranquille (il ne put retenir un petit sourire rieur, tel un enfant jubilant à sa propre bêtise) !

Vous avez eu de la chance, si j'ose dire ! J'étais à Serdaigle avant... Encore heureux que je n'ai pas été un Gryffondor !".

Et, à nouveau, il éclata de rire ; un rire franc, jeune, sonore, plein de vie et de gaieté. Cet écrivain, à défaut d'être un adulte confirmé, avait vraiment des airs d'adolescents !

[HJ : il n'y a pas de mal, on a tout le temps du monde XD]

Wendy avait écouté attentivement et avait noté tout aussi attentivement les paroles de son professeur. Par chance, le crayon n’avait pas décidé qu’aujourd’hui, ça serait lui la vedette, et la mine était restée à sa place. La feuille fut noircie consciencieusement, avec l’écriture bouclée de la jeune fille. Malgré le fait que cette fois, sa prise de note n’était pas stressée, la demoiselle ne pu s’empêcher de comparer ses pattes de mouches du premier cours d’Histoire De La Magie, avec ces pattes de… euhm… animal plus gros, mais tout aussi désagréable à lire. Du moins trouvait-elle. Il faudrait recopier tout cela au propre à la fin de l’interview.

Quelle manie !

Les réponses claires et l’attitude décontractée du professeur finirent de mettre Wendy à l’aise, qui maintenant, se sentait comme avec le vieux major d’homme de chez ses parents. Il ne fallait pas pour autant qu’elle se croit tout permis comme à la maison. Et ce devoir était la principale raison de leur rendez-vous. En tout cas, s’amusa la demoiselle, il était clair que le professeur ne le portait pas dans son cœur. Mais Wendy le remercia de rester aussi objectif que possible quand il lui racontait son savoir.

D’ailleurs, elle trouva dommage que le grand homme qui avait été l’un des fondateurs de l’école, n’ait pas fait autre chose que cela. Est-ce que c’était si compliqué de créer une école ? Et s’il l’avait créée, pourquoi avec des gens, surtout un, avec lequel il ne s’entendait pas ? Et s’ils avaient créé l’école, où avait-ils appris, ces quatre fondateurs ? Est-ce qu’avant, on se transmettait le savoir de père en fils ? Pourquoi pas.

Wendy décida que maintenant il était temps de rédiger son devoir. Enfin, après l’interview. Et que si blanc il y avait, elle les noircirait avec son imagination. Voila. Après tout, est-ce que c’était sa faute, si le bonhomme qu’elle devait étudié s’était appliqué à ce qu’on ne sache rien de lui, ou presque ? Non mais sans blagues !?

La blague sur les Serdaigle et les Gryffondor fit rire aussi la jeune fille.

« C’est vrai que, même si Salazard et Godric ne sont plus là, on a l’impression que tout le monde est possédé par eux. Les Gryffondor et les Serpentard semblent être des ennemis, dès qu’ils sont répartis, alors qu’ils ne se connaissent même pas. Je trouve ça bête ! » S’était-elle alors plainte, en soufflant comme si elle était embarrassée de cette attitude.

« D’ailleurs, j’ai pas très bien compris cette histoire de sang pur. Et pourquoi c’était si important. »

Puis elle se souvint alors d’un passage qu’elle avait lu dans un journal, quelques jours auparavant. Mais il fallait qu’elle se souvienne du gros de l’histoire, pour demander ce qu’il s’était réellement passé. Ca avait rapport avec l’école, et elle avait relu le même nom dans un vieux livre tout poussiéreux et tout déchiré. Mais pas moyen de se souvenir de l’intitulé exact.

« Ah et aussi, j’ai lu dans le journal… Mais je me souviens plus du nom, c’est idiot. Il y aurait une pièce cachée ici que seul un descendant de Salazard pourrait ouvrir ? Et cette pièce, c’est un mythe, ou elle existe vraiment ?»

Wendy n’avait pas encore assimilé la différence entre un journal et un livre. Et ce que disent les grands, parfois, ce n’était pas totalement la vérité. Et comme c’est les grands qui écrivent les livres et les journaux… CQFD. Et M. Quint alors ? Oui, mais lui c’est différent, il est comme Charles, c’est pas un grand, c’est…. Enfin ça se voit bien, non ?

[602 mots ^^ sans le HJ]

Se fut à September de rire de bon coeur suite à la remarque, innocente certes, mais tout à fait pertinente de la jeune enfant. Il rembrailla avec gaieté et enthousiasme :

"Ouais, j'suis d'accord avec vous ! Ils se sautent vite à la gorge, c'est vrai ! Cependant, je crois que ces péteux de Serpentards y sont pour beaucoup... Mais faut pas oublier que les Gryffondor n'ont de cesse de les taquiner aussi !

Sachez mademoiselle que nous ne sommes que l'image et la représentation directe de ce qu'était les fondateurs de nos maisons ! Sinon, pourquoi serions-nous répartie dans une plus que dans une autre ? Le Choixpeau nous choisit en fonction de nos qualités mais aussi en fonction de notre caractère !

Nous ne sommes, en fait, que le reflet de ce que pouvait être Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle ou Serpentard ! Prédestinés que nous sommes à marcher dans leur trace !".

September leva ensuite les yeux vers le ciel, ces derniers se plissant un peu sous la lumière aveuglante de ce soleil d'hiver qui lui brûlait la rétine. Il esquissa alors un faible sourire, brusquement plongé dans ses pensées.

Se reprenant aussitôt, il secoua la tête et tâcha de se raccrocher à la réalité. Penchant ainsi la tête vers la jeune fille il l'écouta, attentif à ce qu'elle disait.

« D’ailleurs, j’ai pas très bien compris cette histoire de sang pur. Et pourquoi c’était si important. »

L'écrivain poussa un long et profond soupir. La "question du sang-pur"... Personne ne la comprenait vraiment et il la considérait d'ailleurs comme vide de sens et d'intérêt. Lui, en tant que fils de moldus, savait que les hommes qui avaient un jour cru en cela s'en était cruellement mordu les doigts.

Il ne savait si, dans un avenir proche, les sorciers qui adhéraient à ce concept auraient à en souffrir... Enfin, cela serait amusant de voir ce crétin de Sykes tomber dans la déchéance et être chassé par monts et par vaux pour ses idées.

Il l'imaginait bien, traqué comme un animal, se cachant dans les bois les plus sombres afin d'échapper à ses agresseurs... ç'aurait pu être amusant et cela n'aurait été que justice ! Peut-être même qu'ils le tondraient pour l'humilier publiquement, qui sait ? Apophis Sykes of Woodbury avait flirté avec Serpentard et le pouvoir ! Il devait en être puni ! Haha !

Jubilant intérieurement, September ravala un affreux sourire triomphant et en revint aux interrogations de la jeune fille.

"Ohh ça, fit-il évasif, c'est un concept vieux comme le monde qui veut que les sorciers soient divisés en trois catégories : les sang-purs, les sang-mêlés et les... les fils et filles de moldus !

Héhé, ce n'est rien d'autre que cela ! Les sang-purs sont nés de parents sorciers et, pour Salazar Serpentard, représentent l'élite de la race sorcière ! D'après lui, il aurait été inutile d'enseigner à un "impru" sous prétexte qu'il n'était pas digne de savoir maîtriser ses pouvoirs... en somme d'être traîté comme un être humain normal...

Bref, Salazar n'était malheureusement pas le seul à décider et Poufsouffle, Serdaigle et Gryffondor s'opposèrent férocement à ses idées. Grâce à eux, nous pouvons tous étudier et apprendre à maîtriser nos pouvoirs de sorciers ! Vous comprenez ?".

Il lui décocha un joli sourire puis la laissa poursuivre. Apparemment, cette petite fille semblait très curieuse de nature et appréciait être informée. elle avait lu quelque chose concernant la Chambre des Secrets dans le journal et cherchait ainsi à être mieux renseignée.

September se câla alors sur son banc, comme un orateur qui s'apprête à raconter une longue histoire. Les jambes croisées, les bras étendus le long du dossier de bois, il eut alors un petit rire douloureux :

"Il s'agit de la Chambre des Secrets, mademoiselle Scotts. D'après la légende, qui n'en est plus une maintenant, Serpentard aurait donc enfermé un monstre horrible dans cet endroit insoupçonné de tous ! Ce monstre, comme je vous l'ai dit, était censé dévorer tous les "impurs" se présentant à lui.

La Chambre ne peut être ouverte que par l'Héritier des Serpentards" ! Un sang-pur capable de libérer le monstre pour que s'accomplisse l'affreuse prophétie...

On raconte que le premier à l'ouvrir était vous-savez-qui, que suite à cela une petite sorcière a été tuée... -il eut une mine ennuyée, levant les yeux vers le ciel d'un air de ne pas y toucher- si vous faites un peu attention, il s'agit de Mimi Geignarde...

Pour le reste, je ne sais pas bien et risquerais de vous dire des bêtises ! D'après ce que j'ai entendu, la chambre aurait été réouverte il n'y a pas si longtemps et Harry Potter aurait pu y pénétrer...".

Il lui offrit un charmant sourire mais particulièrement incisif.

"Mais ça, si vous voulez mon avis, c'est à lui qu'il faut demander et non à moi. Je n'étais pas encore là à cette époque !".

Suite à ces mots il marqua une légère pause et, remarquant qu'il tenait toujours dans sa main un paquet de bonbon, il le tendit devant la jeune demoiselle.

"Vous en voulez ?", demanda-t-il tandis que le sachet entrouvert découvraient des friandises aux formes originales et aux couleurs châtoyantes. Quint lui décocha un clin d'oeil sur un sourire malicieux.

"Y en a beaucoup à la fraise...".

L’explication sur les sangs purs décevait Wendy. L’idée de classer les gens la dépassait totalement, et quitte à les classer, pourquoi se baser sur des critères auxquels ils ne pouvaient rien changer ? C’était assez déroutant, surtout quand on est Poufsouffle et que par nature, on aime tout le monde !

Wendy nota, que une fois encore, on avait des expressions pour tous les types d’arbre généalogique, sauf celui du sorcier né de parent « Moldus ». Elle nota la question dans un coin de sa tête pour y penser plus tard avec de la chance. Ca la démangea beaucoup de poser la question dès qu’elle était apparue, mais elle préféra laisser son professeur finir son explication, et tout noter à peu près bien sur son carnet. Et elle avait très bien compris que si Salazard avait été le seul à créer l’école, elle n’aurait jamais pu y mettre les pieds.

Par contre, l’histoire de la Chambre des Secrets, bien que confirmée, n’était pas si précise. Wendy griffonna sur la dernière page de son calepin, qu’elle devrait demander des renseignements plus amples à certains « Harry Potter ». Elle posa quand même la grande question qu’elle n’avait pu poser à personne jusqu’ici :

« Mais c’est qui ce ‘Vous-Savez-Qui’ ? J’en ai déjà entendu parler, je crois, mais je ne sais pas qui c’est moi ! Et puis, si personne ne dit son nom, on va finir par oublier qui c’est. Bon, d’accord, j’arrive à imaginer que vu le contexte, ça serait pas une grande perte, mais bon. »

Elle avait quand même hésité entre poser la question doucement, ou alors exploser directement, en demandant si on ne se fichait de sa tête de fille de Moldus, qui cachait en plus à ses parents qu’elle était à Poudlard. Finalement, la première idée avait semblé la plus diplomate.

« Et puis, si je note ‘Vous-Savez-Qui’ dans mon devoir, je suis sûre que le professeur Binns va me punir et me mettre un gros zéro. » Avait-elle ajouté, en formant un cercle imparfait avec son index et son pouce.

Déjà que le devoir allait être raccommodé à grands coups d’imaginaire, si en plus le professeur croyait qu’elle voulait se payer sa tête, il allait carrément la renvoyer de l’atelier, sans lui laisser une chance pour faire le prochain. Elle jeta alors ses grands yeux verts dans ceux du professeur. Il pouvait bien lui donner la réponse. Allez, s’il vous plait ? Puis c’est lui qui avait lancé la blague, alors il pouvait bien expliquer. Non ?

A la mention des bonbons, la fillette avait alors l’espace d’un court instant oublié pourquoi elle était là. Elle posa ses outils de journaliste en herbe à coté d’elle et loucha amoureusement sur le paquet. Elle ne se fit pas d’ailleurs prier pour piquer un bonbon rose. Elle le fourra vite dans sa petite bouche et le laissa fondre. C’était superbement bon.

« Hmmmm ! Merchi beaucoup ! Cheux-la au moins il chont bons ! » Avait-elle sourit en fermant les yeux de délice. « Quand nous ch’étions dans le train, chelui que ch’ai goutté était horrible ! Il avait un goût de vieille chauchure en cuir » avait-elle raconté, en tirant la langue. « Je chavais pas qu’on pouvait vendre des bonbons avec un goût auchi infecte ! »

Elle se reposa alors complètement sur le banc, appliquée à savourer la friandise. Elle s’accorda une petite pause de quelques petites minutes, puis décida que c’était assez de temps emprunté au professeur, et décida de reprendre son questionnaire. Une petite pause, c’est bien, mais pas quand on perd le temps des autres.
« Euhm, et esche on chait… ah minche. »
Elle avait commencé avec le bonbon encore trop gros dans sa bouche. Elle lui donna un grand coup de mâchoire pour en diminuer la taille. Tant pis pour la saveur, elle aviserait plus tard.

« Excusez-moi. Est-ce que on sait s’il a de la famille, ou des arrières arrières arrières petits enfants ? Et puis, comment il a appris le Fourchelang au fait ? On sait où est-ce qu’il vivait ?»

Tiens, oui bonne question, même si le fil commençait à se découdre plus vite que si on le coupait. Les langues ça s’apprend, non ? Donc cette langue bizarre devait aussi avoir été apprise quelque part. Peut-être qu’avec cette question, elle élucidera le mystère concernant les écoles avant Poudlard ? Au pire, elle reposerait la question plus directement, en demandant en même temps, comment ils s’étaient rencontré tous les quatre, et comment ils avaient eu l’idée de construire l’école.

[765 mots ^^]

"Mais c’est qui ce ‘Vous-Savez-Qui’ ? J’en ai déjà entendu parler, je crois, mais je ne sais pas qui c’est moi ! Et puis, si personne ne dit son nom, on va finir par oublier qui c’est. Bon, d’accord, j’arrive à imaginer que vu le contexte, ça serait pas une grande perte, mais bon."

A la question posée par la jeune fille, September roula des yeux ronds comme des soucoupes, stupéfait qu'une jeune sorcière ne puisse pas savoir, dans l'état actuel des choses, qui était vraiment ce personnage.
Il se rengorgea et tâcha d'effacer cette mine plus que déplacée lui offrant alors un joli sourire.

"Vous n'êtes pas d'ici, vous. Je veux dire... d'une famille de sorciers. Vos parents sont moldus, pas vrai ?".

Il n'ajouta rien et dirigea son regard vers le parc d'un air pensif. engager la conversation sur une personne aussi importante et qui avait fait autant de mal ne je réjouissait pas. De plus, il tâchait de se sentir extérieur à ce conflit bien qu'il fut convaincu que chaque sorcier et sorcière y aurait son rôle à jouer...

Il poussa un profond soupir, préférant ne pas répondre pour le moment. Il attendait le moment où il serait à nouveau interrogé sur Serpentard, sujet qu'il préférait car la présence du fondateur n'était pas si réelle et oppressante que son descendant.

Une fois qu'elle eut fini de déguster son bonbon, la petite reprit :

« Excusez-moi. Est-ce que on sait s’il a de la famille, ou des arrières arrières arrières petits enfants ? Et puis, comment il a appris le Fourchelang au fait ? On sait où est-ce qu’il vivait ?»

September déglutit lentement, prêt à reprendre la parole. C'est d'une voix monocorde et toujours un peu perdu dans ses rêves qu'il lui répondit :

"Serpentard a eu descendance. D'ailleurs, tous les sang-purs se considèrent tous à peu près comme étant un parent, éloigné ou non, du fondateur de leur maison. C'est le cas pour les Malfoy, je crois...

Quant au Fourchelang, il faut se replonger un peu plus dans l'ambiance moyennageuse, mademoiselle Scotts ! Au temps de Merlin l'enchanteur et des forêts magiques !

Je crois que le Fourchelang n'est pas une langue que l'on pourrait apprendre à coup de livres et de cours. Elle nous vient, comme un instinct... L'on sait qu'on la parle distinctement lorsque l'on se retrouve devant ce genre de bestioles, je suppose...

Les druides, à cette époque, étant très proches de la nature auront peut-être appris à Serpentard à l'écouter ! De ce fait, l'élève qu'il était aura compris qu'il savait parler au serpent mieux qu'à n'importe qui !".

"Et puis pour votre Lord Voldemort, reprit-il tout de go et comme n'y tenant plus, c'est tout simple ! Si j'ose dire...

Si vous voulez vraiment lui mettre un nom sans pour autant heurter la sensibilité de qui que ce soit, appelez-le Tom Jedusor. C'était ainsi qu'il s'appelait, élève de Serpentard durant les années 50.

Dans les années 70, il jura de tuer tous les sorciers impurs et détruisit familles sur familles, brûlant foyers sur foyers... Des Aurors -les Mages Blancs qui nous protègent des sbires du Lord- furent torturés puis massacrés, ne voulant pas se joindre à sa cause... Quiconque se trouvait sur son chemin était tué... sa famille aussi...".

Ses yeux d'azur se plongèrent dans les siens, incroyablement intenses et brûlant, cherchant à soutenir son attention.

"Et, c'est alors qu'il tua les Potter ! Ces gens-là n'avaient rien demandé à personne... Je les connaissais, de loin... -il eut un geste évasif- ils étaient plus vieux que moi lorsque nous étions à l'école...

Bref, il ne resta qu'un survivant -sourire étiré- celui dont tout le monde parle, Harry Potter. Celui qui résista au Lord ce soir-là ! Celui qui porte, sous forme de cicatrice, la marque de son attaque...".

"Une fois encore, c'est peut-être à lui que vous devriez vous renseigner... Quoique je suppose que cela lui ferait encore un peu de mal que de parler de ce genre de choses...".

Le jeune homme baissa alors les yeux et fixa la pointe de ses baskets.

"Le nom du Lord n'est jamais prononcé car il est présage de mort et de malheur. Quiconque ose s'en voit puni...".

Un instant, il parut davantage mélancolique. S'efforçant alors de ravaler cette expression, il tourna brusquement les yeux vers la jeune fille.

"Vous avez d'autres questions ?", demanda-t-il sur le ton le plus naturel qui soit.

Embrassée, Wendy ne savait pas si elle devait poser encore une autre question, ou pas. Plus elle s’instruisait sur le bonhomme, moins il lui plaisait. En savoir plus, c’était découvrir à nouveau des choses qui allait encore moins lui plaire. Oui mais si elle n’en savait pas plus elle ne pourrait pas écrire son devoir. Et le devoir devait être objectif… Dilemme… Et puis au fur et à mesure, M. Quint aussi semblait embarrassé. C'était pas ce qu'avait prévu Wendy au départ. C'était vraiment pas le sujet idéal.

Lorsqu'elle appris enfin qui était Vous-Savez-Qui", son petit monde enchanté, ses jolies images toutes scintillantes du monde des sorciers s’étaient d’un coup éteintes. Bien entendu, il n’y a pas que chez les Moldus qu’on trouve des méchants, et les sorciers, elle venait d’avoir la preuve, n’étaient pas tous des bonbons roses. Wendy se reprocha sa curiosité trop piquée.

« Papa et Maman sont des Moldus pur souche, oui. Si jamais un Moldu est pure souche » grinça-t-elle. « Mes vrais parents, je ne sais pas trop. Mais Charles, lui c’est un… euhm… Un sorcier sans magie, comment on l'appelle déjà ? Ah ! Un Cracmol, c’est ça. Cette andouille m’a aidée à venir ici, mais il ne m’a mise au courant de rien. Plus j’en apprends ici, plus je me dis qu’il aurait pu faire un effort. » Se plaignit-elle.

« Charles, c’est mon tuteur. Et mon meilleur ami. » Avait-elle ajouté rapidement « Et une andouille ! » Insista-t-elle, avec une grimace vexée. Elle avait les lèvres pincées, et les joues un peu gonflées, les yeux tout rétrécis. De loin on aurait pu croire qu’elle imitait un hamster qui fait ses provisions pour l’hiver. De près… euh… C’était tout aussi comique en fait. Mais Wendy n'avait rien à faire de l'image qu'elle donnait, Charles allait définitivement savoir qu'il était une andouille, quand elle rentrerait!

Les sujets devenaient de plus en plus épineux. Comment ne pas associer l’ancien bonhomme aux nouveaux messieurs qui semaient la zizanie partout ?
Il faudrait qu’elle l’écrive vite, avant de pouvoir trop réfléchir à toutes ces informations qu’elle venait de recevoir.

« Je pense, que je ne vais pas pouvoir demander des précisions à M. Potter. S’il est mêlé de trop près à toutes ces histoires, comme vous dites, il ne voudra sûrement pas en parler. Tant pis. »

Elle raya le nom au dos de son carnet. Mieux valait oublier une énième interview. Elle se contenterait de ce qu’elle avait lu dans les journaux, et déduirait le reste. En toute objectivité. Et puis, le grand méchant, c’était Tom, pas Salazard, pour le moment. Il faudrait ne pas l’oublier. Salazard avait eu de drôles d’idées, et Tom les avait appliquées à la lettre, des centaines d’années plus tard. Elle espéra qu’il était bien caché dans son trou, et qu’on ne le reverrait pas, après ce qu’il avait fait. Elle eut de la peine pour toutes ces personnes décédés, et silencieusement, elle leur adressa à chacun une pensée. Ainsi qu’à M. Potter.

« Je pense que j’ai une dernière question, monsieur. Est-ce que vous savez comment les quatre fondateurs se sont rencontrés ? »

Elle pria à l’intérieur pour que la réponse ne soit pas aussi noire que la précédente. Y’avait des chances, on parlait d’amitié, là, pas vrai ? Les amitiés c’est toujours un bon sujet.

Elle rédigerait son devoir le plus vite possible. Elle en serait ainsi débarrassée. La « bonne-humeur-attitude » qu’elle souhaitait dégager, comme Suki le lui avait appris, commençait à prendre de l’ombre avec toutes ces mauvaises ondes. Pas évident à combiner.

« En tout cas, ça aura été mon devoir le plus dur depuis que je suis ici, j’ai pas envie de voir les suivants. J’ai bien fait de m’inscrire à votre cours, au moins je pourrais me reposer un peu. » Avait-elle soupiré. Puis rapidement : « Enfin, je veux dire, non, je vais pas dormir en cours, c’est… enfin je...Ca sera plus simple pour moi que l’histoire de la magie. Ca c’est sûr »

Elle avait, comme d’habitude, parlé plus vite qu’elle n’avait pensé, et ses phrases étaient à double sens. Misère de misère… rester au naturel c’est bien, mais parfois, ça craint !

« Charles, c’est mon tuteur. Et mon meilleur ami. Et une andouille ! ».

A ces mots, September ne put s'empêcher de ricaner à voir comment cette jeune eprsonne considérait son majordome. Généralement, les jeunes garçons et les jeunes filles qui en avaient un le traîtait avec un certain respect et aussi une certaine distance. L'écrivazin fut étonné de voir à quel point elle pouvait être proche de lui, presque comme si ce dernier était son ami.

Quint n'en avait jamais eu mais cela aurait été le rêve de sa mère... et aussi le sien. Non pas pour le même raison qu'elle mais, pour comme la petite Wendy, s'en faire un ami, un confident.
Comme quoi, même si l'on ne venait pas d'une grande et très estimée famille, l'on pouvait être bien délaissé...

Il fut également heureux d'apprendre qu'elle venait du monde moldu... et se rappela aussitôt qu'elle s'était inscrite à son cours. Un peu surpris sur le coup, il se souvint que lui aussi avait fait de même et sans doute pour les mêmes raisons : se sentir à l'aise au moins dans une matière. Enfin, peut-être que ses véritables intentions n'étaient pas si lâches après tout...

La petite demoiselle voulait peut-être faire rapporter de spoints à sa maison ou encore approfondir ses connaissances en la matière. Après tout, le message était clair, affiché sur le programme des différentes années : September axait son cours sur l'histoire du monde moldu et non le côté pratique (comment se servir d'une télé ? Comment traverser la rue ?) vite rébarbatif et stérile...

Comme s'il était redevenu le petit garçon qu'il avait été jadis, September voulut lui aussi lui raconter son existence passée dans le monde des moldus ! Comment sa famille était avec lui -arff... pas nécessaire !- ! Comment il s'entendait avec sa soeur et son... junkie de copain -pas nécessaire, non plus !- ! Et comment il trouvait qu'habiter à Londres était une véritable partie de plaisir ! C'était une ville si vivante, même le soir ! Et il travaillait beaucoup le soir...

Il se rappela alors de cette fameuse nuit où il s'était fait jeté dehors de son studio... et ce n'était pas au figuré ! Son proprétaire avait fracturé sa porte, l'avait sorti par la peau du dos et jeté dans la rue avec toutes ses affaires, criant qu'il ne voulait plus le revoir. September avait répliqué qu'il avait des droits ce après quoi il s'était pris une volée de penny dans la figure.

Bien, cela lui avait juste donné de quoi s'offrir le bus pour retourner chez sa soeur et lui annoncer, lessivé, vidé et tout crotté :

"J'ai plus de toit...".

La jeune fille -elle était étudiante en droit et vivait avec son copain et une autre amie- scandalisée et horrifiée de l'état dans lequel lui revenait son grand-frère (il avait quoi ?.... 27, 28 ans ?) s'empressa de le faire entrer.

Kitty était charmante et tout sorcier se serait accordé sur ce point. Wendy qui semblait tant les aimer l'aurait particulièrement appréciée... C'est une jeune fille dynamique, plein d'entrain et toujours prête à aider !

Il était donc rentré et elle avait crié ses grands dieux que, dès le lendemain, elle irait voir cet "infame personnage" pou lui "remonter les bretelles". C'était ses mots...
Ce à quoi Thierry -son copain de l'époque, un taré dépressif et siffleur de bières- avait rétorqué que cela ne servait à rien et que September aurait dû payer... Charmant...

"Je pense que j’ai une dernière question, monsieur." Lança la jeune fille à son intention, le coupant à sa rêverie -c'était mieux ainsi sinon la haine qui bouillait en lui contre tous les petits copains de Kitty allait refaire violemment surface...

"Est-ce que vous savez comment les quatre fondateurs se sont rencontrés ?", reprit-elle plein d'entrain.

Et, avant que September ne puisse répondre, il sentit que le moral d'acier de la jeune fille était puisamment entamé. Cela se ressentait dans sa petite voix assez éprouvée. Il faut dire, quel devoir pour une enfant de première année, franchement ! Pour un peu, il avait de le lui prendre, de le lui faire et qu'elle recopie... Mais Binns n'était pas né de la dernière pluie -c'était, à cela, plus que certain !- et aurait rapidement compris son manège...

« En tout cas, ça aura été mon devoir le plus dur depuis que je suis ici, j’ai pas envie de voir les suivants. J’ai bien fait de m’inscrire à votre cours, au moins je pourrais me reposer un peu. »

Elle avait poussé un petit soupir puis, dans un sursaut, se reprenant en vitesse :

« Enfin, je veux dire, non, je vais pas dormir en cours, c’est… enfin je...Ca sera plus simple pour moi que l’histoire de la magie. Ca c’est sûr ».

September ne put que rire de bon coeur. Cette enfant était des plus touchantes, sincère, gardant l'honnêteté candide d'une fillette de son âge. Il posa ses mains sur ses cuisses, s'appuyant dessus puis reprit tout sourire :

"Ne vous inquiétez pas, Mademoiselle Scotts ! Je sais ce que vous voulez dire... Mais ne vous y trompez pas et gardez l'oeil ouvert ! Mon cours est basé sur l'histoire du monde moldu beaucoup plus que le B.A BA et bête "comment vivre comme un moldu ?" !".

Il ricana puis passa sa main dans ses cheveux pour dégager une mèche qui lui retombait sur le visage. Décidemment, avoir les cheveux mi-longs n'était pas très pratique... Il allait bientôt les couper.

"L'histoire des fondateurs n'est pas très connue, hormis ceci : ils se rencontrèrent grâce à leurs relations et à leurs potentiels ! Ils se firent très rapidement connaître au sein du monde sorcier grâce à leurs talents... Ils étaient ejunes à l'époque, peut-être 15 ou 16 ans.

A cette âge, au Moyen-Age, on ne pense qu'à finir son apprentissage et à entrer dans l'âge adulte... Seulement, et comme vous devez le savoir, les quatre amis avaient d'autres projets...

Le croirez-vous mais c'est lors d'un tournoi que Godric Gryffondor et Salazar Serpentard se rencontrèrent. Ils concourraient pour l'honneur de leur famille et se virent bientôt opposés l'un à l'autre dans ces jeux de grands seigneurs, vous savez ?

Avec un cheval, une lance et vas-y que je t'empale l'autre -September, un oeil fermé et la langue au coin de la bouche, mima une lance transperçant un ennemi imaginaire- !

Les deux enchanteurs ou druides je ne sais pas qui étaient leurs mentors attitrés eurent très peur qu'ils n'aient à utiliser leur pouvoir ! Seulement, ils étaient entourés de moldus et ne devaient pas le faire...

Mais le malheur arriva. Par réflexe, Salazar se servit de sa magie. Et le seigneur voulut alors qu'on le pende haut et court et qu'on le brûle. Mais, le croirez-vous, ce fut Gryffondor qui le sauva ! Il le cacha, l'emmenant loin d'ici ou Poufsouffle, Serdaigle et lui-même avait déjà établie leur sanctuaire, leur repaire !

Salazar plaisait à Godric ! Il avait de l'audace et aussi de l'ambition. Il se dit alors qu'il ne fallait pas qu'il perde un si bon élément de vu !

Oui, l'on peut considérer que ce fut Gryffondor aidé de son mentor qui les regroupa tous les quatre afin, sans doute, de mettre fin à ces barbares chasses aux sorcières !".

Il lui fit un dernier clin d'oeil, heureux et repu comme un narrateur qui vient de compter son histoire. Il leva un sourcil dans sa direction, signifiant clairement qu'il attendait que la petite fille dise autre chose ou lui pose une autre question...